jeudi 30 mai 2013

Planes vous fera décoller cet automne

Vous avez aimé Cars ? Pixar via les Disney Toons Studios nous emmèneront cette fois dans les nuages avec leur nouveau long-métrage animé : Planes. Prévu pour sortir en DVD au départ, l'atterrissage dans les salles françaises est finalement prévu le 9 octobre... et en 3D. Une nouvelle bande-annonce vient de paraître. 

© Walt Disney Studios Motion Picture
© Walt Disney Studios Motion PictureIl n'y pas que les séries qui ont leur spin-off ! Planes reprend l'univers esthétique de son prédécesseur Cars pour raconter l'histoire de Dusty, un petit avion de ferme qui a l'aventure dans le carburateur. Lorsqu'il pulvérise quotidiennement des traitements agricoles sur les champs, il rêve de voler en tant que coureur professionnel, de compétitions au milieu d'avions parmi les plus rapides du monde. Seul hic : Dusty n'est pas vraiment taillé pour la course, et en plus... il a le vertige ! Plutôt compromis comme rêve... Il ne se contente pas de se lamenter sur son sort pour autant. Il décide de contacter Skipper, l'un des as de la voltige pour l'aider à se qualifier lors des épreuves éliminatoires du Grand Rallye du Tour du Ciel. Et ainsi coiffer au poteau le redoutable tenant du titre : Risplinger. Va-t-il réussir à dépasser ses peurs pour relever le plus grand challenge de sa vie ? 
© Walt Disney Studios Motion Picture
A l'instar de Cars, on retrouve une multitude de personnages tous aussi barrés les uns que les autres, flanqués d'accents aussi divers et variés que la couleur de leur carlingue. Côté version originale, on retrouvera les voix de Dane Cook, Val Kilmer et Anthony Edwards (qui vont pouvoir rejouer Top Gun...), Stacy Keach, Teri Hatcher, Brad Garrette, Roger Craig Smith, et d'autres encore. Dusty réussira-t-il à se faire accepter par les spectateurs comme Flash McQueen ? Réponse dans les salles cet automne.

 

mardi 28 mai 2013

Sorties 29/05/13 : Qu'y a t-il en salles après Cannes ?

L'Attentat de Ziad Doueiri (franco-libano-belgo-qatarien, 01H45), adapté du best-seller de Yasmina Khadra, est l'histoire d'un chirurgien israélien d'origine arabe dont la femme est l'auteur d'un attentat suicide. Ce médecin à la carrière exemplaire passe du statut de modèle d'intégration à celui de paria, que ce soit en Israël ou dans les territoires palestiniens. D'abord incrédule, le héros (le très juste acteur israélien palestinien Ali Suliman) part enquêter dans les territoires palestiniens pour tenter de comprendre qui a pu "laver le cerveau" de son épouse. Le film a été interdit fin avril au Liban, non pas à cause du sujet, mais parce que le cinéaste a tourné partiellement en Israël avec quelques acteurs israéliens. Depuis, la Ligue arabe a étendu l'interdiction à ses 22 pays membres, une mesure jugée "démente, insultante" par le cinéaste né à Beyrouth il y a 49 ans, qui a également un passeport américain.

Very Bad Trip 3 de Todd Phillips (USA, 1H40). Après avoir écumé les casinos de Las Vegas puis les rues de Bangkok dans les deux premiers opus, les héros de "Very Bad Trip" se retrouvent au Mexique avant de faire leur retour dans la capitale américaine du jeu dans un troisième épisode toujours aussi déjanté. Le film promet d'être un des succès de l'été avec une nouvelle fois les quatre amis Phil, Stu, Alan et Doug réunis pour le meilleur, et surtout, pour le pire. Après le succès des deux premiers épisodes (une centaine de millions d'entrées), le réalisateur Todd Phillips a voulu se concentrer dans ce troisième opus sur la personnalité des personnages et des éléments du complot qui va permettre aux quatre amis de résoudre leur histoire une fois pour toutes.

The Call de Brad Anderson (USA, 1H35, film interdit aux -12 ans). 
Un tueur en série kidnappe une adolescente, qu'une opératrice de centre d'appels va tenter de sauver à travers le seul lien d'un téléphone mobile, dépassant un traumatisme lié à son passé.
Je suis supporter du Standard, de Riton Liebman (franco-belge, 1H30). 
Dans cette comédie où Riton Liebman joue avec Léa Drucker et Samir Guesmi, le héros, Milou, est un fanatique du foot qui fait tout pour faire gagner son équipe, le "Standard de Liège".

Polluting Paradise, de Fatih Akin (Turc. 1H38) 
Un projet de décharge menace le village natal des grands-parents de Fatih Akin, où le cinéaste turc a tourné la scène finale de son film "De l'autre côté" en 2006. Un documentaire qui porte sur cette catastrophe écologique qui menace.




Ginger and Rosa de Sally Potter (Britannique, danois, canadien, croate). 
Ginger et Rosa, deux copines inséparables vivent leur adolescence turbulente dans le Londres des années 60, entre guerre froide et révolution sexuelle, politique et rock contestataire. La vie aura raison de leur amitié.
Bande Annonce


Vanishing Waves de Kristina Buozyte (Lituanien, français, belge, 1H45, tout public avec avertissement, certains contenus étant difficilement compréhensibles par un jeune public)
Un jeune scientifique entre en communication avec l'esprit d'une femme plongée dans le coma après un accident de voiture. Contrevenant au protocole de l'équipe de recherche, il cache l'étendue de son contact avec la jeune femme et plonge de plus en plus dans son univers, au fil des connexions.
48 Heures chrono de Morgan O'Neill (USA, 1H44, film interdit aux -12 ans). 
Un tueur en série rôde dans les rues de Buffalo, et s'attaque aux jeunes prostituées. L'inspecteur Mike Fletcher et sa partenaire Kelsey Walker sont sur la piste.
Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir de Kiyoshi Kurosawa (Japonais, 1H59)
Quatre fillettes sont témoins du meurtre de leur camarade de classe, Emili, dans la cour de leur école dans un village japonais. En état de choc, les fillettes ne parviennent pas à se souvenir du meurtrier.


La dernière fois que j'ai vu Macao de Joao Pedro Rodrigues (Franco-portugais, 1H25)
Le héros du film retrouve Macao après 30 ans d'absence, après avoir reçu un mail d'une amie perdue de vue depuis longtemps, Candy, qui évoque des choses effrayantes qui s'y déroulent. L'occasion de remonter le temps.

Heavy girls d'Axel Ranisch. (Allemand, 1H17)
Sven partage sa vie avec sa vieille mère, Edeltraut, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Lorsqu'il part au travail, c'est Daniel qui s'en occupe. Les deux hommes vont se rapprocher et découvrir leurs sentiments l'un pour l'autre.

L'harmonie familiale de Camille de Casabianca (Français, 1H12)
Un réveillon de Noël familial avec ses petits et ses grands secrets, ses tensions et ... un invité supplémentaire qui risque de bouleverser l'équilibre précaire de la soirée.

Pisse de chat d'Eduardo Lamora (Norvégien, 1H36)
Une ancienne comédienne aujourd'hui sans travail, Solveig, vit dans une grande maison avec ses chats. Sa soeur lui propose de louer une des chambres à une jeune photographe éthiopienne fraichement débarquée en Norvège. Cette dernière tente de s'isoler des chats et se réfugie dans l'écriture. Solveig s'identifie peu à peu au personnage du manuscrit.

lundi 27 mai 2013

Sleepy Hollow se décline en série

C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures, a-t-on l'habitude de dire. Mais que dire lorsque le petit écran se délectent des réussites cinématographiques pour les transposer en série ?  A la rentrée, les chaînes américaines proposeront de revenir sur des héros de légendes, comme Dracula avec une série éponyme, ou Barbe Noire dans Crossbones, réalisée par Neil Cross. La dernière en date fait appel à l'univers gothique de Tim Burton puisque la Fox adaptera Sleepy Hollow, ou l'histoire du cavalier sans tête.


Alex Kurtzman et Roberto Orci (producteurs d'Insaisissables et scénariste de Star Trek into Darkness entre autres) vont se frotter à sa légende en donnant le jour à une version moderne de ce thriller au sein de laquelle Ichabod Crane (Tom Mison) est ramené d’entre les morts pour découvrir que le monde est sur le point d’être détruit et qu’il représente son ultime espoir.
La Fox nous offre ainsi deux nouveaux trailers baptisés "Reborn" et "Legends" La série sera diffusée à l'automne 2013, chaque lundi soir. On aura le plaisir de retrouver au casting : Tom Mison et son délicieux accent britannique (Des saumons dans le désert), Nicole Beharie (Shame), Orlando Jones (L'Assistant du vampire), Katia Winter (Dexter) et John Cho (Star Trek). 


Teen Wolf, saison 3 : Ca va saigner !

A partir du 3 juin, MTV diffusera la troisième saison de sa série Teen Wolf. Et cette année, de nouveaux loups-garous ayant les griffes et les crocs qui les démangent arrivent en ville, ce qui n'est certainement pas une bonne nouvelle pour Scott (Tyler Posey) et ses amis. 

Adaptée du long métrage éponyme qui mettait en scène Michael J. Fox, la série est une création de Jeff Davis, à qui l'on doit notamment la série Esprits Criminels entre autres.

Elle raconte l'histoire d'un jeune joueur de crosse, Scott McCall qui, un soir en se promenant dans les bois (sic), se fait attaquer par un loup-garou. Mordu, Scott se rend compte après quelques jours que rien n'est plus comme avant : lui aussi est devenu mi-homme mi-loup. Avec l'aide son meilleur ami maladroit mais loyal, Stiles, et d'un féroce loup-garou "Alpha" nommé Derek, il va devoir faire face à sa nouvelle condition, afin que celle-ci ne l'empêche pas de vivre sa vie d'adolescent.

"Don't stop them, lead them"

La bande-annonce que la chaîne a récemment dévoilé montre d'ailleurs clairement que ces nouveaux venus ne sont pas là pour se faire des amis. Scott risque d'avoir du pain sur la planche ! S'il veut pouvoir s'imposer, il va devoir créer sa propre meute et devenir un "Alpha". Mais rien pour l'instant ne le laisse présager. Plus sombre et violent que les images des précédentes saisons, ce trailer laisse présager des moments difficiles pour les héros. 
Mesdemoiselles, les muscles sont bandés, les 
t-shirts optionnels et la sueur et le sang vont couler ! Les jumeaux Charlie et Max Carver (les enfants de Lynette dans Desperate Housewives), derniers arrivés au casting, y veilleront !

(Diffusée sur MTV depuis juin 2011 aux États-Unis et octobre 2011 sur MTV France, Teen Wolf est également diffusée en France sur France 4 depuis le 30 juin 2012).


[Critique] Iron Man 3 : un héros faillible, ça existe aussi ! (24/04/13)

IRON MAN 3

De Shane Black
Avec Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Ben Kingsley, Guy Pearce, Jon Favreau… 

Sortie le 24 avril 2013

Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps: est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?


Si on a préféré oublier le second opus de la franchise (réalisé pour faire le lien avec Avengers), on retrouve dans Iron Man 3 de nombreux éléments qui ont fait le succès du premier. Et ce grâce à Shane Black habitué des gros actioners via ses scénarios au ton sarcastique, comme la saga L'Arme Fatale ou encore Le Dernier Samaritain. Voilà une franchise bien relancée, et pour preuve, au bout d'un mois d'exploitation, il est classé comme étant le 5e meilleure démarrage de tous les temps (avec 1,142 milliards de dollars récoltés, en majeure partie dus à l'international) !

Tout en mélangeant humour grinçant, faisant mouche souvent, de nombreux twists et scènes d'action à gogo -- avec une certaine surenchère qui propulse l'ensemble vers une apothéose visuelle, quitte parfois à tomber dans l'overdose (la scène finale donne parfois la nausée… la faute à la 3D ?) -- le cinéaste préfère se concentrer sur l'homme plutôt que sur le super héros. Ainsi Tony Stark vole la vedette à Iron Man.  
Un mécanisme qui semble être à la mode puisqu'on a regardé derrière le masque de Batman dans le dernier volet Dark Knight Rises, ou encore noté les fêlures humaines de l'agent secret 007 dans Skyfall. Une riche idée car ce procédé permet de donner au talent de Robert Downey Jr toute sa mesure et la richesse de son univers. Ainsi on découvre que sous l'armure se cache un homme tiraillé par ses peurs qui le

paralysent (lorsqu'il pense à "New York", référence au combat final d'Avengers), ses atermoiement sentimentaux, son passé pas toujours rose. Finalement plus abîmé encore puisque même son armure le lâche, telle une carcasse de voiture bonne pour la casse, interchangeable et signe de sa névrose (il est toujours en train d'en bricoler une pour l'améliorer, image pour souligner son envie de toujours se cacher et/ou se protéger de la réalité). Perdu dans un bled paumé, affaibli, il se remet en cause face à sa mission, mais il se voit faire équipe avec un gamin d'une douzaine d'années plutôt futé. Plutôt amère comme situation pour un super héros ! Ces scènes extrêmement bien amenées et réalisées toute en retenue montrent que les deux personnages existent pour eux-mêmes, sans débauche d'effets en tout genre.


Côté effets, il est vrai qu'à force de vouloir donner de la personnalité à ce nouvel opus, Shane Black a tendance à noyer son scénario pas toujours équilibré avec des phrases, qui n'ont pas l'effet d'uppercut espéré. Trop de punchlines tuent les punchlines ! Si certaines font bien rires, d'autres n'amènent absolument à rien et, sous prétexte de faire retomber la pression d'une scène un peu tendue, tombent à plat. Et ce parfois au désavantage du personnage du Mandarin, interprété par un Ben Kingsley fantasque -- excellent comme d'habitude, à la limite de voler la vedette à ce bon Robert dans leurs scènes partagées -- mais prenant les traits d'un bouffon à la limite du grotesque. 

Les fans de Pepper apprécieront que celle-ci prenne (enfin) un peu de galon dans le scénario. Et elle en a sous le capot ! Et que serait un film de super héros 'marveliens' sans sa scène finale qui dépote ! Effectivement, la dernière demi heure répond au cahier des charges rédigé à des fins purement commerciales, il faut le dire, au vu de la débauche d'explosions et aux effets démesurés en tout genre (aussi vite oubliés).

En résumé : un bon film de divertissement plutôt inégal mais qui fait son effet.


Trailer: Iron Man 3 VOstFR par DVDPost

samedi 25 mai 2013

Bonne fête à toutes les mamans !

Parce qu'on en a qu'une... qu'elle soit verte, rose, à 2, 6 ou 8 bras, on l'aime. A toutes les mamans du monde, BONNE FÊTE avec Monsters Academy (sortie le 10 juillet) !

                     

jeudi 23 mai 2013

[Rattrapage] De rouille et d'os : quand la brute ramène la belle à la vie

DE ROUILLE ET D'OS 

De Jacques Audiard
Avec Marion Cotillard, Matthias Schœnaerts, Céline Sallette, Armand Verdure, Céline Sallette, Corinne Masiero, Bouli Lanners et Jean-Michel Correia...
Sorti le 17 mai 2012


Tout commence dans le Nord. Soudainement, Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. Sam... Ce fils qu'il connaît à peine. Paumé, sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa soeur à Antibes, qu'il n'a pas vu depuis une éternité. Même si les retrouvailles sont peu chaleureuses, au moins là-bas, il y a une perspective de mieux. Hébergés dans le garage de son pavillon, Ali et son petit ont un semblant de vie normale, le tout sous le Soleil...
À la suite d'une bagarre dans une boîte de nuit dans laquelle Ali est videur, le destin lui fait rencontrer Stéphanie. Il la ramène chez elle, où son mec l'attend, mais lui laisse quand même son téléphone... au cas où. Il est pauvre et brute de décoffrage, elle est belle et pleine d'assurance. Tout les oppose. Jusqu'au jour où... un coup de téléphone après un accident les réunit à nouveau. La princesse a perdu de sa superbe : elle a perdu ses jambes (lors d'un de ses spectacles de dressage d'orques au Marineland)... et pas mal d'illusions. Sans compassion ni pitié, mais à sa façon, Ali va l'aider et lui redonner l'envie de revivre.


© Roger Arpajou / Why Not Productions
© Roger Arpajou / Why Not ProductionsSi De rouille et d'os a été de multiples fois primé, c'est pour une bonne raison. Et je regrette de ne pas l'avoir vu plus tôt. Jacques Audiard signe ici une œuvre poignante sur une relation pour le moins particulière. Ali est d'une insensibilité et d'un égoïsme à faire froid dans le dos. Un diamant brut incapable d'empathie mais qu'il faut savoir polir avec le temps. Et quel meilleur acteur que l'insondable Matthias Schœnaerts pour l'incarner ! L'acteur belge, découvert par le grand public dans "l'anabolisé" Bullhead, a reçu le César de Meilleur Espoir masculin pour le rôle d'Ali. Et c'est plus que mérité. Il dégage une animalité rageuse, qui ne demande qu'à être radoucie. Un temps déroutée par sa brutalité, Stéphanie va l'amadouer à force de patience et de "travail" comme elle le ferait avec ses orques. Tous deux perdus, exclus, se cherchent, essaient de se reconstruire comme ils peuvent en s'appuyant sur l'autre. Le tout, dans la retenue. Sans pour autant être éclipsée par son partenaire, Marion Cotillard livre ici une performance toute en nuances, passant de la femme autoritaire et hautaine à celle qui a besoin de l'autre, sans pour autant verser dans la déclaration d'amour permanente.

© Roger Arpajou / Why Not Productions
© Roger Arpajou / Why Not Productions
Audiard maîtrise le récit de façon époustouflante où les ellipses suggèrent chaque étape de cette reconstruction pour plus de légèreté dans ce chaos sentimental sans larmes ni pathos dégoulinant. Ou s'il y a quelques larmes, elles sont furtives. Les dialogues peu nombreux sont renforcés par le rythme soutenu du montage et la caméra qui suit au plus près la réalité,  parfois crue mais souvent pudique. Car le cinéaste ne fuit pas les problèmes engendrés par le handicap. Le reste de jambes de Stéphanie ne sont pas cachés, que celle-ci soit en train de nager, d'être portée par son ami ou de froisser les draps de son amant. Un naturel désarmant qui distille de puissantes émotions. On retrouve l'âpreté des personnages qui a fait le succès d'Un Prophète, succès incontestable d'Audiard, et la puissance du moteur de survie de chacun, en ajoutant tout de même une belle lueur d'espoir dont les deux accidentés de la vie ont besoin.


En résumé : 

Un film qui ne peut pas vous laisses insensible, et qui trotte un moment dans la tête.


mardi 21 mai 2013

Sorties du 22/05/13 : Pour ceux qui ne sont pas à Cannes, qu'y a-t-il dans les salles ?

Only God Forgives, de Nicolas Winding Refn (FRA-DAN, 1H30, avertissement publics sensibles), a
Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas et Vithaya Pansringarm
Le réalisateur danois, prix de la mise en scène à Cannes en 2011 avec "Drive", présentera son nouveau film mercredi en compétition sur la Croisette. Only God Forgives, qui sortira le même jour sur les écrans français, s'annonce comme un nouveau film coup de poing, avec de nouveau Ryan Gosling dans le première rôle. Ce dernier dirige un club de boxe thaïlandaise à Bangkok servant de couverture à un trafic de drogue. Sa mère, chef d'une vaste organisation criminelle, débarque des Etats-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy, le frère de Julian, qui vient de se faire tuer. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.

La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino (ITA-FRA, 2H22), avec Toni Servillo, Carlo Verdone
Les spectateurs français pourront voir ce film italien 24h après sa présentation en compétition à Cannes. À Rome, pendant l'été, Jep Gamberdella, auteur dans sa jeunesse d'un roman à succès et désormais journaliste volontiers séducteur en dépit des premiers signes de la vieillesse, jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, mais y parviendra-t-il ?

Epic, la bataille du royaume secret, de Chris Wedge (USA, 1H42) (CRITIQUE)
Après L'Age de glace et Rio, les créateurs du studio américain Blue Sky (Fox) délaissent les sagas animalières pour un conte écolo et onirique, Epic, avec, pour enjeu, la préservation de la forêt. L'héroïne, Mary Kate, jeune citadine américaine de 17 ans, qui se rend dans la maison de son père pour tenter de renouer avec ce chercheur excentrique, qui vit au milieu de la forêt. Il passe ses journées sur la trace de créatures minuscules qui peupleraient, selon lui, les environs. Excédée par les lubies de son père, Mary Kate va pourtant entrer en contact avec ces petits "hommes-feuilles" et les aider à sauver la forêt qui les abrite. Un plaidoyer pour la défense de la nature.

Un grand mariage, de Justin Zackham (USA, 1H29), avec Robert de Niro, Diane Keaton, Susan Sarandon, Robin Williams
Don et Ellie ont divorcé depuis longtemps, mais pour le mariage de leur fils adoptif, et pour le bien de sa mère biologique, les voilà obligés de sauver les apparences en faisant semblant de former un couple uni et heureux comme au premier jour.... Au milieu de la famille et de tous leurs amis réunis, leur mensonge va rapidement provoquer des choses qu'ils n'avaient pas imaginées.


Fast & Furious 6, de Justin Lin (USA, 02H10), avec Vin Diesel, Paul Walker 
Dom, Brian et toute leur équipe, après le casse de Rio, ayant fait tomber un empire en empochant 100 millions de dollars, se sont dispersés aux quatre coins du globe. Mais l'incapacité de rentrer chez eux, et l'obligation de vivre en cavale permanente, laissent à leur vie le goût amer de l'inaccomplissement.

Alata, de Michael Mayer (ISR-USA, 1H36), avec Nicholas Jacob, Michael Aloni, Jamil Khoury
Nimer, un étudiant palestinien réfugié clandestinement à Tel-Aviv, rêve d'une vie meilleure à l'étranger. Une nuit, il rencontre Roy un jeune avocat israélien. Ils s'éprennent l'un de l'autre. Au fil de leur relation, Nimer est confronté aux réalités cruelles de la communauté palestinienne et de la société israélienne. Il devra faire des choix.



De l'usage du sextoy en temps de crise, de Eric Pittard (FRA, 1H35), avec Eric Pittard, Marie Raynial, Jackie Berroyer
Un couple, Eric reporter confirmé et Leila sa compagne, redécouvrent les sensations vitales du désir amoureux et de l'engagement social. Lorsqu'Éric apprend que rien ne va plus, que ses cellules s'emballent telles des herbes folles, l'impatient devient patient.

[Critique] Epic : Du très beau avec un message écolo (22/05/13)

EPIC, la bataille du royaume secret

De Chris Wedge
Avec les voix en VO de Amanda Seyfried, Josh Hutcherson, Beyoncé, Christophe Waltz, Colin Farrell... Et en VF Jérémie Renier, Mélanie Laurent, Garou…

Sortie le 25 mai 2013

Une guerre insoupçonnable fait rage autour de nous, dans le monde invisible pour ceux que ne croient pas aux êtres minuscules créés par Mère Nature. Alors quand Mary Kate, une adolescente citadine venue s'installer chez son père (qui n'a de père que le nom) se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d'humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.


20th Century FoxAprès la saga polaire L'Âge de glace et les aventures d'un ara bleu dans Rio (dont le 2e volet sortira l'année prochaine), les studios Blue Sky innove. Fini les blagues potaches niveau maternelle, et les dessins sympa mais pas très novateur. Avec Epic, ils renouvellent leur genre et passe à l'âge adulte. L'esthétisme, doublée d'une 3D renversante, nous embarquent totalement dans cet univers rempli de chlorophylle et de personnages attachants. 

20th Century Fox
Si on a l'impression de débarquer dans Chéri, j'ai rétréci les gosses au départ (et son monde miniature où tout paraît immense et insurmontable), on découvre très vite un monde enchanteur, coloré, magique et poétique, peuplé de petites créatures à la fois féériques et complètement loufoques. J'en veux pour preuve : Mub et Grub, deux gastéropodes à la langue baveuse et bien pendue, sont les personnages les plus drôles du film. A n'en pas douter, leurs clowneries et leur humour feront rires autant les petits que les grands (si ce n'est plus). Et les autres, davantage ancrés dans un imaginaire de conte de fées (certains rappelleront de loin les Minimoys), n'oublieront pas de vous émouvoir.


20th Century Fox
Au-delà de sa beauté plastique, Epic est aussi un film d'aventures, qui n'a pas oublié sa morale écolo et humaniste (se protéger les uns les autres d'abord pour protéger la nature ensuite), et son affrontement éternel entre Bien et Mal (avec un méchant très très méchant et répugnant contre un jeune fanfaron rebelle, qui finit par rentrer dans le rang pour le bien de son peuple). Pour autant, les bons sentiments ne dégoulinent pas, et le film ne tombe pas dans les excès des gros happy end américains habituels. 
20th Century Fox
Si les personnages -- traditionnels -- sont étoffés par une écriture soignée, on ne peut pas dire que le scénario révolutionne le genre. Mise à part la scène d'ouverture et la grande bataille finale, il ne se passe pas énormément de choses. C'est bien dommage. Et pourtant, on passe un excellent moment !


En résumé : Les félicitations du jury pour la beauté plastique, mais peu mieux faire côté histoire. Mais on reste enchanté malgré tout.


dimanche 19 mai 2013

Dexter, dernière saison : the beginning of the end...

Showtime continue à distiller ses images au compte goutte de la huitième et ultime saison de Dexter. Mais sa campagne vient de s'accélérer avec un  nouveau trailer mis en ligne hier. Une vidéo intitulée "Masterpiece". Comme un goût d'achèvement de son dessein macabre ?
On y entend Michael C. Hall alias Dexter proférer ces paroles : "Quel souvenir souhaitez-vous laisser derrière vous ? On lègue tous un héritage, un monument pour laisser une trace. Moi je n'ai jamais cessé de réfléchir à ce que j'ai créé. Vont-ils trouver mon oeuvre monstrueuse ou un chef d'oeuvre ?". Quant à Deb, elle perd complètement les pédales, haïssant jusqu'au plus profond de son être celui dont elle est la plus proche et pour qui elle a tout sacrifier... Ira-t-elle jusqu'à le dénoncer ? Une phrase peut nous le laisser penser lorsqu'elle arrive au commissariat, passablement éméchée, déclarant : "Je veux faire une déposition". Voilà qui pose les bases d'une fin de saison palpitante... Rendez-vous le 30 juin pour en savoir davantage.

                                

vendredi 17 mai 2013

Nymphomaniac : Photo de famille coquine... mais soft


Ambiance orgiaque sur le plateau de Nymphomaniac, le dernier bébé de Lars Von Trier ! Point encore de trailer disponible, mais une photo présentant tous les acteurs dans des positions... plus que suggestives. Le tout en la présence du cinéaste devenu indésirable à Cannes, bâillonné et téléphone portable légèrement voyeur à la main. Un hommage à David LaChapelle ? 

Ainsi Charlotte Gainsbourg, toutes cuisses ouvertes, voit s'agenouiller devant elle un Christian Slater au regard lubrique tordant un chiffon plein de... lait, Shia LeBeouf torse nu (prenant son pied ?) en charmante compagnie, Stellan Skarsgard en pleine extase (ou récupération après l'effort ?) sur un fauteuil, tandis que Willem Defoe se fait sécher la braguette par une jeune femme à l'air vicelard... Si le film a déjà fait couler beaucoup d'encre, cette affiche au goût incertain pour les uns, et jouissif (voire comique) pour les autres, donne une idée de ce qui nous attend. On patientera donc avec fébrilité pour voir le premier teaser. Peut-être le 31 mai, comme nous le promet le site dédié au film.


La folle et poétique histoire du parcours érotique d'une femme, de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de parcours.


Sorties15/05/013 : Qu'y a t-il au cinéma depuis mercredi ?


Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann (Australie/USA, 2H23) avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan
En salles le même jour que sa présentation en ouverture du 66e Festival de Cannes, le nouveau film du réalisateur australien Baz Luhrmann évoque dans l'effervescence des années vingt la figure romantique et tragique de Jay Gatsby, racontée par son ami Nick Carraway. Produit par Warner Bros Pictures et Village Roadshow Pictures, le film a été écrit par Baz Luhrmann et son fidèle coscénariste Graig Pearce, à partir du roman publié par Fitzgerald en 1925. 

Le Pouvoir de Patrick Rotman (France, 1H40, docu)
Premier long métrage de cinéma sur les premiers mois de François Hollande à l'Elysée, réalisé par Patrick Rotman et Pierre Favier, Le Pouvoir sort sur les écrans un an pile après l'entrée en fonction du nouveau président socialiste. Patrick Rotman, cinéaste spécialiste des grandes fresques politiques, et Pierre Favier, ex-journaliste de l'AFP, co-auteur de La décennie Mitterrand, ouvrage de référence sur les deux septennats de François Mitterrand, ont filmé du 15 mai au 25 janvier les coulisses de l'Elysée. Les auteurs ont voulu traduire ce "sentiment étrange que l'on ressent à l'Elysée. Le contraste entre ce lieu qui semble immuable, hors du temps, avec ses rituels surannés, et l'intensité de ce qui s'y décide". Selon le cinéaste, François Hollande n'a posé "aucune condition" au tournage.

Le Passé de Asghar Farhadi (France, 2H10) avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa
Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.


Song for Marion de Paul Andrew Williams (Grande-Bretagne, 1H25) avec Terence Stamp, Vanessa Redgrave, Gemma Arterton
Arthur et Marion, couple de retraités londoniens, sont profondément unis malgré leurs caractères dissemblables: Marion est positive et sociable, Arthur est morose et fâché avec la terre entière. Aussi ne comprend-il pas l'enthousiasme de sa femme à chanter dans cette chorale férue de reprises pop décalées et menée par la pétillante Elizabeth. Mais peu à peu, Arthur se laisse toucher par la bonne humeur du groupe.

Tu seras un homme de Benoît Cohen (France, 1H27) avec Aurelio Cohen, Jules Sagot, Eléonore Pourriat
Léo a dix ans. C'est un poète solitaire qui semble avoir quitté trop tôt la légèreté de l'enfance pour se réfugier dans la lecture. Sa rencontre avec Théo, 20 ans, jeune adulte insouciant, l'oblige à sortir de sa coquille. En devenant meilleurs amis malgré leur différence d'âge, tous deux vont s'aider à grandir.

Mama de Andres Muschietti (Espagne/Canada, 1H40, film interdit aux moins de douze ans) avec Jessica Chastain, Nikolaj Coster-Waldau, Megan Charpentier 
Deux soeurs, Victoria et Lilly, disparaissent sans laisser de trace. Leur oncle Lucas et sa petite amie, Annabel, les cherchent comme des fous. Mais, lorsque les enfants sont retrouvées vivantes dans une cabane délabrée, le couple se demande si elles sont seules. Tandis qu'Annabel tente de les initier à une vie normale, elle est de plus en plus convaincue d'une présence dans leur maison.

Dreamers de Noëlle Deschamps (France, 1H20, documentaire) avec Guillermo Arriaga, Jacques Audiard, John Boorman
Une ballade dans l'imaginaire de seize auteurs et metteurs en scène des années 80 à nos jours. Ils font partie d'une même famille: le cinéma de l'émotion.

One Piece Z de Tatsuya Nagamine (Japon, 1H47, film d'animation)
Z, un ancien amiral de la Marine, débarque avec son équipage sur une île du Nouveau Monde. Le but de leur voyage : dérober un minerai renfermant une énergie phénoménale capable de rivaliser avec la puissance des armes antiques. Le sort du Nouveau Monde est désormais entre leurs mains et une bataille d'une ampleur sans précédent est sur le point d'éclater !

Modus Anomali : Le réveil de la proie de Joko Anwar (Indonésie, 1H40, film interdit aux -12 ans) avec Rio Dewanto, Hannah Al Rashid, Aridh Tritama
Parti passer un weekend en forêt avec femme et enfants, un homme va devoir subir une série d'épreuves avant de pouvoir retrouver sa famille, enlevée et dissimulée.


(AFP)

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