dimanche 29 mai 2011

Le retour d'Orlando Bloom dans The Hobbit

Après un début de tournage plus que chaotique, on peut dire que la MGM met le paquet pour que les spectateurs impriment la date de sortie de la première partie de Bilbo The Hobbit ! Un communiqué officiel fait état d'une sortie nationale en 3D le 12/12/2012. Une date difficile à oublier !

Un petit rappel, c'est Peter Jackson qui est aux commandes de ce diptyque, adaptation du roman de J. R. R. Tolkien, censé se dérouler avant Le Seigneur des anneaux. L'heureux interprète de Bilbo, le petit homme à la cabane de Schtroumpf, est Martin Freeman, alias Dr Waston dans la série britannique Sherlock. Ce dernier, un peu trop bavard, a laissé filtré cette semaine ce qui devait être une surprise : la venue dans The Hobbit de Benedict Cumberbath, son partenaire de la série Sherlock (alias Sherlock Holmes en personne). "Je savais que j'ai la langue pendue, mais pas à ce point-là !", s'est -il exclamé ensuite. "J'ai ruiné la surprise ! Maintenant, j'ai peut-être perdu mon poste !", a-t-il révélé à Digital Spy. 

Le grand Ian McKellen reviendra évidemment dans la peau de Gandalf, et seront aussi de retour Cate Blanchett, Andy Serkis, Hugo Weaving, Ian Holm, Elijah Wood. Tout comme Orlando Bloom, qui rechaussera son carquois et les oreilles en pointe de l'elfe Legolas. C'est le réalisateur lui-même qui l'a annoncé aujourd'hui sur sa page Facebook. "Il y a 10 ans, Orlando Bloom a créé un personnage iconique avec Legolas. Je suis heureux d'annoncer que nous revisiterons la Terre du Milieu avec lui une fois de plus. Je suis ravi de travailler avec Orlando à nouveau. Le truc marrant est que j'ai l'air plus vieux, mais lui pas. Je suppose que c'est pour cela qu'il fait un elfe merveilleux", a-t-il écrit. Bien qu'il soit l'un des personnages principaux dans les oeuvres littéraires et cinématographiques Le Seigneur des anneaux, il n'apparaît pas dans le roman Le Hobbit.

Ringer : quelques images, pour voir ce que ça donne...

Il y a quelques jours, TvCinephages vous parlait du retour de Sarah Michelle Gellar sur le petit écran avec sa série Ringer. Ecrite par les auteurs et producteur de Supernatural, Eric Charmelo et Nicole Snyder pour la chaîne CW, cette série met l'ex-interprète de Buffy dans la peau d’une jeune femme tentant de se sauver de la mafia en adoptant l’identité de sa riche sœur jumelle, Siobhan. A ses côtés, Ioan Gruffudd, l'homme élastique dans la saga Les Quatre Fantastiques. Il campera le rôle du mari de Siobhan, riche, cultivé et toujours en voyage, qui aura des doutes persistants sur ces petites choses différentes qu'il trouve chez sa femme. Et pour cause !

Notons que Sarah Michelle Gellar est la productrice executive de Ringer, sans doute histoire de s'assurer de tout mettre en œuvre pour faire oublier Buffy. Reste à savoir si elle y arrivera...

samedi 28 mai 2011

Interview : Ryan Phillippe, le joli coeur... meurtrier dans l'âme ?

Ryan Phillippe fait partie de ces acteurs discrets, dont on a l'impression de le voir peu au cinéma, et qui finalement, tourne un film par an. Le beau gosse de Studio 54 et de Sexe Intentions est de retour dans L'Affaire Lincoln. Il a de nouveau enfilé le costume de Louis Roulet, un salopard façon Officier Tommy Hensen dans Collision, qui devient le suspect numéro 1 dans une affaire d'agression sexuelle et de meurtre. Rencontre avec celui qui préfère les rôles de "bad guy".

Etiez-vous surpris de voir une telle noirceur en vous ?
Pas vraiment. Je pense que chacun d’entre nous a une part de  noirceur en lui. Et notre rôle en tant qu’acteur est de prétendre cette noirceur, et c’est ce que j’aime le plus. On doit rester dans cette période de notre enfance où l’on se faisait passer pour quelque d’autre quand on jouait. Quand j’étais plus jeune, lorsque je devais jouer des rôles très noirs, intenses émotionellement, ils ne me quittaient pas quand je rentrais chez moi. C’est comme s’ils coulaient dans mes veines. Mais après 19 ans de carrière, je peux les laisser derrière moi quand je quitte le studio et que le travail est fait. Cela ne m’affecte plus.

Quel autre personnage de méchant vous a inspiré ?

Je ne me suis pas basé sur un personnage de film pour créer Louis Roulet. J’ai surtout regardé beaucoup d’interviews de Joran Van der Sloot,  dans l’affaire Natalee Holloway (une adolescente américaine qui a disparu lors d’un voyage à Aruba, et qui a été vue pour la dernière fois avec Van der Sloot et ses deux frères, ndlr). Il y avait une certaine arrogance et un certain regard dans ses yeux que je trouvais intéressant à reprendre. Et je me suis inspiré d’autres crimes réels, mais rien d’autres films.

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez joué ce personnage impossible à déchiffrer au départ ?
C’était la partie la plus excitante à interpréter. Ma scène préférée est celle où Roulet va à la barre et que le public sait qu’il est coupable mais que le jury ne le sait pas. Ce que j’adore, ce sont tous ces petits éléments qui mènent à la manipulation. Et que l’avocat déteste son client, c’est un point de départ plutôt intéressant et ingénieux (rires).


C’est le premier film de procès que vous faites…
Absolument. C’est un genre à part et on n’en a pas vu de bons depuis un moment. Les derniers remontent à Absence de malice (de Syndey Pollack, avec Paul Newman, Sally Fields, 1981) et Le Verdict (de Sydney Lumet, avec Paul Newman, Charlotte Rampling, 1982). Et je pense que comparé à ceux-là, c’est le meilleur travail qu’ait fait Matthew (McConaughey), selon moi. Les spectateurs semblent aimer les drames judiciaires. Je ne sais pas pourquoi. En général, les gens n’aiment pas les avocats. On en parlait hier, tout le monde veut devenir riche et tout le monde déteste les avocats, alors que dans le film, le héros est un avocat et le riche est le méchant. C’est plutôt marrant.

Est-ce que ce film vous a aidé à mieux comprendre le système judiciaire américain ?

J’ai effectivement beaucoup appris car sur le plateau, le juge est un vrai juge, la sténo était une vraie sténo; on avait tout un tas de consultants, et l’un des producteurs (Tom Rosenberg) est un ancien avocat de Chicago. En cela, cela a été plutôt pédagogique. Le système judiciaire américain est défectueux, il peut être influencé par l’argent et le pouvoir. On a pu le voir dans des grands procès, comme celui d’O. J. Simpson. Mais j’ai le sentiment qu’il y une volonté de justice et que la grande majorité des gens qui travaillent dans ce système veulent bien faire leur job, mais que les erreurs humaines existent. C’est quand même hallucinant de voir que certaines personnes sont condamnés à la prison à vie et qu’après des tests ADN, on s’aperçoit qu’ils étaient innocents.  Je ne peux pas imaginer quelle vie on a après ça !
 

Ce rôle a-t-il été écrit pour vous ?
Non, non, j’ai dû me battre pour ce rôle. Littéralement (rires). Je le voulais vraiment. La tenue d’un film dépend vraiment des acteurs et de leur interprétation, dont il a fallu vraiment donner un aperçu de ce que je pouvais donner pour convaincre les producteurs. J’en suis arrivé à un point de ma carrière où jusque là, on est venu me chercher pour les rôles. Et là, il y avait près de 200 mecs qui ont auditionné. Mais ce n’était pas gagné ! Je n’avais jamais joué un rôle pareil. J’ai aimé la façon dont été écrit le script. Maintenant, à Hollywood, tout n’est que sequel, 3D, explosions… C’était rafraîchissant de pouvoir avoir une vraie direction d’acteurs, un drame, le genre de film qui m’a fait devenir un acteur. Comme ceux de Paul Newman, Steve Mc Queen… Alors que Hollywood ne se concentre plus que sur le côté commercial, le top 10, les super-héros. J’imagine qu’ils sont marrants mais ce qui attire plus ce sont les vraies histoires.


Les super-héros, c’est pas votre truc…

J’aime bien, je considèrerais la chose sous un autre angle si on me proposait un projet valable, qui me parle. Mais j’aime la pureté des films d’acteurs et de dialogue.


Que pensez-vous du travail de Brad Furman (le réalisateur) ?
On est quasiment du même âge, et on vient tous les deux du sud de Philadelphie, et en cela on a pas mal de points communs. Le film n’aurait pas été le même s’il avait été réalisé par quelqu'un de plus âgé ou plus expérimenté. Ce qu'a apporté Brad, c'est de l'énergie, ce qui rend le film unique. Il était déterminé à ce le rendu ne soit pas ennuyeux et a tout fait pour l'éviter.  J'aimerais retravaillé avec lui.

Vous avez un physique de jeune premier, voire de playboy, et vous jouez des rôles noirs. Pourquoi ?
J’aime ce qui est compliqué, les drames, une part de noirceur. Je pense que comme beaucoup d’acteurs, plus je m’éloigne de ce que je suis, plus je m’amuse dans ce que je fais, et plus je m’implique dans mon personnage. Je n’aime finalement pas trop les films que j’ai faits où mon personnage me ressemblent de trop. De toute façon, je n’aime pas regarder les films que j’ai fait. Il y en a certains même que je n’ai jamais regardés (rires). Mais celui-là, je l’adore et il fait partie de ces films dont je suis fier. Et cela a été sympa de le regarder parce qu’on n’est pas forcément dans toutes les scènes, donc le voir en entier, ça m’a conforté dans mon choix. J’ai toujours joué dans des R-rated films (interdits aux moins de 17 ans, ndlr). Et j’aimerais un jour pouvoir joué dans un film que mes enfants puissent voir (ils n’ont que 7 et 11 ans, ndlr). Le seul qu’ils ont vu est Lame de fond, de Ridley Scott, avec Jeff Bridges.

Et si l’on vous proposait le rôle de Sinatra (en préparation par Scorsese), que diriez-vous ?

Oh mon dieu, j’adorerais ! J’ai toujours été fasciné par cet homme. La vie de folie qu’il a menée, ses relations avec la mafia, avec les Kennedy, ses différentes femmes… Quand on pense qu’il n’est parti de rien, qu’il vivait comme un clochard dans le New Jersey et qu’il est devenu l’un des plus puissants du monde. Et c’est grâce à lui que l’une de mes filles s’appelle Ava, car Ava Gardner est l’une des seules femmes qui a réussi à briser le cœur de Sinatra.

Le métier de producteur ne vous tente-t-il pas ?

J’ai déjà été producteur une fois. Mais cela m’intéresse de plus en plus. Et là, j’ai vendu une série à la chaîne Showtime que j’ai créée et dont je suis l’executive producer. Et j’ai aussi produit un documentaire qui va sortir cet été. Il est vrai que je suis acteur depuis un bon moment (j’ai fait mon premier film il y a 17 ans), et pour avoir tourné avec Robert Altman, Ridley Scott, Clint Eastwood, je suis désormais prêt à apprendre ce métier et m’en servir autant que possible.

Et la réalisation ?

J’y pense aussi. Je tourne un film à New York à partir de mai. Et ensuite, je vais réalisé un court-métrage, qui j’espère me donnera la possibilité de réalisé le film que je veux vraiment tourner l’année prochaine.

C’est un job totalement différent…
Totalement. Mais jusqu’à présent, j’ai appris sur tous les tableaux. Et je n’ai pas une personnalité qui est faite pour divertir. Je suis un acteur qui vaut ce qu’il vaut mais je ne suis pas un performer, un comique. Je pense que je serai mieux derrière la caméra.

Donc pas de Sinatra…
Alors là, si l’occasion se présentait, évidemment, je le jouerais (rires). Mais il n’est de toute façon pas question que je quitte le métier d’acteur définitivement… Des gens qui se nourrissent de la célébrité, des feux de la rampe. Je ne suis pas ce genre-là, même si cela paraît bizarre de dire ça pour un acteur. Je pense que je mûris aussi; à 36 ans, je veux faire des choses différentes de celles que je voulais à 19 ans.

Et vos projets en tant qu’acteurs ?
Je commence Chronicle, en mai, avec John Hawkes (nommé à l’Oscar pour Winter’s Bone), Justin Long, Ben Foster, Helena Bonham-Carter, qui raconte une histoire vraie qui s’est déroulée à New York dans les années 1990, de ces hommes qui ont monté un syndicat de la marijuana à Manhattan. C’est un film sérieux. C’est le Wall Street de la marijuana, ce n’est pas un stupide « pot movie ».

Et vous allez devoir fumer un peu ?
Je vais devoir faire des recherches… (rires). Et c’est pour ça que je suis en train de faire pousser ma barbe, car je vais devoir changer un peu.

Itw : Audrey - Trad. : Marie

vendredi 27 mai 2011

True Blood : des images "arty"

Si ces nouvelles images promo de la nouvelle saison de True Blood ne vous font pas bouillir le sang, vérifiez votre pouls, car rien d'autre ne pourra le faire... en attendant le 26 juin.

La banquise va swinguer !

2011 sera l'année des pingouins (oups, pardon, des manchots...) ou ne sera pas ! Après Mr Popper's penguins, qui vont mettre le bazar dans les salles dès le 20 juillet, ce sera au tour de Happy Feet 2 de pousser la chansonnettes dans les cinémas à partir de novembre. Au casting, que des poids lourds (mais pas forcément de la chanson) Elijah Wood, Robin Williams, Sofia Vergara, Robin Williams, Matt Damon, Brad Pitt, Pink and Hank Azaria. De l'histoire, nous n'en savons pas grand chose. Mais Elijah Wood a déclaré au magazine Empire que Mumble, héros du premier volet, allait avoir un môme, Erik, qui n'aura de cesse d'essayer de découvrir son talent, alors qu'une terrible menace plane au-dessus de la colonie... Bbrrrrr...La nouvelle bande annonce vient de nous parvenir. Enjoy !





Quant à Mr. Popper's Penguins, c'est l'acteur Jim Carrey qui s'y colle, ou plutôt qui se gèle. Adapté d'un livre pour enfant de 1938, écrit par Richard et Florence Atwater, ce long métrage de Mark Waters raconte l'histoire de M. Popper, un homme d’affaires new yorkais redoutable pour qui le business passe avant tout, même sa famille. Sa vie bascule le jour il reçoit une boite contenant un drôle d'individu : un manchot papou, légué par son père. M. Popper essaie de renvoyer l’animal dans son milieu naturel, mais à la suite d’un malentendu, il se retrouve avec 6 pingouins, qui ne tarderont pas à transformer son appartement en véritable igloo, et changeront sa vie à jamais…  Ne voulant s'en séparer, il décide de sacrifier son temps à son élevage. Dans cette aventure étrange, l'idée de créer un spectacle musical en compagnie de ses animaux devient l'objet de sa vie. Du grand n'importe quoi... qui va bien avec l'excentrique Jim Carrey... En espérant que tout ne se résume pas à quatre pas de danse... givrée !

jeudi 26 mai 2011

Nom d'un p'tit Schtroumpf !

Il semblerait que les vieilles bandes dessinées belges ont la côte outre-Atlantique. Après Tintin, les petits hommes bleus nés sous le crayon de Peyo il y a 60 ans débarquent (en 3D, évidemment...) sur les écrans le 3 août prochain. Le second trailer vient d'arriver...

De quoi s'agit-il ?
© Sony Picture
© Sony Picture
L'histoire est (très) simple : le sorcier Gargamel a chassé les hommes bleus de leur village et ils se retrouvent par hasard envoyés en plein Central Park, à New York, via un portail magique. Les Schtroumpfs vont alors tenter de rejoindre leur village d'origine situé en Belgique (bien sûr, une fois), tout en échappant aux multiples tentatives d'enlèvement du méchant pas beau.



Jayma Mays
Hank Azaria
Mélangeant animation et prises de vue réelles, ce film a l'air... potache, mais déjanté ! On espère seulement que les vannes à deux balles très "pop culture" et les running-gags maintes fois éculés ne sont pas les seuls atours de ce film. Petite consolation, on y retrouve l'excellent Neil Patrick Harris, plus connu pour son rôle de Barney Stinson dans la série How I Met Your Mother. On pourra aussi entendre la chanteuse Katy Perry, et voir la ravissante Jayma Mays, (Glee) débarrassée de ses TOC, et Hank Azaria (Polly et moi, La Nuit au musée 2), laissant de côté la voix de Moe Szlyzlak dans Les Simpsons pour incarner le méchant Gargamel.





Premier trailer :

mercredi 25 mai 2011

Coups de tonnerre dans New-York, Unité Spéciale !

La saison 13 de New York, Unité Spéciale pourrait bien voir arriver le début d'une nouvelle ère, marquée par de nombreux changements majeurs : nouveau showrunner, arrivée d'un nouveau personnage et surtout, départ de l'acteur principal. Christopher Meloni serait en effet en passe de quitter la série pour laquelle il incarne depuis 1999 l'inspecteur Elliot Stabler. Les raisons de ce départ ? Le nerf de la guerre : l'argent, comme souvent. Selon le site américain Hollywood Reporter Christopher Meloni aurait exigé une hausse de salaire avant de signer pour une 13e saison. NBC lui ayant refusé cette faveur, l'acteur qui commençait à se lasser de son rôle d'après ses proches, aurait donc décidé de claquer la porte de la série.
Certes, ça n'est pas la première fois que la chaîne américaine est en négociation salariale féroce avec Christopher Meloni. Et à chaque fois, les deux parties ont finalement su trouver un accord. Mais là, rien à faire ! Les choses semblent plus sérieuses. Il se murmure par exemple que NBC serait déjà en recherche d'une nouvelle tête d'affiche moins gourmande !
De plus, Mariska Hargitay, partenaire de Christopher Meloni dans New York, Unité Spéciale prépare également son départ, plus en douceur. Si elle a signé pour la 13e saison, c'est pour mieux introduire un nouveau personnage qui devrait être incarné par Jennifer Love Hewitt (dont la série Ghost Whisperer s'est arrêtée l'année dernière). Un passage de relais en somme. Bref, la série s'apprête à connaître une véritable révolution, également symbolisée par le changement du showrunner, soit la personne qui décide de la direction que doit prendre la série. Et visiblement, New York, Unité Spéciale change de cap.

Un showrunner, c'est quoi ?

Showrunner ou Show runner, derrière ce terme se cache un être humain – ou parfois plusieurs. Il s'agit du responsable de tous les aspects créatifs d'une série au jour le jour, et ne doit alors des comptes qu’au network pour lequel il travaille, et la compagnie de production – si ce n’est pas la sienne. Il endosse bien entendu aussi le costume de scénariste, mais ce n’est pas une obligation.
MAIS le showrunner n’est pas forcément le créateur de la série, au contraire. Si sa fonction peut le laisser supposer, ce n’est pas le cas. En effet, créateur ou showrunner sont tout à fait remplaçables. Les deux peuvent perdre leur place pour des désaccords avec le network pour lequel ils travaillent à différentes étapes du processus de création – que cela soit avant la diffusion ou après deux saisons.
Le créateur peut aussi simplement donner le jour à un concept, et confier la responsabilité à quelqu’un d’autre – son implication dans la suite du projet étant on ne peut plus variable et dépendant de bien trop de facteurs pour entrer dans les détails.

A ce jour, il n’existe aujourd’hui pas meilleure exemple que Lost, show créé par JJ Abrams et Damon Lindelof (optionnellement, Jeffrey Lieber). À la fin de la saison 1, Abrams quitta l'île, et Carlton Cuse, qui avait rejoint l’équipe à cette période devint showrunner sur la série aux côtés de Lindelof. Dans le même esprit d’idée, des séries comme Urgences, The Simpsons, The West Wing, Brothers & Sisters ou NYPD Blue ont vu leur créateur partir pour laisser leur place à d’autres …

Le Titanic va être renfloué... en 3D


Tous sur le pont ! Jack et Rose seront de retour sur le plus tristement célèbre paquebot, Le Titanic, le 6 avril 2012 et leur idylle revivra... en 3D ! Période qui coïncide avec le 100e anniversaire de la rencontre tragique entre le célèbre paquebot et son iceberg. A cette date précise, Titanic 3D sera projeté partout dans le monde.

Après le succès historique d'Avatar, James Cameron compte bien profiter pleinement de l'engouement du public pour le cinéma en 3 dimensions. En effet, le réalisateur de Terminator et de True Lies planche actuellement avec le producteur Jon Landau sur une version en 3D de son drame Titanic, qui a marqué toutes les générations lors de sa sortie au cinéma en 1998. Petit rappel : ce film mythique sur le naufrage du paquebot demeura le plus grand succès du box-office mondial jusqu'à ce qu'il soit battu en 2010 par Avatar... également réalisé par James Cameron.

"Il y a tout une génération qui n'a jamais vu Titanic comme il devait être vu, c'est-à-dire sur le grand écran. Et ce sera un Titanic comme vous ne l'avez jamais vu, restauré numériquement et converti avec soin à la 3D. La puissance émotionnelle reste intacte et les images sont plus puissantes que jamais", a récemment déclaré James Cameron à la presse américaine. 
Une limite au bonheur de revoir l'un des plus beaux couples d'Hollywood : ré-entendre cette bande-originale qui finit par sortir par les oreilles ! (mille excuses James Horner, mais je parlais de Céline...)

Critique : L'Affaire Rachel Singer ou 30 ans de mensonges (8/06/11)

Il est des histoires qu'on raconte avec difficultés car trop pénibles ou indescriptibles, tant les émotions se mêlent à des états psychologiques versatiles. Elles sont encore moins racontables lorsqu'elles sont attachées à l'un des moments les plus douloureux de l'Histoire de l'Humanité...


De quoi ça parle ?

En 1965, trois agents du Mossad Rachel, David et Stephan (Jessica Chastaing, Sam Worthington et Marton Csokas) sont envoyés en mission en Allemagne pour caputurer et faire juger "le chirurgien de Birkenau", un ancien criminel de guerre nazi responsable de centaines de milliers de morts. Ils sont de retour chez eux en héros, ayant accompli leur mission. Mais 30 ans plus tard, l'un d'entre eux (Helen Mirren) se voit contrainte de retourner en Europe de l’Est après la visite d'un des membres du trio. Ce dernier déclare qu'un vieil homme en Ukraine se dit être "le chirurgien". Découvrir la vérité et caché la sienne devient l'obsession de Rachel. Leur mission passée s'avère être un mensonge, que l'on découvre à travers des flash-back... Rachel doit alors payer sa dette.

Que faut-il en penser ?

L'Affaire Rachel Singer (The Debt) est le remake d’un film israélien, inédit en salles chez nous. Nouveau long-métrage de John Madden (Shakespeare in love, Captain Corelli Killshot) est un thriller d’espionnage bien ficelé et extrêmement efficace.
Au-delà du triangle amoureux, qui est à l’origine de l’histoire de ces trois agents du Mossad, la partie espionnage fuse et ne laisse pas de temps mort au spectateur. Convaincante et bien construite, on serre les dents, on trépigne, on retient parfois son souffle... La confrontation avec Vogel, celui que l’on appelle le chirurgien de Birkenau, se montre particulièrement réussie et éprouvante. Pour l’approcher et dans le but de préparer l’enlèvement, la jeune espionne doit en effet se laisser ausculter par cet homme, devenu gynécologue. Terrifiante façon de mêler l’horreur absolue renvoyée par le bourreau à la partie la plus intime de son corps. Et l'interprête de Vogel, Jesper Christensen (L'Interprète, Casino Royal, Quantum of Solace), est bluffant. Malgré le lourd pédigree de son personnage, il arrive à le rendre humain, et Vogel en devient le plus habile des manipulateurs car il réussi à entrer dans la conscience de chacun des espions. Ces derniers sont alors confrontés à des choix moraux quant à leur comportement, leur façon de traiter cet homme. Et voilà un scénario qui le rend terriblement intéressant et plus profond qu'au départ.

Dans sa seconde partie, L'Affaire Rachel Singer joue beaucoup plus sur la psychologie des personnages. Condamnés à retenir prisonnier l’ancien nazi dans leur planque, en attendant de pouvoir l’expédier en Israël, les agents se retrouvent tiraillés entre leur désir de mener leur mission jusqu’au bout et l’envie de se faire justice eux-mêmes. Pour exemple, cette scène épouvantable durant laquelle Rachel le rase, le prisonnier profère les pires horreurs à l’égard du peuple juif. De cette mission, il en restera finalement des traces immuables, qu’elles soient physiques (la cicatrice sur la joue) ou plus profondes (l’amour perdu, le secret difficile à porter qui conditionnera toute leur vie) qui donnent au film une belle consistance, un bel impact (sur les conséquences de nos actes, de nos choix). Sam Worthington, choisi par le réalisateur pour sa prestation dans Somersault (de Cate Shortland) est loin du rôle de beau gosse américain pure souche, sauveur de l'humanité et des Naavis d'Avatar. Idéaliste et torturé par ce secret qui le ronge (que je ne révèlerai pas, même sous la torture...), David (son personnage) a de fortes convictions morales, troublées par un lourd fardeau et une énorme culpabilité. Il a perdu toute sa famille et semble paralysé par son sentiment que la vie n'a aucune valeur, hanté par les fantômes de son passé. Et Worthington a une réelle présence masculine, combinée à une sorte de vulnérabilité sous-jacente. Quant à Marton Csokas, interprète de Stephan jeune, et Jessica Chastain (Rachel jeune) sont tout simplement de vraies révélations. Le premier n'en est pas à son premier coup d'essai (on l'a vu récemment dans Alice au pays des merveilles, L'Arbre, L'Âge de raison); il amène une tension dans le trio de par son ambition et son côté passionnel. Une réelle impression de danger se dégage ainsi de lui. La seconde est tout en contrastes : forte et sensible, prête à tout et vulnérable, résignée et battante. On la retrouvera avec plaisir dans le prochain Terrence Malick, Tree of Life, récemment Lauréat de la Palme d'or à Cannes.

Si la réalisation de John Madden se révèle classique, elle sait se faire discrète pour intelligemment mettre en avant son histoire et ses personnages charismatiques (et l'on n'oubliera pas de signaler la présence solide et toujours impeccable d'Helen Mirren, maintes fois citée aux Oscars et Bafta (The Queen, Gosford Park, Tolstoï le dernier automne) et le non-moins cité Tom Wilkinson (The Ghost-writer, Duplicity, Michael Clayton). Seul le final, pas totalement maîtrisé, sonne un peu trop hollywoodien. L'Affaire Rachel Singer n’en demeure pas moins un captivant thriller de très bonne tenue.

Sortie prévue le 8 juin.

mardi 24 mai 2011

L'inquiétant retour de Sarah Michelle Gellar

Sarah Michelle Gellar signe son grand retour sur le petit écran avec Ringer. L'ex héroïne Vampire slayer de Buffy contre les vampires plonge avec cette nouvelle série dans une inquiétante atmosphère.  

De quoi ça parle ?

Sarah Michelle Gellar joue le rôle de Bridget, une femme qui, après avoir assisté à un meurtre, fuit pour se cacher en prenant l’identité de sa riche jumelle… pour finir par réaliser que la vie de sa soeur est aussi compliquée et dangereuse que la sienne. Bridget est sobre depuis six mois, et commence à remettre sa vie en ordre, quand elle est témoin d’un assassinat commis par un professionnel. En dépit des promesses de son protecteur du FBI, l’agent Victor Machado, Bridget sait que sa vie est en jeu. Elle fuit à New York, sans le dire à personne, même pas à son "parrain" Malcolm, qui l’a aidé à se débarrasser de son addiction à la drogue. A New York, Bridget retrouve sa soeur jumelle Siobhan. Riche et mariée au bel Andrew Martin, Siobhan semble vivre un conte de fée… dans lequel personne ne sait que Bridget existe. Les soeurs semblent réparer leur relation quand Siobhan disparaît mystérieusement, et Bridget décide de prendre sa place. Elle découvre des secrets choquants, à propos de sa soeur, de son mariage, de la meilleure amie de Siobhan, Gemma, et du mari de cette dernière, Henry. Et quand quelqu’un essaie de tuer Bridget chez sa soeur, elle réalise qu’elle n’est en sécurité ni dans sa peau ni dans celle de sa soeur.

Ringer a bien failli passer à la trappe, provoquant alors une immense déception chez tous les fans de Sarah Michelle Gellar qui attendent, patiemment, le retour en grâce de leur héroïne. D'abord prévue pour être diffusée sur CBS, qui n'a pas souhaité donner suite, la série a heureusement été récupérée au vol  par CW... qui a commandé une saison entière. Celle que l'on a suivie dans Buffy contre les vampires tient donc enfin sa chance d'effectuer un retour sur le petit écran après un premier projet avorté, The Wonderful Maladys. Et les admirateurs de l'actrice, aujourd'hui âgée de 34 ans, seront d'autant plus heureux qu'avec Ringer, c'est une double dose de Sarah Michelle Gellar qui nous est servie ! Elle interprétera donc les deux personnages, dans une ambiance vraisemblablement lourde et oppressante, comme peuvent le laisser entendre les premières images de Ringer, qui arrivera à l'antenne à l'automne prochain sur CW.

Critique : La Défense Lincoln : ça balance pas mal à L.A (25/05/11)

LA DEFENSE LINCOLN

De Brad Furman
Avec Matthew McConaughey, Ryan Philippe, Marisa Tomei...


Si l'on avait laissé Matthew McConaughey dans des films sans saveur, pseudo-romantiques produits à la chaîne, on le retrouve avec plaisir dans un film à la hauteur de son talent d'antan : La Défense Lincoln. Le Texan au physique de dieu grec incarne Mike Haller, un avocat sans grande prétention mais peu scrupuleux, aimant défendre les petits malfrats et les opprimés (pourvu qu'ils paient...). Faute de bureau, il s'installe dans sa berline, une Lincoln Continental (d'où le titre, sans queue ni tête...), depuis laquelle il fait affaire avec les plus "craignos" des bikers et où sa matière grise fuse. La clientèle fauchée de Mike ne lui rapporte pas grand chose. Alors quand arrive sous son nez l'affaire Louis Roulet (alias Ryan Philippe), un fils à papa plein aux as, accusé de tentative de viol et de coups et blessures, il saute sur l'occasion, pensant que l'affaire était déjà dans le sac. Une occasion qui aurait dû transformer ses factures en billets verts facilement gagnés. Mais au lieu de cela, son client ne s'avère pas aussi blanc comme neige qu'il le déclare. en préparant sa défense, Mike s'aperçoit qu'il a envoyé en prison celui qu'il croyait être l'auteur des crimes dont Roulet était l'auteur quelques années auparavant. De là commence un jeu de dupes entre les deux hommes, où manipulations, coups bas et regards assassins mettent à l'épreuve la psychologie des personnages.

Le scénario de départ semble un peu basique, rappelant des films comme Peur primale ou La Faille, où le personnage principal fait face à des questions existentielles, comme "l'accusé est-il coupable ou innocent ?", "Dois-je tomber au plus bas de la nature humaine sans me perdre au passage pour arriver à mes fins ?", "Et si j'avais fait finalement condamner un innocent ?"... Mais c'était sans compter la nonchalance de play-boy plein d'assurance et le mordant de Matthew McConaughey. Homme torturé par le fait d'avoir envoyé un homme innocent derrière les barreaux, l'acteur retrouve enfin de sa superbe, loin de son image de surfeur au sourire Ultra Bright et aux abdos sculptés. Roublard, malin, hâbleur et conquérant, il nous embarque dans ses pérégrinations judiciaires, sans nous ennuyer une seconde.

L'avocat, plus compliqué qu'il n'y paraît en premier lieu, a son propre code de valeurs, et décide de rectifier son erreur en jouant au même jeu que son client, devenant un funambule entre la morale et l'interdit. On suit avec encore plus de plaisir ce personnage loin d'être lisse, bien sous tout rapport, qui n'hésite pas à détourner la loi pour arriver à ses fins.


Malgré des ficelles un peu visibles et des rebondissements prévisibles, le scénario dépoussière le film de procès. Avec une esthétique très seventies, old school, simple et sans l'artillerie lourde des effets spéciaux à outrance ou des coups de poing à la pelle, La Défense Lincoln passionne et accroche. Ses personnages secondaires glauques, des retournements de situation jusqu'à la dernière minute, des meurtres, des mensonges, du suspense... Matthew McConaughey surprend et on y prend plaisir. 

Un bémol tout de même : il est dommage d'avoir autant laissé de côté l'excellent William H. Macy (Des Hommes d'influence, Pleasantville, Préjudice, Fargo... et accessoirement mari de Felicity Huffman, alias Lynette dans Desperate Housewives), au physique de gaulois franchouillard pour l'occasion, qui finalement a quasiment moins de scène que la Lincoln ! Finalement, Ryan Philippe dans le rôle de l'héritier tabasseur de catin, par qui toute l'affaire arrive, semble bien fade à côté du flamboyant Matt. On lui doit bien ce regard d'éternel ado (supposé) innocent, à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Mais il s'avère moins retord qu'il ne devrait l'être face au répondant du tchatcheur Mike. Mais ne boudons pas notre plaisir face à deux beaux gosses hollywoodiens...



Matthew McConaughey, crapule de la justice ou véritable héros des prétoires ?

Les avocats et le monde judiciaire sont depuis longtemps un des sujets préférés du grand écran. Et pourtant... Personne n'avait encore jamais vu un avocat comme Mike Haller, héros de L'affaire Lincoln, adaptation du roman Michael Connelly (célèbre auteur de best-sellers policiers) réalisée par Brad Furman (The Take). 
Avocat de la défense, Mikea pour bureau la banquette arrière de sa Lincoln Continental (voiture préférée de Kennedy et Roosevelt) avec son chauffeur qui le conduit de tribunal en tribunal pour défendre de petits délinquants. 
Rencontre avec le ténor rusé du barreau de L.A. : Matthew McConaughey.


Ce n’est pas la première fois que vous jouez le rôle d’un avocat…
C’est la 3e fois… Il y a eu Amistad et Time to kill (Le Droit de tuer, en français)…
Jake dans Time to kill fait le même boulot que Mike, mais Jake venait d’une petite ville et il était très idéaliste. Amistad était une biographie historique, ce qui implique plus de références à l’histoire et des faits précis, qui se sont réellement passés. En tant qu’avocat, Mike Haller est sûrement plus proche de Jake, mais pas dans le sens idéaliste, il est bien plus pragmatique. Il est plus âgé, il a plus d’expérience, il a défendu durant toutes ces années plus d’affaires, plus de gens véreux et crapuleux car c’est le monde dans lequel il vit. Il est plus réaliste, et il sait comment fonctionne le système, et il en use et abuse. Mais dans la salle d’audience, c’est comme être sur une scène. Etre avocat demande une gestuelle très théâtrale pour exprimer des oppositions telles que l’innocence, la culpabilité, le Bien, le Mal, la vérité, la justice… C’est une belle scène pour montrer ce qu’est la vie.

L’acteur n’est-il pas l’avocat de son propre personnage ?
Les avocats sont des acteurs. Certains sont bons, même excellents. J’en ai aussi vu des exécrables (rires). J’en ai vu un dont l’affaire semblait gagnée, et il a appelé son témoin principal, qu’il défendait (il a appelé son Roulet (alias Ryan Philippe) à la barre), ce qui n’est pas recommandé à moins d’être vraiment sûr de soi (rires). Et cette personne y est allée et à tout fait foirer. Quoique vous disiez et la façon dont vous le dites, le jury perçoit tout, et il n’avait pas cru un mot de ce gars. Et si cet avocat n’avait pas appelé ce témoin à la barre, il aurait gagné. C’était une piètre performance. Il a perdu. J’en ai vu aussi gagner des affaires. Parfois, vous pouvez sentir qu’un avocat en fait des caisses pour rien, et qu’il vous manipule. Comme dans les films, parfois on n’y croit pas. Et parfois il est tellement bon manipulateur qu’on ne le voit pas. Et c’est là qu’il est le meilleur, qu’il gagne. C’est évident que les avocats sont des acteurs.

Vous deviez être avocat. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Je pensais que j’allais en devenir un. J’adore le pari que cela représente et j’adore trouver les arguments contraires à une décision, et je le fais tous les jours en famille et dans mon job. J’aime trouver les idées contraires à ce qu’on me dit et regarder les choses de cet autre point de vue. Et cela m’a beaucoup aidé de regarder des avocats le faire. J’ai passé deux semaines à me préparer à réfléchir comme un procureur, et à me dire « que ferais-je dans tel ou tel cas ». Et cela m’a montré ce que j’étais capable de faire si j’avais à défendre quelqu’un. Et j’étais plutôt du genre à dire que le pire dans la justice était d’accuser à tort un homme innocent. J’ai grandi avec l’idée que si j’étais capable de défendre un innocent, je ne pouvais pas perdre…
                                                           
L’affaire Lincoln : thriller ou film judiciaire ?
C’est plutôt un thriller judiciaire. Quand on dit justice, on pense salle d’audience. Quant on parle de thriller, on pense que la vérité est quelque part cachée et qu’il va falloir de l’action, que des choses se passent pour que la vérité éclate. Et ne pas rester coincer dans une salle d’audience. Et il n’y a pas tant de scènes d’audience que ça d’ailleurs dans le film.

Comment jugez-vous votre personnage ?
Je l’aime bien. Et ce n’est pas mon rôle de juger mes personnages, quelque soient les rôles que j’aie à jouer. Je pense qu’Haller est amoral, véreux, il trompe le système à son profit, il contourne les règles à son avantage, il est même un outsider hors-la-loi. Mais il a le sens de la justice. Si on se pose la question de savoir où le placer entre les bons et les méchants, il est évidemment du côté des gentils. Il croit en ce qu’il fait et parfois, il a besoin de contourner les règles pour appuyer ce en quoi il croit.
Voilà un film qui n’est pas commun…

Qu'est-ce que ce film a de particulier ?
Des scripts comme ça sont rares. Des films de ce genre, des classiques avec des audiences, un peu de thriller, on en faisait il y a 15-20 ans. Et même bien avant. Et c’est rare maintenant d’en trouver qui parlent aux « vrais gens » de véritables gens qui ont des histoires difficiles et leurs conséquences. Il n’y a pas de marques derrière ce film, de lien avec une bande dessinée. Ce n’est pas un concept nouveau. Vous n’avez pas vu l’histoire auparavant, mais vous avez la sensation d’avoir déjà été dans une salle d’audience et été témoin d’une affaire. Mais le film a modernité très « pop » puisqu’il se passe dans le centre-ville de Los Angeles, que le personnage principal ait son bureau dans une Lincoln Continental. Et cela donne une sorte de mouvement à tout cela, tandis que lorsqu’on voit les autres drames judicaires, on pense immobilisme. Mon personnage dès le début est en perpétuel mouvement avec la voiture qui roule. C’en est même le point de départ. Mike n’est jamais immobile. Il passe d’affaire en affaire grâce à sa voiture, il met son masque de poker pour prétendre qu’il sait ce qu’il fait devant les autres alors qu’il ne l’est pas…

Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter ce rôle ?

Le script était bon donc nous n’avons pas eu à « boucher les trous chaque jour ». Car quand un scénario n’est pas prêt, et que vous arrivez le matin, vous savez que vous aller devoir aménager les scènes. Et quand on arrive sur le plateau, on n’a pas envie de faire de l’a peu près et de discuter des scènes pendant des heures. On a juste envie d’appuyer sur le bouton « enregistrer » et de faire ce qu’on a à faire. Et discuter de temps en temps avec le réalisateur pour voir ce qu’il veut. Quand j’ai lu le script, j’ai vu qu’il y avait de bons acteurs. Et j’en ai su assez pour savoir que j’étais prêt à le faire, et pour oublier tout ce que j’avais à faire et ne pas avoir à réfléchir au moment de le faire. Mais le plus facile a été de m’apercevoir que je n’avais pas à jouer. Parfois on s’aperçoit que des scènes ne fonctionnent pas bien. Tu sais de quoi parle cette scène et tu vois que cela ne mène à rien, et qu’elle est ennuyeuse à l’écran une fois que tu l’as jouée. Parfois, on a besoin que cela soit ennuyeux, et d’autre fois non, et on le sait tous. Et le résultat qu’on pensait avoir au départ n’est pas du tout le résultat. Parfois, l’écriture essaie de mettre en valeur un moment particulier, mais ça ne fonctionne pas. « Je t’ai eu, tu as essayé de triché en essayant de créer quelque chose qui ne le faisait pas » (rires). Dans L’Affaire Lincoln, je n’ai jamais senti le fait de devoir en rajouter pour pouvoir créer un « moment » ou faire qu’une scène soit moins ennuyeuse. Tout était déjà écrit. J’ai joué avec tous ces incroyables acteurs. J’ai dû prendre soin de moi car je jouais un personnage accusé de meurtre, j’ai dû défendre ma famille, j’ai dû faire face à mon pire cauchemar à savoir réparer une erreur et rétablir la vérité, donner le meilleur de moi-même pour travailler pour quelqu’un que je sais coupable...  je ne me suis jamais ennuyé. Et chaque scène n’a pas besoin d’être unique et parfaite. Comme au baseball, chaque coup n’a pas besoin de se transformer en home run. Parfois on se suffit d’une journée normale dans une vie, des petites choses parmi d’autres et arrive un événement. Mais c’est une journée parmi tant d’autres.

Propos recueillis par Audrey, traduits par Marie

mardi 17 mai 2011

Bye bye Cuddy !

Après des semaines de négociation, l'hôpital Princeton Plainsboro va devoir se passer de l'une de ses stars.

Selon plusieurs médias américains, Lisa Edelstein n'a en pour l'heure pas trouvé d'accord avec les producteurs lui permettant de signer pour une 8e (et probablement dernière saison) de la série médicale sur Fox.

Pour l'instant, ni NBC Universal qui produit la série, ni la chaîne Fox n'ont commenté l'annonce. Lisa Edelstein n'a pas souhaité en dire davantage. Mais il semble que l'actrice se contredise car elle avait déclaré à TVLine en mars dernier : "Personne ne pense vraiment que la série sera annulée. Tout le monde veut arriver à un accord, et pour ma part j'ai hâte d'en arriver à la huitième saison" (alors que l'avenir de la série n'était pas encore établi).

Eh bien voilà... On savait que les acteurs de Dr House étaient en pourparlers salariaux pour faire baisser le coût de la série, mais on était loin d'imaginer la perte d'un personnages majeurs !

Pourtant il y a quelques semaines, les autres acteurs de la série dont le contrat arrivait à échéance ont re-signé. Ce qui est certain : Robert Sean Leonard et Omar Epps seront donc de retour tandis que Hugh Laurie, Olivia Wilde et Peter Jacobson étaient encore sous contrat. Reste donc une dernière inconnue, Jesse Spencer. Celui qui interprète Chase depuis le tout premier épisode sera-t-il de retour l'an prochain ? Réponse dans les semaines à venir....

Les premières images du Tintin de Spielberg et Jackson

 
On l'attendait depuis un moment... La première bande-annonce des Aventures de Tintin : le secret de la Licorne vient d'être dévoilée par Paramount Pictures et Columbia Pictures. Et à première vue, les deux monstres du ciné que sont Steven Spielberg (réalisation) et Peter Jackson (production) ont réussi avec brio leur ambitieux pari : adapter sur grand écran les aventures du célèbre reporter Tintin dessinées par Hergé. Après quelques images extraites de ce long-métrage en 3D et la mise en ligne toute récente de deux sublimes affiches, cet impressionnant teaser montre que le réalisateur est resté fidèle à l'esthétique des bandes dessinées cultes de Hergé.

Critique : Pirate des Caraïbes 4 : à l'abordage !

Le trublion des mers aux dreadlocks est de retour dans les Caraïbes. Exit Gore Verbinski (trop occupé avec Rango...). Cette fois les aventures marines du plus gouailleur des pirates passent sous la direction de Rob Marshall. Et c'est tant mieux ! Les deux derniers opus nous avaient embarqué dans un continent lointain, sans carte ni boussole, dont la route a finalement été perdue dans nos mémoires, incapable de nous souvenir de l'histoire. Leurs nombreuses intrigues, sous-intrigues foisonnantes nous avaient mis à la baille, sans bouée de sauvetage, ternissant la volubilité du capitaine Jack Sparrow. Fini les dédoublements de personnalité incongrus et les discours métaphysique abscons... Retour aux fondamentaux : du spectacle pur et dur !
(c) Disney

Un petit rappel, juste pour être sûr... Jack part à la recherche de la fontaine de jouvence (finalement bien malgré-lui) pour s'emparer de la vie éternelle. Mais pour y arriver, il lui faut récupérer deux calices en argent sur vieux grément échoué. Puis récupérer une larme de ces sirènes aussi délicieuses que leurs dents sont aiguisées. Et la diluer dans de l'eau de la fameuse source. Mais c'est sans compter l'appât de la jeunesse qui pousse la belle et incendiaire Penélope Cruz, qui lui tient tête dans la vie comme dans l'adversité. Ainsi que son père Barbe Noire, cruel et sans état d'âme, et le rival de toujours Hector Barbossa, devenu corsaire de la marine anglaise (à dessein...).

(c) Disney
Mais que vaut ce 4e opus ?
(c) Disney

Si le fantastique est toujours là, le film fait la part belle aux Pirates, leurs ballets d'épée et de cascades en tout genre. Pour notre bon plaisir !
Malgré un démarrage un peu long et bavard, le rythme reprend de la vigueur après une vingtaine de minutes et nous revoilà plongés dans l'aventure. Il est à noté que l'échappée de Jack Sparrow du palais royal puis dans les rues de Londres vaut tout de même le détour. Une fois les pirates à nouveau au centre de l'histoire, le spectacle prend toute son ampleur et devient convaincant. Tout
(c) Disney
comme l'arrivée de la belle hispanique, mordante, pétillante et sexy en diable.
Les femmes sont décidément à l'honneur dans ce nouveau volet avec l'enchanteresse apparition des sirènes, belles à croquer (gloups !) mais à s'en éloigner d'urgence ! Une scène majeure des plus attendues, envoûtante et plutôt réussie. Le directeur de casting a dû passé de beaux moments en compagnie de ces mannequins et autres sylphides, toutes aussi jolies les unes que les autres. Et pour cause ! Elles doivent séduire les marins pour les emmener au fond de l'eau... Pas très sympa ! Et pourtant, on se prend au jeu de cette relation aussi éphémère que soudaine qui naît entre Syrena (Astrid Berges-Frisbey) et le beau missionnaire Philip (Sam Claflin). Malgré un côté un peu mièvre, ils sont mimi tout plein ces deux-là... Entre peur et compassion, attirance et objet du Mal, le jeune Philip ne sait plus à quelle écaille se vouer. Résister ou succomber ? L'éternelle question soulevée depuis l'arbre du Paradis...

(c) Disney
D'autres questions tout aussi sérieuses sont posées de façon insidieuse. L'armée espagnole, catholique jusqu'au bout de leur fer, rappelle que la foi doit être la base de notre renaissance spirituelle et corporelle, et non une fontaine, artifice païen qui doit être détruit. Argument à prendre ou à laisser entre deux facéties du Capitaine Sparrow. Johnny Depp semble toujours s'amuser à reprendre les mimiques et autres tics de langage du pirate, sans pour autant trop en faire, comme il lui a été reproché dans le précédent volet. Et voilà qui fait plaisir à voir. Quelques changements ont été toutefois opérés : ses dreadlocks ont quelque peu blondi, voire blanchi. Une cicatrice en forme de croix s'expose comme un trophée de guerre sur l'une de ses joues. Et une dent en or est venue s'ajouter aux breloques accrochées à sa tresse frontale. Ses nombreux running gags, ses grimaces et ses tours de passe-passe font des petites séquences qui font leur effet à chaque fois. En revanche, on ne peut pas en dire autant de la 3D, qui pour le coup, ne sert absolument à rien !
Comme toujours, la franchise possède une vraie galerie de personnages : on retrouve avec plaisir Geoffrey Rush en Barbossa. Quant au "petit nouveau" Ian Mcshane, il incarne à la perfection un Barbe noire convaincant, sans pitié ni remords... d'une justesse impeccable.
(c) Disney

Le charme et la magie de Pirates des Caraïbes opère toujours et on sort le sourire aux lèvres et l’envie d’en revoir encore. Ca tombe bien, il y a des chances pour que le 5e opus voit le jour, à n'en pas douter. Foi de marin !

dimanche 15 mai 2011

Du sang neuf pour la saison 6 de Dexter

Voilà un moment que nous n'avions pas de nouvelles de notre tueur en série préféré... La production semble belle et bien partie puisqu'elle est prévue de commencer en juin, et le casting est déjà presque bouclé. De nouvelles têtes vont donc arriver dans la série de Showtime. Petite présentation des nouvelles recrues.


Colin Hanks, fils de Tom (qui s'est fait connaître grâce à la série Roswell), fait figure de mystère quant à son rôle dans la série. Il incarne Travis, un expert en antiquités et objets anciens qui se retrouvé mêlé à une série de meurtres à Miami. Dexter (Michael C. Hall) trouvera-t-il en lui un alter ego, une nouvelle Némésis tel un nouveau Trinity sur qui la vengeance va s'abattre ? Les pronostics sont ouverts. On sait seulement qu'il a signé pour apparaître dans tous les épisodes. En même temps, David Navins, président de la chaîne, a déclaré au Hollywood Reporter que cette nouvelle saison "n'était pas qu'une question de grand vilain méchant" et que le "casting se fera au fur et à mesure de l'avancée de épisodes"... Mais il a assuré que la saison 6 sera un véritable retour aux sources. Nous voilà rassurés !

Le rappeur/acteur Dante Smith, alias Mos Def, est aussi de la partie. L'acteur à la carrière multiple entre le petit et le grand écran (de nombreuses apparitions dans les séries telles que NY Police Blues, Spin City, Ma famille d'abord, et récemment dans Dr House, des films tels que Braquage à l'italienne, Soyez sympa rembobinez...) incarnera un mutli-récidiviste qui clame avoir trouvé la foi en prison. Pourtant son passé semble le rattraper… et Dexter se chargera de dévoiler qui il est réellement et de faire justice, à sa manière.
Si le nombre d’épisodes dans lesquels Mos Def apparaîtra est encore inconnu, la production assure qu’il sera un personnage récurrent et ouvrira la série à de nouveaux téléspectateurs. Car il est vrai qu'avec les 5 millions de téléspectateurs hebdomadaires (la 5e saison ayant battu ses records d'audience régulièrement), la chaîne privilégie désormais les "guests" pour populariser sa série, comme elle l'a fait les saisons précédentes en incluant Jonny Lee Miller, Julia Stiles et Peter Weller.

La dernière recrue en date est Aimee Garcia, déjà vue dans les séries Trauma et plus récemment dans Off the map. Elle jouera le rôle de Jamie, la jeune soeur de Batista, et s'occupera du dernier né chez les Morgan, Harrison. Et il y a de fortes chances pour que la demoiselle amène son lots d'embrouilles et d'ennuis dans la vie déjà instable du tueur en série de Miami.



On en salive déjà !

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