vendredi 25 mars 2011

Critique : Titeuf ramène sa houpette sur grand écran

Le 6 avril, le gamin le plus célèbre des cours de récré va s'installer dans les cinémas francophones... en 3D. 

C'est "pô juste" !
© Zep
Titeuf est dans tous ses états ! Nadia fête son anniversaire et il n’est pas invité ! Mais pourquoi ?! Comment a-t-elle pu l’oublier alors qu’il soigne son attitude de lover (complètement à côté de la plaque...) à chaque fois qu’il la croise ? Mais un bouleversement encore plus important encore va secouer sa vie et la faire basculer dans le chaos : la pause réflexion de sa mère, partie chez Mémé, qui veut prendre du recul face à ses soucis de couple. Décidément les adultes, une fois de plus, sont vraiment trop nuls. Ils font tout pour compliquer la vie de Titeuf.
Celui-ci va être trimballé entre la campagne chez sa mémé, les séances de psy, et les rendez-vous entre copains dans la cour d’école. Son imagination et ses rêves l’emmèneront aussi de la préhistoire au Far West, où il fera la rencontre d’un vieux cow-boy qui ressemble étrangement à Johnny Hallyday, sans oublier au passage l’univers du Grand Mugul, son héros de dessin-animé… Titeuf va tenter de comprendre ce qui lui arrive et va multiplier les stratagèmes désastreux pour réparer sa vie…

"Je suis trop-matisé, trop-matisé"
Ce malicieux gamin au crâne rond et à la drôle de mèche blonde est plus que jamais en proie à des interrogations existentielles et dans un laborieux apprentissage de la vie. La trame plutôt réaliste et bien sentie nous (re)plonge dans ce qui fait le succès transgénérationnel de Titeuf depuis près de 20 ans déjà. Comme à son habitude, la luxuriance des idées, des dialogues à la mitraillette et les scènes de fantasmagorie jubilatoires montrent que le crayon de Zep n’a pas tremblé.

© Zep
Les moments potaches et "dégueu" préférés des enfants (les concours de rots, les percements de boutons qui giclent sur la glace, les lancer de matières gluantes...) se font finalement assez discrets face aux moments d'émotions purs, traités avec un mélange d'humour fin et de naïveté enfantine. "Maman est partie réfléchir chez mémé. Mais pourquoi ? Elle a besoin de prendre du recul. Mais elle va reculer où ?"
Et pour souligner toute cette joyeuse pagaille, Zep a fait appel à une bande originale (de musiciens aussi) très sympa, qui souligne les émotions à la perfection. De James Blunt à un quartet de "vieux" (Souchon, Bénabar, Goldman et Cabrel) en passant par Alex Hepburn et Toufo, les gamins préfèreront chanter "Lâche-moi la grappe, lâche-moi le slip" à tue-tête en sortant de la salle.
Petit bémol tout de même à cette joyeuse pagaille organisée, l'inutilité de la 3D qui, à part séparer les décors du premier plan et donner un peu de profondeur, n'a pas grand intérêt. Et si le choix des paroles et de la musique s'intègrent parfaitement à l'histoire, il n'en est pas de même pour le caméo de Johnny Hallyday en baroudeur du Far West. Un peu placé là comme un cheveu sur la soupe, il n'apporte pas grand chose au déroulement du scénario. Zep aurait-il voulu se faire plaisir ?

Partie plein d'a priori, je me suis souvent surprise à sourire. Un moment culte : lorsque Titeuf se déshabille pour mettre son pyjama et entame un solo de guitare avec les élastiques de son slip... Tout un programme ! En résumé, Titeuf le film recèle des trésors d’humour surtout lorsqu’il s’agit de jouer sur les mots... et on en redemande. Il n'a pas fini de faire parler dans les cours de récré !

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