mardi 27 janvier 2015

[Bande Annonce] Snow Therapy : une avalanche de questions (28/01/15)


SNOW THERAPY

De Ruben Östlund
Avec Johannes Kuhnke, Lisa Loven Kongsli, Clara Wettergren...


Une famille suédoise passe ensemble quelques précieux jours de vacances dans une station de sports d’hiver des Alpes françaises. Le soleil brille et les pistes sont magnifiques mais lors d’un déjeuner dans un restaurant de montagne, une avalanche vient tout bouleverser. Les clients du restaurant sont pris de panique, Ebba, la mère, appelle son mari Tomas à l’aide tout en essayant de protéger leurs enfants, alors que Tomas, lui, a pris la fuite ne pensant qu’à sauver sa peau… Mais le désastre annoncé ne se produit pas, l’avalanche s’est arrêtée juste avant le restaurant, et la réalité reprend son cours au milieu des rires nerveux. Il n’y a aucun dommage visible, et pourtant, l’univers familial est ébranlé. La réaction inattendue de Tomas va les amener à réévaluer leurs rôles et leurs certitudes, un point d’interrogation planant au dessus du père en particulier. Alors que la fin des vacances approche, le mariage de Tomas et d’Ebba est pendu à un fil, et Tomas tente désespérément de reprendre sa place de patriarche de la famille. Snow Therapy est une comédie grinçante sur le rôle de l’homme au sein de la famille moderne.

dimanche 25 janvier 2015

[Critique] Into the woods : promenons-nous dans les bois (28/01/15)

INTO THE WOODS

De Rob Marshall
Avec Anna Kendrick, Lilla Crawford, Daniel Huttlestone, MacKenzie Mauzy, James Corden, Emily Blunt, Meryl Streep...
Sortie 28/01/15


À travers un regard résolument moderne et décalé, Into the woods, Promenons-nous dans les bois re-visite quelques-uns des plus célèbres contes de fées. Les intrigues de plusieurs histoires bien connues se croisent afin d’explorer les désirs, les rêves et les quêtes de tous les personnages. 

Cette comédie musicale aussi enjouée qu’émouvante suit Cendrillon, le Petit Chaperon rouge, Jack et le haricot magique et Raiponce, tous réunis dans un récit original où interviennent également un boulanger et sa femme qui espèrent fonder une famille, mais à qui une sorcière a jeté un mauvais sort…   

Rob Marshall, à qui l’on doit la comédie musicale primée aux Oscars Chicago et le film Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence, signe la réalisation. Le film est basé sur la comédie musicale originale lauréate de plusieurs Tony Awards dont le livret est signé James Lapine (également auteur du scénario) et la musique et les paroles du légendaire compositeur Stephen Sondheim.

Pour qui ne connaîtrait pas le spectacle sur scène, cet Into the woods version ciné est plutôt... ce qu'on en attend. C'est à dire un numéro musical bien ficelé (malgré quelques incohérences) avec des ritournelles drôles et modernes (bien qu'un peu répétitives... et qui vous restent dans le crâne toute la journée !), des décors féériques et fantastiques, des costumes originaux qui le sont tout autant. De quoi se dire au départ que ce film est un bon Disney plein de jolis sentiments, avec des princes et des princesses, comme la maison de la souris en fait depuis des décennies. Les multiples effets spéciaux en plus.

Seulement, le film de Rob Marshall nous prend par surprise à ne nombreuses reprises. Le film est bien plus adulte qu'il ne le laisse paraître au départ. Les princes ne sont pas si charmants et  les princesses pas si irréprochables. Ce qui amènent des situations cocasses et des comportements à la limite du ridicule, mais du ridicule pour faire soulever nos zygomatiques. Chris Pine et Billy Magnussen sauront vous le faire à merveille. Mais l'inverse est également vrai, car le film réserve une seconde partie bien plus sombre donnant à certains contes une fin bien moins reluisante et joyeuse que celle que l'on connaît. Et voilà qui change ! Est-ce l'intérêt du public pour des séries telles que Once Upon a Time, Grimm ou Wonderland qui en est à l'origine ? Peut être... Mais voir un adultère ou des orteils coupés dans un Disney, voilà qui révolutionne les habitudes !

L'ensemble a un léger problème de rythme. Le film ne prend pas le temps de prendre son temps, et d'installer de véritables émotions. Si l'on rit souvent, on trouve parfois le temps long avant de se replonger dedans grâce à des nombreux rebondissements. La faute aux dialogues trop souvent chantés et pas assez parlés ? Autre petit soucis (minime), les règles apprises dans les contes originales sont bouleversées (cf. les cheveux de Raiponce une fois coupés ne brunissent pas, par exemple...). Et le vrai méchant n'apparaît qu'à la fin... Moyen !

Il est indéniable que les talents vocaux sont bien là... Et je suis ravie de retrouver le petit Gavroche des Misérables en Jack et Anna Kendrick, sortie des mash-up trafiqués inaudibles de The Hit Girls. Et Emiliy Blunt, après avoir écraser du monstre dans Edge of Tomorrow est une jolie surprise. Quant à Meryl Streep... elle défie toutes les lois, en en faisant toujours des caisses, mais ça ne lui va pas si mal.

En résumé : on passe un bon moment, plus pour les décors et les costumes que pour la musique.

   
                                




jeudi 15 janvier 2015

Oscars 2015 : Et les nominés sont...

La cérémonie de remise des Oscars, temps fort de l'année à Hollywood, aura lieu le 22 février. L'an dernier elle a été suivie par 44 millions de personnes à la télévision rien qu'aux Etats-Unis. Qui va remporter la petite statuette dorée au Dolby Theatre ?



Birdman, d'Alejandro Inarritu, et The Grand Budapest Hotel", de Wes Anderson, sont partis en tête de la course aux Oscars jeudi avec chacun 9 nominations, tandis que la Française Marion Cotillard pourrait recevoir une nouvelle statuette pour Deux jours, une nuit.
The Grand Budapest Hotel, comédie surranée et stylée de Wes Anderson, avec Ralph Fiennes et Bill Murray, avait déjà reçu le Golden Globe de la meilleure comédie dimanche.

Les deux favoris sont suivis de près par Imitation Game sur le mathématicien britannique de génie, Alan Turing, qui a découvert le code secret de communication nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, avec 8 nominations.
American Sniper, de Clint Eastwood, et Boyhood de Richard Linklater, film unique en son genre car tourné sur douze ans, ont été cités six fois chacun.
Côté français, l'actrice Marion Cotillard est finaliste pour l'Oscar de la meilleure actrice pour Deux jours, une nuit des frères Dardenne, après avoir déjà été oscarisée pour La môme en 2008.
Alexandre Desplat, l'un des plus grands compositeurs de film, est nommé deux fois pour la meilleure bande-originale pour Imitation Game et The Grand Budapest Hotel.
Timbuktu, film franco-mauritanien d'Abderrahmane Sissako, est quant à lui cité dans la course pour l'Oscar du meilleur film étranger aux côtés du russe Leviathan qui avait déjà reçu le Golden Globe dans cette même catégorie dimanche, ou encore du polonais Ida.

C'est le Mexicain Alfonso Cuaron, Oscar du meilleur réalisateur pour Gravity l'an dernier, l'acteur Chris Pine (Star Trek) et J.J. Abrams, réalisateur du prochain Star Wars, qui ont dévoilé jeudi à Los Angeles les finalistes pour ces prix les plus prestigieux du cinéma américain jeudi au petit matin.
Une merveilleuse histoire du temps, Whiplash et Selma, d'Ava DuVernay, sur la lutte pour les droits civiques et Martin Luther King, se sont hissés dans la course à l'Oscar du meilleur film de l'année, décerné l'an dernier à Twelve years a Slave.
En revanche Gone Girl de David Fincher a été boudé pour la plus haute récompense.

Encore une statuette pour Meryl Streep ? 

Birdman, sur un ex-acteur de films de super-héros qui tente de renouer avec la gloire au théâtre, vaut notamment une nomination pour la statuette du meilleur acteur à Michael Keaton, pour le meilleur second rôle féminin à Emma Stone et l'équivalent au masculin pour Edward Norton. Ce film drôle et émouvant, à la cinématographie très dynamique alors qu'il quitte à peine les murs d'un théâtre, flirte avec le fantastique. Il sera en compétition avec Steve Carell (FoxCatcher), Bradley Cooper (American Sniper), Benedict Cumberbatch (Imitation Game) et Eddie Redmayne (Une merveilleuse histoire du temps).
Chez les actrices, Julianne Moore, déjà nommée quatre fois, pourrait enfin être primée pour Still Alice, et Reese Witherspoon recevoir une nouvelle statuette pour Wild, après celle reçue il y a 9 ans pour Walk the line.
Felicity Jones (Une merveilleuse histoire du temps) et Rosamund Pike (Gone Girl) sont également dans la course.
Meryl Streep, qui a déjà remporté trois Oscars et détenait déjà le record de 18 nominations, pourrait encore embellir son tableau de chasse: elle est nommée pour un Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans la comédie musicale fantastique de Disney Into the Woods, promenons-nous dans les bois.
Elle fera notamment face à Patricia Arquette (Boyhood), Laura Dern (Wild) et Keira Knightley (Imitation Game).
Côté acteurs dans un second rôle, Ethan Hawke, père divorcé et tendre dans Boyhood, Robert Duvall, 83 ans, figure paternelle beaucoup plus dure et intransigeante dans Le Juge, Mark Ruffalo, entraîneur de lutte dans Foxcatcher, et J.K Simmons (Whiplash) ont leur chance.


[Critique] Pioneer : plongée en apnée (21/01/15)

PIONEER 
De Erik Skoldbjærg
Avec Aksel Hennie, Wes Bentley, Stephanie Sigman...


Au début des années 80, la Norvège fait appel aux Etats-Unis pour trouver un moyen d'extraire le pétrole de ses sous-sols marins. Des plongées expérimentales sont menées avec des mineurs norvégiens et un américain volontaires. Les techniques sont encore rudimentaires et les phases de décompression interminables. Jusqu'au jour où l'accident se produit...


Après avoir créé une certaine sensation avec Hold Up retraçant le casse du siècle norvégien, et réalisé le non moins perturbant Insomnia, Erik Skoldbjærg re-visite à nouveau des faits réels. Cette fois, il s'attaque à la ruée vers l'or noir. Il débute son voyage dans les abysses de façon quasi documentaire, tout en insufflant un côté humain grâce à ce plongeur à la recherche de la vérité sur la mort de son frère. Cette première partie est plutôt fascinante et excitante avec les préparations aux différentes plongées à bord d'un caisson hyperbare, et l'exploration sous-marine elle-même. Le style épuré du réalisateur n'oublie pas d'insuffler une tension croissante, et de créer un film à l'atmosphère quasi asphyxiante. On a l'impression de participer aux premiers pas dans un monde inconnu, comme le premier pas sur la Lune. On se sent tout petit face à cette immensité. 

Les mentalités, qui évoluent, sont aussi un terrain d'exploration : la  Norvège devient d'un coup un pays attractif, surtout pour la première puissance mondiale, et s'enrichit elle-même profitant de la manne pétrolière. Mais sa dépendance à l'or noir entraîne une décrépitude morale. Tout est permis pour s'enrichir, quitte passer par la case "criminel". Captivant et malin.

La seconde partie vire trop brutalement au thriller; nerveux certes, mais cousu de fil banc un peu épais, avec des retournements multiples finissant par lasser un peu. Mais on suit avec intérêt Aksel Hennie qui est impeccable. Côté américain, Wes Bentley est à un chouilla à côté de la plaque, comme un peu perdu dans cette immensité océanique... ou mal dirigé peut être. Son rôle dans Things people do (critique à venir) lui rend un plus plus justice.

samedi 10 janvier 2015

[Critique] Wild : une aventure humaine intérieure et extérieure (14/01/15)


WILD


De Jean-Marc Vallée 
Avec Reese Witherspoon, Gaby Hoffmann, Laura Dern...

Sortie le 14 janvier 2015

Après plusieurs années d’errance, d’addiction et l’échec de son couple, Cheryl Strayed se cherche et finalement prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un par fou : un voyage de 1 700 km, en solo et à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue… Cheryl va affronter ses plus grandes peurs, approcher ses limites, frôler la folie et découvrir sa force. Une femme qui essaie de se reconstruire décide de faire une longue randonnée sur la côte ouest des Etats-Unis.






Après le très acclamé et Oscarisé Dallas Buyers Club, C.R.A.Z.Y et le plus discret Café de Flore, Jean-Marc Vallée explore les tréfonds des limites humaines. Si le film de survie extrême n'a rien de nouveau (127 heures, Buried, Into the Wild….), la force de Wild réside dans sa construction et le récit musical de l'histoire (vraie) de Cheryl, ravagée par la vie et ses excès, mais qui se donne les moyens de rebondir et de reprendre sa vie et son estime de soi en main. Une histoire de rédemption comme les aime les Américains… Mais cette fois-ci la recherche du sens de la vie ne se fait pas qu'à travers l'endurance et la souffrance physique. Wild doit se voir comme un véritable trajet mental et émotionnel dans lequel l'héroïne fouille dans sa mémoire afin de retrouver des morceaux d'humanité et sa personnalité avant qu'elle ne bascule… après la mort de sa mère, le centre de son univers.

Le réalisateur dévoile peu à peu la vie de cette jeune femme sous forme de patchwork  déconstruit puis reconstruit, entre flash-backs sans son subrepticement intercalés comme des pensées de Cheryl, et voix-off en forme de journal intime. Des artifices maintes fois utilisés pour ce genre de long-métrage, mais qui sont ici choisis pour des raisons pratiques alors que Cheryl interroge son passé, ses erreurs et ses regrets pour entrevoir son avenir. Et il est vrai que le scénariste a un poil chargé le passé de Cheryl en mélo ! Un père alcoolo et violent, un frère qui s'est éloigné d'elle, un divorce mal vécu, une mère morte rapidement après une longue maladie… Mais se serait-elle laissé glisser vers une petite mort, et une réel questionnement, si la coupe n'avait pas été pleine ?

Dès le début, il est évident que la marche qu'elle entreprend a valeur de voyage introspectif et existentiel. Mais l'intelligence du film est d'avoir pris en toile de fond les musiques de sa vie pour articuler son introspection. On a tous des titres dans la tête qui ont marqué notre existence et qui sont liés à des êtres plus ou moins chers. L'écriture musicale fonctionne parfaitement et ne fait pas du trajet de Cheryl un pensum. Elle réunit différentes époques, tonalités, passant de Portishead et Simon & Garfunkel à Bruce Springsteen, Paul McCartney en passant par Schubert, First Aid Kit, Free, Leonard Cohen et The Shangri-Las. Un mélange qui n'aurait pas pu être autre au vu de l'obsession qu'ont Nick Hornby (auteur de romans à la base) et Jean-marc Vallée pour la pop. Au final, les réflexions et les enjeux s'emboitent parfaitement, et forme un ensemble cohérent.

Tel son personnage, Reese Witherspoon a pris un tournant dans sa carrière il y a quelques années, et cela lui va bien. On la retrouve sans fard, mise à nu littéralement et de façon figurée, mettant tout son talent en avant.

Résumé : Une fluidité esthétique et narrative qui sort Wild du lot de films introspectifs habituels, et qui le rend humain et touchant, sans tomber dans le pathos excessif et forcé.



Bande-annonce : Wild - VOST par PremiereFR

mardi 6 janvier 2015

[Critique] Queen and Country : Farce sous les drapeaux (07/01/15)

QUEEN AND COUNTRY

De John Boorman
Avec Callum Turner, Caleb Landry Jones, Pat Shortt, David Thewlis, Richard E. Grant
Sortie 7 janvier 2015


1952. Bill Rohan a 18 ans et l’avenir devant lui. Pourquoi pas avec cette jolie fille qu’il aperçoit sur son vélo depuis la rivière où il nage chaque matin ? Cette idylle naissante est bientôt contrariée lorsqu’il est appelé pour effectuer deux années de service militaire en tant qu’instructeur dans un camp d’entraînement pour jeunes soldats anglais en partance pour la Corée. Bill se lie d’amitié à Percy, un farceur dépourvu de principes avec lequel il complote pour tenter de faire tomber de son piédestal leur bourreau : le psychorigide Sergent Major Bradley. Tous deux parviennent néanmoins à oublier un peu l’enfermement et la discipline à l’occasion de rares sorties. Mais leur est-il encore possible d’y rencontrer l’âme soeur ?


Le réalisateur de 81 ans est encore vert et plus en forme que jamais ! Il écrit à nouveau ses Mémoires après Hope & Glory (1987), et se penche cette fois-ci sur ses années de service militaire avec légèreté, humour et tendresse, sans oublier d'être profond et de nous donner à réfléchir. Il (re)découvre les joies de l'armée, de sa hiérarchie abusive, de la bureaucratie pesante et de la morosité qui pointe à chaque coin de baraquement. Mais il s'en éloigne grâce au ton comique, incarné par Caleb Landry Jones (un peu en roue libre parfois) et aux fantaisies potaches de caserne. A travers Bill et Percy, il revient sur son anticonformisme et son attitude rebelle et irrévérencieuse face au conflit en Corée qu'il désapprouve, sans donner de leçons de moral. Entre blagues et gags, le cinéaste réalise une autobiographie très ressemblante, réaliste s'il en est.

Cette comédie dramatique a la bonne idée de ne pas être qu'une comédie enchaînant vannes sur vannes. Avec un charme suranné mais authentique, Boorman raconte une histoire d'amour presque adolescente, où sa naïveté est des plus charmantes. Il n'en oublie pas la passion et les détours que prend ce sentiment, parfois joueur et trompeur. 

Boorman se souvient et nous fait partager ses souvenirs, tels qu'ils sont dans sa mémoire. Légèrement polis ou enjolivés, on ne saurait le dire. Mais ces clins d'oeil temporels nous embarquent dans un monde réel, où la jeunesse est joviale, avide de liberté, de parcourir le monde et d'égalité sociale. Rien de mieux alors que de le faire à travers le cinéma ! Les personnages principaux se lancent des répliques de longs-métrages dès de début : "Ca ne peut être que le début d'une putain de belle amitié", dit Percy. Il avait raison… Celle du jeune bidasse dont la passion pour le cinéma est saisie dans le dernier plan (une caméra se met à tourner). Une vie entière résumée dans ce plan, définitif et plutôt bouleversant.

En résumé : Un film surprenant, quasi scindé en 2 parties équilibrées, drôle sans être exubérant. Le tout dans des couleurs vieillies mais qui ne sentent jamais le sapin.



dimanche 4 janvier 2015

Et… Bonne Année !


Que 2015 soit pleine de bons films, d'émotions cinématographiques en tout genre !








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