mercredi 28 novembre 2012

Les Cinq Légendes : Vous ne verrez plus les contes de la même façon (28/11/12)

LES CINQ LEGENDES
De Peter Ramsey
Avec les voix US de Chris Pine (et Gaspard Ulliel en VF), Isla Fischer (Nolwen Leroy en VF), Alec Baldwin, Jude Law, Hugh Jackman...


Et si les personnages de dessins animés jouaient aux Avengers pour faire disparaître un méchant qui fait peur aux enfants ? Les monstres ont déjà eu droit de cité dans les studios Dreamworks, notamment avec Monsters & Cie (dans lequel un affreux poilu bleu se rend chaque jour chez des enfants par les portes de placard pour recueillir leur cri d'effroi). Mais celui que doivent combattre Les Cinq Légendes est d'un tout autre genre. Le Croquemitaine est sorti du tréfonds de la Terre pour faire à nouveau régner la peur sur le monde et implante ses visions cauchemardesques dans les rêves des enfants. Tapi dans l'ombre, il ne pense qu'à une chose : éliminer les Gardiens en volant aux enfants leurs rêves et leurs aspirations... Le Père Noël, la Petite Souris, le Marchand de Sable, le Lapin de Pâques n'ont pas l'intention de le laisser faire. En s'alliant à Jack Frost, nouvellement nommé Gardien des enfants par la Lune, tous vont contrer les plans diaboliques de l'affreux. 



La grande guerre des films de Noël commence cette semaine. C'est Dreamworks qui démarre les hostilités, ou plutôt les festivités, avec Les Cinq Légendes, parfait conte de fin d'année où imagination, originalité, sens de l'humour (et second degré) et surtout, quelques poussières de magie, nous font tous retomber en enfance. De la féérie en barre de celle qui fait que l'on croit aux lutins et au Père Noël, à la Petite Souris, au Marchant de Sable, au Lapin de Pâques et au méchant Croquemitaine...




A quelques différences culturelles près (la Petite Souris ressemble plus à une fée, d'ailleurs appelée Fée des dents), nous connaissons tous ces personnages imaginaires qui ont bercé notre enfance. Mais bien peu d'entre nous ont déjà entendu parler de Jack Frost. Ce jeune homme au destin tragique est une sorte de gentil génie farceur, qui fabrique de la glace et des tempêtes de neige à volonté à l'aide de son bâton magique. Un ado solitaire, rebelle au grand cœur et malicieux, qui n'a qu'une envie : exister "pour de vrais" auprès des enfants qui... ne croient pas en lui.


Inspiré des livres de William Joyce, auteur pour enfants, Les Cinq légendes dévoile l'univers méconnu des héros de conte de fées, à la manière de superhéros contemporains. "Alors que l'histoire de Superman et de Batman est ancrée dans une véritable mythologie, nous demandons à nos enfants de croire dur comme fer à des personnages qui n'ont aucune histoire", confie William Joyce, convoqué par Dreamworks pour étoffer l'univers déjà riche des romans. "Je me suis demandé si j'étais le seul à pointer ce mystère...".



A grand coups de vols dans les airs, de voyages en traîneau du Père Noël, de glissades dans les trous spatio-temporels, on pénètre dans les coulisses de l'entreprise de la Fée des dents (et de ses milliers de mini-fées qui remplacent chaque nuit les dents de lait contre des pièces de monnaie), dans celle du Père Noël où l'on découvre que ce sont les Yétis qui fabriquent les jouets et non les lutins, trop fainéants (mais chhuuttt.... il ne faudrait pas les froisser !). On apprend comment les œufs de Pâques finissent par magie dans les jardins du monde entier, tous colorés (et peints à la main, s'il vous plaît !).

Et ce n'est pas tout car des secrets bien mieux gardés sont dévoilés : saviez-vous par exemple que le Père Noël est un ancien criminel tatoué reconverti ? Que le Lapin de Pâques est un bunny pas si mimi que cela, mais un géant armé de boomerangs ? Ou que le Marchand de Sable est le plus adorable des personnages jamais dessinés, silencieux comme le sommeil et magique comme ces trainées de poussières d'or qui le suivent partout ? On vous le dit : tous les personnages sont à tomber !


Et la réalisation est absolument fabuleuse ! La finesse et la richesse des dessins, de l'animation, et de la 3D est infinie (enfin une 3D qui vous embarque !). Sans compter les traits d'humour qui, ici ou là, pimentent l'histoire (délicieuse petite souris de la légion européenne, froissée d'être démasquée par la Fée des Dents...) jusqu'au dénouement final. Près de 20 ans après sa naissance, le Studio Dreamworks n'a plus rien à envier à son aîné au grandes oreilles ou à son cousin Pixar. Il offre un travail de plus en plus sophistiqué, même si les scénarios manquent encore d'un petit quelque chose en plus pour atteindre la magie, la drôlerie et l'humanité de certaines productions Pixar.

Avec Les Cinq Légendes, Dreamworks souffre de moins en moins de la comparaison et n'a pas à rougir du résultat. D'autant plus avec le casting de voix 5 étoiles qu'il a réuni. Magique Alec Baldwin avec son accent russe à tordre de rire, le non moins excellent Jude Law, à qui les rôles de méchant et triste vont décidément bien (on le verra aussi très dur et peu compatissant dans Anna Karenine sous peu). Sans oublier l'Aussie Touch de Hugh Jackman parfait en bunny boomerang, dur à cuire au cœur de velours.


Le studio au pêcheur perché sur la Lune ne compte pas en rester là. Il a déjà prévu la sortie de trois films en 2013, à commencer par The Croods (ou la virée sauvage d'une adorable famille de cro-magnon, en pleine crise d'évolution et de survie),  et Monsters Academy (sortie prévue le 10 juillet chez nous).




En résumé : Un film d’animation émouvant et enchanteur. Une merveille visuelle doublée d’un joli conte de Noël, magique et divertissant. GROS GROS coup de cœur et un vrai bonheur.


Et le making-of du doublage....

Et la "récolte des dents"...

dimanche 25 novembre 2012

Critique : Populaire : À vos marques, prêts... regardez ! (28/11/12)

POPULAIRE
De Régis Roinsard
Avec Deborah François, Romain Duris, Bérénice Béjo...

Rose Pamphyle est une jeune provinciale née dans une bourgade normande il y a 21 ans. Fille unique, elle est promise à un avenir fait de breloques vendues dans le magasin de son père et un mariage arrangé (avec le "bon parti du coin") mais sans sentiments. Mais la belle rêve d'autres horizons, d'une vie faite de rencontres et d'un métier l'élevant dans les hautes sphères de la société. Décidée, elle part s'installer à Lisieux, où elle passe un entretien pour devenir secrétaire. Louis Échard, assureur, est celui qui lui donne sa chance, malgré sa maladresse et son inaptitude évidente au poste. Car ce dernier a décelé chez Rose un don pour... la frappe à la machine à écrire. Tel un entraîneur sportif, il va la pousser à devenir une pro en la matière, en visant le championnat régional, puis de France, et pourquoi pas du monde !

"Vous allez apprendre à taper avec vos dix doigts"

© Mars Distribution
En lisant le synopsis, on se demande bien comment un film peut tenir 2h sur le sujet maigre et sans enjeu, peu glamour et palpitant que la dactylo. C'est donc avec une grande surprise que Populaire s'avère être finalement une vraie comédie française, au sens noble du terme.

© Mars Distribution
Avec son scénario écrit avec précision et sa reconstitution des années 50 à la couleur prêt, Régis Roinsard nous plonge sans hésitation dans le monde acidulé des Screwball Comedies de la fin des années 40 à Hollywood. Celles-ci débutaient à la première minute du film, les personnages était dressés rapidement sans discours explicatif à l'attention du spectateur, donnant au récit un rythme particulièrement rapide. À l'image de ses protagonistes, qui pas une seconde, ne lâchent la main des spectateurs, enchaînant bons mots, situations cocasses façon vaudeville et astuces pour arriver à leurs fins.

© Mars Distribution
Malgré des dialogues ciselés et millimétrés, Populaire dégage une sincère légèreté à la limite de l'euphorie, telle L'extraordinaire destin d'Amélie Poulain. La "faute" à la délicieuse Déborah François qui dégage une fraîcheur incroyable, une séduction un poil rétro tout en gardant sa modernité désarmante et son piquant charmant. Au côté de Romain Duris, dont le jeu est un brin forcé (voir un peu caricatural parfois), elle oscille entre cabotinage et modernisme face aux réflexions parfois insolentes de son patron orgueilleux et arrogant. Tous deux, tel un coach et son poulain, n'hésitent pas à emprunter au monde sportif tous les codes pour réussir, rendant jouissives les périodes d'entraînement. Et loin d'être ennuyeux, les concours sont vécus avec suspense et émotion grâce à un montage habile et intelligent.

© Mars Distribution
Autre point positif de ce film : l'importance donnée aux seconds rôles, loin d'être écrits seulement pour mettre en valeur les deux principaux. Roinsard les fait exister en peu de scènes. Ainsi, on retrouve Bérénice Béjo dans une jolie partition tout en émotion : celle de l'être qu'a autrefois aimé Louis, mais qui lui ouvre les yeux pour qu'il ne passe pas à nouveau à côté de l'amour par fierté. Réussi !




En résumé : Une jolie comédie rose pas tout à fait bonbon.


Critique : Royal Affair : un agitateur secoue la cour danoise (21/11/12)


ROYAL AFFAIR

De Nikolaj Arcel
Avec Mads Mikkelsen, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard...

Au XVIIIe siècle, la princesse anglaise Caroline Mathilde est mariée à Christian VII, son cousin, à l'âge de 15 ans, sans qu'elle n'ait jamais rencontré son promis. Roi du Danemark de son état, le-dit cousin est excentrique, instable, voire un peu siphonné. De bonne grâce, elle accepte une vie insipide et sans amour. Jusqu'à l'arrivée du Dr Struensee appelé à la rescousse pour être le médecin personnel du souverain. Peu heureuse dans son mariage, la jeune reine se prend d'affection pour ce physicien de l'âme et libre-penseur allemand, qui vient la séduire avec des idées révolutionnaires inspirées des philosophes des Lumières français. Amants et passionnés par le destin de leur pays, ils vont bouleverser l'avenir de leur peuple plié sous le poids de l'obscurantisme, et installer peu à peu la démocratie. Bien évidemment, il ne sera pas du goût des dignitaires de la cour, qui ne jurent que par l'oppression, de se laisser mener à la baguette par un étranger fauteur de troubles...

Le pouvoir aux mains des esprits libres

© Jour 2 Fête / Chrysalis FilmsOn aurait pu croire à un énième film en costumes barbant, sans réel attrait scénaristique au vu du résumé de cette partie de l'Histoire, peu connue au-delà des frontières danoises. Et pourtant, c'est bien là l'une des forces du film. Le réalisateur nous offre une lecture passionnante du patrimoine culturel du Danemark sans qu'elle tourne à un cours magistral soporifique.

© Jour 2 Fête / Chrysalis FilmsSi la forme est un peu académique et sans audace, et le fond sans véritable prise d'engagement politique, Royal Affair a le mérite d'apporter une réelle dramaturgie et une tension politique et psychologique impressionnantes. Le roi, adorateur du gentil docteur, devient l'instrument du changement en devenant la marionnette politique dirigée par Struensee au service des intérêts du peuple. La lutte entre la force du progrès et l'immobilisme de la tyrannie face à la naissance de deux amitiés sincères mues par des intérêts communs est déployée avec une intelligence minutieuse (sous la plume du scénariste de Millenium). Et si l'amour né entre ces deux âmes sœurs illégitimes (que sont le médecin et la reine) d'une passion pour la liberté du peuple est excitant, l'intrigue politique inattendue ne l'est pas moins (même si elle est peu historiquement fidèle).

© Jour 2 Fête / Chrysalis FilmsCar l'ennui ne s'installe jamais. Royal Affair est servi par un casting impeccable et captivant. Mads Mikkelsen est toujours aussi magnétique et puissant. Alicia Vikander (qu'on retrouvera dans Anna Karenine prochainement), réussit parfaitement son passage en dehors des frontières du cinéma danois. Avec son physique de femme-enfant, elle mêle douceur, fraîcheur et détermination avec finesse. Et que dire que la très belle découverte en la personne de Mikkel Boe Folsgaard, qui offre au personnage du roi un jeu remarquable, passant du tragique au comique avec subtilité. Il n'a pas volé son prix d'interprétation au dernier festival de Berlin.

En résumé : Une œuvre classique passionnante, sans éclat ni défaut, qui vaut d'être vue sans détour. Un joli coup de cœur.

jeudi 22 novembre 2012

Insaisissables : Vous n'en croirez pas vos yeux !

Les studios américains font de plus en plus appel aux talents du cinéma français pour leurs superproductions... même si ces derniers doivent faire quelques compromis pour tenter de réussir au pays de l'Oncle Sam. Jeunet (Alien Resurrection), Kassovitz (Gathaka), Aja (La colline à des yeux, Piranha 3-D) et récemment Laugier (The Secret). C'est au tour de Louis Leterrier de revenir avec Insaisissables, après le succès des blockbusters Le Choc des Titans et L'Incroyable Hulk. Une fois de plus, le Frenchy made in Hollywood explore le monde de l'incroyable et veut nous en mettre plein les yeux. A commencé par son casting, plus qu'alléchant : Jesse Eisenberg (The Social Network), Isla Fisher (Bachelorette), Dave Franco (21 Jump Street, Warm Bodies), Woody Harrelson (Hunger Games), Morgan Freeman (Dany the dog, déjà réalisé par Leterrier), Mark Ruffalo (Hulk, idem), Mélanie Laurent (Le Concert) et Michael Caine (The Dark Knight Rises).

Le film raconte la course poursuite entre une escouade du FBI mené par un agent têtu (Mark Ruffalo) et un "gang" des plus grands illusionnistes du monde nommé les Quatre Cavaliers (rien à voir avec l'Apocalypse...). Ces derniers organisent une série de braquages de banques audacieux lors de leurs performances et grâce à leurs tours de passe-passe incroyables...

Les premières images sont plus qu'alléchantes ! Un rythme de dingue, des images à couper le souffle (même si tous les effets spéciaux sont loin d'être terminés) pour un film de casse loin d'être classique (façon Dos au mur), entre Le Prestige et l'inimitable Inside Man. Côté scénario, on retrouve le duo Josh Appelbaum / André Nemec (Mission Impossible : Protocole fantôme), Boaz Yakin (Safe) et Ed Salomon (Men In Black). Tout peut arriver ! Même le braquage dune banque parisienne en direct devant leur public de Las Vegas avant de redistribuer l’argent du vol, et la présence de notre José Garcia national en guest. Insaisissables sortira aux Etats-Unis le 7 juin 2013, et sans doute dans la foulée en France.

The Hobbit, le voyage inattendu : 7 minutes pour patienter

La promo du Hobbit, le voyage inattendu bat son plein, en salle comme sur la Toile. Images, trailers, teasers, spots TV... Le matraquage médiatique ne fait qu'attiser un peu plus notre curosité. Et pour jouer avec nos nerfs, même des fins alternatives sont imaginées ! Grâce à un internaute plutôt malin (et sympa, il faut l'avouer), un trailer de 7 minutes est apparu sur le web. Pour ceux qui n'ont pas lu le livre, cette vidéo raconte plus ou moins tout le premier film. Vous êtes prévenus !
La suite ? Il faudra attendre décembre 2013 pour voir Le Hobbit : La Désolation de Smaug et juillet 2014 pour Le Hobbit : Histoire d'un aller retour.



mardi 13 novembre 2012

Les âmes vagabondes : les premières images

Quand y'en a plus, y'en a encore ! Si la saga Twilight se termine demain avec la sortie du dernier volet au cinéma, les écrits de Stephenie Meyer reviennent sur grand écran au printemps prochain avec Les Âmes vagabondes (The Host, en VO). Une nouvelle bande annonce vient de faire son apparition sur la Toile qui nous en dit un peu plus, voire beaucoup !

Au menu, des images léchées (normal, c'est Andrew Niccol derrière la caméra, alias Monsieur Bienvenue à Gattaca et Time Out...), des personnages principaux mignons tout plein (Saoirse Ronan vue dans Hanna et Lovely Bones, et Max Irons, découvert dans Le Chaperon rouge) pour une histoire d'amour atypique (encore !), le tout monté sur la sublime musique du groupe Imagine Dragons, Radioactive. Sans oublier le reste du casting : Diane Kruger, Jake Abel, William Hurt. Que du bon... pour le moment.


De quoi ça parle ?
Une fois n'est pas coutume, la planète va devoir faire face à une invasion extra-terrestre (sic). Mais cette fois-ci, au lieu de conquérir du terrain, les méchants "hommes verts" envahissent le corps humain. Confortablement installés en tant que "nouvelle âme" chez leurs hôtes, ils prennent petit à petit le contrôle de toute l'humanité. Bien évidemment, une jeune fille refuse de se laisser faire. Melanie Stryder fait tout pour ne pas se laisser contaminer et "disparaître": elle se raccroche de toutes ses forces à l'image de l'homme qu'elle aime en poussant son parasite qui l'habite à le rechercher.

Sortie en France le 17 avril prochain.

dimanche 11 novembre 2012

A young doctor's notebook : Ca baigne pour Daniel Radcliffe

© Sky Arts
On connaissait le goût de Daniel Radcliffe pour la comédie (comme il l'a confié à TvCinephages il y a quelques mois) au vu de ses nombreux pastiches et parodies de ses propres rôles. Mais jamais il n'avait eu la chance d'exprimer ses talents de gai luron sur pellicule... Le voilà exaucé grâce à la nouvelle série britannique A young doctor's notebook, produite par Sky Arts.
Ce "Carnet d'un jeune médecin" est l'adaptation d'histoires courtes écrites de l'auteur de pièces de théâtre Mikhaïl Bulgakov. Semi-autobiographiques, ces dernières racontent l'expérience de Bulgakov en tant que médecin de campagne à la veille de la révolution de 1917.
© Sky Arts
Daniel Radcliffe campe Valdimir Bomgard, ce jeune docteur envoyé par le gouvernement de Smolensk dans un hôpital perdu au milieu de nulle part. Terrifié et angoissé par sa tâche, il doute de ses capacités et de l'immensité de ce qui l'attend. Mais il se voit aidé par des hallucinations représentant une version plus âgée de lui-même, vivant après la Seconde Guerre mondiale.
Et pour incarné cette dernière, rien de moins que John Hamm, alias Monsieur Mad Men en personne à l'origine du projet. Radcliffe a avoué au journal The Sun que "toutes les femmes le jalousent" désormais depuis la fameuse scène de la baignoire... Allez savoir pourquoi ! :)

© Sky Arts
© Sky Arts
Les premières images laissent apparaître une ambiance plutôt sombre, des images jaunies et des personnages plutôt loufoques pour un ensemble plutôt fun et léger. On a hâte d'en voir davantage ! Il faudra attendre le 6 décembre pour voir le premier épisodes (des 4 au total) sur la chaîne Sky Arts 1.


vendredi 9 novembre 2012

World War Z : un beau gosse contre de méchants zombies

2013 sera l'année zombies ou ne sera pas ! Après l'invasion vampirique, c'est au tour des morts-vivants d'envahir le grand écran (retour en force déjà entamé avec le succès de The Walking Dead avec déjà 3 saisons sur AMC). Si certains peuvent s'avérer moins méchants, voire romantiques comme dans Warm Bodies (sortie non datée en France pour l'instant), d'autres n'y vont pas avec le dos de la cuillère...



World War Z, adapté du roman de Max Brooks, est réalisé par Marc Foster qui s'est récemment illustré dans le style agent secret avec (le très moyen) Quantum of Solace. Et qui pour sauver la Terre et l'Humanité des méchants aux yeux de vaches-qui-regardent-passer-un-train, et qui grognent et marchent bizarrement ? Bruce Willis ? Vin Diesel ? Schwarzi ? Tom Cruise ? (non, lui ce sont les aliens...). Rien des habituels acteurs tout en muscles et survitaminés puisqu'il s'agit de Brad Pitt, Monsieur Chanel n°5. Choix étonnant pour celui qu'on a connu dans Benjamin Button, Tree of Life ou encore Babel. L'ambiance de castagne et d'adrénalinomètre au max de Fight Club lui manquerait-il ? On peut se le demander puisqu'il deviendra prochainement un assassin sans état d'âme dans Cogan. En tout cas, le voir dans ce qui s'annonce un blockbuster qui envoie du lourd suscite la curiosité. Quand le combat glamour et physique ravageur lutte contre de grands tous mous baveurs pas gâtés par la vie... euh... la mort.
En tout cas, le premier trailer est arrivé et ça dépote ! World War Z raconte comment Gerry Lane, un agent de l'Onu, doit affronter une horde de zombies assoiffés de sang (un peu vampires quand même...) pour sauver sa famille, et accessoirement l'Humanité (enfin... c'est ce qu'on nous laisse entendre...). Rien que ça !


Mystère autour des zombies...
Au début de la vidéo, rien ne laisse présager une invasion mondiale de hordes de morts-vivants. Pourtant, le quotidien de Gerry, sa femme et leurs deux filles va être bouleversé alors qu'ils sont tranquillement installés dans leur voiture, en pleins bouchons. Un gros "boum", un agent de police qui hurle percuté par un camion... et la panique générale commence à s'installer sans que la petite famille ne sache vraiment pourquoi.
Si cette première bande-annonce rythmée et explosive est extrêmement efficace et donne le ton du film, on en sait peu sur les zombies eux-mêmes. Aperçus se déplaçant en masse, grimpant les uns sur les autres tels des fourmis sur un pot de sucre, on ne peut qu'imaginer leur voracité. Mais nous n'en savons pas plus... Mais d'ici la sortie du film le 28 juin 2013 en France, les studios ne manqueront pas de nous donner plus de détails au fur et à mesure de la diffusion des teasers.


Warm Bodies : les premières images...

En début d'année, TvCinephages vous parlait de l'arrivée sur les écrans de Warm Bodies, la nouvelle saga adaptée des romans de Isaac Marion, présentée comme le remplaçant de Twilight qui rend définitivement ses crocs mercredi prochain. Les premières images ont été enfin dévoilées par Summit Entertainement : exit les vampires, bonjour les zombies !

Si la toile de fond pourrait faire penser à la série qui cartonne The Walking Dead (car la moitié de la population a passé l'arme à gauche et déambule dans les rues en grognant), la comparaison s'arrête très vite. Car Warm Bodies est avant tout une comédie romantique. Vous pensez "encore une bluette sans profondeur" ? Sûrement pas. Jonathan Levine n'y tient pas. Il préfère jouer sur l'humour entre deux scènes (un peu) gore, ajoutant un peu de romantisme par-ci par-là et un côté dramatique à la condition de ce zombie qui n'a qu'une envie : "se connecter aux autres". Un style qui change radicalement de ce qu'a déjà fait le réalisateur (remarqué récemment pour sa dramedy 50/50 sur le cancer), même si ce dernier avait déjà tâter de l'hémoglobine avec All the boys love Mandy Lane (dans lequel une reine du lycée et ses amis se voient attaqués par un invité non convié à la fête).
Au vu des premières images, Warm Bodies est prometteur et le casting alléchant. Rendez-vous en 2013 (sortie aux Etats-Unis prévue le 1er février).

mercredi 7 novembre 2012

Lincoln : 152 ans après son élection, il revient sur le devant de la scène

Quelle nuit la plus appropriée que celle d'une élection présidentielle pour dévoiler la bande-annonce de Lincoln, le biopic le plus attendu de 2013 ! Risqué, vous dites ? Sûrement pas quand on s'appelle Steven Spielberg, et que le-dit film a pour acteur principal l'immense Daniel Day Lewis. Le réalisateur nous avait déjà fait coup lors du premier débat entre les deux candidats à la présidence en révélant les premières images. "Il n'y a pas meilleur moment qu'une élection pour (re)présenter le personnage historique de Lincoln" a-t-il précisé.

Si l'histoire -- revenant sur une période chargée, qui voit Lincoln se battre contre un Congrès divisé par l'adoption du XIIIe amendement abolissant l'esclavage -- a une part capitale de la construction des Etats-Unis, il est fort probable que le public, curieux, viendra l'écouter surtout pour voir comment l'interprète du plus aimé des politiciens américains se débrouille. Le film n'aura peut-être pas le même impact pour tous les Américains selon le résultat des élections... Les pro-Obama y verront une allégorie au combat que mène leur candidat-président pour le changement. Les pro-Romney se conforteront dans l'idée qu'Obama n'a pas le génie et le charisme politiques de son prédécesseur. Selon le réalisateur, "quelque soit le résultat de l'élection, le film j'espère que le film aura un effet apaisant et voire cicatrisant." Heureusement qu'il existe encore des idéalistes...



Lincoln - trailer - HD (2012) Steven Spielberg... par myfilm-gr

Un teaser supplémentaire, pour le plaisir...

vendredi 2 novembre 2012

Critique : Argo : Un grand film sous tension (07/11/12)

ARGO 
De Ben Affleck
Avec Ben Affleck, Bryan Cranston, Alan Arkin, John Goodman, Victor Garber, Scott McNairy, ...

Le 4 novembre 1979, l'ambassade des Etats-Unis basée à Téhéran est prise d'assaut par des Iraniens qui protestent contre le refus américain d'extrader le Shah sanguinaire, exilé pour des raisons de santé. Des dizaines d'otages sont alors retenus. Mais six diplomates réussissent à s'échapper et se réfugient chez l'ambassadeur canadien. Une solution bien évidemment de courte durée, car les Iraniens traquent les otages manquants et l'ambassade canadienne risque gros si le secret est découvert. 
Sur le sol américain, Tony Mendez, (Ben Affleck) un agent de la CIA spécialisé dans l'exfiltration, est appelé en renfort. Il a alors l'idée saugrenue de faire sortir les ressortissants américains en inventant un faux tournage de film de science-fiction (titré Argo) et faire croire que les Américains en question sont des Canadiens faisant partie de l'équipe du film, partis en repérage. Devenu producteur, Mendez rejoint les six diplomates devenus ses collaborateurs. Aidé par deux vieux lascars de Hollywood (Alan Arkin et John Goodman), Mendez prépare minutieusement l'opération dans les moindres détails et entraîne comme de vrais sportifs ceux qui ont désormais leur vie entre ses mains.

"La réalité dépasse la fiction, car la fiction doit contenir de la vraisemblance, pas de la réalité" (Mark Twain)

Si on avait des doutes quant au potentiel de Ben Affleck (au vu de ses choix cinématographiques après le succès de Will Hunting), il n'est plus permis d'en avoir après l'avoir vu passer derrière la caméra. Après Gone Baby Gone (inspiré du roman de Dennis Lehan) et The Town, l'acteur s'est définitvement débarrassé de son image d'acteur de romcom (Amours troubles) et autres nanards héroïques (Pearl Harbor, Daredevil) aux choix douteux, et ne vit désormais plus dans l'ombre de son pote Matt Damon. Il démontre un talent de narrateur indéniable dans la simplicité et droit au but, avec une mise en scène limpide où aucun détail n'est laissé au hasard. Le réalisateur serait-il un poil pointilleux ? C'est pour mieux servir son propos, d'autant que son film est labellisé "histoire vraie" (l'opération d'exfiltration ayant été déclassifiée par Bill Clinton en 1997 et racontée dans un livre par Mendez lui-même -- même si certains crient déjà au scandale face à quelques prises de liberté).
La reconstitution des années 70 est minutieuse, des costumes à la coupe de cheveux longue, sans oublier les lunettes aviateur et les moustaches fournies. Même le grain de l'image est estampillé de l'époque (jusqu'au logo de la Warner revenu dans les tons rouge et ses lettres arrondies). On pourra retrouver ainsi l'ambiance des classiques du genre, tels Les Hommes du Président (bureaux de la CIA oblige) où le langage cinématographique s'exprime sans montage convulsé, de caméras montées sur un grand huit, ou de musiques omniprésente pour marquer chaque émotion.

"Argo... fuck yourself"

Une fois le contexte installé, Argo monte peu à peu en puissance, et ne nous lâche pas jusqu'à la fin (même si celle-ci est prévisible). Loin de s'apesantir sur l'Histoire et de discourir sur les événements en prenant parti, il se concentre exclusivement sur le sauvetage des otages et les méthodes employées pour y arriver.
Le réalisateur a l'intelligence de jouer habilement sur deux tableaux : celui du drame de la prise d'otage et de ce que vivent les diplomates terrorisés, enfermés depuis plus de 3 mois en attendant de savoir ce qu'il adviendra d'eux, et celui de l'humour avec la participation de John Goodman et Alan Arkin, comme moyens de faire baisser la pression pour mieux embarquer de plus belle le spectateur. Grâce à ses deux rôles de producteurs à la langue bien pendue, Affleck en profite pour lâcher quelques commentaires acerbes et bien sentis sur l'industrie du cinéma (entre autres).
Ainsi les rôles, nombreux, ne sont pas développés outre mesure (Ben Affleck le premier), mais suffisamment pour développer une empathie chez le spectateur. Rôles qui sont admirablement tenus par un casting époustouflant, tout en retenu mais passionné pour un ensemble efficace. On mettra un seul bémol : les quelques scènes finales très "américaines" où tout le monde se congratule, et celle de l'image d'un père sauveteur des otages mais aussi de sa famille en perdition... On s'en passerait bien ! Mais que ceux qui ne se rongeront pas les ongles et/ou ne se mordront pas l'intérieur des joues pendant 2h me fassent signe ! Dernier conseil : restez bien jusqu'à la fin du générique final...

En résumé
: Un film de divertissement prenant, dans lequel se mélangent avec habileté histoire, espionnage, humour et suspense. Du TRES GRAND cinéma, qu'on aimerait voir plus souvent. Ben Affleck n'a plus le droit de faire moins bien... Grosse pression ! Et une statuette à la clé ?

Crédits photos : © Warner Bros. 

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