vendredi 1 novembre 2013

[Interview] Dianna Agron, l'éternelle adolescente

Le dernier bébé de Luc Besson s'appelle Malavita. Cette comédie mafieuse, adaptée du roman éponyme de Tonino Benaquista, voit Robert de Niro cabotiner en figure du crime organisé italo-américain planqué dans un patelin français par le FBI après avoir balancé son clan. Entre colère excessive, peur d'être un mauvais père et aspirant écrivain, il livre une prestation remplissant un cahier des charges au départ pas très engageant. Il en va de même pour Michelle Pfeiffer, qui semble s'amuser, mais qui est capable du pire comme du meilleur. Entre hommages erratiques, ressorts comiques faiblards (s'appuyant sur des clichés franco-américains) qui finissent en gag assez plats. Mais le réalisateur de Taxi sait filmer, et en connaît un rayon côté action ! Alors on passe tout de même un bon moment... Et ce grâce au jeune John D'Leo, fils de la famille, pour qui jouer semble d'un naturel désarmant, et Dianna Agron, ado rebelle de cette famille atypique, plutôt à l'aise en fille bad ass 
TvCinephages a rencontré l'actrice à la Cité du cinéma le mois dernier.


Vous jouez Belle, un prénom doux pour une fille pas si angélique... Voilà qui vous change de votre rôle de lycéenne dans la série Glee !
Comme toutes les filles de son âge, Belle veut tomber amoureuse et mener une vie « normale ». Mais j’ai adoré incarner une dure à cuire ! (rires) Et puis, j’aime le monde dans lequel cette famille évolue. Tous viennent de la mafia, et ils ne savent pas gérer leurs problèmes autrement que par la violence et les magouilles. Ca change de l'ordinaire. On peut faire plein de choses qu'on ne ferait pas dans la vraie vie.

Et quelle scène « badass » vous a le plus plu ?
Quand j’ai dû frapper un garçon trop pressant avec une raquette de tennis. Au début, j'avais peur de lui faire vraiment mal. On ne fait jamais ça dans la vie ! Il y avait de la terreur dans ses yeux. Du coup, avant de commencer, il m’a rappelé qu’il y avait certaines zones à éviter. J’ai un petit frère... je sais (rires)

Selon vous, pourquoi la mafia est-elle si souvent traitée au ciné et à la télé ?
On vit dans une société gérée par des règles gouvernementales, établies par une élite. Alors que les mafieux vivent selon leurs propres règles. Pour certaines personnes, ce milieu représente ce qu’elles feraient si elles vivaient sans lois à suivre. C'est assez libérateur...

Vous avez 27 ans et on vous propose toujours des rôles d’ado (Glee, Numéro Quatre,The Hunters) ... Vous n'en avez pas marre ?
En fait, c'est surtout dur pour les directeurs de casting et les réalisateurs, parce qu'ils me voient avec mon âge quand je suis sur les tapis rouges, en robe de soirée et maquillée, et plus jeune au vu de ma filmographie. En fait, je m'en fiche. Tant que les rôles sont bien écrits... Juste avant de recevoir le scénario de Malavita, on s’est posé la question avec mon agent s’il était temps pour moi de commencer à jouer des rôles plus adultes. Et quand j’ai lu celui de Belle, je me suis dit « je ne vais pas grandir tout de suite ! » (rires). Finalement, on peut jouer n'importe qui. Après tout est dans l'art du maquillage, des vêtements... c'est la magie du cinéma !

Vous avez tourné à Paris, mais surtout en Normandie. Est-ce que vous avez testé la nourriture locale ?
Oui, bien sûr. Mais je ne suis pas fan de tout ce qui est gras et lourd. Nous étions chouchouté avec des buffets fabuleux sur le tournage, mais plutôt des poissons et viandes grillées, avec des légumes. Cela dit, au bout d'un moment, les garçons m'ont demandé si je ne pouvais pas leur faire de vrais hamburgers. Parce que, les hamburgers français n'ont pas le même goût. Ils n'en ont pas en fait (gênée). En Amérique, la viande est plus assaisonné et les pains plus larges. 

Comment s’est passée votre rencontre avec John D’Leo, l’ado qui joue votre frère ?
On s’est vu pour la première fois pendant nos essais coiffure, 15 jours avant le tournage. Je l’ai tout de suite traité comme un frère. Je lui ai dit bonjour en lui faisant un gros "hug" et on a commencé à discuter. Lui, m’a posé des questions pendant cinq minutes sans savoir qui j’étais vraiment. Et d’un coup, il me demande « tu es la maquilleuse ? ». Quand je lui ai dit que je jouais sa sœur, il ne savait plus où se mettre. C’est devenu une blague entre nous et je n'ai pas arrêté de le titiller à ce sujet. Et depuis, on se comporte vraiment comme un frère et une sœur. 

Entretien réalisé par Marie

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