mardi 17 décembre 2013

[Critique] Belle et Sébastien : un amour de chien (18/12/13)

BELLE ET SÉBASTIEN

De Nicolas Vanier
Avec Félix Bossuet, Tchéki Karyo, Dimitri Storoge, Margaux Châtelier…

Sortie le 18 décembre 2013


1943. La guerre gronde loin des montagnes Alpines. Sébastien, petit bonhomme intrépide de 6 ans, fait la connaissance d'une chienne errante, qu'il apprivoise et nomme Belle. Malgré la présence de soldats allemands pillant les ressources du village, des passeurs tentent d'aider des Juifs à traverser la frontière avec la Suisse voisine.


Soyons clairs... le film plaira sans doute davantage aux nostalgiques de la série des années 1960 aux petites têtes blondes impressionnables, et aux cœurs tendres, qu'aux cinéphiles purs et durs. Car dans le registre formaté du film de Noël à voir en famille, Belle et Sébastien rempli parfaitement son contrat : de sublimes images d'une montagne spectaculaire dans toutes ses saisons et sa faune sympathique, de jolis sentiments naïfs (mais pas larmoyants pour autant) et une incroyable complicité entre les deux interprètes principaux. Le jeune Félix Bossuet a une bouille à faire fondre les plus endurcis, et son s'feux sur la langue est craquant à souhait. Quant à l'interprète de Belle, elle est tout simplement la grosse peluche qu'on aimerait tous caresser. Mais (car il y a un mais), tout ceci ne fait pas forcément un bon film.


Nicolas Vanier est plus habitué à filmer des expéditions écolo et animalières dans des environnements extrêmes qu'à diriger des acteurs, et ça se sent. Il sait nous émouvoir avec des longs plans majestueux. Mais dès que ses acteurs ouvrent la bouche, la magie a tendance à s'évanouir - ce qui était déjà le cas dans Loup, son précédent film. Les uns surjouent (Margaux Châtelier peu crédible malgré un visage d'ange), en font des caisses pour rien (Tchéki Karyo loin d'être à son meilleur), ou sont carrément transparents. Ce qui donne à l'ensemble une image de carte postale désuète mais caricaturale et simpliste (les Nazis ne sont pas très méchants...). Les plus attachés à la série se raccrocheront à la petite scène emplie de nostalgie partagée entre Félix Bossuet et Medhi El Glaoui, interprète initial du jeune Sébastien il y a près de 50 ans. Snif...



En résumé : un film à hauteur d'homme et à l'esprit d'enfant, aux paysages magnifiques. Avis aux amoureux de la montagne et aux cynophiles !


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