samedi 9 juillet 2011

Critique : Harry Potter 7.2 : That's the end...

Que celui qui n'aura pas le cœur qui va se serrer, une ou deux larmes rouler et l'estomac se nouer à partir de mercredi 13 juillet, 13h, n'aura rien compris ! Une page se tourne avec le dernier opus de la saga du sorcier à lunettes. Et David Yates (et la Warner) a mis les petits plats dans les grands ! Autant la première partie des Reliques de la mort nous avait laissé un goût mi-figue, mi-raisin, autant cette seconde partie est à couper le souffle ! Elle déverse les dernières larmes, les dernières armes, les dernières flammes avant que tout s'achève lors d'un affrontement final spectaculaire.


"Harry Potter, le garçon qui a survécu... Prépare-toi à mourir !"
D'entrée, les premières notes de la fameuse musique reconnaissable entre toutes nous embarque.. Ré-arrangée, elle devient un requiem menant les élèves de Poudlard vers la bataille finale. Puis, un cadre gros-plan sur le visage émacié de Rogue, des flash-backs pour nous rappeler la quête des trois héros qui semble interminable... Le premier quart d'heure de ce dernier opus du plus célèbre des sorciers est une ode désemparée, prenant habilement le relais du film précédent. Sans crier gare, c'est comme si les fans n'avaient jamais quitter les salles de cinéma pour revenir dans un Poudlard hanté par le Malin et rongé par la noirceur. Notre cœur s'alourdit et palpite...

Nous avions laissé Voldemort lançant un jet lumineux depuis la baguette la plus puissante du monde, celle en sureau, appartenant à feu Dumbledore. Son but : faire passer de vie à trépas le jeune qui lui a échappé tant de fois, Harry Potter. La bande annonce qui nous avait alléché avec des tonnes de plans d'action est loin d'être menteuse. De l'action, il n'y a que cela ! Et pour notre plus grand plaisir...
Pour ravir nos yeux, des effets spéciaux plus qu'à la hauteur (contrairement à la première partie) avec des effets ralentis à la Matrix, une chute vertigineuse d'un pont pour Neville Longdubat qui échappe à une armée de Mangemorts (et même pas mal !) et des explosions à tout va, réglées au millimètre près. Une bataille à couper le souffle !

Ce nouvel opus montre que les enfants que nos sorciers préférés étaient ne le sont définitivement plus. une page se tourne pour les personnages comme pour les acteurs. Devenus plus forts, plus matures et plus vaillants (à l'image de Neville, qui décidément reste mon préféré), nos trois héros (sans oublier tous les autres élèves de Poudlard à leurs côtés) affrontent avec courage les plus méchants des méchants. Et avec cœur car Harry trouve le moyen de sauver la vie de son pire ennemi (à l'endroit même où Drago à lui-même sauvé Harry en cachant son identité à tante Bellatrix). Et Ron de lâcher "Si nous mourons pour eux, je te tuerai Harry !"

On retrouve ainsi toutes les créatures démoniaques qui ont jalonné les précédents films : les acromantulas, les trolls, le dragon de Gringotts...  Et des personnages des débuts et des accessoires chers aux cœur des fans (les horcruxes, les balais, les bancs de la Grande Salle, les pièces de jeux d'échecs, la grande armoire pour transplaner dans la Salle sur Demande, la pensine...). Nostalgie... Toute une histoire ! Et grande émotion lorsque les morts s'accumulent, même parmi les plus proches de Harry... mais chuutt... Je n'en dirai pas plus pour ceux qui n'ont pas lu le livre...
Eh oui, cette deuxième partie est plus sombre et plus dure... nos petits cœurs sont mis à rude épreuve, et quelques scènes risquent de choquer les plus jeunes... Seul un moment de flottement de quasi transe pourrait paraître un peu abscons à ceux qui n'ont pas le livre en tête. Entre rêve, vie parallèle et voyage vers l'au-delà, Harry rencontre Dumbledore pour une mise au point sur le sens de la vie. Mais voilà quelques minutes de bonheur prétexte à revoir le grand Michael Gambon.

Entre réel et imaginaire, l'humour débridé succède aux visions glauques en atteignant un bel équilibre dans ses révélations et des moments de relâchement. Par ailleurs, la musique d'Alexandre Desplat parvient à s'imposer malgré la débauche d'effets dans la construction sonore. La beauté de ce long-métrage suprême vient d'ailleurs de ce mélange entre silence et fureur. Un grand moment de cinéma lyrique, barbare et héroïque. Assurément le meilleur film de toute la saga ! Dommage que la 3D ne serve strictement à rien...

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