mardi 31 janvier 2012

Des super-héros dans le ciel de New-York... pour de vrais ?!

Quelle ne fût pas la surprise des promeneurs new-yorkais lorsqu'ils se sont aperçus, le nez en l'air, que trois formes humaines volaient dans le ciel de "La ville qui ne dort jamais".

Il ne s'agissait évidemment pas de véritables "hommes volants", mais d'appareils télécommandés humanoïdes, conçus dans le cadre d'une promo orchestrée notamment par la Fox. Le but ?  Faire de la pub (virale) au film Chronicle, qui suit trois ados capables de voler.

Le coup marketing est déjà un succès puisqu'en à peine  24h de présence sur YouTube, la vidéo a déjà été vue à plus de 400 000 fois. Bien joué !

dimanche 29 janvier 2012

Critique : Chronicle : Des super héros pas comme les autres (22/02/12)

Chronicle... À première vue, un titre "générationnel" pour un film qui s'annonçait comme le témoignage d'une banale tranche de vie d'adolescents caricaturaux (les populaires et le looser), mus par leurs hormones, vivotant entre beuveries et recherche de dépucelage, et sur qui des pouvoirs tombent mystérieusement. Que nenni ! Chronicle est bien plus que cela ! Le premier long-métrage de Josh Trank (avec Max Landis à l'écriture) est une réelle bonne surprise. Un "documenteur" en caméra subjective, qui s'inspire du succès de REC et de Cloverfield, mais qui se défend d'être un found footage conventionnel. Malgré de multiples références, il est en perpétuel évolution. Il réussit à créer sa propre identité grâce à une technique rigoureuse au service d'idées originales et ingénieuses. Inclassable, Chronicle est un bel essai transformé, qui pourrait bien s'imposer au-delà du monde des geeks et des fans de super pouvoirs.

De quoi ça parle ?

© Fox
Andrew (Dane DeHaan) est un lycéen timide, solitaire, souffre-douleur au bahut et à la maison. Battu par son père alcoolique et quasi orphelin de mère (très malade), il se protège du monde extérieur en se "cachant" derrière sa caméra, en toute circonstance. Il filme tout, tout le temps. Malgré tout, il se rapproche de son cousin Matt (Alex Russell) et de Steve (Michael B. Jordan), un élève populaire du lycée. Lors d'une virée, ils s'aventurent dans un trou où une mystérieuse substance leur donne des pouvoirs. Affublés de ces nouvelles capacités, ils vont d'abord les utiliser comme de nouveaux jouets, faisant de mauvaises blagues. Mais rapidement, ils vont s'apercevoir qu'entre les mains de personnes émotionnellement instables, ces pouvoirs peuvent devenir dangereux...

"Dis-toi que tu es plus fort que tout cela"

© Fox
Encore une histoire de pouvoirs tombés sur le coin du nez des personnages sans qu'ils l'aient demandé ? Chronicle ne se veut pas la version ciné des séries Heroes ou Misfits. Ce n'est pas un film de super héros en costume ridicule... Il a des atouts bien plus convaincants qui s'amusent des codes des films dont il s'inspire. Un teen movie ? Ancré dans une réalité esthétisée, il retrace la vie ordinaire d'ados à la vie loin d'être parfaite. On retrouve évidemment les figures de lycéens habituels, du laisser-pour-compte au mec ultra-cool. Malgré des personnalités opposés, tous recherchent un semblant de reconnaissance (Qui n'a pas traversé une adolescence perturbée en quête de sa véritable identité ?). Steve souhaite être élu président des élèves de dernière année, Matt se définit par des lectures philosophiques et y fait références en donnant des citations, tandis qu'Andrew, le plus torturé des trois, veut tout simplement trouver le moyen d'exister pour lui-même. Et pourtant, Josh Trank se permet de détourner les codes habituels.

© Fox
Possédant désormais des pouvoirs de télékinésie, les trois amis n'ont de cesse de vouloir s'améliorer grâce à des entraînements plutôt fun (qui donnent lieu à des scènes amusantes et légères, comme un entraînement de football dans les airs ou effrayer une petite fille avec une peluche qui vole). Seul Andrew y voit un moyen de prouver qu'il peut être quelqu'un. Quelqu'un de fort, d'intouchable, d'inflexible et de déterminé, quitte à se penser comme supérieur aux autres jusqu'au narcissisme absolu. Et pourtant, comme ses deux acolytes, il n'a pas l'envie d'utiliser ses capacités pour faire le Bien, ni pour aider les autres. Une réflexion vient alors : quelle portée et quelles limites donner à l'utilisation de telles aptitudes ? Comment ne pas tomber dans "le côté obscur de la Force" ? Car celle-ci n'a pas les mêmes aboutissants entre les mains d'un ado complexé et revanchard, que celles de gamins qui connaissent leurs limites et les conséquences de leurs actes.

© Fox
Le rythme du film est en constante progression, et s'accélère à mesure que se bousculent les émotions des personnages et s'obscurcissent les idées d'Andrew, jusqu'à la noirceur et l'apocalypse. Une réflexion bien menée passant par un résultat esthétique et graphique qui a plutôt de la gueule. Chronicle évoque l'obsession actuelle qui est de se filmer et de filmer tout ce qui se passe autour de nous. Et les jeunes sont les premières "victimes" de cette auto-documentation. Il n'y a qu'à voir lors d'un concert la forêt de téléphones portables ou d'appareils photo levés à bout de bras pour immortaliser le moment (quitte à ne plus rien écouter du tout !). Et une nouvelle esthétique est en train de naître de cette génération.

© Fox
En ne filmant qu'à travers la caméra subjective d'Andrew, Josh Trank prend le parti d'avoir des plans saccadés au départ car filmés avec une vieille caméra au poing. La façon dont Andrew filme nous en apprend davantage sur lui. Puis tout à coup, il glisse vers une image haute déf' plus fluide tournée avec une caméra contrôlée par la télékinésie, donnant des angles et des plans de ciné plus subtils. Malin ! Le film va même jusqu'au bout de son concept puisqu'il ajoute des images tournées par des caméras de surveillance lorsqu'Andrew ne porte pas ou ne dirige pas sa caméra lors de scènes majeures. Certains y verront peut-être la limite du concept. Et d'autres une grande maîtrise du réalisateur. On pardonnera alors les quelques ratés d'incrustations sur fond vert et des effets numériques plutôt visibles, pour ne garder en mémoire qu'un final explosif et sans retenue.

© Fox
Au-delà des effets visuels, les jeunes acteurs, plus ou moins débutants (à leur actif, des rôles réguliers dans des séries comme En Analyse, Sur Écoute et Friday Night Lights, tout te même), forment un trio exaltant et crédible. Une mention spéciale à Dane DeHaen, plutôt flippant voire inquiétant, à la manière d'Ezra Miller dans We need to talk about Kevin.

En résumé : Un trip adolescent qui ne révolutionne pas le genre mais qui est une véritable réussite, mettant au rencart l'idée des grands studios qui préfèrent dépenser des centaines de millions de dollars pour faire un film de super héros, parfois raté (on ne citera pas les Green Lantern ou autre Immortels), plutôt que de se concentrer sur l'essentiel : le talent des idées simples et efficaces. Pourvu que la 20th Century Fox ne parasite pas ce fournisseur d'idées (à confirmer) car le studio a demandé à Josh Trank de réaliser le reboot des Quatre Fantastiques.

vendredi 20 janvier 2012

Les Césars, ou les artistes se mettent à nu...

Une fois n'est pas coutume, TvCinéphages rend hommage au cinéma français. La cérémonie des Césars approche (elle aura lieu le 24 février) et des noms circulent déjà dans les différentes catégories artistiques. En attendant, l'ensemble des acteurs en lice pour le trophée du Meilleur espoir se sont prêtés au jeu inventé par Jean-Baptiste Mondino.

Dans un petit film tout en classe et en sobriété, les stars en devenir du cinéma français récitent un texte sublime écrit par Laurent Bartillat, déjà auteur du non moins sublime L'Homme qui voulait vivre sa vie. Au casting, François Civil (Bus Palladium), Christa Théret (LOL), Naidra Ayadi (Polisse), Anne Azoulay (L'Exercice de l'État) ou encore Nicolas Bridet (Tu seras mon fils) et 26 autres étoiles pour qui la statuette pourrait être synonyme de nouvelles aventures. C'est tout ce qu'on leur souhaite !


Critique : Sherlock Holmes : jeu d'ombres : Un course-poursuite haletante (25/01/12)

En prononçant "L'enquête est rouverte..." à la fin du premier opus, il était évident que nous retrouverions le détective et le médecin britanniques dans de nouvelles aventures. On prend les mêmes et on recommence ? Sherlock Holmes et son acolyte, le Dr Watson, sont entraînés dans une enquête encore plus complexe que la première. Ce qui n'est pas pour déplaire aux neurones aiguisés du locataire de Baker Street. Il va être confronté à son pire ennemi : le professeur James Moriarty, le criminel à l'esprit le plus affûté connu sur Terre. Entre eux va s'engager un jeu où les participants -- du même calibre -- va se transformer en compétition mortelle, où chacun d'eux aura besoin de l'autre pour atteindre ses objectifs. Mais qui va gagner ?


L'histoire :
© Warner Bros
Le spectateur retrouve ses héros là où ils les avaient laissés : Watson (Jude Law) est sur le point d'épouser la douce Mary, et Holmes (Robert Downey Jr), totalement déjanté, sombrant dans les vapeurs d'alcool tout en testant de nouveaux gadgets. Une vie tranquille en soi... C'était sans compter les desseins du professeur James Moriarty (Jared Harris). Celui-ci fait son entrée en scène dans le monde en mettant à profit son intelligence au service de plans diaboliques, sans aucun scrupule ni sens moral. Aux quatre coins de la planète, on apprend que des puissants industriels tombent les uns après les autres dans des circonstances plus que suspectes. Personne ne fait de lien entre ces funestes événements sauf le facétieux Sherlock Holmes. Ce dernier y voit là une main maléfique voulant semer la mort et la destruction. Mais qui peut bien être à l'initiative d'une telle horreur ? Sherlock Watson décident d'unir leurs compétences une nouvelle fois pour démasquer le coupable. Depuis Londres, où il rencontre la jeune Simza (Noomi Rapace), leurs investigations les mènent à Paris, en Allemagne, en Suisse et leur font prendre des risques de plus en plus difficiles à gérer. Moriarty semble toujours avoir un coup d'avance sur eux. Mais s'ils ne réussissent pas leur mission, il semble qu'au-delà de la richesse et du pouvoir que pourrait accumuler le professeur, la face du monde pourrait bien s'en trouver bouleverser...

© Warner Bros
"C'est notre dernière enquête Watson. J'ai l'intention de vivre pleinement cette aventure"

© Warner Bros
Le jeu du chat et de la souris, du gendarme et du voleur... Holmes veut arrêter Moriarty, et Moriarty veut hacher menu Holmes. Une chasse à l'homme où tous les coups sont permis, même les plus tordus. Dès le départ, on se retrouve dans le bain. Explosion impressionnante, cavale enclenchée, sous-fifres remis à leur place grâce à des tours de passe-passe... Holmes n'a pas perdu de sa verve et de son habilité. Une mise en scène rapide et qui claque ne laisse aucune place au temps mort.
Ralentis, flash-backs et flash-fowards montrent la rapidité de la matière grise du détective en action, pour un script peaufiné au détail près.

© Warner Bros
Cascades, micro-visions détaillées et balles qui sifflent entre deux réparties mordantes. Celles-ci s'enchaînent, montrant les deux compagnons d'aventure comme vieux "couple" qui ne sont plus à un reproche ou un pic près. Un schéma déjà vu dans de nombreux films d'action où deux héros préfèrent s'en mettre plein les moustaches et continuer la bagarre plutôt que d'apprécier les moments de répit en silence... Une cadence infernale pour le grand plaisir du spectateur. L'alchimie fonctionne toujours. Elle est loin l'image du détective en charentaises, à la pipe recourbée et au couvre-chef étrange avec ses oreilles rabattues !
Jared Harris (vu dans Mad Men), impeccable de froideur telle une ombre inquiétante sur l'avenir de l'Europe, s'oppose avec justesse aux clowneries de Robert Downey Jr. Avec son visage de Monsieur-tout-le-monde, se fond dans la masse pour mieux arriver à ses fins. Trop identifié, le visage d'un acteur plus connu aurait pu ruiner l'effet de surprise de ce méchant imprévisible. Quant à la jeune Noomi Rapace en diseuse de bonne aventure est loin de faire figure de faire-valoir ou de l'image de la jeune fille en détresse. Elle est en train de se faire une place méritée dans le cinéma internationale. Elle est annoncée à l'affiche de plusieurs projets d'envergure dans les mois à venir.

© Warner Bros
© Warner Bros
En résumé : Entre science-fiction et terrorisme, on retiendra l'ambition d'un scénario complexe qui développe une menace planétaire. Une mécanique sans accro qui divertit mais sans réelle surprise. Quoi d'autre inventer si un troisième opus devait naître ? Difficile de ne pas penser à un changement de réalisateur afin d'apporter un œil neuf et de nouvelles idées, malgré la travail remarquable de Guy Ritchie... jusque là.

jeudi 19 janvier 2012

Un vampire de Twilight s'invite dans True Blood

Les "gentils" vampires de la mielleuse saga Twilight auraient-ils envie de se dévergonder chez les "méchants" de True Blood ? C'est ce qu'annonce le site Deadline. Mais qui donc va sauter le pas vers la débauche, la luxure et l'arrachage de tripes dans la "paisible" ville de Bon Temps ? Christopher Heyerdahl. Il a incarné Marcus, un Volturi carnassier et furieux qui veut la peau du diaphane Edward Cullen dans trois des films de la saga. Habitué du monde des Enfers, il a aussi été un démon dans Supernatural et Sanctuary. Dans la saison 5 de True Blood, il sera Dieter Braun, un vampire très ancien et très puissant... comme beaucoup d'autres, au côté de Christopher Meloni. Ça va saigner !


(c) Summit Entertainment


mardi 17 janvier 2012

Fini les vampires, place aux zombies avec Warm Bodies

Après la moue désespérée et le visage de craie de Robert Pattinson dans son rôle de vampire végétalien, Summit Entertainment nous présente son nouveau héros romantique de Warm Bodies. Avec un visage non moins réjoui et tout aussi torturé que celui d'Edward Cullen, Nicholas Hoult (le nouveau talent britannique que le tout Hollywood s'arrache) sera le zombie dont les ados vont tomber amoureuse.
© Summit Entertainment

Warm Bodies est l'adaptation du phénomène littéraire éponyme d'Isaac Marion pourrait bien mettre au rencard les vampires (mielleux ?), en imposant ses zombies capables de sentiments. Aux commandes de ce qui s'annonce comme un hold-up cinématographique, l'excellent Jonathan Levine (récemment nommé aux Golden Globes pour le film 50/50).

À quoi doit-on s'attendre ?

© Summit Entertainment
Les zombies ont envahi le monde. Mais l'un d'entre eux (Nicholas Hoult), décidément pas à l'aise avec sa condition de mort-vivant, n'aime pas faire de mal aux humains. Et pourtant, après avoir dévoré un jeune homme, il va se lier d'amitié avec sa petite amie (Teresa Palmer). Vous avez dit glauque ? Cette relation va bousculer les conventions établies entre les hommes et les zombies. Ca ne vous rappelle rien ? Le petit truc en plus réside dans le caractère du personnage principal : malgré son état de zombie, il lui restent des souvenirs de sa vie passée. Ces réminiscences vont le pousser à dépasser ses instincts les plus primaires pour laisser place à sa part d'humanité.

Va y avoir de la bagarre !

Les sentiments, c'est bien joli. Mais la baston, ça donne un peu de peps' ! Et le général Grigio va s'employer à dynamiter tout cela ! C'est John Malkovitch, las de faire du chantage et de piquer des doses de café à Georges Clooney, qui va endosser le rôle du tueur de morts-vivants. Et il n'aura aucune pitié, même pour ceux encore capables d'affection. Pour compléter le casting, Teresa Palmer, habituée à chasser les monstres depuis Numéro Quatre, et Rob Corddry (essentiellement correspondant pour le Daily Show de Jon Stewart et acteurs de comédies telles La Machine à démonter le temps ou Les Rois du patin) qui sera le zombie "M" possédant lui aussi un brin d'humanité.



Mais qui est Nicholas Hoult ?

Les yeux bleus de Nicolas Hoult auraient pu être ceux du digne descendant de Hugh Grant. Mais ces deux acteurs britanniques n'ont partagé leur lien de parenté que dans le film Pour un garçon en 2002, comédie dramatique qui a lancé la carrière internationale du jeune Nicolas. Celui-ci est apprécié en star trash dans la série Skins, (version UK, of course), puis il est repéré par Tom Ford qui le dirige dans A Single Man. Et l'étoile n'a depuis cessé de monter et les projets affluent. X-men : le commencement, Le Choc des Titans, Jack le tueur de géant ou Mad Max IV - Fury Road... Une filmo aux gros biscotos, qu'on espère s'étoffer tout en subtilité...


lundi 16 janvier 2012

Et si les vampires de Forks débarquaient à la télé ?

Comme dans toute bonne franchise, en bon produit marketing, Twilight se multiplie à l'infini. Il faut dire, il n’y a pas de petits profits. Après avoir envahi les étagères des librairies (et des chambres d'ados et des grands ados), fait un carton planétaire au cinéma, Twilight risque d'envahir un nouveau secteur.
La société Lionsgate (les détenteurs de la licence Twilight) via son président Jon Feltheimer, a annoncé que les vampires de Forks pourraient débarquer vous sucer votre argent, euh... votre sang, via la télévision. "Je n’arrive pas à croire qu’un film qui fasse plus de 700 millions de dollars au box-office ne soit pas exploité. Twilight est une franchise fantastique", a-t-il précisé.
Peut-être n'a t-il pas envisagé l'éventuelle lassitude du public si les films passaient en format 52 min ? Et surtout, sans Robert Pattinson ni Kirsten Stewart, la saga aura-t-elle le même goût ? Pas si sûr...

Incarcération sous-haute surveillance sur l'île d'Alcatraz

Les nouvelles séries de mi-saison débarquent une par une. Parmi les plus attendues, Alcatraz. Le pilote de ce show créé par le grand J. J. Abrams (créateur de Lost, Alias ou encore Fringe) sera diffusé ce soir sur la Fox.







  
De quoi est-il question ? 

@ Fox
J. J. Abrams embarque les téléspectateurs à nouveau sur une île. Non pas après un crash d'avion ou pour se la couler douce au soleil... mais pour une enquête. Entre fantastique et thriller, l'histoire suit deux investigateurs (un geek expert de la prison d'Alcatraz et un officier de police au passé trouble) qui tentent de comprendre pourquoi et comment 302 détenus de la célèbre prison ont pu disparaître comme par enchantement en 1963, et réapparaître à notre époque... sans avoir pris une ride ! Le pilote s'attachera davantage sur l'enquête que sur le mystère en lui-même. Le créateur aurait-il peur de noyer ses spectateurs trop vite ?

Qui sont les "taulards" ?

@ Fox
Un casting de têtes connues des sériphiles : Sarah Jones (aka Polly Zobelle dans Sons of Anarchy), Sam Neill (Aka Dr Alan Grant dans Jurassik Park) et Jorge Garcia (aka Hugo "Hurley" Reyes dans Lost). Cela suffira-t-il pour attirer les déçus de la fin de Lost et redonner confiance à ceux qui ont essayé de suivre la (pitoyable ?) précédente création de Sir Abrams, Undercovers ?  Ce dernier se veut plutôt prudent quant au succès à venir d'Alcatraz. Une leçon qu'il aura apprise avec Lost : pour élargir son audience, il faut éviter de faire une série où manquer un épisode est synonyme de perte partielle des téléspectateurs. Alors succès annoncé ou soufflé qui va retomber ? Le mystère reste entier.

Avant d'arriver sur TF1 (date non dévoilée), les épisodes seront disponibles sur son service à la demande le lendemain de la diffusion.



vendredi 13 janvier 2012

Les bestioles des contes de Grimm débarquent en France

C'est sur la chaîne câblée SyFy que la nouvelle série Grimm va dévoiler ses contes en France à partir d'avril prochain. Ce show fantastique, actuellement diffusé sur NBC aux États-Unis, raconte l'histoire d'un détective privé qui découvre que son arbre généalogique est peuplé de chasseurs de créatures naturelles. Il se murmure que la série a aussi été achetée par TF1.

Après la diffusion de près d'un tiers de la série, Grimm apparaît un peu décevant. Comme précédemment supposé, la série finit par ne pas innover et se complaît dans une succession d'affaires policières, sans apporter ce petit plus fantastique qui aurait dû faire sa force et sa différence. Dommage ! Malgré tout, Grimm est un bon divertissement qui se laisse regarder sans bouder notre plaisir. On compte sur la deuxième partie de saison pour mettre le turbo.


lundi 9 janvier 2012

Une nouvelle série pour Frances Conroy (American Horror Story)

A peine la saison 1 d'American Horror Story terminée, l'actrice Frances Conroy (alias Moira) a rangé son plumeau et son tablier de soubrette pour incarner le rôle principal dans un nouveau projet futuriste de la chaîne FX. 
Après avoir rôdé 5 saisons autour de la mort dans Six Feet Under (pour lequel, elle a remporté un Golden Globes), joué les mères pour Barney dans How I Met Your Mother, et fait des apparitions dans Mentalist, Desperate Housewives et Grey's Anatomy, l’actrice vient d'être embauchée dans Beautiful People, le show que lancera prochainement NBC, selon Deadline
De quoi est-il question ?
Lydia (Frances Conroy) est une femme très riche dont le mari a fondé une entreprise qui fabrique les Mechanicals, des robots mécaniques qui ressemblent aux humains, mais considérés comme des citoyens de seconde zone.

En attendant, les créateurs d'American Horror Story (nominé aux Golden Globes dans la catégorie Meilleure série dramatique) ont dévoilé quelques info sur les saisons prochaines de leur show horrifique. (ATTENTION SPOILER - pour lire surligner la phrase suivante) Une fois les Harmon occis et les nouveaux arrivants chassés (FIN SPOILER), il n'y aura plus d'intrigues dans cette maison hantée. Car chaque saison aura sa propre histoire et un nouveau lieu, selon ses créateurs. 

© FX
La famille Harmon est-elle définitivement remisée au sous-sol ? "Connie Britton et Dylan McDermott ne camperont pas les héros de la saison 2. On adorerait qu'ils reviennent (les acteurs sont actuellement en pleine négociations, ndlr), peut-être dans un petit rôle ou juste une apparition", a toutefois tempéré Ryan Murphy. Le concept de la maison hantée est lui aussi abandonné pour la saison 2. "Il y a toutes sortes d'histoires d'horreur. Il y a des serial killers, des histoires de prison, des histoires vraies de meurtres... Chaque année sera conçue comme une mini-série. La seule chose qu'on se refuse à faire est une saison sur les vampires", précise Ryan Murphy. Une manière de "créer" une série dans la série  tous les ans pour ne pas lasser. Une façon aussi d'attirer pendant quelques semaines (ou quelques mois) des grands noms du cinéma (comme Jessica Lange) qui veulent s'essayer au petit écran sans pour autant signer pour des lustres. Pour seul indice, Ryan Murphy a révélé que des indices laissés dans le dernier épisode (lors de l'accouchement) préfigurent la saison 2. " Re-visionnez cette scène plan par plan, vous saurez". Eh bien, il va falloir sortir le ralenti et la loupe ! 

© FX




American Horror Story : la maison des horreurs vit toujours

Plus la peine d'aller au cinéma pour se faire peur... la télé a pris le relais et le fait plutôt bien ! Avec American Horror Story, Ryan Murphy et Brad Falchuk (papas du sensuel Nip/Tuck et du carton musical Glee) ont décidé de nous fiche la trouille dans le fond de notre canapé. Au vu des premiers synopsis, on pourrait se dire qu'ils nous refont le coup de la maison hantée, un concept usé jusqu'à la corde, raillé et tombé en désuétude. Mais ce show horrifique a un truc en plus, un supplément d'âmes (vagabondes) aussi attachantes que terrifiantes (avec un petit faible pour Tate, adolescent torturé et... psychopathe.


De quoi s'agit-il ?

 © FX
Vivien (Connie Britton) et Ben (Dylan McDermott), un couple en pleine crise vivant à Boston décide de déménager à Los Angeles suite à l'infidélité de monsieur, afin de repartir sur des bases saines. Une maison à un prix imbattable est justement à vendre. Ce qu'ils ne savent pas encore, c'est que cette superbe demeure victorienne a été le théâtre d'un crime, puis d'un suicidait d'autres choses pas jolies-jolies. L'affaire est conclue lorsque leur fille Violet (Taissa Farmiga), jeune ado rebelle et fan de mystères glauques, décide de faire un petit tour dans les sous-sols... pas si inhabités qu'il n'y paraît. Rattrapée par le passé de cette maison, la famille Harmon va devoir faire face aux anciens occupants, qui préfèrent effrayer leurs nouveaux colocataires (jusqu'au sang) que de les dorloter. Il y a même une voisine qui prévient le visiteur courageux dès la porte d'entrée passée : "Si vous entrez dans la maison, vous allez mourir." Les voilà avertis ! Et les spectateurs aussi...


"Normal people scare me"


 © FX
Une fois de plus, le génial cerveau sériphile de Ryan Murphy a encore frappé. Malsain, trash, sanglant (mais pas trop...), un brin loufoque (sous acide ?) et coquin, et un suspense à couper au couteau (sic), American Horror Story bouleverse les codes de l'horreur télévisuelle. La ménagère de 50 ans peut aller se cacher derrière son tablier ! Les autres, deviendront vite accro aux aventures des personnages finalement aussi barrés, sous leurs airs de famille de classe moyenne. Qui de Constance, la voisine sexagénaire élégante et inquiétante (incarnée par la fabuleuse Jessica Lange), qui fourre son nez partout, de Tate (Evan Peters), l'ado meurtrier de masse ou de Moira, la gouvernante lubrique aidera cette famille à survivre à la malédiction des lieux ?


Nos émotions font le grand 8 et se voient lentement décupler avec un sens esthétique, un sens de la mise en scène (des apparitions flash morbides reprenant les codes du genre, la présence de jumeaux roux comme un clin d'œil à Shinning...
) et une musique qui après la fin de la première saison, nous scotchent encore. Naissent épisode après épisode les questions, comme des souris qui grignotent peu à peu notre cerveau à la recherche de la solution pour recoller les morceaux de ce puzzle fantastico-horrifique. Les personnages (plus ou moins débarqués d'autres séries comme Heroes, True Blood, Zoey...) nombreux à graviter entre la cave et les étages, laissent en nous une certaine confusion. Sont-ils vraiment vivants ?  Entre rêves et réalité, les réponses se dessinent un moment pour nous disparaître aussi vite, sans nous égarer totalement pour autant.


Mais... trop, c'est trop !


© FX
Les puristes du genre diront que tout ceci n'est qu'une farce bien palotte, et riront des nombreux côtés absurdes et capillotractés de l'histoire et des personnages. Et ils n'auront pas tout à fait tort. Il est vrai que certaines scènes (comme la dernière du dernier épisode de la saison) sont parfois too much, et peut parfois ressembler à un grand déballage bordélique de clichés du ciné gore. 
© FX
La vie après la mort selon Murphy et Falchuk semble n’obéir à aucune règle précise, et laissent un goût de travail brouillon. Les morts peuvent se balader comme bon leur semble, même en dehors de la maison (SPOILER ou presque puisque Violet, elle, ne peut pas quitter la maison... ou du moins quand ça arrange les scénaristes). Ils peuvent aussi devenir visibles quand bon leur chante, interagir avec les vivants, et même coucher avec et SPOILER mettre une femme en cloque au passage (si, si, les petits têtards restent très compétitifs même des années après la mort !). Fashionistas ou coquets, ils peuvent changer leur apparence, comme Moira, tantôt jeune rousse incendiaire, tantôt vieille fille abusant du shampooing colorant rouge, ou Vivien qui change de fringues pour Noël... parce que bon, c’est pas parce qu’on est mort qu’on doit avoir l'air d'un sac poubelle oublié dans le fond du cave ! Malgré tout laissez faire votre imagination et laissez-vous entraîner dans cette maison un peu spéciale... même si le résultat est une bonne poilade.


En résumé : Après les trois premiers épisodes un peu déroutants, on revient avec délectation et chair de poule pour notre tour de toboggan infernal parmi ces êtres à part. Cette série-événement a rassemblé en moyenne près de 3 millions d'accros sur la chaîne FX (petite sœur de la Fox). À titre de comparaison, le très suivi serial killer Dexter a réuni 2 millions de fidèles avec sa saison 6.


© FX


vendredi 6 janvier 2012

Raiponce, la suite ? Seulement un court-métrage

© Disney
"Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Voilà comment la plupart des contes de fées se terminent, mais on n'en voit jamais la couleur ! Eh bien c'était sans compter la jolie Raiponce et Flynn, son amoureux chapardeur. Les studios Disney sont en train de préparer un court métrage faisant office de conclusion, qui sera diffusé avant La Belle et la Bête, de retour en 3D le 13 janvier aux États-Unis.

Nous avions laissé la demoiselle aux cheveux immensément longs avec une coupe au carré (bien plus moderne et pratique...) au bras de son aimé. Ils étaient sur le point de se passer la bague au doigt (à défaut de la corde au cou). C'est accompagnés de leurs fidèles amis Pascal le caméléon et Maximus le cheval qu'ils s'apprêtent à se dire "oui". C'était sans compter la maladresse de certains... Pour donner l'eau à la bouche, 45 petites secondes de teaser ont été accordés aux internautes.
Enjoy !

Critique : Intruders : L'enfance face à ses peurs (11/01/12)

INTRUDERS
De Juan Carlos Fresnadillo
Avec Clive Owen, Carice van Houten, Daniel Brühl, Izan Corchero, Pilar de Ayala, Ella Purcell...

Encore une histoire de fantôme ? De boogeyman ? D'envahisseurs de foyer comme le cinéma espagnol en produit à la chaîne dernièrement (Malveillance, Kidnappés) ? Un peu de tout cela mais avec ses particularités. Intruders nous replonge dans nos peurs enfantines, qu'on matérialisait par de mystérieux individus souvent monstrueux, que l'on pensait cachés dans le placard ou sous notre lit. Véritable légende urbaine, le boogeyman au cinéma représente un mauvais rêve, une peur nocturne en chair et en os qu'il faut affronter pour le voir disparaître. Juan Carlos Fresnadillo (qui a jeté l'éponge pour le remake de The Crow tout comme Bradley Cooper) est un habitué du thème de l'enfant harcelé la nuit par des créatures de l'ombre (Intacto, 28 semaines plus tard). Dans ce nouveau long-métrage, il décortique avec brio la mécanique de cette légende urbaine. Entre violente réalité et terrifiante imagination, Intruders colle parfois la chair de poule...

En Espagne, Juan (Izan Corchero) est un jeune garçon qui aime raconter à sa mère Luisa (Pilar de Ayala) des histoires qui font peur avant d'aller dormir. Un soir, il invente celle d'une créature sans visage qui se cache dans l'ombre en attendant de pouvoir voler le la bouille d'un enfant afin que les gens puisse l'aimer. C'est alors qu'une nuit, ce monstre se matérialise et entre dans la chambre de Juan. À quelques milliers de kilomètres de là en Angleterre, la même figure spectrale commence à hanter la chambre de Mia (Ella Purcell), 12 ans, après que celle-ci a découvert un bout de papier sur lequel l'histoire de "Sans-Visage" était écrite. Son père John (Clive Owen) essaie de la rassurer en lui répétant que les monstres n'existent pas et qu'ils ne peuvent pas faire mal aux enfants "pour de vrai". Mais lui-même finit par ne plus se défaire de cette image épouvantable qui s'est insidieusement frayé un chemin dans son esprit. Mais que veut cette créature ? Pourquoi s'attaque-t-il aux enfants ? Est-il le pur produit de leur imagination ou révèle-t-il des peurs bien ancrées dans le réel ?

Il faut le nommer pour qu'il existe et ne plus y croire pour qu'il disparaisse

© UPI
Comme Freddy Kruger ou encore Candyman, "Sans-Visage" agit sur le subconscient de ses victimes et crée des cauchemars débordant sur la réalité (jusqu'au sang), possédant et hantant leur âme. Fresnadillo joue subtilement de l'ambiguité entre imagination et réalité, posant sa créature nocturne comme une figure psychanalytique : il essaie de démontrer comment un cauchemar envahit l'esprit, et tente d'apporter des clés quant à savoir d'où il vient et comment s'en débarrasser. "Sans-Visage" matérialise alors un trauma d'enfance, qui devient contagieux jusqu'à convaincre d'autres esprits. Les monstres n'existent et continuent d'exister que lorsque quelqu'un y croit fermement. Le récit trouvée par Mia devient réalité par la seule force de sa conviction profonde (et de celle de son père). Fresnadillo compte alors sur la puissance narrative et esthétique de cette histoire pour nous contaminer à notre tour. Car son propos s'applique à lui-même en tant que réalisateur : pour convaincre, il faut croire à ce qu'on raconte et maîtriser la narration. Et il y réussit plutôt bien ! On finit par gober cette histoire rocambolesque... et le film revient sur l'origine du mal au moment où on s'y attend le moins.

Le propos d'Intruders n'est pas nouveau mais son traitement nourrit le suspense et l'action grâce à une oppressante mise en scène de nuit. Le montage en parallèle des histoires de ces deux enfants (dont le lien est tissé petit à petit jusqu'à ce qu'ils se rejoignent) aboutit à un final plus ou moins inattendu (à la Sixième Sens), ancré dans une réalité finalement banale, qui éloigne toute théorie fantastique. Dommage ? Tout ça pour ça finirez-vous peut-être par dire ? Sans doute...
Qu'on se le dise : Intruders n'est pas un film d'horreur ou d'épouvante. À défaut de sursauter toutes les 10 minutes, on se laisse prendre par la lenteur suggestive (même si les scènes se répètent souvent entre les deux gamins...) et les effets de montages efficaces (faute de scènes choc). En témoignent les apparitions du méchant (numérisé) sous sa capuche, qui ressemble étrangement à la Mort dans Fantômes contre fantômes. Certains effets visuels rappellent fortement Le Labyrinthe de Pan de G. del Toro, comme cette scène où la chambre de Mia devient comme vivante, prisonnière des branches rampantes et d'un liquide noirâtre et gluant. Une iconographie (trop ?) appuyée et forte pour montrer l'invasion du cauchemar dans l'esprit de sa victime. De quoi donner quelques moments de tension à faire froid dans le dos... et nous ramener à nos propres peurs.

En résumé : Intruders est un film hybride qui s'inspire de genres différents s'en s'apparenter à aucun d'eux au final. Une tentative de recette qui finit en amalgame entre fantastique et rationnel pas forcément digeste. Son atmosphère intense joue sur le psychologique et tient aussi sur la conviction réelle des acteurs, jeunes comme adultes. Un regret cependant : la sous-exploitation de Carice Van Houten (maman de Mia) et Daniel Brühl (le prêtre).


(ATTENTION : Comme souvent, la bande-annonce en montre beaucoup trop...)

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