mardi 17 mai 2011

Critique : Pirate des Caraïbes 4 : à l'abordage !

Le trublion des mers aux dreadlocks est de retour dans les Caraïbes. Exit Gore Verbinski (trop occupé avec Rango...). Cette fois les aventures marines du plus gouailleur des pirates passent sous la direction de Rob Marshall. Et c'est tant mieux ! Les deux derniers opus nous avaient embarqué dans un continent lointain, sans carte ni boussole, dont la route a finalement été perdue dans nos mémoires, incapable de nous souvenir de l'histoire. Leurs nombreuses intrigues, sous-intrigues foisonnantes nous avaient mis à la baille, sans bouée de sauvetage, ternissant la volubilité du capitaine Jack Sparrow. Fini les dédoublements de personnalité incongrus et les discours métaphysique abscons... Retour aux fondamentaux : du spectacle pur et dur !
(c) Disney

Un petit rappel, juste pour être sûr... Jack part à la recherche de la fontaine de jouvence (finalement bien malgré-lui) pour s'emparer de la vie éternelle. Mais pour y arriver, il lui faut récupérer deux calices en argent sur vieux grément échoué. Puis récupérer une larme de ces sirènes aussi délicieuses que leurs dents sont aiguisées. Et la diluer dans de l'eau de la fameuse source. Mais c'est sans compter l'appât de la jeunesse qui pousse la belle et incendiaire Penélope Cruz, qui lui tient tête dans la vie comme dans l'adversité. Ainsi que son père Barbe Noire, cruel et sans état d'âme, et le rival de toujours Hector Barbossa, devenu corsaire de la marine anglaise (à dessein...).

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Mais que vaut ce 4e opus ?
(c) Disney

Si le fantastique est toujours là, le film fait la part belle aux Pirates, leurs ballets d'épée et de cascades en tout genre. Pour notre bon plaisir !
Malgré un démarrage un peu long et bavard, le rythme reprend de la vigueur après une vingtaine de minutes et nous revoilà plongés dans l'aventure. Il est à noté que l'échappée de Jack Sparrow du palais royal puis dans les rues de Londres vaut tout de même le détour. Une fois les pirates à nouveau au centre de l'histoire, le spectacle prend toute son ampleur et devient convaincant. Tout
(c) Disney
comme l'arrivée de la belle hispanique, mordante, pétillante et sexy en diable.
Les femmes sont décidément à l'honneur dans ce nouveau volet avec l'enchanteresse apparition des sirènes, belles à croquer (gloups !) mais à s'en éloigner d'urgence ! Une scène majeure des plus attendues, envoûtante et plutôt réussie. Le directeur de casting a dû passé de beaux moments en compagnie de ces mannequins et autres sylphides, toutes aussi jolies les unes que les autres. Et pour cause ! Elles doivent séduire les marins pour les emmener au fond de l'eau... Pas très sympa ! Et pourtant, on se prend au jeu de cette relation aussi éphémère que soudaine qui naît entre Syrena (Astrid Berges-Frisbey) et le beau missionnaire Philip (Sam Claflin). Malgré un côté un peu mièvre, ils sont mimi tout plein ces deux-là... Entre peur et compassion, attirance et objet du Mal, le jeune Philip ne sait plus à quelle écaille se vouer. Résister ou succomber ? L'éternelle question soulevée depuis l'arbre du Paradis...

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D'autres questions tout aussi sérieuses sont posées de façon insidieuse. L'armée espagnole, catholique jusqu'au bout de leur fer, rappelle que la foi doit être la base de notre renaissance spirituelle et corporelle, et non une fontaine, artifice païen qui doit être détruit. Argument à prendre ou à laisser entre deux facéties du Capitaine Sparrow. Johnny Depp semble toujours s'amuser à reprendre les mimiques et autres tics de langage du pirate, sans pour autant trop en faire, comme il lui a été reproché dans le précédent volet. Et voilà qui fait plaisir à voir. Quelques changements ont été toutefois opérés : ses dreadlocks ont quelque peu blondi, voire blanchi. Une cicatrice en forme de croix s'expose comme un trophée de guerre sur l'une de ses joues. Et une dent en or est venue s'ajouter aux breloques accrochées à sa tresse frontale. Ses nombreux running gags, ses grimaces et ses tours de passe-passe font des petites séquences qui font leur effet à chaque fois. En revanche, on ne peut pas en dire autant de la 3D, qui pour le coup, ne sert absolument à rien !
Comme toujours, la franchise possède une vraie galerie de personnages : on retrouve avec plaisir Geoffrey Rush en Barbossa. Quant au "petit nouveau" Ian Mcshane, il incarne à la perfection un Barbe noire convaincant, sans pitié ni remords... d'une justesse impeccable.
(c) Disney

Le charme et la magie de Pirates des Caraïbes opère toujours et on sort le sourire aux lèvres et l’envie d’en revoir encore. Ca tombe bien, il y a des chances pour que le 5e opus voit le jour, à n'en pas douter. Foi de marin !

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