samedi 22 juin 2013

[Critique] Man of steel : Mi-homme, mi effets de synthèse (19/06/13)


MAN OF STEEL

De Zach Snyder
Avec Henry Cavill, Michael Shannon, Amy Adams, Russel Crowe…

Sortie le 19 juin 2013

John, ou quelque soit son nom, vit de petits boulots en petits boulots, changeant d'identité au gré des endroits où il pose son sac. Peu loquace et solitaire, il préfère s'éloigner lors qu'un conflit éclate. Par peur ? Lâcheté ? Non, une façon d'être qu'il a développé pour garder son secret : il n'est pas né sur Terre. Depuis tout petit, il possède des pouvoirs surnaturels et ne veut pas les utiliser à mauvais escient. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra affronter la pire menace et devenir un héros incarner l'espoir pour toute l'humanité au lieu de la peur, et ainsi sauver le monde de la destruction totale.


Sept ans après la tentative de sequel de Bryan Singer, Superman Returns, l'homme aux collants bleus et à la cape rouge refait son apparition dans les cieux de Metropolis sous la houlette de Zach Snyder et Christopher Nolan. Un brin de nostalgie ou une envie de recréer une franchise qui pourrait renflouer les caisses de Hollywood en mal de blockbusters qui fonctionnent ?
Si on ne doute pas du talent de Nolan, on pouvait craindre l'arrivée de Snyder sur le projet qui, depuis le succès de 300, n'a pas franchement convaincu (Watchmen, Le Royaume de Ga'Hoole et Sucker Punch). Si l'homme est vu comme un visionnaire à l'esthétique artistique faite pour le grand spectacle, il n'en demeurait pas moins un choix risqué. Surtout avec un budget qui crève le plafond !

Si Marc Webb a réussi à relancer la franchise marvellienne de l'homme-araignée l'année dernière avec The Amazing Spider-Man, on ne peut pas être aussi catégorique avec Man of Steel. Si le nouveau Spider-Man n'avait pas les faveurs des fans (Andrew Garfield n'étant pas "taillé" pour le rôle, selon ses détracteurs), il s'est montré convaincant grâce à son empathie, et son caractère "humain" avant tout, avec ses faiblesses et sa sensibilité. Si Henry Cavill est, lui, physiquement parfait pour endosser le costume du Kryptonien, il lui manque ce supplément d'âme (et un peu de charisme ?) pour incarner le sauveur de la planète. Ce n'est pas à coups de hurlements marquant sa rage et ses efforts, et ses moues de chiens battus dans les moments plus intimes qui font de lui un Superman à la hauteur ! (même si, j'avoue, il est craquant...). Mais ne nous trompons pas de cible...

Au vu des bandes annonces, on supposait que Man of Steel serait plus intimiste, avec un héros faillible et accessible. Que nenni ! Sur près de 2h30 de film, on passe au moins 2h dans de l'action pure et dure. Les Kryptoniens "ennemis" sont de véritables machines de destruction massive, quasi indestructible (Michael Shannon est génialement terrifiant), faisant des scènes de combats de guerres quasi nucléaires, et des duels fracassants, détruisant tout sur leur passage. Ici, pas de problèmes de conscience avec les dommages collatéraux !

Le soucis majeur réside dans la structure du récit, parfois bancale avec ses flash-backs et souvent invraisemblable (même pour de la SF), et dans le scénario résolument guerrier, laissant peu de place à l'évolution émotionnelle des personnages. Les scènes d'action priment sur l'identité complètement morcelée du super-héros qui, finalement, en devient moins attachant. Si les effets de style sont plus que présents, le rythme n'est pas tenu. À force de vouloir en mettre plein la vue, on finit par en avoir la nausée, donnant à l'ensemble un effet brouillon (je sens que je vais me faire taper dessus en disant cela...). Même pendant le peu de scènes tournées caméra au point, tout tremble. Et que dire du traitement de ce pauvre Jonathan Kent ?! Une honte...

Les effets spéciaux sur fond vert foisonnent tellement qu'on ne finit par ne plus rien voir. Dommage, car pour une fois, le spectateur peut découvrir Krypton avant sa destruction (qui a d'ailleurs des allures de planète de heroic fantasy) dans une scène d'exposition plus développée que dans les précédents opus. Et que dire des dialogues ! Même si on ne vient pas voir ce genre de film pour ses répliques, il fait toujours meilleur effet de ne pas tomber dans l'excès. Ici, certaines d'entre elles sont dignes de séries B, prévisibles au plus haut point, voire parfois gnan-gnan. Où sont les punch-lines qui ont fait la renommer d'autres films de super-héros ? N'est pas Iron Man qui veut apparemment...

En résumé : Malgré tous ces défauts, on prend un (tout) petit plaisir non dissimulé à voir du spectaculaire, et un beau gosse sauver le monde. Mais quel dommage que l'ensemble soit dépourvu d'âme et d'une réelle incarnation. Man of Steel ne bénéficie pas de l'effet Nolan comme sur The Dark Knight. Dommage !

[Critique] A very Englishman : du porno sixties sauvé par son héros (19/06/13)


A VERY ENGLISHMAN
De Michael Witterbottom
Avec Steve Coogan, Imogen Poots, Anna Friel, Tamsin Egerton...

Sortie le 19 juin 2013

Paul Raymond a été sacré plus grosse fortune du Royaume-Uni en 1992. Cet homme d'affaires farfelu mais visionnaire a bâti sa fortune en déshabillant les filles dans les cabarets de Soho dans les années 1960-70, avant de lancer l'un des premiers magazines porno-glamour nommé Men Only. Ce qui lui a valu l'ire des plus conservateurs.






Michael Winterbottom retrouve son acteur fétiche, l'immense Steeve Cogan, avec qui il a signé ses plus beaux succès (The Trip, Tournage dans un jardin anglais, 24 hour party  people...). Et heureusement que l'humoriste déjanté est là car ce biopic ne vaut d'être vu que pour sa performance impeccable.
Si le réalisateur nous emmène à nouveau avec délice dans cette culture british colorée et peu conventionnelle avec des décors fantastiques, le voyage s'avère moins savoureux que les précédents, voire ennuyeux. Si la première moitié du film est enivrante de par son hédonisme, et ses bulles de champagne qui coule à flots, ses jolies demoiselles et leurs strass pour tout costume, ses images en kaléidoscope façon sixties et son humour typiquement british, la seconde moitié vire au tragique, au sexe glauque et à la sinistrose contagieuse.

Si Milos Forman avait réussi un biopic sulfureux et bien mené avec Larry Flint (portrait de Hugh Hefner, patron de l'empire Playboy), Winterbottom a choisi un angle bien différent pour son film. Il préfère dresser le portrait d'un Paul Raymond empereur flamboyant mais esseulé malgré ses soirées mondaines et libertines, d'un roi sans réel héritier, qui fait sombrer sa fille dans la dépendance à la drogue sans avoir le moindre sursaut. Le côté obscur du bonhomme se fait alors pesant. D'échecs commerciaux en histoires d'amour et de famille déçus, Paul Raymond vire au personnage de tragédie grecque, imposant un drame sans âme. Seul le jeu de Coogan fait en sorte de faire passer la pilule.

En résumé : Voilà un biopic râté malgré un premier rôle époustouflant.

mardi 11 juin 2013

True Blood, saison 6 : dernier trailer avant diffusion télé ?

Le premier trailer nous avait déjà mis l'eau à la bouche… 

Pour cette nouvelle saison, les humains se rebiffent. Vampires, loups-garous, fées auront des soucis à se faire depuis que les hommes ont décidé de les supprimer un à un. Un retour à Bon Temps qui sent bon le renouveau après une saison 5 en demi-teinte. Et c'est pas pour nous déplaire ! La raison ? Un nouveau showrunner aux commandes. Ce nouveau trailer est là pour nous le prouver : on nous promet de la vengeance, du sang, de la baston à gogo et un peu de sexe (quand même !).

Un comeback qui fleure bon le renouveau... et c'est tant mieux ! La série a connu quelques chambardements depuis ses débuts en 2008. D'abord avec le départ de son créateur Alan Ball, qui a cédé sa place à Mark Hudis à la fin de la saison 5. Mais au vu du peu d'engouement suscité pour la saison 5, retour à la case changement. Le nouveau commandant se nomme Brian Buckner, déjà scénariste sur la série dès la saison 1. 

Si True Blood perdure depuis si longtemps, elle a connu des succès mais aussi des revers (plutôt sévères) côté qualité. Et pourtant, les audiences sont toujours en pleine forme. L'histoire est un peu partie dans tous les sens ces deux dernières saisons, imposant un véritables bestiaire surnaturel en tout genre : au côtés des vampires et des loups-garous, des fées, des métamorphes ("shapeshifters" en VO), des sorcières, une déesse à tête équine et même un esprit malveillant tout droit sorti du conflit irakien ! (sic) 

Il semblerait (et on l'espère) que cette nouvelle saison va voir un changement radical. On va (enfin) se concentrer à nouveau sur la guerre opposant les vampires aux humains. Car apparemment, la guerre est définitivement déclarée depuis qu'un gouverneur a décidé de lancer l'assaut . "L'heure est venue pour les humains de mordre en retour", proclame t-il. Sookie et Eric vont devoir lui faire face, sans compter sur Bill qui décidément n'a rien trouver de mieux que de se prendre pour un dieu qui n'a que  le mot "vengeance" sur les lèvres.

True Blood revient le 16 juin prochain sur la chaîne HBO, et le lendemain de sa diffusion,  sur le bouquet OCS en version originale sous-titrée.

Sorties 12/06/13 : Jeunesse plus ou moins dorée, cyclisme et voyage spatial


The Bling Ring de Sofia Coppola (USA, 1H30) avec Israel Broussard, Emma Watson, Taissa Farmiga (CRITIQUE ICI)
Inspiré d'un vrai gang d'ados cambrioleurs à Los Angeles, "The Bling Ring", nouvel opus drôlatique de Sofia Coppola dévoilé à Cannes, dépeint une jeunesse dorée narcissique et superficielle, obsédée par les marques et les célébrités. Les lycéens -un garçon et quatre filles (dont une inattendue Emma Watson, l'actrice britannique connue pour son rôle d'Hermione dans "Harry Potter")- vivent dans l'opulence avec des parents absents ou permissifs à l'extrême, s'intéressent peu à l'école, et passent leur temps à décortiquer les marques portées par les "people". Les dialogues sont minimalistes, parfois savoureux par leur ridicule, en présentant des gosses de banlieues huppées, désarmants de vacuité et évoluant dans une bulle insouciante.

La Grande boucle de Laurent Tuel (France, 1H38) avec Clovis Cornillac, Bouli Lanners, Ary Abittan
En attendant le vrai départ du Tour de France, le 29 juin, les fans de vélo savoureront cette comédie humaine et familiale avec pour toile de fond cette épreuve centenaire. Le film raconte l'histoire de François Nouel (impeccable Clovis Cornillac), fan de la petite reine depuis son enfance et vendeur de vélo. Un concours de circonstance malheureux va lui faire perdre coup sur coup son boulot et sa femme, à cause de sa passion tandis que son fils ne lui parle plus depuis longtemps. Nouel se lance alors un défi: faire chaque étape du Tour de France un jour avant les professionnels.

L'Inconnu du lac de Alain Guiraudie (France, 1H37, interdit aux -16 ans) avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick d'Assumçao
Des ébats homosexuels crus, une nature idyllique magnifiée et un climat de thriller angoissant: dans L'Inconnu du lac, en salles après avoir été remarqué à Cannes, Alain Guiraudie raconte une passion dangereuse entre hommes, tout en s'interrogeant sur la place du sexe dans nos sociétés. Récompensé par le prix de la mise en scène dans la section Un certain regard au dernier festival de Cannes, le film a également reçu la Queer Palm, prix indépendant qui distingue un film des sélections du festival pour son traitement des questions homosexuelles. L'action se déroule autour d'un lac, lieu de drague homosexuelle où les hommes se retrouvent dans les sous-bois. Franck y rencontre Henri, un hétérosexuel bedonnant qui va devenir son ami, et Michel, un bel homme musclé dont il tombe amoureux et avec qui il va entamer une liaison, tout en sachant qu'il s'agit d'un personnage dangereux. Il décide de poursuivre cette aventure malgré tout. Le film, interdit aux moins de 16 ans, et dont les plans de sexe non simulés ont été doublés, aborde frontalement l'amour physique gay.

Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams (USA, 2H10) avec Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch
Dans ce nouveau film de l'univers culte de Star Treck, l'équipage de l'Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l'homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.


Arnaque à la carte de Seth Gordon (USA, 1H52) avec Melissa McCarthy, Jason Bateman, Amanda Peet 
Diana mène grand train dans la banlieue de Miami, et s'offre tout ce dont elle a envie. Il n'y a qu'un souci: l'identité qu'elle utilise pour financer ses folies n'est autre que celle d'un chargé de comptes qui vit à l'autre bout des Etats-Unis. N'ayant qu'une semaine pour traquer la fraudeuse avant que sa vie s'écroule, le véritable Sandy Bigelow Patterson prend la route vers le sud pour affronter la femme qui use d'un pouvoir total sur sa vie.



Blackbird de Jason Buxton (Canada, 1H43) avec Connor Jessup, Michael Buie, Alexia Fast
Sean, adolescent tourmenté, est rejeté par les élèves du collège de sa petite ville canadienne. Isolé et mal dans sa peau, il se sert d'internet comme exutoire et imagine des scénarios de vengeance virtuels. Alertée, la police fait irruption dans la maison où elle trouve les armes de chasse de son père. Accusé de planifier un crime, Sean va devoir faire face à l'hostilité de la communauté et affronter une machine judiciaire obsédée par le principe de précaution.


Just the Wind de Bence Fliegauf (Hongrie/France, 1H33) avec Katalin Toldi, Gyongyi Lendvai, Lajos Sarkany 
En Hongrie, aujourd'hui: Mari et ses enfants Anna et Rio, Roms d'origine, subissent sans broncher un quotidien précaire, dans l'espoir d'un jour meilleur, celui où ils vont rejoindre le père, émigré au Canada.




Ploddy - La voiture électrique mène l'enquête de Rasmus A. Sivertsen (Norvège, 1H14, dessin animé pour enfants à partir de 3 ans)
Pendant une opération de sauvetage, Ploddy, la voiture de police, est victime d'une forte secousse électrique. Tout le monde craint le pire... Et puis, miracle : la voiture survit, plus énergique que jamais !



La Fille publique de Cheyenne Carron (France, 2H12) avec Doria Achour, Anne Lambert, Joël Ravon
Yasmeen est placée dans une famille d'accueil depuis l'âge de trois mois. Dix-sept années s'écoulent et des liens d'amour indéfectibles se tissent avec ses parents et ses frères et soeurs. Alors que Yasmeen est sur le point d'être adoptée, et d'être enfin reconnue officiellement comme un membre de sa famille, une femme se met à la harceler, prétextant qu'elle est sa mère.



Déchirés/Graves de Vincent Dieutre (France, 1H22, docu) avec Nathan Bernat, Romain Brosseau, Marina Keltchewsky
Vincent Dieutre offre une belle opportunité aux jeunes comédiens de l'école Supérieure d'Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne: être à la fois eux-mêmes en écrivant leur propre texte, et quelqu'un d'autre en inventant leur propre personnage, leur propre voix.


Off White Lies de Maya Kenig (Israël, 1H26) avec Gurt Bentvich, Elya Inbar, Tzahi Grad
Libby débarque à Tel Aviv pour retrouver son père qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. C'est le début de la deuxième guerre du Liban et ils se retrouvent dans un abri anti-bombardement. Afin de trouver un toit, ils se font passer pour des réfugiés du Nord et sont accueillis par une riche famille de Jérusalem.



La Sociedad del Semaforo - La Communauté du feu rouge de Ruben Mendoza (Colombie/France, 1H44) avec Alexis Zúñiga, Abelardo Jaimes, Gala Bernal
Raul, un paysan déplacé par la violence, vit à Bogota. Épris de liberté et aliéné par la drogue, il s'entête à vouloir contrôler la durée du feu rouge pour que vendeurs ambulants, acrobates ou handicapés aient le temps de mendier.

mercredi 5 juin 2013

The Newsroom, saison 2 : Back on air soon...

C'est avec une certaine fébrilité que les fans attendent le retour de The Newsroom le 14 juillet sur HBO. Après une première saison plus que réussie, la série devrait continuer à explorer les coulisses de la chaîne (fictive) d’information en continu Atlantic Cable News. Et plus particulièrement celles de l’émission phare "News Night" présentée par l'animateur vedette Will Mc Avoy. On retrouvera ainsi ce personnage aussi talentueux que détestable, impeccablement incarné par Jeff Daniels, ainsi que l’équipe au complet de journalistes de la première saison. Tous se battront de nouveau pour une info à la pointe du scoop, mais fiable, indépendante, ne se pliant pas au diktat des annonceurs ou de l'audimat. 

En avril dernier, le premier teaser, très court et énigmatique avait laissé perplexe une grande partie des fans de la série. Cette fois-ci, HBO propose un nouveau trailer bien plus long, et qui file une métaphore désertique, loin de présenter le synopsis de cette seconde saison. On y voit Will McAvoy, visiblement paumé dans le désert. Sa seule "bouée de sauvetage" semble être un reflet du soleil dans un écran : une télévision posée au milieu de nulle part, autour de laquelle gravite certains des personnages de la série. Des alliances, des couples en formation ou sur le point de se quitter, et celle qu'il a aimé... tous le regardent, puis disparaissent, le laissant définitivement seul contre tous. Voilà qui nous fait froncer les sourcils...







Sorties 5/06/13 : Polar, famille et fin du monde en ce mercredi


Demi-soeur de Josiane Balasko (1H30) Avec Michel Blanc, Josiane Balasko, Brigitte Roüan
Josiane Balasko signe avec Demi-Sœur une comédie inattendue et touchante, où elle incarne "une petite fille de 60 ans" aux côtés d'un "frère" à peine plus jeune, qu'elle ne connaît pas dans le film mais très bien dans la vie et qu'elle rêvait de retrouver au cinéma, Michel Blanc. Tourné à Angers, près de Saint-Nazaire et en région parisienne, ce huitième long métrage d'une des actrices et réalisatrices françaises les plus populaires, raconte l'histoire d'Antoinette Novack alias Nénette, une sexagénaire qui a l'âge mental d'un enfant de huit ans et qui a toujours vécu seule avec sa mère. Lorsque celle-ci meurt, son monde s'écroule.
BANDE ANNONCE

L'Autre vie de Richard Kemp de Germinal Alvarez (France, 1H42) avec Jean-Hugues Anglade, Mélanie Thierry, Philippe Berodot
Alors que le commandant de police Richard Kemp (Jean-Hughes Anglade) enquête sur un meurtre, d'étranges similitudes lui rappellent une affaire de crimes en série qu'il n'a pu résoudre vingt ans plus tôt, au début de sa carrière. Son seul témoin est Hélène Batistelli (Mélanie Thierry). Kemp tente à nouveau d'empêcher les meurtres d'avoir lieu mais un jeune flic lui complique la tâche... lui-même en 1989. Il recroisera aussi Hélène, autrement. Pour son premier film, Germinal Alvarez livre un polar sous tension à l'esthétique ultra soignée. L'autre vie de Richard Kemp est aussi servi par un duo d'acteurs efficace et un scénario solide, réussissant à rendre réalistes les aller-retours entre le temps présent et passé.
After Earth de M. Night Shyamalan (USA, 1H40) avec Jaden Smith, Will Smith, Sophie Okonedo
Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l'humanité a été obligée d'évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s'engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l'aide. Ce film marquera-t-il le retour du "grand" Shyamalan du Sixième Sens ? On peut en douter...

The Iceman de Ariel Vromen (USA, 1H45) avec Michael Shannon II, James Franco, Chris Evans (CRITIQUE ICI)  
Richard Kuklinski est un tueur à gages condamné pour une centaine de meurtres commandités par différentes organisations criminelles new-yorkaises. Menant une double vie pendant plus de vingt ans, ce pur modèle du rêve américain vivait auprès de sa superbe femme, Deborah Pellicotti, et de leurs enfants, tout en étant secrètement un redoutable tueur professionnel. Lorsqu'il fut finalement arrêté par les fédéraux en 1986, ni sa femme, ni ses filles, ni ses proches ne s'étaient doutés un seul instant qu'il était un assassin.
BANDE ANNONCE


Pop Redemption de Martin Le Gall (France, 1H34) avec Julien Doré, Grégory Gadebois, Jonathan Cohen
Chaque été, depuis leur adolescence, les Dead MaKabes s'offrent une tournée d'été : quelques concerts dans des festivals du fin fond de l'Europe. Mais, pour ces quatre copains, la crise de la trentaine couve et cette semaine de récréation risque bien d'être la dernière.
Chroniques d'une cour de récré de Brahim Fritah (France, 1H25) avec Yanis Bahloul, Rocco Campochiaro, Vincent Rottiers
Pierreffite-sur-Seine, 1980. Brahim, 10 ans, habite avec sa famille dans l'usine de construction de grues dont son père, d'origine marocaine, est le gardien. Les films à la télé, la cour de l'usine, celle de l'école, les potes, constituent son univers. Un royaume apparemment aussi immuable que la vieille grue qui nourrit son imaginaire jusque dans ses rêves, la nuit.
Oh Boy de Jan Ole Gerster (Allemagne, 1H28) avec Tom Schilling, Friederike Kempter, Marc Hosemann - Niko, Berlinois presque trentenaire, éternel étudiant et rêveur incorrigible, s'apprête à vivre les vingt-quatre heures les plus tumultueuses de son existence : sa copine se lasse de ses indécisions, son père lui coupe les vivres et un psychologue le déclare émotionnellement instable.
La fille du 14 juillet de Antonin Peretjatko (France, 1H28) avec Vimala Pons, Grégoire Tachnakian, Vincent Macaigne
Pour son premier long métrage, le Français Antonin Peretjatko propose un road-movie impertinent et foutraque sur fond de crise, où gouvernants, institutions et Europe en prennent pour leur grade. Hector, un rien timide, a rencontré Truquette, plus délurée, au Louvre un 14 juillet. Depuis il n'a qu'une idée en tête, la retrouver et l'emmener à la mer.
Millefeuille de Nouri Bouzid (France/Tunisie, 1H45) avec Aahram Aloui, Lofti Ebdelli
L'une porte le voile, l'autre pas. Accessoire pour elles, cette question ne l'est pas pour leurs proches : avec Millefeuille, le réalisateur tunisien Nouri Bouzid parle de la révolution tunisienne de 2011, vécue de l'intérieur par ces femmes qui incarnent le combat pour la liberté individuelle face aux carcans d'une société en plein désarroi. Le titre du film, qui en français évoque une pâtisserie, renvoie autant aux plis du hijab (voile) qu'au salon de thé où les deux "héroïnes", Zaineb (Nour Mziou) et Aïcha (Souhir Ben Amara) travaillent.
Shokuzai, celles qui voulaient oublier de Kiyoshi Kurosawa (Japon, 2H28) avec Kyôko Koizumi, Sakura Ando, Chizuru Ikewaki 
Quatre fillettes sont témoins du meurtre d'Emili, leur camarade de classe. Incapables de se souvenir du visage du tueur, elles sont menacées de pénitence par Asako, la mère de la disparue.
D'Acier de Stefano Mordini (Italie, 1H35) avec Michele Riondino, Vittoria Puccini, Anna Bellezza
Il y a la Méditerranée, la lumière, l'île d'Elbe au loin. Ce n'est pas un lieu de vacances. C'est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles rêvent d'évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s'emparer de l'avenir.
Diaz - Un crime d'État de Daniele Vicari (Italie, 2H01) avec Claudio Santamaria, Jennifer Ulrich, Elio Germano
En 2001, pendant la dernière journée du G8 de Gênes, plus de 300 policiers prennent d'assaut l'école Diaz, à la recherche des militants du Black Bloc. Dans l'établissement, se trouvent quatre-vingt-dix activistes, dont la plupart sont des étudiants européens accompagnés de quelques journalistes étrangers, qui s'apprêtent à passer la nuit à même le sol de l'école.
Rue des Cités de Carine May, Hakim Zouhani (France, 1H08) avec Tarek Aggoun, Mourad Boudaoud, Presylia Alves 
Adilse a 20 ans. Il vit en banlieue. Sa vie se déroule sur le bitume, entre retape de scooters et glandouille avec son meilleur pote. Ce jour-là, son grand-père disparait.

Avec nos yeux de Marion Aldighieri (France, 1H31, documentaire) avec Emmanuelle Laborit, Chantal Liennel, Bachir Saïfi - Un voyage dans le monde des sourds. Cette chronique, filmée sur plusieurs années, suit le combat de la compagnie d'acteurs sourds, l'International Visual Theatre, et de son actrice emblématique, Emmanuelle Laborit.

Ainsi squattent-ils de Marie Maffre (France, 1H30, documentaire)
Dans les pas du collectif Jeudi Noir à travers son combat pour le logement, alors que des milliers et des milliers de mètres carrés restent inoccupés.

Not in Tel-Aviv de Nony Geffen (Israël, 1H21) avec Nony Geffen, Romi Aboulafia, Yaara Pelzig
Quand un enseignant refoulé perd son emploi, il décide de tout emporter dans sa chute. En quelques jours, il kidnappe une jeune étudiante, reprend contact avec son amour de lycée, pardonne un vieil ami, tue sa mère, défie un groupe de féministes, une vedette de cinéma, la police et les conventions étouffantes de son insipide petite ville.

À bas bruit de Judith Abitbol (France, 1H43, documentaire) avec Nathalie Richard
L'histoire d'une amitié entre une bouchère et une cinéaste: toutes deux créent mais pas pour les mêmes raisons.

Liberté chérie de Mika Gianotti (France, 55 minutes, documentaire)
Liberté chérie entraîne le spectateur dans sa liberté de penser. A travers les questionnements de quelques individualités, le film s'interroge sur la fin de vie et sur les limites acceptées d'une vieillesse dégradée.

Mère Jeanne des Anges de Jerzy Kawalerowicz (Pologne, 1H50, documentaire) avec Lucyna Winnicka, Mieczyslaw Voit, Anna Ciepielewska
Une adaptation de la célèbre affaire des possédées de Loudun. Dans un petit couvent féminin, toutes les soeurs ainsi que la Mère Supérieure ont été, selon la rumeur publique, possédées par les démons.


(AFP)

mardi 4 juin 2013

[Critique] Né quelque part : Un retour au bled, une expérience humaine (19/06/13)


NÉ QUELQUE PART 


De Mohamed Hamidi
Avec Tewfik Jallab, Jamel Debbouze, Fatsah Bouyahmed, Abdelkader Secteur…

Sortie le 19 juin 2013



Farid, un jeune étudiant français, se voit confier une mission par son père, malade : retourner en Algérie sauver la maison "construite pierre par pierre" par son paternel lui-même et son oncle d'une destruction imminente à cause d'un projet gazier espagnol. Il pense pouvoir régler le litige en trois fois moins de temps qu'il faut pour le dire, et retrouver sa vie à Paris, ses exams, sa vie amoureuse avec Audrey. Mais "au bled", rien ne se passe comme prévu. Il fait la connaissance de son cousin, surnommé le roublard, qui le guide dans le pays et lui présente. Et mal lui en a pris de lui faire confiance ! Le-dit cousin lui vole ses papiers et part en France... Commencent alors les sérieux ennuis.


© Mars Distribution
Pour son premier film, Mohamed Hamidi a choisit l'authenticité et la simplicité, la sincérité et l'énergie, pour raconter une quête d'identité sans oublier le parcours souvent compliqué des immigrés. Et une fois n'est pas coutume, il part du point de vue des enfants de la première génération d'immigrés algériens. On quitte enfin les cités grises gangrenées par les trafics, on laisse de côté les éternels clichés sur les "beurs" et autres "kaïras" (non pas comme le récent La Cité Rose). Et on découvre une comédie douce-amère, moderne, où l'humour dédramatise certaines situations délicates, où l'émotion touche au cœur directement. 

"On n'est jamais trop curieux quand il s'agit de sa propre histoire ?"


© Mars Distribution© Mars DistributionQuel adulte ne s'est jamais un jour interrogé sur ses origines ? D'où viennent mes parents ? Où ont-ils passé leur jeunesse ? Des questions d'autant plus légitimes lorsqu'il s'agit d'un fils d'immigré, qui se retrouve confronté à une histoire familiale et un pays d'origine dont il ignore tout. "Que veux-tu que j'aille faire en Algérie ? Je n'y ai jamais mis les pieds, et je ne parle même pas arabe", dit Farid à son père avant de partir. C'est avec une grande sensibilité, sans fioritures ou pathos, que Hamidi nous fait voyager au-delà des montagnes algériennes (ou plutôt marocaines, pour être exact) dans ce retour aux origines. Les décors, sublimes, avec le bleu et l'ocre comme couleurs dominantes. Le bleu du ciel et de la mer, communs à la France et à l'Algérie. Et le jaune, comme la terre, la peinture des murs et la chaleur des cœurs. Une fois plongé dans le pays, Farid est partagé entre des coutumes qu'il sait faire partie de son patrimoine familial, et "l'européanisme" dans lequel il a été élevé. On ne lui demande pas de choisir mais d'intégrer cela au plus profond de lui, comme une richesse intérieure. 
© Mars Distribution
Grâce à une galerie de personnages hauts en couleurs et très drôles (le vrai coup de cœur est pour le "réceptionniste" du seul téléphone du "bled", dont les appels rythment le film), le cinéaste dépeint le pays comme une terre de contrastes : entre la carte postale idyllique où les gens sont accueillants, toujours prêts à aider, tout en étant liberticide et pollué par la corruption et une administration rigide. 

© Mars DistributionL'empathie pour ces personnages s'empare de nous. Eux qui ont des rêves pas si extravagants, mais plein d'humanité et d'envie de mieux. Dans une scène clé du film, le cousin explique que son père aurait dû être celui envoyé en France pour travailler, et non le père de Farid. Quelle aurait sa vie si cela s'était passé ainsi ? A mesure qu'il découvre son histoire, Farid prend conscience des sacrifices faits par ses parents et les risques qu'ils ont pris pour améliorer la vie de leur famille. Ainsi, Né quelque part fait le portrait d'enfants issus de l'immigration, mais qui reste avant tout des enfants. Si le film est engagé (l'immigration, dans un sens où dans un autre, est avant tout une histoire humaine et non de provenance), il fait passer son message sans agressivité ni prosélytisme forcé. 

Résumé : Entre comédie pure et drame de la vie, Né quelque part est une jolie surprise remplie d'émotions vraies. Pour son premier film de Tewfik Jallab (Farid), le "Johnny Depp de chez nous", comme me l'a confié Jamel (Interview ici sous peu), est d'une justesse admirable. Voilà un comédien à suivre...

                

samedi 1 juin 2013

Dexter, last season : Et si Dr Vogel faisait tomber Dexter ?

Deux semaines sans nouvelles, on commençait à s'inquiéter ! Une nouvelle vidéo, plutôt sous forme de making-of mélangeant images inédites, interview et images déjà diffusées, vient d'être mise en ligne. Elle met en avant le rôle de Charlotte Rampling, "du sang frais" dans la série pour sa dernière saison. Elle insiste sur l'importance que va prendre le De Vogel, neuropsychiatre / experte dans l'étude des psychopathes, dans la vie de Dexter. Va-t-elle courir à sa perte ? Début de réponse le 30 juin avec le première épisode intitulé "A beautiful day"... Ca reste à voir !




[Critique] The Bling Ring : Une jeunesse dorée en perdition (12/06/13)

© Pathé Distribution
THE BLING RING

De Sofia Coppola
Avec Emma Watson, Israel Broussard, Claire Julien Taissa Farmiga, Georgia Rock, Leslie Mann...

Sortie le 12 juin 2013

Los Angeles. Des adolescents - un garçon et quatre filles - plus passionnés par les célébrités et leurs garde-robes qu'à l'école, passent leur temps entre soirées, défonce et shopping. Car ils ont "tout pour être heureux"  : des parents pleins aux as, souvent absents pour des raisons professionnelles ou permissifs à l'extrême. Leur passion ? Décortiquer les marques portées par les "people". Le gang, surnommé plus tard le "Bling Ring" par la presse, suit au jour le jour l'agenda des célébrités sur la Toile pour ensuite cambrioler leurs résidences en leur absence et s'emparer de plus de 3 millions de bijoux, vêtements, chaussures et autres sacs de luxe. Jusqu'au jour où, il s'est fait pincer…



© Merrick Morton
Sofia Coppola est la cinéaste de l'adolescence par excellence. Pas étonnant qu'elle reprenne ce faits divers, dans lequel une bande de gosses de riches désarmants de vacuité vivent dans une bulle d'insouciance, persuadés d'avoir tous les droits et de n'exister que par ce qu'ils portent. Après le sublime Virgin Suicides et ses sœurs romantiques, et Somewhere où elle dépeint la superficialité et le vide - légion à Los Angeles, elle signe avec The Bling Ring une chronique d'une jeunesse dorée narcissique obsédée par les marques et les célébrités, inspiré d'un vrai gang d'ados cambrioleurs qui sévissait dans la Cité des Anges. Si le postulat de départ pouvait paraître un peu léger pour en faire un film (les faits divers du genre ne manquant pas…), le résultat oscille entre le superficiel et le portrait plutôt bien vue d'une jeunesse fortunée en perdition, biberonnée à la télé-réalité. 
© Merrick MortonLe scénario aux dialogues minimalistes laisse place à un enchaînement de fêtes, de musique à fond, d'abus de substances en tout genre entre deux cambriolages, durant lesquels ils s'admirent et se prennent en photo avec leur butin pour alimenter leur page Facebook. Un peu répétitif ? Assurément. Si les images impose impose un rythme soutenu, à l'instar de la musique (essentiellement electro et Rn'B), l'énonciation de toutes les enseignes haute-couture présentes dans les placards de stars fait parfois penser à The Sex and the City, le film : un grand déballage de marques dignes des Galeries Lafayette, Macy's et autres grands magasins. Il faut bien financer le film, me direz-vous... 

© Merrick MortonEt pourtant, on prend un certain plaisir à admirer les collections de chaussures, de sacs, de bijoux, de paires de lunettes et autres frou-frou qui sont exposés dans les dressings des stars, en particulier celui de Paris Hilton (qui fait une brève apparition dans un club, et qui a prêté sa villa supra kitsch pour le tournage. Pas rancunière, l'héritière !). Entre strass, plumes, cuir, satin et mousseline, les plus accro au shopping en baveront sûrement ! 
Malgré tout, la réalisatrice se refuse à juger ces jeunes. Elle préfère montrer une bande de décérébrés dans toute leur splendeur, en total raccord avec leur temps et son environnement. Même si tous les personnages font n'importe quoi, ils n'en font pas plus que ce qu'ils voient à la télé ou sur Internet avec les blogs-people. 
© Merrick MortonAvec sa "coolitude", ses répliques parfois drôles, et son vide abyssal de matière grise de ces jeunes, le film devient lui-même le symptôme volontaire de la déchéance qu'il montre. A grand coup de "J'adore Chanel" et autre Louboutin, et de "Qu'en pense Lindsay (Lohan) ?" lorsqu'une des voleuses, en interrogatoire, découvre qu'on a parlé de ses agissements à la star, on se dit qu'il n'y a plus beaucoup de place pour l'humain chez ces jeunes. Alors on essaie de leur trouver des excuses : l'absence parentale répétée, le besoin d'adrénaline car tout tombe tout cuit dans leur bec depuis leur naissance, ou tout simplement l'ennui. A la fois vertigineux et affligeant. Non pas comme son casting, plutôt brillant. La performance de l'ex-magicienne, Emma Watson, qui a bien grandi depuis sa sortie de Poudlard, se fait remarquer... et dans le bon sens (déjà amorcé avec Le Monde de Charlie). Inspirée par l'émission des Kardashians, s'en sort avec les honneurs en pseudo starlette, hypocrite et prête à tout pour se faire une place parmi les célébrités qu'elle envie. Sans oublier Katie Chang, la meneuse du gang. Une belle découverte.

En résumé : Un résultat (sur)colorée (à l'image de son affiche façon magazine people), qui décolle par intermittence, sauvée par une mise en scène qui ose avec des plans de cinéma purs, et un casting survolté. Pas un bijou mais se laisse regarder.

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