dimanche 30 décembre 2012

Critique : Le Monde de Charlie : à fleur de peau

LE MONDE DE CHARLIE
De Stephen Chbosky
Avec Logan Lerman, Emma Watson, Ezra Miller

Charlie n'est pas un ado comme les autres. En total décalage avec les jeunes de son âge, il vit son entrée au lycée comme un véritable calvaire. Solitaire, brisé par le deuil et rongé par un sentiment de culpabilité qu'il n'arrive pas à expliquer, il se réfugie dans l'écriture (sous forme de lettres à un ami décédé l'année précédente) et la littérature pour laquelle il semble avoir du talent. Il rêve de devenir écrivain et est encouragé par son prof de lettres. Vu comme un freak, il va être "pris en main" par Sam et Patrick, deux élèves plus âgés que lui, dont la paria attitude fait leur force et leur unicité. Il découvre alors la musique, l'alcool, la drogue, la fête, l'amour...

Entre blessures superficielles et souffrances profondes

© Summit Entertainment
Le Monde de Charlie pourrait être un énième récit initiatique dans lequel un ado en souffrance découvre un nouveau monde coloré par l'énergie bouillonnante de cet âge perturbé. Dès le début, on y retrouve les premiers emballements du cœur et ses premiers râteaux, les premiers verres d'alcool et autres substances hallucinogènes, la folie douce de certains esprits exaltés par la liberté d'être ce qu'ils sont... Si au départ à tous les travers du film se voulant indé à tout prix (de par sa musique, par exemple) et porte-drapeau des différences revendiquées (une scène du Rocky Horror Picture Show en étendard), il émane de ce long-métrage une douceur intimiste et une profondeur sensible.
© Summit Entertainment

L'action de ce film (très autobiographique puisque tiré du succès de librairie Pas raccord écrit par Stephen Chbosky, le réalisateur) ne se résume pas à ce que l'on voit mais à ce qui nous est caché jusqu'à la fin. Car tout du long, il ne faut pas se fier aux apparences : Charlie se réfugie derrière un lourd secret enfoui depuis des années et qui lui a valu un séjour en hôpital psychiatrique. Et le réalisateur distille des indices avec parcimonie et délicatesse pour éviter de tomber dans les clichés généralement rebattus dans ce genre d'histoire.

© Summit Entertainment
L'ensemble se pare d'émotions fortes, de moments de grâce et de magie entre blagues potaches adolescentes et humour désenchanté, malaise identitaire (et sexuel) et relation humaine pure et bouleversante. Il faut dire que le trio d'acteurs dégage une complicité chaleureuse et attachante, et amène ce petit plus qui fait la différence. On découvre un Logan Lerman parfait en ado amoureux sensible et fragile, offrant une puissance de jeu toute en retenue. Et que dire de ce regard azur un tantinet mélancolique qui vous embarque en un rien de temps et ne vous quitte plus... Il est bien loin le Logan Lerman de Percy Jackson et des Trois Mousquetaires !

© Summit Entertainment
Quant à Emma "Hermione" Watson a (enfin) définitivement quitté la robe d'apprentie-sorcière pour devenir une actrice lumineuse, qui se lâche (enfin) à l'écran. Son personnage de Sam est une fille toute en contradictions, dont la superficialité cache un peu grand traumatisme. Au-delà du charme ravageur qu'elle déploie (en emballant le cœur de Charlie... et le nôtre), voilà qui augure de belles promesses pour son avenir cinématographiques.

© Summit Entertainment
Et on ne présente plus l'immense Ezra Miller qui, depuis ses débuts, ne fait que confirmer son incroyable talent avec des personnages souvent exubérants et vindicatifs face à la société et aux siens (We need to talk about Kevin, Another Happy Day). Comme d'habitude, il captive par son jeu tout en finesse, même si Patrick en fait parfois des tonnes. Tragique et flamboyant, coincé entre l'envie d'extérioriser son homosexualité et les non-dits que sa relation avec le capitaine de l'équipe de football du lycée lui imposent. De grand art !

En résumé : Un trio d'acteurs brillants au service d'un film déchirant et émouvant, mais pas larmoyant.

samedi 29 décembre 2012

Critique : L'Homme qui rit : une adaptation sans chaleur

L'HOMME QUI RIT
De Jean-Pierre Améris
Avec Marc-André Grondin, Gérard Depardieu, Christa Théret...

Lors d'une nuit d'hiver glacial, un forain herboriste du nom d'Ursus recueille dans sa minuscule roulotte deux enfants qui ont l'air abandonnés : Déa, petite fille blonde et pétillante, et Gwynplaine, garçon défiguré d'un bout des lèvres à l'autre. Un peu bourru mais loin d'être bête, Ursus met en scène un numéro en voyant ses deux protégés jouer. "L'homme qui rit" est né. De villages en villes, le trio se donne en spectacle avec des saynètes inspirées de leur quotidien. Leur succès est tel que même la noblesse commence à s'intéresser d'un peu plus près à celui qui marque les esprits par sa différence. Mais cet intérêt soudain va faire vaciller l'harmonie du trio...

Un théâtre ennuyeux
© Thierry Valletoux / Incognita / Europacorp
Adapter un classique n'est vraiment pas chose aisée, tant la tâche s'avère fastidieuse et souvent risquée. D'autant plus lorsqu'il s'agit de Victor Hugo et de L'Homme qui rit, l'une des œuvres philosophiques les plus denses de l'écrivain ! C'était sans compter l'attachement particulier de Jean-Pierre Améris au texte. Lui qui s'attache à défendre les gens différents ou faibles, à les rendre beaux et forts lorsqu'ils sont diminués ou peu confiants (Les Emotifs anonymes, Mauvaises fréquentations, Poids Léger) a pris le parti de raconter une histoire humaine où l'apparence physique est une valeur bien subjective.

© Thierry Valletoux / Incognita / Europacorp
Là où le roman insiste sur le contexte historique, Améris préfère le laisser en filigrane pour ne se concentrer que sur les relations entre les personnages et leur "handicap" : la cessité de Déa, la balafre de Gwynplaine et l'insensibilité des hautes sphères de la noblesse. Si les propos sont d'une actualité incontestable, les moyens de les distiller sont grossiers et martelés à coups de burin. Le résultat ? Une fresque baroque transformée en bonbonnière artificielle, où tout fait cheap et très kitsch, dans laquelle essaient d'exister des acteurs en mode automatique et peu convaincants. A l'exception peut-être de Marc-André Grondin, plus incarné dans son rôle d'amoureux transi et de tribun enflammé.

© Thierry Valletoux / Incognita / Europacorp
Malgré tout, les décors finissent par donner une identité visuelle assumée (mélangeant la noirceur de Tim Burton et la folie démesurée de Terry Gilliam) mettant en valeur des personnages symboliques forts, même s'ils sont peu subtiles en forme de métaphores emphatiques. Finalement avec le temps, un certain charme opère et on se laisse emporter, bon gré mal gré. On regrettera tout de même la scène finale qui n'est pas sans rappeler la prestation contestée de Marion Cotillard dans The Dark Knight Rises.

© Thierry Valletoux / Incognita / Europacorp



En résumé : Un scénario cliché rehaussé par une esthétique qui l'est encore plus, L'Homme qui rit est une adaptation pas complètement râtée mais qui laisse un goût amer et des yeux abîmés...

vendredi 28 décembre 2012

40 ans : mode d'emploi : difficile, la quarantaine ?

En 2007, le scénariste et réalisateur Judd Apatow nous présentait le couple formé par Pete et Debbie dans En Cloque, mode d'emploi. Paul Rudd et Leslie Mann reprennent leur rôles de mari et femme approchant aujourd’hui le tournant fatidique de la quarantaine dans ce portrait drôle et acerbe d’une famille américaine.
40 ans : mode d'emploi accompagne ce couple au fil des tribulations et des gratifications qui accompagnent leur quotidien pendant trois semaines. Il y est question d’amour, de sexe, de réussite professionnelle, de difficultés financières, et de responsabilités filiales et parentales. L'ensemble interprété par les 4 personnages principaux déjà vus dans En Cloque, mode d'emploi : Paul Rudd et la vraie famille Apatow (sa femme Leslie Mann et leurs filles Maude et Iris).


Seul homme à la maison, Pete est marié depuis des années à Debbie avec qui il a eu deux filles, Charlotte et Sadie, âgées de 8 et 13 ans. Pete aura bientôt 40 ans et le bilan est rude : Unfiltered Records, la maison de disques indépendante qu’il a créée, bat de l’aile, son père Larry (Albert Brooks), qui a récemment, et artificiellement, engendré des triplés, compte éhontément sur son soutien financier pour nourrir cette nouvelle famille, et à la maison, la vie n’est pas non plus un long fleuve tranquille. 
Le quotidien avec Debbie et les filles est une série de conflits et de complications sans fin. Quant à Debbie, elle a ses propres difficultés professionnelles et filiales. Elle essaie opiniâtrement d’être une épouse et une mère parfaite, mais elle a un mal fou à négocier le virage de la quarantaine. Et pour couronner le tout, leur aînée est en pleine crise de puberté. Pete et Debbie ont atteint l’âge où le pardon, à eux et aux autres, et le lâcher-prise sont des conditions sine qua non pour parvenir à profiter du reste de leur vie... en évitant d’en passer par le meurtre.
Etat des lieux à 40 ans
Judd Apatow s’est demandé où Pete et Debbie en seraient 5 ans après notre première rencontre avec eux : « Debbie est une perfectionniste. Elle prête beaucoup d’attention à ce que tout soit bien fait. Elle adore sa famille et essaie de faire en sorte que tout le monde vive le mieux possible, que ses filles aientune enfance parfaite, etc. Mais elle fait tourner tout le monde en bourrique ». Son mari Pete aborde les choses de façon diamétralement opposée : « Il est détaché de tout. Pour supporter ses problèmes, il se désensibilise. Il se goinfre de petits gâteaux, se néglige. Il est inquiet pour la survie de son label de disques mais il le cache à Debbie et s’effondre petit à petit dans son coin. »
Au cours du tournage, les membres de l’équipe se reconnurent dans les problèmes abordés. Le réalisateur se souvient : « Des personnes disaient : "J’ai eu la même dispute avec ma femme hier". J’espère qu’en étant spécifique, je touche aussi à l’universel. Quand on devient parent, on apporte avec soi son vécu relationnel et familial, la façon dont on a été élevé. Il faut maintenir l’équilibre au quotidien pour réussir à long terme: avoir de la compassion, ne pas perdre de vue la valeur intrinsèque des gens même quand ils traversent des moments difficiles. Avec moi, l’autre doit avoir beaucoup de patience, ce que ma femme m’a toujours accordée ». Une fois de plus, Apatow décortique les relations humaines et inter-générationnelles avec l'humour pour détenteur de conflits et de sujets tabous après 5 ans de réflexion et Bachelorette.

Une comédie qui devrait à coup sûr couler des jours heureux au box-office.

Warm Bodies : 4 minutes du film !

Tvcinephages
Après qu’un premier trailer et une seconde bande-annonce ont atteint la Toile, le site Fandango.com a mis en ligne les 4 premières minutes du film, qui exposent le contexte de Warm Bodies. Enjoy !

jeudi 27 décembre 2012

Le casting de Spider-Man 2 s'agrandit

On avait adoré sa bouille adolescente et inquiétante dans Chronicle, le surprenant premier film de Josh Trank, mais aussi dans celui du jeune handicapé surdoué des alambics dans Les Hommes sans loi. Et les producteurs de Spider-Man aussi semble-t-il puisqu'après avoir tout démoli chez Josh Trank à coup de télépathie, Dane DeHaan, va rejoindre le casting de l'Homme-araigné dans la suite du blockbuster/reboot de Marc Webb. L'acteur américain, 24 ans, a décroché le rôle de Harry Osborn (autrefois joué par James Franco), le meilleur ami de Peter Parker, et fils de Norman Osborn, alias le Bouffon vert... le pire ennemi de Spider-Man (initialement incarné par Willem Dafoe).


Pile ou face ?
Harry Osborn, un rôle ambigü à la hauteur du talent du jeune DeHaan, qui sans aucun doute ne décevra pas les fans et la première version brillante de James Franco chez Sam Raimi. Et une jolie promotion pour Dane DeHaan, qu'on a également vu cette année dans les séries En Analyse et True Blood. L'an prochain, on le verra dans Lincoln, de Steven Spielberg, et dans Devil's Knot, du Canadien Atom Egoyan.
Un casting très prometteur
Le tournage de The Amazing Spider-Man 2 devrait débuter 2013, pour une sortie prévue aux Etats-Unis le 2 mai 2014. Andrew Garfield reprendra le rôle de l'homme araignée, Emma Stone celui de Gwen Stacy. Alors que Jamie Foxx est annoncé dans le rôle du méchant Electro, la jeune Shailene Woodley, découverte dans The Descendents avec George Clooney pourrait hériter de celui de Mary Jane Watson.
Côté scénario, James Vanderbilt, l'auteur du premier film, a écrit le pitch de ce deuxième opus. Il sera développé par Alex Kurtzman et Roberto Orci, les partenaires d'écriture de JJ Abrams, à l'oeuvre sur le prochain Star Trek into Darkness (en salles en mai prochain).

Being Human UK : Vont-ils tout surmonter ?

Les êtres surnaturels ont encore de beaux jours (et de belles nuits) devant eux. Vampires, loups-garous ou fantômes… toute créature nocturne qui se respecte se doit d'être terrifiante à certaines heures mais aussi des plus vigilantes. Car leur vie n'est pas de tout repos et le danger rôde surtout lorsqu'il s'agit d'élever… un bébé. 
Pour cette saison 4, le trio de Being Human est de retour sur Orange Cinema Série Choc le 27 janvier. Prophétie, vengeance et couches-culottes pour une série fantastique au ton so british !


Trois monstres et un bébé

En ce début de 4e saison, Annie le fantôme et George le lycanthrope vont devoir faire face à deux tragédies : la disparition de Mitchell, qui s'est sacrifié, et à la mort de Nina, tuée par une bande de vampires. Ils accueillent dans leur demeure le jeune Tom, loup-garou naïf, lui-même très affecté par la perte de sa figure paternelle.
Annie (Leonora Crichlow)
George se retrouve désormais seul pour élever leur bébé, la toute jeune Eve. S’il peut compter sur l’aide d'Annie et de Tom, George est surtout obsédé par l’idée de se venger des vampires. Pour les aider, le groupe va bientôt être rejoint par Hal, un vampire qui a réussi à contrôler sa soif de sang depuis 50 ans.
Mais une prophétie du clan des vampires annonce que Eve va provoquer leur destruction… Nina, Tom et Hal vont-ils réussir à protéger le bébé ? Hal va-t-il céder à ses impulsions ? Et surtout, Tom et Hal vont-ils réussir à conserver leur job dans le petit bar où ils ont été embauchés ?

Des guests venus d'ailleurs

Mr Snow (Mark Gatiss)
Cette nouvelle saison accueille deux guest-stars issus des univers fantastiques les plus prestigieux de Grande-Bretagne. Les fans de Harry Potter reconnaîtront instantanément Mark Williams, qui incarnait le père de Ron Weasley dans les longs-métrages magiques. Apparu récemment dans Doctor Who, il interprète ici Regus, l’archiviste des vampires qui décrypte la prophétie.
Toujours côté vampires, c’est dans la peau du chef de clan Mr Snow que Mark Gatiss intègre l’univers de Being Human. Comédien et scénariste, Gatiss est notamment l'un de ceux qui ont dépoussiéré le personnage de Conan Doyle en co-créant la série Sherlock, dans laquelle il joue aussi Mycroft, le frère de Sherlock Holmes.

(ATTENTION SPOILER)
Des invités de marque qui assurent le succès de Being Human, dont une cinquième saison a été commandée par BBC. Annoncée pour 2013, les 6 prochains épisodes seront ceux des départs. D'abord celui de Russel Tovey (alias George) qui a décidé de quitter la série sans réelles raisons (selon lui, il est devenu difficile de tourner sans Aidan Turner, qui a préféré se battre en Terre de Milieu aux côté de Bilbon le Hobbit). Puis la série verra partir son dernier personnage initial : Leonora Crichlow, alias Annie le fantôme, ne reprendra pas son rôle. Selon le créateur de la série Toby Whithouse, le personnage d'Annie a naturellement trouvé sa fin dans l'histoire. 

En résumé :
George (Russel Tovey) 
La saison 4 de Being Human a offert à la série un nouveau départ. Il fallait être sacrément gonflé pour remplacer tous les personnages qui ont bâti la réputation de la série. Un pari loin d'être gagné d'avance. Pourtant, en restant fidèle à elle-même, à son fantastique à la tonalité mi-drama, mi-comédie, la série a réussi à relativement bien négocier ce tournant difficile. Elle conserve également ses limites mythologiques structurelles et sa mise en valeur soignée de personnages attachants. Ce n'est plus le Being Human que nous connaissions, mais elle a précieusement conservé l'âme de la série, et on n'en demande pas plus !

mardi 25 décembre 2012

Grimm débarque sur la TNT

Saga policière empruntant son intrigue aux contes de fées, Grimm fera son arrivée sur NT1 le 11 janvier, en première partie de soirée. La série suit les enquêtes d’un détective dans un Portland où certains personnages de contes de fées sont devenus une réalité. Et c'est pas joli-joli ! Jugez plutôt...



Game of Thrones débarque sur Canal+ !

Tout vient à point à qui sait attendre. Alors que la saison 3 de Game of Thrones sera diffusée dès le 31 mars 2013 aux États-Unis, Canal+ s'est (enfin !) décidé à diffuser la première saison de la série médiévale adaptée de la saga littéraire de George R. R. Martin à partir du 10 janvier prochain dès 20h55.


En garde !

Si les aficionados n'auront sûrement pas attendu la chaîne cryptée, les autres pourront découvrir cette série créée par David Benioff et D. B. Weiss. 



Alors que le roi Robert Baratheon règne sur le continent de Westeros, il décide de partir au nord du royaume pour demander à son vieil ami Eddard Stark de devenir la "Main du roi", c'est-à-dire de prendre la place de son conseiller, qui vient de mourir. Ce dernier accepte à contre-coeur, et rejoint son ami à la Cour avec ses deux filles. Dans le même temps, son fils illégitime, Jon Snow, est sur le point d'intégrer les hommes de la Garde de Nuit, une confrérie qui protège le royaume des attaques extérieures depuis le Mur gigantesque. Au fil de l'intrigue, de nombreux complots et autres rivalités déchireront les différentes familles du royaume qui feront tout pour s'emparer du Trône de Fer, le symbole du pouvoir absolu. Sur un autre continent, on pourra suivre également Viserys Targaryen, héritier exilé des Sept Couronnes, qui souhaite faire marier sa soeur au chef d'une tribu de guerriers afin de s'allier à eux. 

Au casting, on retrouve notamment Sean Bean (Le Seigneur des Anneaux, inoubliable 006 dans Goldeneye, et récemment dans Blanche Neige de T. Singh) dans le rôle d'Eddard Stark et l'excellent Peter Dinklage (Tyron Lannister). Déjà présente au casting du film 300, Laura Headey interprète Cersei Lannister alors que Nikolaj Coster-Waldau (Blackthorne, et bientôt dans Oblivion) enfilera l'armure de Jamie Lannister. Sans oublier Kit Harington (prochainement dans Le Septième fils, dans le rôle du bâtard leader des hommes du Nord, Jon Snow.

Déjà diffusée sur Orange Ciné Max, la saison 2 de Game of Thrones a continué d'affoler les compteurs sur HBO. L'épisode final a ainsi dépassé 4 millions de téléspectateurs en juin dernier. Tenez-le vous pour dit, la guerre n'est pas finie !


dimanche 9 décembre 2012

TvCinephages est à Los Angeles...


... Rendez-vous avec les stars de Hollywood 
et d'Hotel Transylvania.

En route pour les studios Sony Pictures Animation, Paramount et Universal !

mercredi 28 novembre 2012

Les Cinq Légendes : Vous ne verrez plus les contes de la même façon (28/11/12)

LES CINQ LEGENDES
De Peter Ramsey
Avec les voix US de Chris Pine (et Gaspard Ulliel en VF), Isla Fischer (Nolwen Leroy en VF), Alec Baldwin, Jude Law, Hugh Jackman...


Et si les personnages de dessins animés jouaient aux Avengers pour faire disparaître un méchant qui fait peur aux enfants ? Les monstres ont déjà eu droit de cité dans les studios Dreamworks, notamment avec Monsters & Cie (dans lequel un affreux poilu bleu se rend chaque jour chez des enfants par les portes de placard pour recueillir leur cri d'effroi). Mais celui que doivent combattre Les Cinq Légendes est d'un tout autre genre. Le Croquemitaine est sorti du tréfonds de la Terre pour faire à nouveau régner la peur sur le monde et implante ses visions cauchemardesques dans les rêves des enfants. Tapi dans l'ombre, il ne pense qu'à une chose : éliminer les Gardiens en volant aux enfants leurs rêves et leurs aspirations... Le Père Noël, la Petite Souris, le Marchand de Sable, le Lapin de Pâques n'ont pas l'intention de le laisser faire. En s'alliant à Jack Frost, nouvellement nommé Gardien des enfants par la Lune, tous vont contrer les plans diaboliques de l'affreux. 



La grande guerre des films de Noël commence cette semaine. C'est Dreamworks qui démarre les hostilités, ou plutôt les festivités, avec Les Cinq Légendes, parfait conte de fin d'année où imagination, originalité, sens de l'humour (et second degré) et surtout, quelques poussières de magie, nous font tous retomber en enfance. De la féérie en barre de celle qui fait que l'on croit aux lutins et au Père Noël, à la Petite Souris, au Marchant de Sable, au Lapin de Pâques et au méchant Croquemitaine...




A quelques différences culturelles près (la Petite Souris ressemble plus à une fée, d'ailleurs appelée Fée des dents), nous connaissons tous ces personnages imaginaires qui ont bercé notre enfance. Mais bien peu d'entre nous ont déjà entendu parler de Jack Frost. Ce jeune homme au destin tragique est une sorte de gentil génie farceur, qui fabrique de la glace et des tempêtes de neige à volonté à l'aide de son bâton magique. Un ado solitaire, rebelle au grand cœur et malicieux, qui n'a qu'une envie : exister "pour de vrais" auprès des enfants qui... ne croient pas en lui.


Inspiré des livres de William Joyce, auteur pour enfants, Les Cinq légendes dévoile l'univers méconnu des héros de conte de fées, à la manière de superhéros contemporains. "Alors que l'histoire de Superman et de Batman est ancrée dans une véritable mythologie, nous demandons à nos enfants de croire dur comme fer à des personnages qui n'ont aucune histoire", confie William Joyce, convoqué par Dreamworks pour étoffer l'univers déjà riche des romans. "Je me suis demandé si j'étais le seul à pointer ce mystère...".



A grand coups de vols dans les airs, de voyages en traîneau du Père Noël, de glissades dans les trous spatio-temporels, on pénètre dans les coulisses de l'entreprise de la Fée des dents (et de ses milliers de mini-fées qui remplacent chaque nuit les dents de lait contre des pièces de monnaie), dans celle du Père Noël où l'on découvre que ce sont les Yétis qui fabriquent les jouets et non les lutins, trop fainéants (mais chhuuttt.... il ne faudrait pas les froisser !). On apprend comment les œufs de Pâques finissent par magie dans les jardins du monde entier, tous colorés (et peints à la main, s'il vous plaît !).

Et ce n'est pas tout car des secrets bien mieux gardés sont dévoilés : saviez-vous par exemple que le Père Noël est un ancien criminel tatoué reconverti ? Que le Lapin de Pâques est un bunny pas si mimi que cela, mais un géant armé de boomerangs ? Ou que le Marchand de Sable est le plus adorable des personnages jamais dessinés, silencieux comme le sommeil et magique comme ces trainées de poussières d'or qui le suivent partout ? On vous le dit : tous les personnages sont à tomber !


Et la réalisation est absolument fabuleuse ! La finesse et la richesse des dessins, de l'animation, et de la 3D est infinie (enfin une 3D qui vous embarque !). Sans compter les traits d'humour qui, ici ou là, pimentent l'histoire (délicieuse petite souris de la légion européenne, froissée d'être démasquée par la Fée des Dents...) jusqu'au dénouement final. Près de 20 ans après sa naissance, le Studio Dreamworks n'a plus rien à envier à son aîné au grandes oreilles ou à son cousin Pixar. Il offre un travail de plus en plus sophistiqué, même si les scénarios manquent encore d'un petit quelque chose en plus pour atteindre la magie, la drôlerie et l'humanité de certaines productions Pixar.

Avec Les Cinq Légendes, Dreamworks souffre de moins en moins de la comparaison et n'a pas à rougir du résultat. D'autant plus avec le casting de voix 5 étoiles qu'il a réuni. Magique Alec Baldwin avec son accent russe à tordre de rire, le non moins excellent Jude Law, à qui les rôles de méchant et triste vont décidément bien (on le verra aussi très dur et peu compatissant dans Anna Karenine sous peu). Sans oublier l'Aussie Touch de Hugh Jackman parfait en bunny boomerang, dur à cuire au cœur de velours.


Le studio au pêcheur perché sur la Lune ne compte pas en rester là. Il a déjà prévu la sortie de trois films en 2013, à commencer par The Croods (ou la virée sauvage d'une adorable famille de cro-magnon, en pleine crise d'évolution et de survie),  et Monsters Academy (sortie prévue le 10 juillet chez nous).




En résumé : Un film d’animation émouvant et enchanteur. Une merveille visuelle doublée d’un joli conte de Noël, magique et divertissant. GROS GROS coup de cœur et un vrai bonheur.


Et le making-of du doublage....

Et la "récolte des dents"...

dimanche 25 novembre 2012

Critique : Populaire : À vos marques, prêts... regardez ! (28/11/12)

POPULAIRE
De Régis Roinsard
Avec Deborah François, Romain Duris, Bérénice Béjo...

Rose Pamphyle est une jeune provinciale née dans une bourgade normande il y a 21 ans. Fille unique, elle est promise à un avenir fait de breloques vendues dans le magasin de son père et un mariage arrangé (avec le "bon parti du coin") mais sans sentiments. Mais la belle rêve d'autres horizons, d'une vie faite de rencontres et d'un métier l'élevant dans les hautes sphères de la société. Décidée, elle part s'installer à Lisieux, où elle passe un entretien pour devenir secrétaire. Louis Échard, assureur, est celui qui lui donne sa chance, malgré sa maladresse et son inaptitude évidente au poste. Car ce dernier a décelé chez Rose un don pour... la frappe à la machine à écrire. Tel un entraîneur sportif, il va la pousser à devenir une pro en la matière, en visant le championnat régional, puis de France, et pourquoi pas du monde !

"Vous allez apprendre à taper avec vos dix doigts"

© Mars Distribution
En lisant le synopsis, on se demande bien comment un film peut tenir 2h sur le sujet maigre et sans enjeu, peu glamour et palpitant que la dactylo. C'est donc avec une grande surprise que Populaire s'avère être finalement une vraie comédie française, au sens noble du terme.

© Mars Distribution
Avec son scénario écrit avec précision et sa reconstitution des années 50 à la couleur prêt, Régis Roinsard nous plonge sans hésitation dans le monde acidulé des Screwball Comedies de la fin des années 40 à Hollywood. Celles-ci débutaient à la première minute du film, les personnages était dressés rapidement sans discours explicatif à l'attention du spectateur, donnant au récit un rythme particulièrement rapide. À l'image de ses protagonistes, qui pas une seconde, ne lâchent la main des spectateurs, enchaînant bons mots, situations cocasses façon vaudeville et astuces pour arriver à leurs fins.

© Mars Distribution
Malgré des dialogues ciselés et millimétrés, Populaire dégage une sincère légèreté à la limite de l'euphorie, telle L'extraordinaire destin d'Amélie Poulain. La "faute" à la délicieuse Déborah François qui dégage une fraîcheur incroyable, une séduction un poil rétro tout en gardant sa modernité désarmante et son piquant charmant. Au côté de Romain Duris, dont le jeu est un brin forcé (voir un peu caricatural parfois), elle oscille entre cabotinage et modernisme face aux réflexions parfois insolentes de son patron orgueilleux et arrogant. Tous deux, tel un coach et son poulain, n'hésitent pas à emprunter au monde sportif tous les codes pour réussir, rendant jouissives les périodes d'entraînement. Et loin d'être ennuyeux, les concours sont vécus avec suspense et émotion grâce à un montage habile et intelligent.

© Mars Distribution
Autre point positif de ce film : l'importance donnée aux seconds rôles, loin d'être écrits seulement pour mettre en valeur les deux principaux. Roinsard les fait exister en peu de scènes. Ainsi, on retrouve Bérénice Béjo dans une jolie partition tout en émotion : celle de l'être qu'a autrefois aimé Louis, mais qui lui ouvre les yeux pour qu'il ne passe pas à nouveau à côté de l'amour par fierté. Réussi !




En résumé : Une jolie comédie rose pas tout à fait bonbon.


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