mercredi 31 octobre 2012

L'ogre Disney a englouti le géant Lucasfilm


Dark Vador mangé par Mickey... Voilà une image insolite ! Les commentaires et autres jeux de mots lancés sur les réseaux socieux au sujet du rachat de Lucasfilm par les studios Disney est très commenté depuis hier soir. La maison aux grandes oreilles ajoute une nouvelle pépite à son empire, et assurent la pérennité d'une des sagas les plus lucratives de l'histoire du cinéma, en promettant d'emblée un 7e épisode de La Guerre des Étoiles (Star Wars pour les puristes) à l'horizon 2015, suivi de deux autres films avec un intervalle de "deux à trois ans" entre chaque opus.

Le studio de Mickey a annoncé mardi qu'il allait acquérir la société de production de George Lucas pour un montant évalué à 4,05 milliards de dollars, contenant l'une des plus grandes franchises de divertissement familial de tous les temps. Disney et Lucasfilm avaient déjà des liens financiers dans les parcs à thèmes du géant des médias, qui abritent des attractions -- parmi les plus appréciées -- basées sur La Guerre des étoiles et Indiana Jones.

Plus d'argent, tu gagneras

Avec la saga étoilée, dont les six films ont amassé plus de 4,4 milliards de dollars au box-office mondial, Disney met la main sur l'une des marques les plus puissantes du cinéma, déclinable sur tous les supports, conformément à la stratégie du groupe : cinéma, télévision, médias interactifs, parcs à thème, sans oublier les produits dérivés -- dont George Lucas fut l'un des pionniers aux États-Unis.

Le passage de Lucasfilm sous la bannière Disney marque aussi le retrait de George Lucas, âgé de 68 ans, de la société qu'il avait créée en 1971 et dont il était propriétaire à 100%. Son bras droit Kathleen Kennedy, également productrice de longue date de Steven Spielberg, prendra la présidence de Lucasfilm, qui deviendra l'une des divisions de la Walt Disney Company.
"Il est maintenant temps pour moi de passer La Guerre des étoiles à une nouvelle génération de réalisateurs. J'ai toujours cru que Star Wars me survivrait, et je pense qu'il était important de mettre la transition en place de mon vivant", explique George Lucas dans le communiqué.

Disney met aussi la main sur Indiana Jones

Aucun détail n'a été dévoilé sur le 7e volet annoncé, ni sur le réalisateur,  ni sur ses acteurs, mais Disney a précisé que George Lucas serait impliqué dans la production en tant que "consultant créatif".
Avec Lucasfilm, Disney met également la main sur la franchise Indiana Jones et l'un des leaders mondiaux des effets spéciaux et de la postproduction, ayant travaillé sur Pirates des Caraïbes, Star Trek, Là-haut, Avatar ou le récent Avengers.

L'acquisition de Lucasfilm marque pour Disney la continuité d'une politique très agressive en matière d'achat de contenus, illustrée ces dernières années par les rachats successifs de Pixar (cinéma d'animation) et de l'écurie de super-héros de Marvel (Iron Man, Captain America, Thor...), source inépuisables de films, de séries télévisées, de jeux vidéos et de produits dérivés.
Ces investissements se sont révélés extrêmement rentables pour le groupe. Rien qu'au cinéma, Toy Story 3 de Pixar (2010) et Avengers des studios Marvel (2012) ont amassé respectivement 1,06 et 1,5 milliard de dollars au box-office mondial. De quoi multiplier les projets, en espérant que Leia ne se tranforme pas en princesse rose bonbon et Dark Vador en jouet inoffensif !


(Avec AFP)

mardi 30 octobre 2012

Monsieur Bond peut avoir le sourire...

En cette période d'ouragans, de cyclones et autres tempêtes tropicales, le dernier James Bond fait figure de raz-de-marée sur le box-office mondial. Sorti en France vendredi, mais également dans 25 pays, Skyfall, 23e du nom, a déjà engrangé une recette de 77,7 millions de dollars en trois jours et pris la tête du box-office partout où il est sorti. Il a réalisé le 3e meilleur démarrage de l'année dans l'hexagone et le meilleur premier week-end de la série au Royaume-Uni et en Irlande en engrangeant 20,1 millions de livres (près de 25 millions d'euros), off course. Mais il n'a pas dépassé le maître en la matière : Harry Potter. A n'en pas douter, les vacances scolaires boosteront encore les entrées jusqu'à la sortie le 9 novembre aux États-Unis, où il risque de faire exploser les records.

Fort de ce succès (attendu), les deux suites sont d'ores et déjà en cours d'écriture sous la plume de John Logan, selon le Hollywood Reporter. Et le site d'ajouter que les 24 et 25e opus ne seront pas directement inspirés des romans de Ian Fleming, mais qu'on peut supposer qu'ils se suivront s'ils sont écrits par la même main. Rassurons-nous, Daniel Craig a lui aussi déjà signé pour deux volets... Quand il n'y en a plus, il y en a encore ! Dans un montage vidéo astucieux d'un internaute, les six acteurs qui ont interprété l'espion le plus célèbre du cinéma s'affrontent dans une lutte sans merci.
A découvrir dans ces images bondées d'action.

lundi 29 octobre 2012

Et si regarder un film d'horreur était bon pour la santé ?

Une étude publiée aujourd'hui démontre que regarder un film d'horreur aide notre corps à bruler des calories. C'est aux scientifiques Britanniques de l'Université de Westimnster que l'on doit ces résultats étonnants. Ainsi disent-ils, 90 minutes d'un long-métrage qui met les poils équivaudrait à perdre les calories d'une barre chocolatée (environ 113 cal.), soit environ une demi heure de marche. Et l'effet diffère selon le film regardé. Ainsi sur les 10 toiles prises pour cobayes, le champion qui remplacerait le vélo d'appartement (devenu) poussiéreux de votre salon est... The Shining de Stankey Kubrick avec 184 cal. de perdues, ou encore L'Exorciste de William Friedkin (158 cal.)


Comment est-ce possible ?

Selon le Dr Richard Mackenzie, auteur de l'étude, les moments où l'on sursaute aident à brûler plus d'énergie car ils font augmenter le rythme cardiaque d'un coup. Dès que le pouls s'emballe, le sang est pompé plus vite par le cœur, et le corps déverse une dose d'adrénaline (aussi connue pour réduire l'appétit). C'est le rejet de cette substance produite en un instant dans un moment de stress et/ou de peur intense qui perturbe le métabolisme et fait que le corps brûle plus de calories. Si certains préfèrent se cacher les yeux derrières un coussin ou leurs mains lors d'une scène effrayante, ils y réfléchiront à deux fois en voyant leur balance faire grise mine le matin !

Le Top 10 des films "brûleurs de calories"

The Shining - 184 cal.
Les Dents de la mer - 161 cal.
L'Exorciste - 158 cal
Alien - 152 cal.
Saw - 133 cal
Freddy, les griffes de la nuit - 118 cal.
Paranormal Activity - 111 cal.
The Blair Witch Project - 105 cal.
Massacre à la tronçonneuse - 107 cal.
[Rec] - 101 cal.

[DVD] Critique : Starbuck : Ce père inconnu, qui vous veut du bien

STARBUCK
De Ken Scott
Avec Patrick Huard, Juliette Le Breton, Antoine Bertrand, ...
Sortie DVD et Blu-ray le 7 novembre 2012

David Waozniak est un brave type vivant à Montréal, un gars que l'on pourrait qualifier de quadra atteint du syndrome de Peter Pan. Éternel ado, il est incapable de gérer sa vie professionnelle comme personnelle, enchaînant les mauvaises décisions. Il traîne sa carcasse dans la boucherie familiale sans véritable but dans la vie, jusqu'au jour où il apprend qu'il est le père biologique (accidentel) de 533 enfants suite aux erreurs à répétition de la banque de sperme où il allait (très) souvent plus jeune vendre sa semence. Les ennuis ne font alors que commencer : 142 d'entre eux ton formé une "class action" pour que la justice leur donne le droit de savoir qui se chaque derrière le pseudonyme Starbuck, nom emprunté par leur géniteur. Malgré le choc, David prend alors sa vie en main. Et inévitablement, il part à la rencontre de chacun tout en gardant son identité secrète. 


Foutrement humain

Si l'histoire n'a rien à voir avec la chaîne de torréfaction américaine, Starbuck en a l'arôme enivrant et la chaleur réconfortante et... humaine. Le film a un pitch aussi original et loufoque qu'imparable, mais à la question "que ferai-je si j'apprenais que j'ai 533 enfants?", le réalisateur tente de répondre par une comédie plein de bons sentiments dénués de cynisme, quitte à en rajouter un peu pour faire craquer les plus résistants.

Généreux, désarmant, on peut lui reprocher un manque de mordant et de tomber dans la caricature. Mais finalement, n'est-ce pas dans les rôles les plus marqués que les "feel-good movies" transmettent tout leur charme ? Finalement, tous ces archétypes sont appuyés pour mieux dégager l'unicité des caractères, ressentir l'humanisme débordant (mais pas dégoulinant) et la pluralité des individus comme essentiels à la vie, qu'on soit parent ou non. Il est clair qu'en cette période de crise et d'individualisme marqué, il est bon de voir que certains prône l'entraide, l'amour et l'acceptation des autres tels qu'ils sont. Non, ce n'est pas le monde des Bisounours pour autant !

David n'avait jamais pensé à la paternité, le voilà plongé en stage intensif malgré lui. Le réalisateur porte un regard doux-amer sur la situation, parfois avec un sourire crispé, mais toujours authentique. Si son personnage principal peut paraître pathétique au départ, il réussit à rendre certaines situations désespérées ou tristes drôles en offrant son ingénuité, sa simplicité et ses maladresses (et les vannes vaseuses de ses proches sur sa propension à sa branlette productive).

Sous ses traits de grand gamin pataud écrasé par la culpabilité, il veut essayer de faire au mieux en jouant les anges-gardiens auprès des ses progénitures. Bien évidemment, l'enchaînement des événements passe par le rappel des vertus de la famille, de l'honnêteté et de l'éternelle rédemption, très présente dans le cinéma nord américain. Mais les bons sentiments laissent transparaître un message double, critique et moralisateur qu'on constate au gré des différentes moues plus ou moins expressives de David face à ses enfants. Chaque démonstration de tolérance et de bonté d'âme est suivi de plans sermonneurs. Être un sportif reconnu est le summum de la réussite et de la satisfaction (vive le cliché du footeux plein aux as !),  être un bisexuel assumé aux multiples conquêtes est périlleux, être handicapé mental, c'est pas de bol mais on fait avec, et se droguer, c'est le mal absolu. On restera tout de même sur  la note positive disant qu'être père change un homme (et les fait grandir) même si la paternité n'est jamais idéale. Et pour les autres... tout n'est pas perdu pour autant, on vous rassure.

En résumé : Un film qui regonfle le moral, vous réconcilie avec la race humaine et donne l'envie d'aider son prochain.


BONUS :

- Entretien avec Ken Scott :
Le réalisateur raconte son partenariat avec Martin Petit dans l'écriture du scénario et l'importance du travail de groupe. Il explique les raisons du choix de Patrick Huard comme premier rôle, et le grand défi de la production, à savoir la multiplicité des lieux de tournage en fonction de chaque enfant rencontré.  Et particulièrement le tournage de la scène du match de football, qui s'est déroulée pendant un véritable match. Moment de stress pour tout le monde puisqu'il n'avait pas le droit à l'erreur.

- Scènes coupées :
Chapitre plutôt décevant car finalement, seules deux vraies scènes (pas capitales) ont été retirées du film final. Sinon, quelques phrases par-ci par-là on été enlevées. Sans réel grand intérêt.

- Le bêtisier :
Plutôt léger. Des bouts de scènes finalement peut nombreuses noyés parmi les moments les plus marquants et émotionnels du film. Ceci dit, l'ensemble n'est pas désagréable et c'est plutôt sympa de les revoir compilés.

- Le Quizz sur les expressions québécoises :
Plutôt ludique. On apprend ce qu'est un "Crisse de pawnshop" (qui ne s'utilise pas tous les jours), l'expression "Piger au hasard" ou encore "sloguer" quelqu'un. On voit alors ceux qui ont vraiment suivi le film !


samedi 27 octobre 2012

Happiness Therapy : Guide pour reprendre sa vie en main ?


Connu sous le titre original Silver Linings Playbook, le nouveau film de David O.Russell (Fighter), Happiness Therapy s'inspire du best seller de Matthew Quick, et la bande-annonce vient de faire son apparition sur la Toile.

Un vrai "feel-good-movie" déjà récompensés

La comédie qui ne semble pas payer de mine au vu des images plutôt classiques, a déjà remporté le prix du public au festival de Toronto et celui des Hamptons, et part favori pour les Oscars. Bradley Cooper, coqueluche de ces dames et roi de la planche à billets pour Hollywood incarne le personnage principal au côté du grand Robert de Niro qui, ces dernières années préfèrent s'éclater dans des comédies grand public. Tous deux ont été salués pour leurs rôles respectifs le 22 octobre dernier aux Hollywood Film Awards.
De quoi ça parle ?
La vie réserve parfois quelques surprises... Pat Solatano (Bradley Cooper) a tout perdu : sa maison, son travail et même sa femme. Il se retrouve alors dans l'obligation d'emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire sa vie et renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany (Jennifer Lawrence), une jolie jeune femme plutôt barrée, avec un parcours mouvementé. Tiffany se propose d'aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu'il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.

Sur les écrans le 30 janvier prochain.


[Critique] Frankenweenie ou la renaissance de Tim Burton (31/10/12)

FRANKENWEENIE

De Tim Burton
Avec les voix US de Charlie Tahan, Martin Short, Catherine O'Hara, Martin Landau, Wynona Ryder

Sortie le 30 octobre 2012

Le jeuneVictor Frankenstein (sic!) est un gamin solitaire qui n'a pour seul ami que son chien Sparky. Un peu freak sur les bords, les sciences sont pour lui un refuge et une promesse d'un quotidien plus fun. Alors que ses parents essaient de lui construire une vie plus sociable grâce au baseball, Victor voit son chien adoré se faire écraser. Il compte alors sur les pouvoirs salvateurs de la science pour ramener son meilleur ami à la vie. Quelques éclairs plus tard, Sparky est de retour parmi les vivants (quelques pièces raccommodées en plus) mais Victor ne veut pas ébruiter ce secret. Bien évidemment, le fougueux Sparky n'en peut plus de rester enfermé... Il s'échappe et la ville toute entière s'aperçoit que contrôler la vie peut avoir des conséquences inattendues et... monstrueuses.


Un modèle de poésie noire et d'humour rose bonbon


© Disney Pictures
Si les dernières oeuvres de Tim Burton ont laissé les plus fidèles du maître du macabre quelque peu perplexes, voire fâchés, (La planète des singes, Alice au pays des merveilles et Dark Shadows en tête), Frankenweenie les réconciliera avec les travaux de ses débuts. Finie l'autoparodie sans renouvellement ! 

© Disney Pictures
Il retourne aux sources et reprend l'un de ses premiers courts-métrages de 30 minutes entrepris en 1984 déjà chez la maison Disney (diffusé sur Arte le 31 octobre à 14h25), mais écarté car trop effrayant. Ce dernier porte les germes de l'univers du cinéaste épris de fantastique : sa amour pour les productions de la Hammer qui ont bercé son adolescence, son goût pour l'expressionnisme européen, sa tendresse pour les monstres et la différence, et sa conteur raffinée.


"Sometimes, adults don't know what they're talking about"

© Disney Pictures Nul ne sera surpris par l'inventivité de la mise en scène (qui démarre dès les premières images, où le célèbre générique de la maison aux grandes oreilles est revisité), ni par la capacité du cinéaste à fluidifier n'importe quelle idée frapadingue. Le réalisateur a le don unique de donner de la grâce aux histoires les plus lugubres, tout en asseyant son univers. 

© Disney PicturesFrankenweenie est assurément le film le plus personnel et autobiographique de Tim Burton. Si les prises de vues réelles ont laissé place à la technique du stop-motion (l'animation image par image de marionnettes), le film est fondamentalement proche de l'original, offrant une véritable carte postale esthétique et poétique de l'enfance burtonienne. Ce garçon qui bidouille des expériences dans son grenier, c'est Tim lui-même. L'introverti différent des autres gamins qui aimait rêver des histoires monstrueuses et tourner des petits films avec ses jouets au lieu de jouer dehors entouré d'amis.

© Disney Pictures


Les décors de New Holland, banlieue proprette des Etats-Unis, rappellent le quartier dans lequel Burton a grandi. Ils rendent compte d'une atmosphère très particulière et fascinante : à la nuit tombée, les ombres envahissent les rues et transforment le quartier en une espèce de forêt dangereuse (idée déjà exploitée dans Edward aux mains d'argent).


Burton ressuscite le 7e art qui l'a nourri. Il fait avec Frankenweenie moins dans la critique sociale et plus dans la compilation fantastique. L'intrigue de son court est étoffée avec l'arrivée de personnages secondaires aussi drôles que loufoques, et gagne en "monstruosité" avec le retour des légendes burtoniennes, des créatures effrayantes ou rigolotes telles que Dracula, Batman, les Grimlins, Frankenstein, Godzilla, King Kong et même Vincent Price (acteur d'épouvante déjà honoré par un court-métrage fait par Burton, qui lui a ensuite donné le rôle du créateur d'Edward, dans Edward aux mains d'argent). On notera aussi quelques ressemblance esthétiques avec des personnages déjà existant comme celui de Victor avec le Victor dans Noces Funèbres et le prof de sciences avec le dresseur de souris dans Coraline


Avec Frankenweenie, on retrouve alors la fraîcheur, la poésie et la générosité mais aussi la tristesse, le sarcasme et le gothique qui ont construit la légende Burton. Sans oublier l'excellence de l'esthétique, dans laquelle la 3D s'intègre bien, suscitant l'émerveillement, la surprise et ajoute évidemment une dimension effrayante. Drôle et touchant, tendre et moqueur, le scénario n'oublie pas de flinguer les adultes qui, une fois de plus, ne comprennent rien et deviennent moins humains que les monstres eux-mêmes. Et martèle son message de tolérance envers les gens différents, qui ont tout autant leur place dans ce monde que les autres. Si L'Étrange pouvoir de Paranorman m'avait déjà scotchée rendant hommage avec beaucoup de style le travail de Burton, Frankenweenie place la barre encore plus haut, rappelant qui est réellement le maître du genre. 
© Disney Pictures



En résumé : Frankenweenie est un véritable bijou filmé comme un classique des années 30. Il vous fera sourire, soulever les poils et ouvrira votre cœur en deux. Si ça n'est pas gage d'une statuette dorée en février prochain, je n'y comprends plus rien !



Disney a sorti pour l'occasion de superbes affiches rétro rendant hommage avec plein d'amour et de malice aux vieux films film d'horreur que Burton aime tant. (© Disney Pictures)


 


jeudi 25 octobre 2012

Carnet rose dans les kiosques à journaux

Les naissances dans le petit monde de la presse étant de plus en plus rares, c'est avec plaisir (et curiosité) qu'on accueille depuis ce matin un nouveau venu dans les kiosques : See, titre de cinéma d'une centaine de pages. Un nom simple et clair, au double sens discret et élégants.
Tiré à 100 000 exemplaires pour commencer, il sera sous peu accessible sur Internet sous le nom seemag.com, déjà déposé, en complément de la version papier.
Créé à destination des 30/45 ans, pour un public mixte mais à tendance masculine, il se positionne comme "le magazine des amoureux du cinéma, de tous les cinémas". Son contenu, allégé en pub (on nous promet seulement 3 pages car majoritairement financé par des investisseurs privés pour plus d'indépendance et une liberté de ton), se veut différent des autres magazines spécialisés. A savoir ? "Entre sérieux et glamour" dit son fondateur, Bertrand Le Port. Mais encore ? Un dossier, une interview, un quizz (jusque là, rien de très novateur), des pages conso et de mode axées sur le ciné avec la participation d'un acteur ou d'une actrice. Et c'est l'agent de Sa Majesté James Bond, alias Daniel Craig, qui a l'honneur d'ouvrir le bal des couvertures. Car ce premier numéro est largement consacré à la sortie de Skyfall, en salle demain. Pour l'interview, c'est Claude Lelouch qui s'y colle et livre ses projets, et Bob Sinclar s'est vu rhabillé de la tête au pied pour la rubrique mode et style spécial The Artist, le film qui a inspiré son dernier clip "Groupie". Et bien évidemment, un cahier critique complète l'ensemble "sans langue de bois" nous promet-on. On souhaite donc bonne chance à Anthony Martin, rédacteur en chef, et ses collaborateurs pour cette nouvelle aventure !
Et si vous voulez en avoir un aperçu, See existe aussi sur Facebook...

mercredi 24 octobre 2012

Les Lilas, ville du ciné d'art et essai ?


Si le ciné étiqueté 'art et essai' connaît quelques heures sombres et a un avenir chaotique, cela n'a pas empêché la ville de Paris d'inaugurer hier en grande pompe un complexe de 7 salles, réparties sur près de 5000 mètres carrés, se targuant d'avoir un satut d'indépendant. Et c'est tant mieux !
Selon la Mission cinéma de la ville, la capitale comptera en 2015 pas moins de 62 salles de plus qu'en 2000, avec la volonté d'en construire dans les quartiers qui en sont dépourvus. Qu'a cela ne tienne ! La place Maquis-du-Vercors à la porte des Lilas n'attendait plus que l'implantation de l'Étoile Lilas (créé par le groupe Étoiles Cinémas, en association avec Cap Cinéma) pour habiller cet endroit aux multiples passages mais sans âme. Un pari (très ?) risqué mais qui a le mérite d'exister.

Haut de 4 étages, un cube noir estampillé de son nom de star en lettres blanches surplombe désormais une esplanade en bordure de périphérique. Un endroit exposé stratégique au vu du trafic piétonnier et motorisé de la place. Pensé comme un cinéma de quartier pour riverains en manque de grand écran, l'Étoile Lilas dispose en plus de ses 1500 places (en solo ou en duo) d'un pub irlandais et d'un restaurant japonais, pour les petits creux d'entre deux toiles, ou les gros appétits d'après films d'action.


Quant à la programmation, elle varie du blockbuster aux longs-métrages pour cinéphiles avertis, laissant une grande place à la production française. Le premier sans doute pour assurer un minimum vital financier, et le second pour justifier le label si farouchement défendu. Pour assurer sa promotion, des festivals et des avants-premières honoreront les lieux, sans oublier une place prépondérante pour la jeunesse, avec un ciné-club pour les bambins.


L'inauguration, où se sont pressés de nombreux curieux, élus locaux, quelques membres de la grande famille du cinéma et journalistes en quête de nouveauté, a accueilli la ministre de la Culture, mais aussi quelques comédiens venus présentés leur dernier film, tels qu'Alexandra Lamy et William Hurt au côté de Sandrine Bonnaire, réalisatrice de J'enrage de son absence (sortie prévue le 31 octobre). D'autres avants-premières étaient aussi de la partie comme Populaire de Regis Roinsard (critique ici sous peu), Amour de Michael Haneke (Palme d'or de Cannes cette année) et Mes Héros d'Eric Besnard. Les convives venues en grand nombre partager petits-fours, bonbons et coupette de champagne sont reparties avec l'espoir de voir l'Étoile Lilas illuminer le ciel de l'est parisien assez longtemps pour faire découvrir et rêver les habitants des environs.




mardi 23 octobre 2012

Iron Man 3 : sale temps pour le héros métallique !

Tout va mal pour l'homme à l'armure d'acier ! C'est ce qu'on découvre dans la nouvelle bande annonce d'Iron Man 3. Ce nouvel opus semble se dérouler après les aventures des Avengers (dans lesquelles les aliens ont tenté d'envahir la Terre, les super-héros sont considérés comme des pestiférés par les autorités en place...) et s'attaquer à la vie personnelle du playboy sarcastique, Tony Stark. Pepper Potts, sa fiancée, court un grave danger. Et pour couronner le tout, il n'a pas un mais trois ennemis à ses basques : le Dr Aldrich Killian (Guy Pearce), l'énigmatique Mandarin (Ben Kingsley) et une espèce d'Iron Patriot prêt à tout pour écraser le millionnaire.


"Les héros, ça n'existe pas..." 

A coup d'explosions gigantesques et d'images insoutenables pour les fans du héros, l'univers de Tony Stark semble s'écrouler. Ses premières armures volent en mille morceaux, sa superbe villa sur les hauteurs californiennes est réduite à néant et le héros au cœur nucléaire est blessé dans sa chair et balancé au fond de l'océan. Les méchants sont définitivement plus cruels que jamais. Mais qu'arrive-t-il aux super pouvoirs du héros national ? Existe-t-il toujours ?
A grand renfort de sons électro plutôt déprimants et une succession d'images solennelles, l'avenir d'Iron Man semble plus que compromis. Affaibli mais pas mort ! L'homme brisé pourra toujours compter sur son intarissable ingéniosité, son orgueil et son courage pour protéger les siens !



samedi 20 octobre 2012

Pixar offre un court-métrage déjanté

Les courts-métrages de Pixar sont toujours un régal. Le dernier en date reprend les principaux jouets de Toy Story avec en guest star Rex, le dino en plastique le plus aimé des enfants. Dans Partysaurus Rex se retrouve dans la salle de bain de la petite Bonnie, propriétaire de tous ces joujoux colorés et... parlant. Considéré par les jouets de la chambre comme un boulet, Rex décide de remanier un peu son image en devenant le roi de la fête, transformant la baignoire en discothèque. Mais il n'avait pas pensé que les événements le dépasserait !

Tous les jouets de bain n'en ont jamais assez : ils réclament toujours plus d'eau et de mousse au "king of the fiesta". Rex va alors ouvrir le robinet à fond et déclencher la plus grosse "piscine party" jamais vue dans une salle de bain. Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Le succès de Projet X est passé par là...

Partysaurus Rex, l'une des productions les plus déjantées de Pixar, sera projeté en première partie du Monde de Nemo, qui ressort en salles le 16 janvier prochain en 3D relief. Et Pixar réserve d'autres surprises à ses fans dont un court-métrage de Toy Story spécial Halloween : Toy Story of Terrror. La bande de jouets infernale sera séquestrée dans un mystérieux motel… Rendez-vous en 2013 pour y jeter un œil.





Fort de son Oscar pour Toys Story 3, le studio d'animation avait déjà inauguré la sortie de Cars 2 avec un court-métrage, Hawaiian Vacation mettant en scène Barbie et Ken. Le jeune couple pensait partir en vacances à Hawaii avec leur jeune maîtresse, Bonnie. Mais comme le montre cet extrait, ils ont été laissés à la maison avec tous les autres jouets. Pour consoler le couple, Woody, Buzz l'Eclair et leurs amis vont faire de la chambre de Bonnie un parfait décor hawaïen...

lundi 15 octobre 2012

Critique : Bachelorette : Les filles se lâchent... (17/10/12)

BACHELORETTE
De Leslye Headland
Avec Kirsten Dunst, Lizzy Caplan, Rebel Wilson, Isla Fisher, Adam Scott, James Marsden...

Trois trentenaires amies depuis le lycée, à la réputation de fêtardes plutôt canons mais célibataires, se retrouvent à l'occasion du mariage de la quatrième de la bande... qu'elles prenaient régulièrement pour cible lorsqu'elles étaient plus jeunes à cause de son surpoids. Elles n'en reviennent toujours pas que celle qui était surnommée "la truie" se marie avant elles, avec en plus, le gendre idéal. Mais les voilà nommées demoiselles d'honneur. La veille de la cérémonie, après quelques verres et quelques grammes de poudre de trop, elles déchirent accidentellement la robe de la future mariée. Commence alors un compte à rebours pour réparer la-dite robe en quelques heures et recoller (tous) les morceaux d'une vie faite de frustrations.

La godiche, la coincée et la nympho


© Mars Distribution
Si la comparaison avec Mes meilleures amies de Paul Feig est inévitable de par le point de départ de l'histoire - le rassemblement de copines à l'occasion des noces de l'une d'entre elles - le résultat est tout de même bien moins drôle. Il est vrai que la caution Judd Apatow dans le premier a laissé des traces (scatho)... Si le film de Paul Feig fonçait tête baissée dans l'humour gras qui tache mais assumé, Bachelorette nous embarque dans une atmosphère particulière où malgré la comédie le mal être est palpable. Dommage que la psychologie des personnages, finalement assez communs, n'ait pas été davantage creusée. 

© Mars Distribution
Leslye Headland dresse le portrait d'une génération incapables de vivre une histoire d'amour, où les femmes sont vues comme le sexe faible, en plus d'être irresponsables, légères mais cruelles, irritables, inaptes à prendre une décision ferme et définitive. Regan (Kirsten Dunst) est devenue "une femme comme il faut" après des tas de sacrifices mais bégueule, engoncée dans une vie trop étriquée pour vivre des rêves. Gena (Lizzy Caplan) est une amoureuse déçue, abîmée par son passé et incapable de se projeter dans l'avenir. Et Katie (Isla Fischer) est une poupée écervelée sans aucun amour propre qui pense que coucher c'est aimer. Même entre elles, ce qu'elles appellent "amitié" a des relents d'hypocrisie et de jalousie mal dissimulée. S'il y en a une qui, par solidarité, consent à tenir les cheveux de la malade au-dessus du caniveau (et on compatit..), il en est d'autres qui ne se privent pas de casser du sucre sur le dos des autres.
© Mars Distribution
Le tableau n'est pas plus reluisant pour les hommes dépeints comme puérils, frivoles et futiles, qui usent et abusent de la gente féminine ou qui, au contraire, en espèrent beaucoup trop et finissent par se prendre les pieds dans le tapis... l'air benêt.


© Mars Distribution
Dans une ambiance hystérique des préparatifs de cérémonie, les scénaristes de Bachelorette ont davantage misé sur le côté provocation (qui avait plutôt bien fonctionner dans Mes meilleures amies), sortant l'artillerie lourdingue de la vulgarité à tout-va, des bons mots à tout prix et des gags de situation pas forcément drôles. Le résultat vogue entre feux d'artifice et gueule de bois. L'ensemble peut se voir comme un hommage à la cohésion féminine où des filles paumées, survivant en jouant les garces qui se démolissent toutes seules avant de démolir les autres, finissent par trouver à quoi tient le bonheur et essaient de s'en rapprocher de façon maladroite et grossière. 

© Mars Distribution
Si les grosses ficelles sont de sortie, il faut quand même souligner l'excellente prestation des actrices, en particulier celle de Lizzy Caplan. Cette trentenaire au succès discret malgré le ras de marée Cloverfield trace gentiment son chemin dans le monde de la comédie, surtout côté séries (Children Hospital, Party Down). En jouant la copine légèrement nympho dans Bachelorette, elle impose un style éclatant de fraîcheur, même en se lançant dans un monologue inspiré sur la fellation face à un inconnu dans un avion. Impassible mais rieuse, elle a ce charme piquant et craquant des actrices qui ont roulé leur bosse sans pour autant être blasée. Un plaisir de plus ? Voir Kirsten Dunst (surnommée "face de pute") se dévergonder à coup de vomi sur la robe et de petit coup vite fait dans l'ascenseur après le très sérieux et déroutant Melancholia.

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