jeudi 28 février 2013

Tempête de boulettes géantes 2 : de la nourriture encore plus folle !

C'est avec une grand fierté (et un peu de pression, m'a confié l'un des animateurs du film en décembre dernier) que les studios Sony Pictures Animation ont décidé de mettre en chantier le deuxième volet de Tempête de boulettes géantesEn 2009, le film d'animation avait connu un succès retentissant et inattendu. 

L'histoire racontait les aventures de Flint Lockwood, un inventeur un peu zinzin qui cherchait à vaincre la faim dans le monde. Pour cela, il avait inventé une machine qui transformait l'eau en punk food (hamburgers, glaces, spaghettis...), faisant pleuvoir la nourriture à volonté. Mais lorsque la machine s'est emballée, et que les boulettes de viandes étaient devenues aussi grosses que des astéroïdes, la joie a laissé place à la panique... Les boulettes ont déclenché des catastrophes à l'échelle mondiale. 






Cette fois-ci, la réalisation change de mains : elle ne sera pas assurée par Phil Lord et Chris Miller mais par Cody Cameron (Les Rebelles de la forêt) et Kris Pearn. Dans ce second opus, l'engin va se mettre à produire des aliments vivants. 
Dans ce deuxième volet, l'ambiance s'annonce tout aussi dingue que celle du premier. Flint et ses copains vont explorer une île mystérieuse où tous les animaux sont des monstres en forme de bouffe - et c'est là où le film s'annonce délirant, avec le "mosquitoast", le Taco géant, des crapauds-beurre, un bébé-fraise... 
à croquer !
Tempête de boulettes géantes 2 sortira en septembre prochain aux Etats-Unis et le 12 février 2014 en France.

Critique : Au bout du conte : Et si l'amour c'était... d'abord d'y croire ? (06/03/13)

AU BOUT DU CONTE
De Agnès Jaoui
Avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Agathe Bonitzer, Arthur Dupont, Benjamin Biolay...

Il était une fois une jeune fille de bonne famille (Agathe Bonitzer), toute de rouge vêtue, qui croyait avoir trouvé le grand amour au bal des jeunes huppés. Son amoureux est un jeune musicien (Arthur Dupont), un peu rêveur et très charmant. Mais un peu étourdi, il n'a pas vu l'heure passer... Il s'évanouit à minuit en oubliant son soulier. Il était une fois un homme (Jean-Pierre ­Bacri), bougon et pragmatique, qui ne croyait en rien sauf à la date de sa mort, annoncée par une voyante. Il était une fois une bonne fée, un peu naïve et crédule, qui désespérait d’apprendre à conduire sa vie (à défaut d'une voiture), et d'un loup charmeur (Benjamin Biolay) qui ­rôdait, en quête de chair fraîche… 


© Thierry Valletoux
"Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Les contes pour enfants se terminent toujours ainsi. Et pourtant dans la "vraie" vie, avant d'avoir toute une marmaille, il faut sortir les rames et éviter les embûches. Au bout du conte pose la question tant redoutée : une fois le prince charmant trouvé et le livre refermé, que se passe-t-il ? Tout est à construire. Et la voie pour y parvenir n'est pas sans virages, et réserve souvent des surprises : l'ogre peut être gentil, le loup est parfois attirant cachant ses crocs affûtées, le prince peut bégayer, la princesse peut souhaiter rester dans sa tour enfermée et ne pas écouter les conseils de sa Marraine bienveillante... 

© Thierry Valletoux
Le duo Jaoui / Bacri nous embarque avec humour, poésie et doux-dinguerie dans une histoire où l'amour est plus ou moins malmené... Tout n'est qu'un question de foi, vous diront-ils ! Ils livrent une version moderne et fantaisiste, mais réaliste, des contes pour enfants. Avec dextérité, ils manient toutes les formes de croyances, de la rumeur aux superstitions, en passant par ce qui reste des contes de fée dans notre inconscient une fois adulte... Ils s'amusent de la nécessité de l'absurdité et de la croyance. 

© Jean Garcin
Et quoi de mieux que le thème de l'amour pour parler de crédulité ! Cette croyance est la mieux partagée, car c'est le conte de fées que chacun (ou presque) peut vivre au quotidien. Car les personnages des histoires enfantines ont plus que leur place dans le monde réel : le roi possessif et égoïste qui ne veut pas laisser sa fille vivre sa vie peut être un PDG d'une grosse entreprise dont le poste est menacée par la crise ou un scandale financier; la sorcière peut être une femme qui refuse la moindre ride sur sa peau... 


© Les Films A4


A bout du conte nous fait réfléchir et nous questionne sur les illusions que nous nous faisons sur le grand amour, le prince charmant et la vie rêvée qui va avec. Notre société est remplie de faux-semblants et nous fait miroiter des rêves quasi inaccessibles : le loto, où des millions peuvent être gagnés à un chiffre près; les émissions de télé-réalité où notre appartement est refait à coups de baguette magique ou encore notre look est changé en un clin d'œil pour nous faire devenir le/ la séducteur/trice de l'année. En même temps, en écoutant les infos, on entend catastrophe sur catastrophe, mauvaise nouvelle après mauvaise nouvelle... Du coup, on croit à tout et n'importe quoi. Alors il faut bien se raccrocher à quelque chose pour ne pas sombrer. Et quoi de plus beau que l'amour, à des degrés divers.


© Les Films A4© Les Films A4
Les personnages d'Au bout du conte ont leurs croyances mais finissent par évoluer dans le sens opposé, réalisant que tout n'est pas blanc ou noir. Même s'il n'y a pas de véritable enjeu dans le scénario, ce dernier évolue avec finesse et drôlerie, passant de situations cocasses et récréatives à des moments plus intimistes et émotionnels. On aurait aimé que les plans farfelus d'un monde à la Big Fish soit plus présent et pousser davantage dans la folie douce et poétique (comme le poisson qui flotte dans un couloir, une biche qui apparaît entre deux troncs au premier plan...).

© Les Films A4
Jean-Pierre Bacri en habituel ronchon irascible qui ne croit en rien (et qui n'aime pas les enfants...), et Agnès Jaoui en quadra naïve au cœur tendre, qui préfère croire en tout pour ne pas être déçue quoiqu'il arrive. Et les jeunes Agathe Bonitzer et Arthur Dupont sont lumineux en amoureux transis et d'une fraîcheur désarmante. Quant à Benjamin Biolay, sous son air de séducteur débonnaire, se cache un redoutable briseur de cœur convaincant.
© Jean Garcin
On prend plaisir à les voir se débattre dans leurs relations aux autres (amoureuses ou non), embourbées dans les schémas véhiculés par les contes de fées. Si on pouvait en tirer une leçon ? Ne pas attendre son prince charmant (ou sa princesse) tel qu'on nous le présente depuis notre enfance, car il y a d'autres modèles, d'autres façons d'être heureux. Tout ce qu'on nous inculque (le divorce ou l'infidélité comme un échec) est faux. Il n'y a pas qu'une seule façon d'aimer, et pour le savoir il faut essayer.


En résumé : L'histoire est jolie, pleine de fantaisies, légère mais pas dénuée de sens, enjouée mais pas farfelue. 




mercredi 27 février 2013

Jennifer Lawrence : appelez-la "Miss"...

@Willy Van Der Perre La jolie Jennifer Lawrence est décidément sur tous les fronts ! Un Oscar en poche depuis peu pour son rôle dans Hapiness Therapy, le tournage du second volet de Hunger Games en cours et celui de X-Men : Days of Future Past à venir... La jeune actrice de 22 ans, a enfilé avec classe la casquette de mannequin le temps d'une séance photo pour Dior. La demoiselle est devenue la "miss", nouvelle égérie d'une ligne de sacs à main de la marque de luxe.

@Willy Van Der PerreJennifer Lawrence rejoint ainsi la liste des actrices oscarisées devenues représentante de la marque : Marion Cotillard, Charlize Theron, ou récemment Natalie Portman (dont la nouvelle pub pour le parfum Miss Dior réalisée par Sofia Coppola vient d'être lancée). C'est derrière l'objectif de Willy Van Der Perre que la belle chic et glamour, les lèvres rouges et le teint porcelaine, présente plusieurs sacs de cette nouvelle collection printemps/été... La féminité dans toute sa splendeur !
 
@Willy Van Der Perre@Willy Van Der Perre@Willy Van Der Perre



Le making-of...

dimanche 24 février 2013

Critique : Spring Breakers : dans les vapeurs d'alcool se trouve le Paradis ? (06/03/13)

© Mars Distribution
SPRING BREAKERS

De Harmony Korine 
Avec Vanessa Hudgens, Selena Gomez, Ashley Benson, Rachel Korine, James Franco

Quatre jeunes filles sans le sou perdues dans une petite ville n'ont qu'un désir : fêter Spring Break en Floride, comme il se doit. Mais pas d'argent, pas de fiesta. Pour financer leur voyage, elles décident de braquer un restaurant et ses clients, comme si elles avaient fait cela toute leur vie. Les billets verts en poche, elles atterrissent dans un motel où la fête bat son plein : les bikinis sont de sortis, la musique vibre dans les tympans, l'alcool coule à flot, la drogue s'enfile par tous les moyens... Mais l'expérience tourne court à l'arrivée de la police, qui embarque les quatre copines. Emprisonnée et présentée devant un juge, elles croient leur destin scellé aux barreaux lorsqu'un caïd du nom d'Alien paie leur caution et les prend sous son aile...

Harmony Korine n'est pas du genre à faire dans la dentelle. Issu du ciné indé américain, il est un cinéaste non-conformiste, connu des seuls initiés. Découvert avec Gummo en 1997, il préfère rester dans l'ombre, inaccessible, avec des productions loin du grand public. C'est donc avec un certain sens de la provocation assumé qu'il réunit un casting intrigant de filles plus habituées au monde des Bisounours, qu'il s'amuse à mettre dans des situations trash et racoleuse. Les fans habituels de ces midinettes version Disney risquent d'avoir une sérieuse surprise (ou déconvenue).

Shake your booty... mais pas que !


Passées les nombreuses scènes de débauche (grossières ?) façon clip digne de MTV pouvant irriter certains, Spring Breakers dégage une certaine nostalgie, voire une mélancolie. Le réalisateur nous invite à aller au-delà des apparences d'un monde dirigé par le sexe misogyne, les beuveries, la violence, l'argent et la glorification d'un monde où il n'y a rien de mieux qu'être célèbre.

Ces quatre étudiantes, reflet d'une génération paumée, ne rêvent que d'une vie meilleure, d'un monde où leurs soucis n'existeraient pas. Et quoi de mieux qu'une plage ensoleillée, où tout est beau et coloré, un paradis artificiel où la jeunesse est éternelle et insouciante pour s'abandonner corps et âme et fuir la réalité ?

La caméra de Korine va et vient au rythme de sons électro et hip-hop entre le monde terne et silencieux du quotidien morne et sans avenir des filles, et le monde surréaliste de la station balnéaire, qui jamais ne ralentit. Une illusion entretenue par les médias, qui mettent un point d'orgue à montrer cette période (nécessaire ?) où les étudiants se permettent tout avant de rentrer dans les rangs de la vie active. Un rêve sociétal vécu comme une crise d'adolescence en accéléré poussée à l'excès, et où tout est permis. Le montage style hip-hop des scènes de fête s'inscrit dans le parcours des protagonistes tel un refrain d'une chanson. Quoiqu'elles fassent, quelques bons moments qu'elles vivent, leur vie les rappelle à l'ordre. L'idéal tant recherché s'avère être beaucoup plus dangereux que prévu...
Une des forces du film : son visuel incomparable, laissant apparaître la signature toute particulière de Korine. Les couleurs en mettent plein la vue dans les scènes de fête, quelques effets disséminés ici et là en forme d'expérimentation complètent une bande son intense. Dommage que le scénario ne suive pas dans la seconde moitié du film. On sort de la salle en se demandant ce qu'il faut vraiment tirer de cette expérience. Le sujet de départ se suffit-il à lui-même ? Pas sûr...

Ce qui l'est davantage, c'est la performance bluffante de James Franco dans la peau du malfrat aux dents métallisées, plein aux as grâce au trafic en tout genre, fou d'armes à feu et de belles voitures. Dans l'excès, bien barré mais juste ce qu'il faut. Quant aux filles, elles assurent pas si mal en "bad ass" version bikini, avec un léger bémol pour Vanessa Hudgens qui, à force de vouloir s'éloigner de son image High School Musical en fait des caisses, pas toujours à propos.


En résumé : Entre comédie et violence, sexe et alcool, Spring Breakers est un film inclassable, particulier pour son ambiance suggestive et poétique à la fois. Mais à ne surtout pas mettre devant tous les yeux (même si messieurs s'y rinceront l'œil...) !


Critique : Week-end royal... en promo (27/02/13)


WEEK END ROYAL
De Roger Michell
Avec Bill Murray, Laura Linney, Samuel West, Olivia Colman, Elizabeth Marvel...

1939. La guerre est sur le point de faire basculer l'Europe dans les combats contre l'Allemagne agressive. La Grande-Bretagne se prépare à prendre part au conflit et espère obtenir l'aide des Etats-Unis. Le roi George VI et son épouse traversent alors l'Atlantique pour se rendre sur le sol américain (pour la première fois), où les attend le président Franklin D. Roosevelt. Mais ces quelques jours qui s'annonçaient forts en stratégie politique et militaire se transforme en séjour à la campagne, où les us et coutumes américaines perturbent et étonnent les souverains britanniques. Ils se trouveront face à un Roosevelt plus intéressé par sa relation "amoureuse" avec sa cousine au 6e degré - officiellement présente pour le "soulager du poids du monde" - que par les relations internationales.

© Tobis FilmSi la rencontre des deux chefs d'Etat comme point de départ avait de quoi voir venir un film historique, basé sur une histoire d'hommes politiques, le résultat est davantage tourné vers une histoire d'hommes avant tout. Explorer l'histoire via l'intimité et les failles de ses dirigeants pour en comprendre leur complexité, leur vision et les enjeux diplomatiques n'était pas une mauvaise idée en soi.
© Diaphana DistributionCar quelque soit sa position, un homme reste un être humain avant tout. D'autant plus lorsque ces hommes participent à une "réunion informelle" à Hyde Park, considéré comme une date charnière de l'Histoire, ayant eu la conclusion que nous connaissons : l'engagement des USA aux côtés des Alliés et la victoire de l'Europe. Tout était pour le moins décisif; chaque geste anodin peut avoir de probables répercussions sur de nombreux pays.

© Diaphana Distribution
La forme, plutôt élégante et un raffinement So British, laisse place à un fond plutôt creux. Le scénario de Richard Nelson (Coup de foudre à Notting Hill) prend le parti d'appuyer sur le côté fantasque et dragueur invétéré de Roosevelt (pourtant d'un certain âge et physiquement diminué à cause de la polio) face à un jeu roi bègue collet monté, incapable de s'imposer. Il mélange ainsi vie publique et vie privée, mais d'une façon folklorique souvent pleine de clichés. En faire trop pour faire mieux rire, me direz-vous ? Cela n'en donne pas l'impression. Ici, le vaudeville n'est pas loin, mais souvent alourdi par des remarques et moqueries un peu faciles sur les habitudes des hôtes comme des invités.

© Tobis Film
A force de mélanger les genres, Week-end Royal finir par devenir un pot-pourri d'histoires, comme si Nelson n'avait pas su quel camp choisir. Ainsi la farce, parfois folklorique, côtoie le romantisme souvent spectaculaire (le président montre à celle qu'il veut séduire ses timbres, puis se fait masturber dans sa voiture au milieu de la campagne bucolique...). Et l'ennui n'est pas loin.
© Diaphana DistributionSi les protagonistes semblent être les spectateurs de leur propres scènes, on peut tout de même tirer notre chapeau à Bill Murray : l'acteur a un plaisir communicatif à incarner ce joyeux luron tout puissant, fantaisiste et amoureux des femmes. Sans oublier la délicieuse Laura Linney, (trop souvent oubliée au cinéma), en femme fragile, espiègle et adorable.


En résumé : Pas sûr qu'on embarque pour ce week-end comique un peu daté, au scénario pantouflard et à la caricature plutôt maladroite. Le charme désuet a parfois ses limites. Mais on peut compte sur la performance du président Murray et de sa First Lady cinématographique.

jeudi 21 février 2013

DVD : Frankenweenie is back



Frankenweenie de Tim Burton sort en Blu-Ray 3D, Blu-Ray et DVD le 1er mars, l’occasion de revivre l’aventure de Victor et Sparky, cette fois ci dans votre salon...




Avec Frankenweenie, on retrouve alors la fraîcheur, la poésie et la générosité mais aussi la tristesse, le sarcasme et le gothique qui ont construit la légende Burton. Sans oublier l'excellence de l'esthétique, dans laquelle la 3D s'intègre bien, suscitant l'émerveillement, la surprise et ajoute évidemment une dimension effrayante. Drôle et touchant, tendre et moqueur, le scénario n'oublie pas de flinguer les adultes qui, une fois de plus, ne comprennent rien et deviennent moins humains que les monstres eux-mêmes. Et martèle son message de tolérance envers les gens différents, qui ont tout autant leur place dans ce monde que les autres. Si L'Étrange pouvoir de Paranorman m'avait déjà scotchée rendant hommage avec beaucoup de style le travail de Burton, Frankenweenie place la barre encore plus haut, rappelant qui est réellement le maître du genre.


En résumé : Frankenweenie est un véritable bijou filmé comme un classique des années 30. Il vous fera sourire, soulever les poils et ouvrira votre cœur en deux. Si ça n'est pas gage d'une statuette dorée en février prochain, je n'y comprends plus rien !


BONUS BLU-RAY
• Court métrage inédit : “Capitaine Sparky contre les soucoupes volantes” 
• Court métrage vintage : “Frankenweenie”, première version de 1984

• Making of : “Des maquettes en mouvement”
• Reportage : “Frankenweenie, l’exposition”
• Clip vidéo : “Pet Semetary” interprétée par les Plain White T’s

 

mercredi 20 février 2013

[Critique] Sublimes Créatures : la magie opère… sans (trop de) guimauve (27/02/13)

© SND
SUBLIMES CREATURES

De Richard LaGravenese
Avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Viola Davis, Emma Thompson, Jeremy Irons...

Gatlin est une petite ville tranquille du sud des Etats-Unis, où tout le monde se connaît et où il ne se passe pas grand chose. Les habitants y sont étroits d'esprit et de fervents croyants obsédés par l'éventuel retour du Malin. Toujours prêts à faire circuler des rumeurs, ils entretiennent les clichés d'une Amérique profondément contre toute idée de changement. C'est là que vit Ethan, un lycéen rêveur, qui "entre dans le moule par obligation" mais qui s'évade comme il peut grâce à ses bouquins de science-fiction. Son ambition : partir le plus vite et le plus loin possible de cette ville qui l'étouffe. Il a envie de liberté, de nouveauté et d'ailleurs… Et c'est à travers Lena, une nouvelle élève, aussi belle que mystérieuse, qu'il va pouvoir entrevoir le bout de son rêve. A force de persévérance, Ethan convainc la jeune fille de devenir amis - et plus si affinités - montrant son côté rebelle-pas-comme-les-autres et sa soif d'aventures. Mais Lena non plus n'est pas une ado comme les autres. C'est une ensorceleuse, emplie d'une magie dont elle ne contrôle pas tous les effets. A l'aube de ses 16 ans, elle ne sait pas si son destin prévu par la Lune basculera du côté maléfique ou du côté des gentils. 

Sweet sixteen


© SND
Lorsqu'on mélange ados, forces surnaturelles et amour interdit (voire impossible), inévitablement, on pense à la saga Twilight. Et de façon incontournable, on est forcé de comparer. Bella et Edward ayant définitivement rangé leurs crocs, le nouveau couple à la mode s'appelle Ethan et Lena. Mon entrain était plutôt timide à l'entrée en salle. Contre toute attente, j’avoue avoir été très agréablement surprise par Sublimes créatures. 



© SND
© SND
Premier opus adapté de la série littéraire La saga des Lunes (écrite par Kami Garcia et Maragaret Stohl), le scénario de Sublimes Créatures ne tombe pas dans les travers de son prédécesseur vampirique. Ici, point de personnages devenus icônes tellement glamourisées qu'elles en deviennent irréelles. Les ado - acteurs comme personnages - sont ici de jeunes inconnus / lambda vivant des soucis bien de leur époque. Le réalisateur n'est pas tombé dans le piège de la lourdeur mielleuse et dégoulinante de Twilight, ni dans les clichés qui fusent généralement dans les films pour ado. Si l’amour et les grandes envolées émotionnelles restent l'un des thèmes centraux et une force indéniable, ils sont vite contre balancés par un humour second degré, aussi inattendu que bienvenu. Reste que cette valeur ajoutée absente chez Twilight peut parfois devenir un point noir dans le film de LaGravenese. Il est la plupart du temps, mal dosé. Si certaines répliques sont cinglantes et efficaces, nombreuses sont celles qui tombent à plat rapidement. 




On se délecte malgré tout de voir les deux héros se chercher, se tourner autour, s'envoyer des piques, des vannes… un jeu de la séduction mordant dont le rendu est plein d'énergie. Certains le verront comme trop rapidement "conclu", contrairement à Twilight où le premier baiser fait l'objet d'une attente à rallonge, signe de pureté et d'amour unique et véritable. Mais dès le départ, on comprend à coup de voyage dans le temps qu'ils sont de vraies âmes sœurs de longue date. Les sentiments sont présents tout le long mais on n’en surestime pas les effets. Un peu comme dans Hunger Games : on ne trouve ni victime, ni méchant pur et dur à chasser, ni schématisation du Bien et du Mal (même si les intentions du réalisateur sont parfois à la limite de le faire). La ville, reflet d'une société actuelle en repli sur soi, incapable d'accepter la différence et ne comptant que sur la religion (ou autre croyance) pour la sauver, est une image forte de notre individualisme croissant.


Quant aux acteurs interprétant les deux amoureux, ils sont à la hauteur des rôles qu'on leur a proposés. On apprécie leur réelle complicité communicative et leur naturel désarmant. Ils développent une dynamique parfaite et nous prennent par la main sans qu'on s'en aperçoivent. Et on a plaisir à retrouver Viola Davis (que j'avais adoré dans La Couleur des sentiments) et Emma Thompson, à qui le fantastique va décidément bien (Nanny McPhee et Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban). Ainsi que l'accent du Sud !


© SND
Si le scénario est attendu et quelques clichés un peu grossièrement évoqués (la religion maintes fois invoquée comme protection et solution contre l'inconnu qui effraie), on peut apprécier que les effets spéciaux sont utilisés avec parcimonie. Etonnant pour un film fantastique adressés à un jeune public et le contexte magique. Même s'ils dépassent largement en qualité ceux de Twilight (en même temps, il n'y a pas de mal), ils ont un petit air poussiéreux des années 90. En revanche, les décors et les costumes (principalement, les robes des ensorceleuses) sont sublimes et cohérents avec l'esthétique globale du long-métrage.


En résumé :
Sublimes Créatures développe une histoire adolescente qui fait son effet mais moins guimauve que Twilight. La magie opère et on la laisse faire.

jeudi 14 février 2013

Monsters Academy : un trailer potache et de nouvelles images

@ Disney Pixar@ Disney Pixar
Il y a quelques mois, nous étions heureux d'apprendre que nos monstres préférés retournaient à l'école dans Monsters Academy. Sully, le gros poilu bleu, et Bob le petit cyclope vert, vont nous faire découvrir leur vie d'étudiants et leurs premiers pas de pros de la terreur.

@ Disney Pixar
Avant d'être inséparables, ils ont connu quelques accrochages. Quand ils se sont rencontrés, ces deux monstres très différents se sont tout de suite détestés. Bien évidemment, ils ont réussi à surmonter leurs différences pour devenir les meilleurs amis du monde.  

@ Disney Pixar
Monsters Academy est donc le préquel de Monsters & Cie, gros carton Pixar sorti il y a 12 ans. Grosse pression donc pour les studios pour faire aussi bien. Et les premières images du trailer sont prometteuses...


@ Disney Pixar

mardi 12 février 2013

Un petit jeu en attendant les Oscars....

L'affiche de la 85e cérémonie des Oscars, qui se déroulent dimanche 24 février à Los Angeles, a été dévoilée. Ses infographistes ont dû bien s'amuser en la dessinant. Si vous la regardez de plus près, vous découvrirez qu'il comporte 85 petites statuettes dorées, chacune symbolisant une œuvre récompensée par l'Oscar du meilleur film. A vous de les retrouver !

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)


(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Il y a comme un air de déjà-vu... Souvenez-vous... l'affiche du Festival de Cannes 1986...


Messages les plus consultés