mardi 5 juillet 2011

Critique : Hop : Cette année, Pâques est en juillet

Hop. Un peu nébuleux comme titre de film, non ? Mais, que veut dire cette interjection posée comme un cheveu... dans le chocolat ? Un son pour dire "Aller, on y va (ou pas) ?!" ou "Ca, c'est fait !" ? Rien est moins sûr...

De quoi ça parle ?

Hop raconte l'histoire de E. B (comme Easter Bunny, francisé en "Robbie"), un lapin ado qui nous la joue rebelle. Mais pas n'importe quel lapin ! C'est le lapin de Pâques (Eh oui, chez les habitants du Nouveau Monde, ce ne sont pas les cloches qui cachent les œufs dans le jardin.) Son père est sur le point de lui passer la main, mais le jeune lapin n'a qu'une envie : devenir une star de rock en tant que batteur. Alors, distribuer des chocolats et des friandises aux enfants, une fois par an, ça ne le branche pas trop. La veille de son intronisation comme lapin de Pâques en titre, E. B se fait la malle et se réfugie à Hollywood, où il espère faire carrière. Mais c'était sans compter sa rencontre avec Fred, un looser trentenaire qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie, au grand dam de ses parents. Les deux vont faire équipe malgré eux, pour le meilleur et surtout pour le pire.


Que faut-il en penser ?
Hop remet au goût du jour une formule à l'époque révolutionnaire qu'est celle de mélanger prises de vue réelles et personnages animés. Souvenez-vous de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ou plus récemment Alvin et les Chipmunks. Dans cette même veine, Hop se veut une comédie familiale, qui ravit les petits et fait sourire les grands. Ce conte farfelu (et très téléphoné) aura au moins rempli la moitié du contrat. Capitalisant sur son lapin qui, il est vrai, fait tout pour vous faire dire "oh mais qu'il est choupi ce p'tit lapinou", Hop sort l'artillerie lourde de gags faciles, de morale gentillette, de séquences "émotion" enrobées de chocolat. Il est clair qu'on ne vient pas voir ce film en pensant se froisser un muscle cortical. Mais là, c'est du grand n'importe quoi bien formaté.

Malgré un scénario à la fois brouillon et téléphoné, il est vrai qu'on se laisse porter par la bonne humeur ambiante, et ce lapin, décidément choupinet. Et il faut tout de même tirer un coup de chapeau aux créateurs et techniciens de l'image qui ont fait rendu la fabrique de confiseries assez alléchantes, telle la fabrique de chocolats dans Charlie et la chocolaterie. Et il est vrai que la V. O. amène un petit plus (indispensable) quand on sait qui se cache derrière les personnages animés. L'énergique et inclassable Russel Brand dans la peau (de lapin) de E. B et l'inénarrable Hugh Laurie, dans le rôle du papa de E. B.

Mais on se demande ce que vient faire James Marsden dans cette marmite chocolatée. Un peu vieux pour un rôle clairement prévu pour un post-ado ? À 37 ans, l'interprète de Cyclope dans X-Men, fait clairement débarqué là, un peu par hasard (ou à défaut ?). Les interprète de sa famille tombent dans le ridicule, voire le pathétique, à force de sur-jouer (Gary Cole en tête). Et que dire du cameo de David Hasselhoff ?! Une grosse blague que seuls les anciens fans de K-2000 et d'Alerte à Malibu pourront comprendre, même si elle n'était vraiment pas indispensable. Le box office ne devrait pas en souffrir. Mais gare à la crise de foie !

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