jeudi 28 juin 2012

[News] Hotel Transylvania : de quoi vous faire gentiment peur

Les Avengers ne sont pas les seuls héros sur papier à se réunir sur la même pellicule... 
Dans Hotel Transylvania, Sony Pictures Animations a réuni une momie, un loup-garou, l'homme-invisible, Quasimodo, Frankenstein et Dracula en personne, et leurs amis. Un bestiaire farfelu car ces joyeux (et trépassés) lurons vivent tous ensemble dans un château-hôtel perdu au milieu de nulle part en Transylvanie, à la recherche de la tranquillité, bien loin des humains. Mais c'était sans compter le tempérament aventureux de Jonathan, simple randonneur, qui débarque dans l'établissement un peu par hasard et perturbe tout ce petit monde. Les abominables monstres d'autrefois tels Dracula ne s'en remet. Lui qui fait tout ce qui est en son possible pour protéger sa fille Mavis du monde extérieur depuis 118 ans (en lui racontant des histoires affreuses), il va devoir affronter son pire cauchemar : un humain. Avec Mavis, bien décidée à quitter le nid familial pour découvrir le monde, Jonathan va donner du fil à retorde à tous ces monstres.

Réalisé par Genndy Tartakovsky, le créateur de la série animée Laboratoire de Dexter (et récompensé par 3 Emmy awards pour Star Wars : Clone Wars et Samurai Jack), Hotel Transylvania devrait ravir nos mirettes et nos zygomatiques. Les studios viennent de dévoiler les premières images, histoire d'avoir une idée à quelle sauce l'humain va être mangé. Comme dans L'Etrange pouvoir de Paranorman (critique à lire ICI) les vilaines créatures sont désacralisées et rendues moins effrayantes sous couvert d'humour et d'auto-dérision. Ambiance mortellement drôle et comique de situation ont l'air d'être de mise.

Dans les salles outre-Atlantique, la "jeune" Mavis a la douce voix rauque de l'actrice/chanteuse Selena Gomez (qui s'était déjà illustrée dans le doublage avec le personnage de Selenia dans Arthur et la Vengeance de Maltazard et Arthur 3 : La Guerre de deux mondes. Quant à son cher papounet d'écran, alias Dracula, il sera interprété par Adam Sandler, et Jonathan par Andy Samberg (That's my boy).

Dans le reste du casting : Kevin James (qui avait déjà posé sa voix dans Monster House) alias Frankenstein, Fran Dresher (la foldingue d'Une nounou d'enfer) alias la femme de Frankenstein, Steve Buscemi alias le loup-garou (loin de la série Boardwalk Empire), Molly Shannon, CeeLo Green, David Spade et Jon Lovitz.

La nouvelle petite boutique des horreurs ne sera pas ouverte avant décembre sur nos écrans.


mercredi 27 juin 2012

Frankenweenie... de nouvelles images

Les monstres sont de sortie cette année et la stop-motion dépoussiérée ! En attendant L'Etrange pouvoir de Paranorman le 22 août prochain (critique et interview de Travis Knight ici sous peu) et Hotel Transylvania en fin d'année, on découvre un peu plus l'adaptation animée d'un court-métrage de Tim Burton fait dans les années 1980 : Frankenweenie.
Faut-il rappeler que les studios Disney n'avaient pas voulu de ce projet lorsque le maître du macabre officiait chez eux, trouvant le résultat bien trop noir et morbide pour l'esprit de la firme aux grandes oreilles ? Bizarrement, ce sont ces mêmes studios qui produisent et distribuent la version longue (et plus acceptable ?) de Frankenweenie (Critique ICI). Comme quoi, il n'y a pas de honte à changer d'avis !

Et c'est non sans plaisir qu'on peut découvrir depuis aujourd'hui le nouveau trailer avec avec une foultitude d'images inédites. On retrouve ainsi la Burton's touch de ses débuts (un humour morbide mais emprunt de poésie, une ambiance gothique mais pas effrayante...). De quoi fermer le clapet à ceux qui le disaient peu novateur et tombé dans le train-train du qui-marche-sans-trop-se-fouler.

Pour les retardataires.... Frankenweenie parle du jeune Victor et de son chien adoré, Sparky. Après la mort soudaine de Sparky, Victor se tourne vers le pouvoir de la science pour ramener à la vie son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher sa création "home made". Mais quand Sparky s’échappe, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences… Rendez-vous le 31 octobre pour la résurrection !


Hunger Games 2 tente de trouver sa Johanna

Si on ne sait toujours pas qui jouera Finnick Odaire dans le 2e opus de la saga Hunger Games (pour le moment titré Catching Fire) on n'en sait pas tellement plus sur l'actrice qui interprétera le rôle de Johanna Mason. Mia Wasikowska (Alice aux Pays des Merveilles, Restless) et le mannequin gréco-suédois Zoe Aggeliki ont été récemment associées au projet. Mais selon Entertainment Weekly, une autre actrice viendrait s'ajouter à la table des négociations : Jena Malone (Donnie Darko, Sucker Punch). D'après le site américain, Mia Wasikowska ne serait d'ores et déjà plus en lice faute d'emploi du temps surchargé (on va la retrouver sur nos écrans aux côtés de Michael Fassbender le 25 juillet prochain dans Jane Eyre - critique ici sous peu).


Jena Malone
L'hésitation des studios est compréhensible car le rôle de Johanna est particulièrement important dans ce second volet. Faisons les présentations. Venant du District 7, Johanna Mason est un personnage au caractère bien trempé, voire dur, froid et insaisissable. Rusée, elle a réussi à survivre et à remporter son édition des Hunger Games en prétendant être plus faible que ses ennemis pour mieux les surprendre et les tuer. Elle deviendra un soutien de poids pour Katniss (Jennifer Lawrence) pour renverser le pouvoir despotique du dirigeant de Panem, en autre, grâce à son habileté à manier la hache.


Zoe Aggeliki
Mia Wasikowska
Une fois de plus, la lutte sera difficile dans Catching Fire : Katniss est obligée de participer à une nouvelle édition des Hunger Games, et confronter son expérience à celles des vainqueurs des saisons précédentes.
C'est Francis Lawrence qui tiendra la barre de ce vaisseau de la mort (suite au départ de Gary Ross) inspirée des écrits de Suzanne Collins. Catching Fire entrera en tournage à l'automne, pour une sortie en salle prévue en novembre 2013, si tout va bien.


lundi 25 juin 2012

Critique : Bel Ami : R.I.P au classique de Maupassant (27/06/12)

Robert Pattinson aime les coups de poker et les paris risqués pour effacer son image lisse et adolescente. Si l'amorce d'une carrière après le phénomène Twilight s'est amorcée avant même la fin de la saga  (le gentillet De l'eau pour les éléphants, puis le sulfureux Cosmopolis), on ne peut pas dire que le résultat soit toujours à la hauteur de nos espérances. Surtout lorsqu'il s'agit de Bel Ami, un monument de la littérature française. La figure romantique que le jeune britannique s'est construit malgré lui, ne fait pas tout pour incarner Georges Duroy !

Faut-il encore rappeler l'histoire rebattue et éculée du roman ? Aller, pour ceux qui auraient un trou de mémoire...
Au XIXe siècle, à Paris. Un jeune sans le sou débarque dans la capitale dans l'espoir de faire fortune. Au hasard des rencontres, il se forge une certaine réputation et finit par travailler comme scribouillard dans un journal. Vient alors l'obsession de l'ascension sociale. Arriviste et séducteur, Duroy comprend très vite qu'il ne peut rien entreprendre sans l'aide de la gent féminine, véritables maîtresse de l'échiquier du grand monde. Alors le sexe devient un instrument de domination. Pendant ce temps, les médias fricotent avec la politique... Un siècle nous sépare de la parution du roman, mais les thèmes n'ont jamais paru aussi d'actualité.


Sois beau gosse, et tais-toi ?

Tel un gamin élevé au rang de divinité, Robert Pattinson est plutôt convaincant en Duroy. Entre deux moues renfrognées et silences pesants, il affiche une arrogance assez juste (même si son regard perdu, voire inexpressif, trahi parfois son mal-aise et son manque cruel de direction). Mais si Edward Cullen est (presque) enterré, Pattinson reste un attrape-minettes et le film semble tout à fait construit pour les jeunes (et moins jeunes) groupies. On entendrait presque les cris des filles en fleur se pâmer devant les nombreux plans où la lumière, plus ou moins brillante ou légère, mettent en avant la plastique avantageuse de l'acteur. Mais avoir une belle gueule ne suffit pas...

Ce qui aurait pu devenir une adaptation brûlante, entre jeux de manipulations et de séduction à la Liaisons dangereuses, se retrouve être une pâle adaptation poussiéreuse et trop sage, sans véritable rythme. Pour rien arranger, les acteurs (pourtant plus aguerris que Pattinson) en font des tonnes sans décoller du texte original, parfois à la limait du ridicule. Quelle déception de voir l'excellente Kristin Scott-Thomas s'amouracher de cet ado de cette façon, comme une petite fille à qui l'on confisque son jouet préféré ! (alors qu'elle était géniale en garce autoritaire dans Des saumons dans le désert).

Et que dire d'Uma Thurman en grande prêtresse de la ruse et mentor de Duroy sans sentiment ! Elle surjoue dans l'hystérie afin de pallier à un vide réel de réalisation, très rudimentaire et théâtrale (normal puisque Declan Donnellan et Nick Ormerod viennent du monde de la scène). En revanche, la seule qui résiste à tout cela, c'est Christina Ricci qui, face à celui qui l'a séduite, devient sensuelle, voire féline, mutine et ensorceleuse tout en restant fragile.
Enfin, petit regret personnel : si l'ambiance de la Belle-Epoque est bien retranscrite, il aurait été bien d'avoir un accent un peu plus parisien dans les décors, trop peu exploités (problème de budget ? Assurément puisque le tournage à eu lieu à Budapest. D'organisation ?), et dans le phrasé des acteurs (du fait de son casting mi-américain, mi-britannique).

En résumé : Rob a beau boire (comme un trou) et fricoter avec tous les jupons de Paris, on ne saute pas au plafond. On ne s'ennuie pas ferme, mais... on sent que le jeune Britannique a pris conscience de ce dans quoi il s'est embarqué au moment du tournage : une adaptation qui ne restera pas dans les annales (pour rester polie). Et ils étaient deux pour donner ce résultat ?!


dimanche 24 juin 2012

Glee, saison 4 : toujours plus de guests !

Elles sont toutes fans de Glee ! Après de nombreux appels du pied de certaines stars du cinéma et de la chanson, la série musicale de la Fox n'est pas en panne de nouvelles voix. Mais rares sont celles qui ont un retour de la part de Ryan Murphy (le créateur) et des producteurs du show. Et ce n'est pas Adam Levine, leader du groupe des Maroon 5, qui va s'en plaindre ! Le chanteur a assuré être prêt à rejoindre le casting.
Adam Levine
Celui qui est actuellement coach dans la version US de The Voice, explique : "Pour le moment je participe à une autre série, une version super sombre et sans musique de Glee. J'ai beaucoup parlé à Ryan Murphy de l'idée de participer à Glee. On en a parlé à plusieurs reprises et il est question aujourd'hui de trouver le bon rôle, donc j'espère que cela arrivera un jour...". En attendant, il fera une apparition en tant que lui-même dans la 2e saison d'American Horror Story, second bébé sous la direction de Ryan Murphy.




Kate Hudson
Mais Levine n'est pas le seul à faire partie de la nouvelle distribution. Après Gwyneth Paltrow, Britney Spears, Ricky Martin, Neil Patrick Harris, Matt Bomer ou récemment Whoopi Goldberg, d'autres guest stars sont déjà prévues pour ouvrir le bal de la saison 4, à commencer par Kate Hudson. L'actrice américaine jouera une chanteuse de la NYADA, école new-yorkaise qu'a intégrée Rachel à la fin de la saison 3.
Sarah Jessica Parker
Sarah Jessica Parker devrait aussi venir faire un clin d'oeil dans la Big Apple. Feront-elles oublier le temps de présence à l'antenne réduit de Chris Colfer (alias Kurt), Cory Monteith (alias Finn), Amber Riley (alias Mercedes) et Harry Shum (alias Mike) depuis la remise de diplôme de leur personnage ? Rien n'est moins sûr... "Tous reviendront en tant qu'outsiders, plus ou moins souvent selon leur emploi du temps", a assuré Ryan Murphy. C'est ce qu'on verra dès septembre prochain...


Dexter : en avant la saison 7 !

Dexter reviendra sur les écrans américains le 30 septembre pour sa 7e saison. La chaîne Showtime vient de dévoiler une nouvelle vidéo teaser revenant sur le gros cliffhanger de la saison précédente...

« Ils disent que la vérité apporte la lumière, les mensonges vivent dans l'obscurité, mais nous voici au moment de vérité. Tout dans ma vie m'a conduit ici, c'est ce que je suis, c'est tout ce que je suis. Je peux l'accepter, mais le peut-elle ? » 

Quelques info ont déjà filtré. Dexter Morgan (Michael C. Hall) et sa sœur Debra (Jennifer Carpenter) vont beaucoup se rapprocher. Mais la position dans laquelle Dexter met sa soeur à la fin de la saison 6 pourrait mettre le tueur en série dans une position plus que délicate. « Je crois qu'elle sait tout, sans se l'avouer, sans en être réellement consciente », analyse Michael C. Hall lors d'une interview au site Reviewer. « C'est d'ailleurs ce qui fait d'elle une lueur dans la vie de Dexter, et dans le même temps un très grand danger »
La famille sera omniprésente dans les nouveaux épisodes de la série, puisque le statut de père de Dexter aura également des conséquences sur ses choix. « Avec ce fils, il va assumer de nouvelles responsabilités », explique Michael C. Hall. « Il va même considérer les choses sous un angle qu'il n'aurait jamais abordé auparavant ».

"Get away from the body"

Deb, en plus d'avoir déclaré ses sentiments à Dexter, a découvert qu'il était un serial killer. Jusqu'où est-elle prête à aller pour soutenir et défendre son frère ? Est-elle capable d'accepter sa vraie nature, son "dark passenger" comme il l'appelle ?  On est curieux de voir comment les scénaristes vont se enchaîner avec la dernière scène de la saison 6 !

vendredi 22 juin 2012

On n'oublie pas... la Fête du cinéma ce week-end !


Rendez-vous incontournable des cinéphiles, la Fête du cinéma revient cette année. Pour sa 28ème édition, elle ne s'étalera plus que sur 4 jours, entre le 24 et le 27 juin. Mais elle proposera des billets moins chers : ils passeront de 3 euros à 2,50 euros la séance.
Une fois le premier billet acheté au tarif normal, le spectateur se verra remettre un bracelet (et non plus un passeport papier) qu'il devra montrer au guichet pour bénéficier du tarif réduit. Attention : la séance à 2,50 euros pourra être majorée pour un film en 3D ou séance spéciale.

La fête du cinéma 2012 devrait booster les entrées de plusieurs blockbusters attendus comme L'âge de Glace 4 et Madagascar 3. Les fans de Twilight y verront sans doute l'occasion de retrouver Kristen Stewart et Robert Pattinson, respectivement à l'affiche de Blanche-Neige et le chasseur et Bel-Ami. Les amateurs d'humour ne seront pas en reste, avec The Dictator, ou encore 21 Jump Street. Envie de vous défouler ? The raid promet du grand spectacle (en revanche, les moins de 16 ans resteront hors de la salle pour ce dernier) ! Adieu BertheQuand je serai petit ou encore Un bonheur n'arrive jamais seul se faufilent au milieu des blockbusters, tout comme Marley. Certains en profiteront sans doute pour rattraper leur retard, en se ruant sur De Rouille et d'os ou Prometheus, qui sont toujours à l'affiche. Bonnes séances !

Critique : Rebelle : une princesse pas comme les autres ? (01/08/12)

REBELLE

De Mark Andrews, Brenda Chapman
Avec (voix VO) Kelly McDonald, Billy Connolly, Emma Thompson, Julie Walters, Robbie Coltrane....


Les jouets ont été remisés au placard, les voitures au garage, les animaux retournés dans leur zoo, les super-héros et les monstres rentrés chez eux... Pixar (petit dernier de la maison Disney) s'essaie pour la première fois au film de princesse avec Rebelle, une figure que le cinéma d'animation du géant aux grandes oreilles connaît bien depuis La belle au bois dormant (1959). Un défi certains diront, car la filiale de Disney est plutôt connue pour prendre le contrepied de l'animation traditionnelle. Et le genre film de princesse a été plus qu'éculé par la maison-mère pendant des décennies.

Rebelle a donc été chouchoutée et dorloté ce projet pendant plus de 7 ans (il semblerait qu'il ait donné du fil à retordre à ses créateurs) avant d'accoucher de ce beau bébé. Il faut dire qu'il a changé de mains au bout de 5 ans de développement, passant de celles expertes de Brenda Chapman, vétéran de l'animation, à celles Mark Andrews. Mais il avait là un concept novateur pour le studio : un personnage principal féminin. Une première pour Pixar. Ne manquait plus qu'une bonne histoire ! Et c'est là que le bât blesse... Si Pixar espère faire oublier la contre-performance de Cars 2,  éreinté par la critique et snobé par les Oscars, rien est moins sûr que Rebelle fera le bonheur du tiroir-caisse du studio.

De quoi ça parle ?
Rebelle suit les aventures de la princesse écossaise Merida (dont la voix française est celle de Bérénice Bejo), un garçon manqué au caractère bien trempé. L’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor n'est pas de celles à qui l'ont dit quoi faire, même si c'est sa mère qui l'ordonne ! Son problème ? Elle ne veut pas devenir princesse. Maniant le tire à l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère : se marier avec l'un des héritiers des clans du royaume. Dans sa quête de liberté, Merida va invoquer les pouvoirs magiques d'une sorcière aux conséquences aussi terribles qu'inattendu et précipiter le royaume dans le chaos. Il lui faut mettre ses désirs personnels de côté et rassembler tout son courage, sa détermination et un peu d'humilité pour lever la terrible malédiction.

Entre défi technique réussi et scénario décevant
Mark Andrews, descendant d'une famille écossaise, est tout à fait à l'aise dans l'univers du film. Fan d'histoire, archer hors-pair et porteur de kilt, il nous balade entre highlands et feu-folets, château moyenâgeux et magie noire sans aucune fausse note. Et côté visuel, on tombe encore sous le charme. On retrouve la richesse organique des forêts écossaises dans les folles traversées à cheval de Merida. Ou encore les mouvements incroyables de la chevelure rousse et bouclée de la princesse, comme un personnage à part entière, symbole de la liberté et de la fougue de Merida, ou encore ceux du pelage des ours (mais je n'en dirai pas plus à ce sujet...). Seul vrai point technique négatif : avec les lunettes actives 3D, la luminosité du film est réduite, ce qui n'entache en rien la qualité du procédé tridimensionnel, mais qui a tendance à rendre l'image plus sombre et fatigante pour les yeux.
La mise en scène s'éloigne avec bonheur des productions d'animation habituels, et en cela Pixar à gardé son identité. Mais à force de vouloir en mettre plein la vue, l'équipe technique étouffe un peu le scénario finalement pas si hors-norme qu'il était prévu. Si l'on s'attache sans problème aux personnages, qu'on développe une réelle empathie pour le personnage qui souffre de la malédiction et qu'on sourit souvent au comique de situation, on regrette un manque d'originalité dans l'écriture (comme souvent dans les projets de grande envergure américains, il n'y a qu'à voir le dernier Rock Foreverdans un tout autre genre).

Le Moyen-Âge et l'Écosse étaient un point de départ original mais finalement peu exploité, voire survolé. On aurait eu envie de voir les légendes celtiques creusées davantage, ou encore la magie qui descend de la culture traditionnelle des environs, au lieu d'éléments fantastiques devenus très secondaires. Cela dit, la scène de la sorcière vaut le détour... Même les personnages sont peu étoffés. Le roi Fergus, dit Roi Ours après sa bataille avec le méchant Mor'du, ne sert finalement pas à grand chose, à part se faire marcher sur les pieds par sa femme et sa fille. Quant à Merida, princesse qui se veut moderne et proche du public, elle est réduite à une ado tête à claques en pleine crise de puberté banale, qui veut s'affranchir du carcan familial imposé par sa mère. Si son combat pour la liberté, sans avoir besoin d'homme (au rebut les princes charmants !) est noble et tout à fait d'actualité, mais on la présente de façon réductrice comme un Oedipe au féminin ! Disney a déjà utilisé la recette de la femme forte et guerrière dans l'âme avec Mulan ou encore Raiponce. Sans aller jusqu'à transformer Merida en Katniss Everdeen, on aurait aimé voir un peu plus de nuances et une psychologie plus approfondie.

Finalement, on se retrouve face à une histoire de fi-fille à sa maman en pleine crise d'ado, qui se rebelle contre l'autorité parentale et les conventions établies, et qui aborde les thèmes de la transformation, de l'acceptation de l'autre tel qu'il est et du prix à payer pour parvenir à la maturité. De bien jolis sentiments et un noble voyage initiatique, mais on regrette la présence d'un vrai méchant, rôle qui a fait le bonheur de plusieurs productions Disney, et qui aurait pu donner une véritable scène forte, sorte de paroxysme du film. Pour autant, on passe un bon moment; la mère-ourse nous fait souvent rire, la course au désenchantement de Merida ne se fait pas sans quelques rebondissements narratifs (les bêtises des triplés à croquer) et les ingrédients des grands Disney sont là (paysages bucoliques, petites chansons étalant l'état d'esprit du personnage principal, morale bien pensante...).


En résumé : Défi artistique relevé haut la main mais manque cruel de profondeur. Mais on passe un bon moment de ciné !
Et joli moment de poésie avec le court-métrage suivant la projection de Rebelle, premier court de Mark Andrews chez Pixar.



jeudi 21 juin 2012

Smash débarque sur TF1 cet été

Si Glee vous laisse de marbre ou ne vous attire pas car trop teen à votre goût, peut-être craquerez-vous pour Smash ! TF1 vient d'annoncer que la série américaine (sur le quotidien d'artistes new-yorkais qui souhaitent monter une comédie musicale inspirée de la vie de Marilyn Monroe) sera à l'antenne à partir du 4 juillet. Ce show chantant et dansant produit par Spielberg himself a été lancé en février dernier sur NBC a connu un vrai succès auprès du public américain. Celui-ci comptait environ 7 millions de spectateurs hebdomadaires à suivre les aventures d'Ivy, Karen, Julia, Tom et les autres. En ferez-vous parti ?

Vampire Diaries VS Teen Wolf : qui remportera le combat ?

Plus d'un an et demi après son lancement outre-Atlantique, la deuxième saison de Vampire diaries arrive (enfin) en France. Et c'est finalement sur NT1 que les épisodes inédits feront leur apparition chaque samedi, à partir du 30 juin en prime time.
La chaîne de la TNT proposera 4 épisodes de la deuxième saison. On retrouvera Katherine plus déterminée que jamais à semer le trouble dans les relations entre Elena, Stephan et Damon. Pendant ce temps, Tyler voit son oncle Mason Lockwood (Taylor Kinney) faire lui aussi son apparition.
Outre-Atlantique, cette deuxième salve de Vampire diaries pouvait compter sur une moyenne d'un peu plus de 3 millions de fidèles de la chaîne CW. À son palmarès, la saison compte depuis peu 5 trophées aux Teen Choice Awards et un People's Choice Award, confirmant ainsi sa popularité auprès du jeune public. Mais il va y avoir bataille de crocs, car en face d'eux, les vampires auront fort à faire car la nouvelle série inédite Teen Wolf a été programmée sur France 4. Qui des deux aura la faveur du public adolescent ?

Monsters Academy : images "direct from Disney"...

Si Pixar trépigne en attendant la sortie de Rebelle (critique à venir sous peu), Disney (vaisseau-mère de Pixar) dévoile les premières images et le premier trailer du prequel de Monsters & Cie, sorti en 2001 (et c'est là qu'on se prend un coup de vieux...). Ce 2e volet, qui a l'air tout aussi déjanté et marrant que le premier, revient sur les débuts de l'amitié entre Bob Razowski, le machin vert à un œil dit « Bob » et Jacques Sullivent, le gros truc poilu tout bleu alias « Sulli ». 
On les a connus inséparables, mais visiblement, cela n’a pas toujours été le cas. Quand ils se sont rencontrés, ces deux monstres très différents se sont tout de suite détestés. Monsters Academy révèle comment ces deux zigs ont réussi à surmonter leurs différences et sont devenus les meilleurs amis du monde. Ils débarqueront en France le 10 juillet en Disney Digital 3D™. 





Twilight 5 : Révélation - part 2 : les premières images

Twilight, chapitre 5 : Révélation - partie 2 viendra clore la saga de Stephenie Meyer le 14 novembre prochain. Et la première bande-annonce vient de tomber. Ce trailer fonctionne comme un condensé plutôt efficace du film. L'histoire démarre sur l'idylle entre les deux tourtereaux (qui ont enfin "la même température") mais qui ne va pas durer, bien évidemment. Puis l'arrivée des principaux protagonistes de l'intrigue et des enjeux qu'ils amènent avec eux, le rassemblement des forces alliées de part et d'autre, puis leur déchaînement dans un ultime combat épique, dans une charge frontale sur un lac gelé - Bill Condom (qui reprend les manettes du dernier opus), une habitude que le cinéaste n'a pas eu l'intention de changer. Et tout cela à cause de quoi, ou plutôt de qui ? L'enjeu de ce dernier chapitre est bien sûr la sauvegarde de Renesmée, l'enfant qu'ont conçu Bella et Edward, dont la vie est menacée par les méchants Volturi. Effets spéciaux en cascade, yeux rouges face aux yeux dorés, crocs acérés... rien à changé !


mercredi 20 juin 2012

Mad Dogs débarque cet été sur Canal+

Les séries britanniques ont le vent en poupe. Après Misfits, Downton Abbey, Sherlock ou encore Luther (pour ne citer qu'elles...), c'est Mad Dogs qui débarque le 13 août sur les écrans français dès 20h55. La chaîne cryptée va proposer la première saison à raison de 3 épisodes par semaine.


Créée en 2011 par Cris Cole, Mad Dogs met en scène cinq amis de longue date d'une quarantaine d'années qui se retrouvent pour des vacances à Majorque afin de fêter la retraite anticipée de l'un d'entre eux. Mais le meurtre de ce dernier va provoquer de nombreux remous. Ce qui semblait comme des vacances de rêve va se transformer en cauchemar...


Portée par John Simm (Doctor Who, Life on Mars), Marc Warren (Hustle), Max Beesley (Hotel Babylon, Survivors) et Philip Glenister (Life on Mars, Ashes to Ashes), Mad Dogs a déjà été renouvelée pour une troisième saison suite à son succès sur la petite chaîne britannique Sky1.


mardi 19 juin 2012

Critique : L'Ombre du mal : Edgar A. Poe déçoit pour la première fois (20/06/12)


Le XIXe siècle est une période prolifique côté littérature. Edgar Allan Poe est l'une des principales figures littéraires du romantisme américain en donnant ses lettres de noblesse à des nouvelles considérées comme précurseurs du genre policier en littérature outre-atlantique. Son influence dans de nombreux domaines autres que la littérature sont reconnus tels que dans le cinéma, la musique et même le monde scientifique. Et pourtant, le personnage est des plus instables et torturés, soit disant maudit, abusant de stupéfiants et d'alcool pour ne pas sombrer dans la folie. Comme on ne saura jamais de quelle façon il est mort. Comment se sont déroulés les derniers jours de la vie de l'auteur avant sa disparition ? C'est de ce postulat que part le film de James McTeigue, L'Ombre du mal, qui dépoussière les histoires macabres de l'écrivain pour en faire la matière principale de son intrigue.

De quoi s'agit-il ?


 © Universal Pictures
Edgar Allan Poe (John Cusack) n'est plus l'auteur à succès d'antan. Il passe ses nuits à s'enivrer et laisse sa plume de côté, faute d'inspiration. Jusqu'au jour où la police, incarnée par l'inspecteur Fields (Luke Evans) vient le trouver pour qu'il l'aide à débusquer l'auteur d'horribles crimes inspirés par ses œuvres. Comble de l'horreur : l'auteur devient par obligation le biographe du tueur en série en racontant ses "exploits" diaboliques dans le journal local, car le criminel a enlevé et enseveli Emily, la femme qu'il aime (Alice Eve). Le temps lui est compté s'il ne veut pas arriver trop tard... Poe fait alors son possible pour se mettre dans la peau de celui qui l'imite cruellement, en frôlant en permanence les limites de la folie car il n'est rien de plus troublant de de voir se matérialiser des fictions inventées et couchées sur papier.

Jeu du chat et de la souris classique

 © Universal Pictures
On est très vite mis dans le bain : dès les premières minutes de L'Ombre du mal, nos nerfs sont mis à rude épreuves. Le film s'ouvre sur une scène violente, glaçante, totalement inspirée de l’univers littéraire sombre et tortueux d’Egar Allan Poe. Les férus du genre trouveront une ressemblance avec l'ambiance noire et poisseuse de From Hell ou encore Sleepy Hollow.
Ces premières instants laissent présager un film nerveux, dont les meurtres perpétrés permettent une plongée dans les écrits du Maître, sinon on se serait cru dans un thriller d’époque quelconque, sans rapport avec Edgar Poe.
 
 © Universal Pictures
 © Universal Pictures
Heureusement l'excellent John Cusack campe un Poe intelligent, ambitieux, et même amoureux, mais rongé par ses démons. "Cette mélancolie qui me suit comme un chien noir", dit-il désabusé de voir partir les femmes qu’il aime. Dans la réalité, Poe a perdu sa femme Virginia, et dans le film, les scénaristes imaginent qu’Emily, un amour naissant, est enlevée par un tueur sadique. Egal à lui-même, Luke Evans est plus que crédible dans son rôle d'enquêteur, sans en faire trop ni trop peu, mais sans faire d'étincelles. Quant à Alice Eve, on a le regret de constater que la blonde plantureuse est totalement transparente.

 © Universal Pictures
Malgré un début prometteur qui pouvait se permettre toutes les audaces avec un casting masculin à la hauteur, L'Ombre du mal tourne au film "classique" qui ne renouvelle pas le genre. Pourtant auteur du visuel et original V pour Vandetta, McTeigue rallonge ici la sauce concernant le scénario, mais reste convenu, même s'il s'arrête sur des scènes particulièrement cradingues -- dont on se serait bien passées (certains ne verront un système de balancier de la même façon). Et pourtant, il y avait matière en ce qui concerne le côté psychologique des personnages. McTeigue présente un Edgar A. Poe très porté sur la boisson (même alcoolique) alors qu'il était également très lucide, supérieurement intelligent, dur, travailleur et arrogant. Ces traits de personnalités sont vaguement évoqués dans le film mais laissent assez rapidement la place à un Poe désemparé, presque pitoyable. Chez le tueur, ils sont quasi inexistants. Un comble ! A peine survolés... Lles raisons qui l'ont poussé à agir sont très floues et vite expédiées. On se retrouve devant des effets narratifs sans intérêt et la fin semble écrite à
 © Universal Pictures
la va-vite parce qu'il fallait bien trouver un final. Dommage.

En résumé
: Un début prometteur mais... qui ne tient pas ses promesses. Et pour autant, on ne déteste pas. L'ambiance due à une superbe photographie y est sans doute pour quelque chose.

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