mardi 24 décembre 2013

Des guirlandes, un sapin et des cadeaux...


TvCinephages vous souhaite à tous un joyeux et heureux Noël, plein de douceurs et de surprises !

mardi 17 décembre 2013

[Critique] Belle et Sébastien : un amour de chien (18/12/13)

BELLE ET SÉBASTIEN

De Nicolas Vanier
Avec Félix Bossuet, Tchéki Karyo, Dimitri Storoge, Margaux Châtelier…

Sortie le 18 décembre 2013


1943. La guerre gronde loin des montagnes Alpines. Sébastien, petit bonhomme intrépide de 6 ans, fait la connaissance d'une chienne errante, qu'il apprivoise et nomme Belle. Malgré la présence de soldats allemands pillant les ressources du village, des passeurs tentent d'aider des Juifs à traverser la frontière avec la Suisse voisine.


Soyons clairs... le film plaira sans doute davantage aux nostalgiques de la série des années 1960 aux petites têtes blondes impressionnables, et aux cœurs tendres, qu'aux cinéphiles purs et durs. Car dans le registre formaté du film de Noël à voir en famille, Belle et Sébastien rempli parfaitement son contrat : de sublimes images d'une montagne spectaculaire dans toutes ses saisons et sa faune sympathique, de jolis sentiments naïfs (mais pas larmoyants pour autant) et une incroyable complicité entre les deux interprètes principaux. Le jeune Félix Bossuet a une bouille à faire fondre les plus endurcis, et son s'feux sur la langue est craquant à souhait. Quant à l'interprète de Belle, elle est tout simplement la grosse peluche qu'on aimerait tous caresser. Mais (car il y a un mais), tout ceci ne fait pas forcément un bon film.


Nicolas Vanier est plus habitué à filmer des expéditions écolo et animalières dans des environnements extrêmes qu'à diriger des acteurs, et ça se sent. Il sait nous émouvoir avec des longs plans majestueux. Mais dès que ses acteurs ouvrent la bouche, la magie a tendance à s'évanouir - ce qui était déjà le cas dans Loup, son précédent film. Les uns surjouent (Margaux Châtelier peu crédible malgré un visage d'ange), en font des caisses pour rien (Tchéki Karyo loin d'être à son meilleur), ou sont carrément transparents. Ce qui donne à l'ensemble une image de carte postale désuète mais caricaturale et simpliste (les Nazis ne sont pas très méchants...). Les plus attachés à la série se raccrocheront à la petite scène emplie de nostalgie partagée entre Félix Bossuet et Medhi El Glaoui, interprète initial du jeune Sébastien il y a près de 50 ans. Snif...



En résumé : un film à hauteur d'homme et à l'esprit d'enfant, aux paysages magnifiques. Avis aux amoureux de la montagne et aux cynophiles !


[Critique] Mandela : entre haine et pardon (18/12/13)

MANDELA : UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTÉ


De Justin Chadwick
Avec Idris Elba, Naomie Harris, Tony Kgoroge...


Est-il encore besoin de présenter l'immense Nelson Mandela, pacificateur de l'Afrique du Sud des années douloureuses et dévastatrices de l'Apartheid ? Réaliser un biopic sur un personnage si illustre, et adoré du monde, et dont la vie a été un tel combat partagé entre haine et pardon, pouvait s'avérer être une mission impossible. Tout a été dit, vu, fait...  Et pourtant Justin Chadwick ne s'en sort pas si mal. On ne lui remettra pas le tableau des félicitations mais celui d'honneur pour avoir su condenser cette incroyable vie chaotique en deux heures et demie. Mais de façon trop classique et sans vrai point de vue fort, ni vision. Et pourtant il y avait de quoi transcender la formidable matière à disposition ! 



Chadwick se contente d'aligner chronologiquement les moments forts de la vie de Madiba, depuis son village natal jusqu'aux négociations politiques pacifiques. Bien sûr, rien est oublié, malgré des ellipses d'une décennie à l'autre qui donnent le vertige : ses études de droit pour devenir avocat - balayées par les Blancs qui n'approuvent pas son statut -, les débuts de son engagement idéologique contre l'apartheid, puis dans la lutte plus radicale avec ses frères d'armes dans l'ANC, sa traque par les autorités qui le mènent en prison pour 27 longues années...  Mais l'alternance entre les moments de guérillas urbaines et les instants volés plus intimes (comme sa rencontre avec Winnie, la femme qui l'accompagnera dans son combat) vire au catalogue temporel, d'un événement fondamental à un autre, comme dans Le Majordome

 © Keith BernsteinSi tout est parfaitement illustré, rien ne dépasse, tout est lisse et presque trop beau (esthétiquement). Ce qui finalement finit par empêcher le spectateur de s'attacher réellement à Mandela, même si l'aura du personnage et le charisme naturel d'Idris Elba sont bien présents. Ce dernier arrive a se glisser dans la peau de Mandela jeune, on ne peut pas trop dire la même chose plus vieux, son maquillage étant des plus ratés. Ces conditions pragmatiques mises à part, ce personnage devient intéressant par ses faiblesses qui font de lui un homme avant tout. On le découvre coureur de jupons, mauvais mari, père le plus souvent absent... L'homme qui a tout sacrifié pour sa patrie et ses convictions. Rien de bien nouveau, me direz-vous... Mais le voir autrement que l'homme public reconnu du monde entier le rend plus "humain".

 © Keith Bernstein
 © Keith BernsteinCe qui rattrape l'ensemble (un petit peu long) se trouve dans la dernière demi heure, avec l'emprisonnement du futur chef d'État sud-africain et les tractations secrètes avec le pouvoir en place. Mandela s'éloigne de tout élément affectif, de l'idéologie de l'ANC et de son épouse Winnie passée sous l'égide de l'activisme politique brutal. Des moments de tension formidablement interprétées par Idris Elba et Naomie Harris, animés tous les deux par leurs convictions contradictoires : le pacifisme contre la haine frontale. Une parfaite illustration de l'ensemble de la nation tiraillée entre deux camps, à la limite de la guerre civile, partagée entre la haine et l'envie d'avancer et de pardonner. Et des moments moins passionnés (car politiques,  finement amenés et écrits), mais tout aussi historiques, justifiant toutes les scènes de violence précédentes, sans pour autant verser dans l'hommage trop appuyé des nombreux morts du pays. 


En résumé : la volonté de sincérité, de respect et de fidélité au message politique est bien présente mais au final, on ne sait toujours pas qui est le "vrai" Mandela derrière l'icône mondiale. 




EXTRAITS


[Trailer] La Belle et la bête : une femme pour une rose

LA BELLE ET LA BÊTE

De Christophe Gans
Avec Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier, Eduardo Noriega, Myriam Charleins, Audrey Lamy, Sara Giraudeau, Jonathan Demurger, Nicolas Gob, Louka Meliava et Yvonne Catterfeld`

Sortie le 1é février 2014

Tandis que le spectacle musical venu de Broadway cartonne au théâtre Mogador à Paris, une nouvelle adaptation enchantera les salles obscures le 12 février 2014. Enchantera ou fera fuir les puristes pour qui La Belle et la Bête est et restera le film de Jean Cocteau. Mais Christophe Gans, plutôt habitué aux récits noirs et aux images glaçantes (Silent Hill, Saint-Ange, Le Pacte des Loups) semble offrir une relecture plus familiale. Décors de contes de fées, créatures mystérieuses, histoire d'amour improbable... L'ensemble a été pensé comme une grande fresque flamboyante et fantastique. Pourvu que la forme n'écrase pas le fond !

1720. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. 
Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. 
Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. 
Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine. 
Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux. 
Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son cœur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et ce faisant, découvrir le véritable amour.


jeudi 12 décembre 2013

Les nominations aux Golden Globes sont tombées...


Comme chaque année, le chemin est long vers l'Oscar, la récompense suprême du cinéma américain. Et comme tous les ans, il a commencé le week-end dernier avec la remise des prix de la critique de Los Angeles (où ont été largement récompensés Gravity d'Alfonzo Curaon et Her de Spike Jonze). Mais LA cérémonie des Golden Globes qui donne le ton à la cérémonie de la statuette dorée. Celle-ci se tiendra le 12 janvier à Berverly Hills.



Les films 12 years a slave et American bluff aborderont les 71e Golden Globes en position de favoris, avec sept nominations chacun, tandis que La vie d'Adèle et Julie Delpy défendront les couleurs de la France, ont annoncé jeudi les organisateurs à Beverly Hills. Nebraska les suit de près avec cinq nominations, devant Capitaine Phillips et Gravity, en lice chacun dans quatre catégories.

12 years a slave (critique bientôt ici) qui raconte le destin d'un homme libre enlevé et réduit à l'esclavage au XIXe siècle, concourt notamment pour les trophées de meilleur film dramatique, acteur dramatique (Chiwetel Ejiofor), réalisateur (Steve McQueen) et seconds rôles (Lupita Nyong'o et Michael Fassbender).

Le brillant American Bluff (critique bientôt ici) de David O'Russell, qui met aux prises un couple de petits escrocs et un agent du FBI dans une vaste opération anti-corruption, concourt pour sa part dans les catégories de meilleure comédie et réalisateur, et offre des nominations à tous ses acteurs (Christian Bale, Amy Adams, Jennifer Lawrence et Bradley Cooper). 

Les autres films en lice pour le trophée de meilleur film dramatique sont Capitaine Phillips, Gravity, Philomena (critique bientôt ici) et Rush.

Outre American Bluff, le trophée de la comédie sera disputé entre Her, Inside Llewyn Davis, Nebraska et Le loup de Wall Street.

Les chances françaises seront défendues par La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche, pour le meilleur film étranger, et Julie Delpy, en lice pour le Golden Globe de la meilleure actrice de comédie. La comédienne française expatriée se retrouve quant à elle nommée pour son rôle dans Before Midnight de Richard Linklater. Mais elle n'aura pas la partie facile, face à Amy Adams (American Bluff), Greta Gerwig (Frances Ha), Julia Louis-Dreyfus (All about Albert) et Meryl Streep (Un été à Osage County).

Le film de Kechiche, qui ne peut concourir aux Oscars en raison de sa date de sortie trop tardive en France, sera notamment face à un autre film de production française, Le passé d'Asghar Farhadi, qui concourt pour l'Iran.

On n'a plus qu'à croiser les doigts pour nos deux Frenchy !

mardi 10 décembre 2013

[Trailer] Jupiter Ascending : le nouveau pari spatial (et fou) des Wachowski


Les frères Wachowski (ou plutôt le Wachowski Starship, comme ils voudraient qu'on les appelle) sont déjà de retour après (le flop mais sublime) Cloud Atlas, boudé par le public et par la moitié de la critique. Avec Jupiter Ascending, les maîtres de la science-fiction offrent aux spectateurs un nouveau voyage intergalactique, où l'esthétisme futuriste et les effets spéciaux spectaculaires n'ont d'égal que le précédent. 



Dans le tout beau tout nouveau trailer, on fait la connaissance de la jeune et jolie Jupiter (alias Mila Kunis), rapidement prise pour cibles pas de mystérieux ennemis. Son crime ? Être une Terrienne née avec un ADN identique à celui de la reine de l'univers (rien que ça !). Des chromosomes et des cellules qui vont lui valoir d'accomplir un destin extra-ordinaire mais qui risquent de lui coûter très cher. Heureusement que Caine, ancien chasseur de tête dézingueur de méchants sur-entrainé vient la prévenir et la protéger de tous les dangers, et de la reine qui veut la voir au bout d'une corde. 
Une histoire qui prend (un peu) ses racines dans Le Cinquième Elément, avec l'être suprême élu qu'il faut sauver à tout prix (reprenant même les plans de la jeune femme en haut d'un immeuble immense). Un space opera d'envergure qui envoie du bois, et qu'on espère plus fédérateur (et réussi) que les dernières tentatives du genre tel After Earth, Elysium ou Oblivion.

La présence de Channing Tatum y changera peut être la donne. Aminci, les yeux bordés de Khôl et les oreilles en pointe (il ne lui manque plus que l'arc et les flèches... c'est à la mode), son personnage détonne dans sa filmo. A ses côtés, on retrouvera Eddy Redmayne (Les Miserables, My week with Marylin) et Sean Bean. L'acteur du Seigneur des anneaux et de Game of Thrones aura-t-il la chance de finir le film sans être tué d'une façon épouvantable, comme d'habitude. Rendez-vous le 23 juillet 2014 pour le savoir !

Le sexe dans les séries, de moins en moins tabou


Après avoir longtemps misé sur la violence et les anti-héros, la télévision câblée américaine se tourne désormais vers le sexe pour attirer les spectateurs, allant même jusqu'à en faire le sujet central d'une nouvelle et ambitieuse série Masters of Sex.

Il n'existe pas d'étude récente sur la représentation du sexe à la télévision, mais les spectateurs attentifs et les acteurs de l'industrie télévisuelle américaine s'accordent pour dire que le sexe n'a jamais été aussi présent sur le petit écran. Ainsi, Masters of Sex retrace avec brio les travaux sur la sexualité des chercheurs William Masters et Virginia Johnson à la fin des années 50, en replongeant le spectateur dans cette époque. Et n'y va pas par quatre chemins avec de multiples orgasmes simulés et de nombreuses scènes de nu. Les chercheurs utilisent des outils de recherche à l'allure de sex toys, comme celui baptisé "Ulysse", une sorte de vibromasseur en plastique translucide renfermant une caméra pour filmer ce qui se passe à l'intérieur du corps de la femme durant l'orgasme. Evidemment, on ne peut pas résumer la série aux seules scènes de sexe... 

"La télévision, chaînes hertziennes incluses, semble beaucoup plus capable d'aborder des sujets auxquels elle ne s'intéressait pas auparavant, et de traiter le sexe et la violence d'une façon encore impensable il y a quelques années", déclare Richard Walter, professeur de cinéma et télévision à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).

Les séries à succès de la chaîne payante HBO, Game of Thrones, Girls, Boardwalk Empire et True Blood, mais aussi des programmes de chaînes concurrentes comme The Bridge, Spartacus ou Da Vinci's Demons, ne sont pas avares en scènes dévêtues et en représentations d'actes sexuels avec nus intégraux, féminins comme masculins. "Quand vous faites de la télévision câblée payante, vous pouvez vous permettre certaines choses. Et ces choses, ce sont la violence, le sexe et les comportements répréhensibles", déclarait cet été David Nevins, le président de la chaîne payante Showtime, lors d'une rencontre avec la presse professionnelle télévisuelle. "Je pense que le public le regarde pour la même raison que nous le produisons : pour être à la pointe", ajoutait-il.

Maturité grandissante de l'industrie

Si ces chaînes câblées peuvent montrer du sexe à l'écran, c'est aussi, comme le souligne M. Walter, parce qu'elles n'utilisent pas les fréquences hertziennes et "ne sont donc pas soumises aux réglementations de la commission fédérale des télécommunications sur les contenus".
Ni aux critiques des associations de défense de la famille comme le Parents Television Council (PTC), qui s'était réjoui en 2011 de l'annulation, après trois épisodes, de la série d'époque "Playboy Club" de la chaîne hertzienne NBC.

Pour Michelle Ashford, créatrice de Masters of Sex, diffusée depuis l'automne sur Showtime, l'existence d'une série comme la sienne est la preuve de l'importance des chaîne câblées.
La série "n'aurait probablement pas pu exister il y a dix ans car la télévision câblée commençait alors tout juste à devenir la force qu'elle est devenue aujourd'hui", explique-t-elle.

De manière surprenante, Masters of Sex ne fait pas l'objet de beaucoup de critiques puritaines, au moins en ligne ou dans les médias généralistes, malgré ses scènes assez crues.
Au contraire, la série a été largement applaudie et a remporté le titre de meilleure série télé aux dernières récompenses des journalistes spécialisés.

L'abondance récente de sujets liés au sexe survient également après un cycle de séries qui ont épuisé jusqu'à la corde les thèmes de la violence et mettant en scène des anti-héros.
"Je ne pense pas qu'on puisse aller beaucoup plus loin que ce que Bryan Cranston fait dans Breaking Bad", affirmait ainsi M. Nevins, en référence au anti-héros de la série à succès : un professeur de chimie atteint d'un cancer des poumons, qui fabrique de la drogue pour payer son traitement et faire vivre sa famille. "Ce sont des séries formidables, mais je pense que c'est désormais un terrain exploité dans ses moindres recoins. Heureux hasard, notre série arrive quand les gens ont peut-être envie d'entendre et d'explorer d'autres choses", selon Michelle Ashford.

(AFP)



lundi 9 décembre 2013

[Trailer] Downton Abbey : épisode spécial Noël, entre fun et interrogations

Comme les guirlandes dans le sapin, la chaussette accrochée à la cheminée et les biscuits pour le Père Noël, l'épisode spécial de Downton Abbey sera de retour le 25 décembre de l'autre côté de la Manche. Une tradition qui permet de clore en beauté (et en 2h) la saison en cours, riche en rebond(issements) du cœur et qui met l'eau à la bouche pour la saison suivante. 

La famille Grantham/Crawley et ses petites mains gantées bien aimées s'éloigneront du château pour rejoindre Londres et les fastes de la couronne. Un bal est donné au palais de Buckingham, pour présenter les débutantes "au monde" dont la jeune Lady Rose, qui se fait remarquer par le roi George V et sa femme la reine Mary. L'autre Mary pourrait avoir fini sa période de deuil (après la mort de son mari Matthew lors de l'épisode de Noël de la saison 3) et faire une (nouvelle) heureuse rencontre...  
Quant à Lady Edith, elle pourrait revenir en plein milieu de son séjour en Suisse (après avoir découvert sa grossesse surprise) et devra donc cacher une fois encore son ventre rond ? Et si le miracle de Noël faisait réapparaître Michael Gregson, ou au moins avoir de ses nouvelles ? L'avenir de son enfant en dépend... 
Du côté des vieilles rombières, on peut aussi d'ores et déjà s'attendre à un duel au sommet de l'âge puisque l'Américaine Martha Levinson (alias Shirley McLane) et la Comtesse Violet (alias Maggie Smith) se laceront des répliques acerbes (et toujours drôles) pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques. La mère de Cora viendra avec un nouveau visage, celui de son fils interprété par Paul Giamatti, qui aura les faveurs de la Comtesse de Grantham.  La seule véritable interrogation est au sujet de Mr Bates. Le dernier épisode laissait entendre qu'il aurait participé de près ou de loin à la mort du valet Mr Green, responsable du viol d'Anna. Etant le seul absent de la photo de l'épisode spécial, on peut s'interroger sur son sort. Sera-t-il à nouveau emprisonné, voire pire, ou son destin sera-t-il remis entre les lignes du scénario de la prochaine saison ? Que de suspense...

           

Big Game : un court métrage étudiant au poil !

Bienvenue chez Bobo ! N'ayez pas peur, il ne mord pas (si on ne l'embête pas...) Il est le héros de Big Game, un court métrage d’animation imaginé par six étudiants de l’école d'animation de Cape Town, en Afrique du Sud. Réalisé en 8 mois, il raconte l'histoire de monstre poilu solitaire (rappelant Sulli de Monstre et Cie) qui n'a qu'une envie : fêter son anniversaire avec des copains... qu'il n'a pas puisqu'il fait peur à tout le monde. Il se voit attaqué par un dézingueur de piafs très bien outillé et prêt à tout pour accrocher un nouveau trophée sur son mur. Le nounours rose à l'intelligence d'un bébé phoque se voit mitraillé, attiré par des gâteaux explosifs, pris pour cible par un piano... le tout sur une musique pseudo country digne des dessins animés de Tex Avery. Rigolo et un poil attendrissant. 

 

mardi 3 décembre 2013

[Critique] Zulu : un polar âpre (4/12/13)

ZULU


De Jerome Salle
Avec Forest Whitaker, Orlando Bloom, Conrad Kemp...


Dans une Afrique du Sud encore hantée par l'apartheid, deux policiers -- Ali le Noir traumatisé, et Brian l'afrikaner poursuivi par ses démons -- pourchassent le meurtrier d'une jeune adolescente, sauvagement assassinée dans un parc. Leur enquête va les emmener à la fois dans les Townships de Capetown et dans les luxueuses villas du bord de mer. Cette enquête va bouleverser la vie des deux hommes et les contraindre à affronter leurs démons intérieurs. 






Adaptation du roman éponyme du Français Caryl Ferey, Zulu offre une vision glaçante, sombre et pessimiste de l'Afrique du sud. Si le roman ne fait aucune concession, le film n'en fait pas moins. Pauvreté, quartiers gangrénés par la drogue, la violence et la prostitution, le tout sur fond d'inégalités raciales... Tout est là pour peser une atmosphère lourde, quasi irrespirable et anxiogène. Le réalisateur Jérome Salle, connu pour ses grosses productions américaines sans vague Largo Winch 1 et 2, et Anthony Zimmer, s'exécute avec talent et en immersion totale. Son film oscille entre le polar, le film noir, le manifeste politique, tout en laissant la place à l'Histoire et à ses réflexions personnelles et philosophiques. Un gros morceau donc ! Tellement gros, qu'à vouloir parler de tout, le cinéaste (et son acolyte Julien Rappeneau à l'écriture) effleure l'essentiel et n'exploite jamais toutes les pistes, là où Ferey avaient 460 pages pour les délayer. Ainsi le manque de temps ne permet pas de développer les personnages et leur caractère, ni de se faire tout petit pour explorer les environs (malgré  une course poursuite dans un township qui en rappellera d'autres), ou encore d'approfondir les enjeux d'un pays qui n'a pas réglé ses comptes avec son Histoire La frustration entre l'écrit et l'écran est souvent présente... 

Jérome Salle a tout de même du talent et l'envie de bien faire (peut être un peu trop diront certains, car la forme prend le pas sur le fond, qui manque d'un discours percutant ou d'une vision inédite). On plonge dans un thriller conventionnel façon années 1970, sous forme d'un jeu de piste macabre, qui va réveiller chez les deux policiers de vieilles blessures. 


La réalisation est sèche, nerveuse, ultra réaliste. Très efficace, d'une noirceur et d'une violence absolues (certaines scènes très fortes feront sans doute fermer les yeux aux plus sensibles), Zulu soulève aussi les contradictions d'un pays coincé entre la volonté de pardonner et de se réconcilier, et celle de se venger des horreurs passées. Comme ses personnages principaux, tous deux plus ou moins engagés sur le chemin du pardon, jusqu'à ce qu'ils prennent des chemins opposés... On n'en dira pas plus.

On peut regretter des personnages un peu archétypaux mais des acteurs authentiques. Mais Forest Whitaker reste toujours aussi solide et magistral dans ses interprétation (Oscarisé en 2007 pour Le Dernier roi d'Ecosse, et époustouflant dans Le Majordome). La vraie révélation est plutôt apportée par Orlando Bloom. Ici, point d'ados sculptés, de chemise saillante, de joues rasées de près ou de cheveux blondis coiffés en demi-queue de cheval... L'elfe et le pirate sont bien loin ! Grossi, cradingue en mode fêtard depuis 15 jours non-stop, il impose une présence quasi charnelle avec un personnage bourru et sans filtre, qui lui donne une animalité qu'on ne lui connaissait pas.

En résumé : un bon polar qui embarque, et dont la violence finalement sert le propos, et sa fin. Vaut d'être vu pour la performance de ses acteurs.

mercredi 27 novembre 2013

[Expo] Sortez vos sabres laser ! Star Wars débarque à Paris

Le cinéma s'expose de plus en plus à Paris... Après Moi, moche et méchant et Les princesses Disney (dès le 3/12/13) à la galerie Arludik, les studios Pixar au musée Art Ludique (jusqu'au 2/03/14), c'est au tour de l'univers spatial de Georges Lucas de s'installer à la Cité du cinéma, à Saint-Denis. 
Lʼexposition Star Wars Identities propose un voyage interactif au cœur de la saga du 15 février au 30 juin 2014. Deux plateaux de tournage de près de 2000 m², aménagés en lieu d’exposition, ouvriront exceptionnellement au public. Ils dévoileront plus de 200 pièces originales issues des archives de Lucas Arts Museum : maquettes, accessoires, costumes, croquis… qui ont construit lʼunivers de Star Wars.

Depuis plus de 35 ans, les aventures de Luke et d’Anakin Skywalker, héros Jedi issus d’une galaxie très, très lointaine, fascinent le public du monde entier. Véritablement ancrée dans l’imaginaire collectif, les deux trilogies ont profondément marqué le XXe siècle. Cette exposition exclusive et passionnante pose un regard inédit sur les personnages inoubliables de la saga. Développée et produite par X3 Productions de Montréal en collaboration avec Lucasfilm Ltd., elle s’appuie sur les archives du Lucas Cultural Arts Museum pour explorer les sciences de l’identité humaine à travers les personnages de la saga.
Pour comprendre la notion d’identité, le parcours de l’exposition est rythmé et divisé en 3 thèmes majeurs : Origines, Influences, Choix à travers lesquels sont explorées 10 composantes de lʼidentité humaine. La collection, une quête dʼidentité interactive et personnalisée, ainsi quʼun contenu scientifique pertinent se conjuguent afin de suivre le parcours dramatique de Luke et Anakin Skywalker, le duo père-fils le plus célèbre du cinéma !
Les visiteurs seront en mesure de mieux comprendre ce qui fait des personnages de Star Wars qui ils sont, tout en explorant leur propre identité à lʼaide dʼune question à la fois simple et profonde : quelles forces vous habitent ?
À lʼoccasion de cet événement, les billets sont mis en vente dès maintenant, sur le site de l’exposition : http://www.starwarsidentities.fr/. Des billets « Collector » sont aussi proposés, en partenariat avec Ticketnet® pour garder un souvenir de votre visite. Découvrez les ici.



mardi 26 novembre 2013

[Expo] Les princesses Disney font les belles chez Arludik


Les princesses sont légion dans le monde merveilleux et féérique de Disney. Des costumes sublimes aux couleurs lumineuses, des visages angéliques au sourire ravageur, et des postures à la fois timide et affirmée...  À l'occasion de la sortie du très attendu film de Noël La Reine des Neiges le 4 décembre (critique et interview sous peu), ces princesses s'exposent au musée Arludik à Paris, dès le 3 décembre.

Depuis 1937, les studios à la tête de souris ont donné naissance à une extraordinaire galerie de princesses qui au fil du temps n’a cessé de s’enrichir. S’inspirant de grands contes classiques ou les créant, ils ont offert à ces personnages d’exception une place à part dans notre imaginaire collectif et des souvenirs d'enfances indélébiles. Surprenantes, émouvantes, impressionnantes, elles continuent à fasciner et enchanter, génération après génération… Blanche-Neige, Cendrillon, Aurore (La Belle au Bois Dormant), Ariel (La Petite Sirène), Jasmine (Aladdin), Pocahontas, Mulan, Tiana (La Princesse et la Grenouille), Raiponce, Mérida (Rebelle) et désormais Elsa et Anna sont le fruit de l’imagination d’animateurs au talent extraordinaire… Retrouvez dans cette exposition les graphismes d’artistes tels Eric Larson, Marc Davis, Tom Oreb, Glen Keane sous forme de croquis, de dessins et de celluloïds originaux. Plus d’une cinquantaine d’œuvres exceptionnelles sont proposées par la galerie, aux amateurs comme aux collectionneurs, d’art jusqu'au 11 janvier 2014.

Exposition les Princesses Disney
Galerie Arludik
12/14 rue St Louis en l’île
75004 Paris

[Bande Annonce] Homefront : Stallone derrière une histoire de justicier au grand coeur et... aux gros bras

James Franco est décidément partout mais n'est décidément jamais là où on l'attend. Acteur et artiste touche-à-tout, il retrouve le costume du trafiquant de dope (qu'il a déjà enfilé récemment dans Spring Breakers) dans Homefront, écrit et produit par Sylvester Stallone, et réalisé par Gary Fleder (plus habitué aux séries télé). 

L'interprète des cultissimes films aux multiples sequels Rambo et Rocky, on le sait, ne fait pas dans la dentelle. Il a librement adapté le roman éponyme de Chuck Logan, très connu aux États-Unis pour sa série de livres dont le héros est un ancien policier nommé Phil Broker. Un thriller moite et violent, empruntant à la fois au film d'action et au drame familial.

De quoi ça parle ?
Ancien agent des stups, Phil Broker, veuf et père, se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé : il est activement recherché par le chef d'un cartel qu'il avait infiltré. Mais sa mise au vert ne va pas durer longtemps. Suite à une dispute impliquant sa fille et un garçon de son école, il se retrouve dans la ligne de mire de Gator, le baron de la drogue local, fabricant et fournisseur de mét', qui n'a qu'une envie : étendre son territoire. Quand Gator découvre le passé de Broker, il prépare un plan pour le livrer au cartel en échanger d'une plus grosse part du gâteau. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n'a d'autre choix que de reprendre les armes…

Franco semble s'amuser à interpréter les méchants, bien loin de son dernier projet As I Lay Dying, et apporte une touche d'originalité dans le casting -- plus classique avec ses acteurs comme Jason Statham, habitué aux films burnés mais dont les personnages ont un grand cœur... et des gros bras. À leurs côtés, Kate Bosworth dans le rôle de la sœur shootée à mort (et à l'apparence cadavérique) de Gator, et Winona Rider, qu'on retrouve volontiers après The Iceman, passé quasi inaperçu. 

Sur le papier, Homefront -- "écrit avec cœur" comme l'a précisé Jason Statham en conférence de presse à Beverly Hills récemment -- a de quoi séduire les accro à l'adrénaline et à la poudre (à canon). Ne pas juger la qualité d'un livre à sa couverture. 
Réponse le 25 décembre dans les salles.

dimanche 24 novembre 2013

[Critique] Cet été-là : un été pour passer à l'âge adulte (27/11/13)

CET ÉTÉ-LÀ

De Nat Faxon et Jim Rash
Avec Steve Carrell, Toni Collette, Liam James, Sam Rockwell...

Sortie le 27 novembre 2013

Comme pour beaucoup d'ados, passer tout un été avec sa famille tient parfois de la corvée, voire de l'exploit. D'autant plus lorsque celle-ci est recomposée et dysfonctionnelle comme celle de Duncan. Entre son futur beau-père castrateur et qu'il déteste, sa mère soumise et dépassée, et sa demi-sœur écervelée et superficielle, Duncan se sent comme un poisson hors de l'eau. Introverti, trop éveillé pour son âge, mal sapé, une dégaine mal assurée, il a toutes les peines du monde à être sociable, même avec la jolie petite voisine un poil plus âgée que lui. C'est en faisant la connaissance d'Owen, gérant d'un parc aquatique, qu'il va retrouver le sourire et une confiance en lui, jusque-là inconnue.


L'adolescence est un sujet maintes fois porté à l'écran et finalement, très casse-gueule si on ne trouve pas les bons ingrédients. Coup de bol, le duo Faxon/Rash (déjà aux commandes de The Descendants) a  su concocter la bonne recette. Si les éléments de départ semblent basiques (une mise en scène formelle pour activer la carte réalisme, accompagné d'une mélancolie rêveuse et de personnages anti-conformistes et désinvoltes, le tout arrosé par une bande-son consensuelle), l'ensemble fonctionne parfaitement sans tomber dans la facilité ni dans l'extrême fragilité de l'âge dit "ingrat". 

Tricoté comme un récit initiatique du point de vue de Duncan, Cet été-là doit beaucoup au contexte particulièrement bancal, quasi inconfortable mais prenant, de cette famille et de son entourage, où les adultes se comportent comme de vrais gamins -- lorsqu'ils ne se dupent pas les uns les autres. Mais aussi à la performance de ses acteurs notamment celle du jeune Liam James, attachant paumé à la moue boudeuse, mais dont l'étincelle de vie ne demande qu'à être ravivée. Une véritable révélation (après une apparition dans 2012 de Roland Emerich).

Les adultes ne sont pas en reste : le premier rôle de salaud de Steve Carrell lui va comme un gant, Allison Janney est fabuleuse en alcoolique désinhibée (voilà qui la change de celui de l'épouse trompée dans Masters of Sex), Toni Collette en mère pleurant en silence. Et la cerise sur le gâteau reste le trop rare mais excellent Sam Rockwell, en ado attardé mais qui s'assume et le revendique. Avec son bagout au débit incroyable, sa présence scénique imposante et son humanité transpirante, il incarne un mentor décomplexé et touchant, faisant régner un bordel organisé dans le parc aquatique. Dès qu'il entre dans le cadre, les scènes prennent une autre dimension. Entre désenchantement et affirmation de soi, Cet été-là s'inscrit dans la plus pure pure tradition du genre, sans la révolutionner.


En résumé : on passe un bon moment devant cette comédie sans prétention mais d'une sincérité indéniable. Mais il y a quelques mois, j'aurais parié pour plus de fantaisies...


[Critique] The Immigrant : Fresque romanesque classique (27/11/13)

THE IMMIGRANT

De James Gray
Avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner…

Sortie le 27 novembre 2013



1921. Comme beaucoup d'Européens, les sœurs Cybulski tentent de se construire une nouvelle vie en partant de leur Pologne natale pour vivre à New York. Fraîchement arrivées à Ellis Island où les migrants sont débarqués et examinés, Magda et Ewa sont séparées. La première est mise en quarantaine car atteinte de la tuberculose, tandis que la seconde désemparée, a été repérée par Bruno, un patron de cabaret soit-disant bienveillant et au bras long. Mais Ewa va vite déchanter : ses premiers dans le pays de toutes les libertés vont s'avérer remplis de larmes et de désillusions...


Lorsqu'on parle de James Gray, deux mots viennent à l'esprit : esthétisme et émotions. Après les excellents The Yards, La Nuit nous appartient et Two Lovers, le cinéaste revient avec une fresque romanesque hollywoodienne plutôt classique, sans la grande puissance attendue. Si la toile de fond est très personnelle -- revenant sur ses origines d'immigré russe, il délaisse la psychologie masculine au profit des atermoiements émotionnels féminins. Un voyage qui peut-être l'a déstabilisé car Ewa est dépeinte à gros traits, sans nuances ni mystère et semble coincée sur le disque rayé de la victime sur qui tous les malheurs du monde reposent. Un rôle écrasant qui paraît légèrement survolé au départ par une Marion Cotillard submergée par un ton trop plaintif. Puis à mesure que l'histoire se révèle, elle transcende le rôle, oscillant entre dureté et vulnérabilité, sans pour autant tomber dans la naïveté craintive. À ses côtés, on retrouve un Joaquin Phoenix fêlé, prédateur et proie à la fois. Plus fragile et perdu qu'il n'y paraît, Bruno est un salaud doté d'une conscience morale et de remords qui le rongent, le rendant touchant et quasi pardonnable. Et Jeremy Renner, solaire en magicien charmeur, tout aussi insaisissable, avec qui Ewa pense retrouver la liberté et un avenir.

Et pourtant, le réalisateur se refuse à toute intimité. Sa puissance émotionnelle vient de son éternelle patte visuelle. Il alterne scènes spectaculaires et intimistes, de l'île d'Ellis Island à la chambre d'Ewa, des rues de New York au petit cabaret de Manhattan. L'image d'une ville brillante et poisseuse à la fois, accompagnée d'une photographie sépia sublime telle de vieux clichés jaunis par le temps, et d'une mise en scène d'une précision d'horloger suisse


Entre devoir de pardon et contrition

The Immigrant s'avère un film plus complexe qu'il n'y paraît. Tout n'est qu'apparat et déguisement. Gray révèle avec parcimonie et lenteur la nature perverse que Bruno entretient avec Ewa. De même que la prostitution se cache derrière un spectacle de cabaret grotesque et du théâtre de rue misérable... Personne n'est ce qu'il prétend être et chacun se cache derrière un rôle, jusqu'au jour où le voile tombe. Ainsi se révèle dans une certaine confusion maîtrisée le cœur du récit : l'éternelle recherche du pardon et de rédemption, si chère au cinéma américain de ces dernières années. 
Si les personnages sont en lutte avec leur quotidien éprouvant et étouffant et finissent par chuter, ils sont à leur manière en quête d'une possible réhabilitation et d'une libération totale. La scène troublante du confessionnal en est un parfait exemple (dans laquelle Bruno espionne Ewa en train d'expier ses pêchés, comme si toute faute avouée appelle à l'absolution et au droit au rachat). Une relation qui se terminera par un dernier plan d'une beauté rare, à la symbolique forte et l'ambivalence poignante : celle de deux corps qui se séparent alors que les sentiments viennent d'éclore et de rapprocher deux âmes.


En résumé : Dommage que le fond ne soit pas aussi réussi que la forme. L'élan mélodramatique est bien là, mais il manque ce petit quelque chose qui nous remue l'estomac. Légèrement décevant connaissant le réalisateur...

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