En hommage à la saga Airport (film catastrophe de 1970, avec tempête de neige sur un aéroport international et une bombe dans un avion), Non-Stop est un petit film de genre plutôt sympa. Dans la lignée de Sans identité, le précédent thriller de Jaume Collet-Serra, Non-Stop fait passer un bon moment… avec un peu moins de subtilité, tout de même. Sortie le 26 mars 2014.
Alors qu'il est en plein vol, un agent de la police de l’air reçoit des SMS d’un inconnu qui dit être à bord et vouloir assassiner un passager toutes les 20 minutes s'il ne reçoit pas 150 millions de dollars.
Rencontre avec Julianne Moore et Liam Neeson, deux passagers un peu particuliers… et très taquins !
En avion, quel est votre voisin-passager idéal ?
Liam Neeson : Sublime, bien sûr. Et qui ne veut pas dormir. (rires)
Julianne Moore : Il veut parler, tout le temps. (rires) Moi j'aime lire ou dormir dans l'avion. Parfois, quand quelqu'un commence à me faire la conversation, ça m'agace dans un premier temps. Et puis je me dis, sois un être humain et parle lui, c'est comme ça que j'ai rencontré des gens intéressants.
Liam Neeson : J'aime me plonger (me vider la tête) dans un bouquin. En fait, je ne sais pas si tu es comme moi (en parlant à Julianne), on fait tellement de films qu'on est reconnu très vite (par les gens). J'ai tendance à ne pas engager une conversation parce que je redoute de devoir terminer la conversation très vite, parce que je ne veux pas qu'elle finisse par parler de mes films.
Julianne Moore : pareil, ça ne me gène pas de parler aux gens, tant que ce n'est pas de films. Certains parlent de leurs enfants. Il n'y a pas si longtemps, j'ai voyagé avec une maman et son bébé, et j'étais tellement contente de voyager à côté d'elle -- et pas un de ces hommes d'affaires qui ne l'auraient pas aidée. Elle était seule avec son enfant donc je l'ai aidée à le porter quand elle a eu besoin d'aller aux toilettes. C'était drôle.
Avez-vous peur en avion ?
Liam Neeson : non. J'ai juste peur qu'on me perde ma valise (rire).
Julianne Moore : non pas peur. Parfois, on peut être énervé. On est toujours dans ce même schéma : on se dépêche pour arriver dans l'avion, boucler sa ceinture en vitesse, et finalement on attend assis-là 1h30 parce qu'il y a 10 avions qui attendent les uns derrière les autres, et les hôtesses ne veulent pas ouvrir le bar et ne veulent pas servir tant qu'on n'est pas en vol…
Liam Neeson : On appelle mon fils "monsieur vacances" parce qu'il est le plus cool des voyageurs en avion que je connaisse. Il monte dans l'avion, il commande un Sprite, il enlève ses écouteurs et il enfile ce qu'on appelle un oreiller Ostrich, c'est comme un bonnet qui recouvre toute la tête pour ne laisser passer aucun son, et qui a un trou devant pour respirer par la bouche. Et terminé, il s'endort.
Qu’est-ce qui vous a plu dans votre personnage ?
Julianne Moore : J'ai bien aimé mon personnage. Elle est triste mais c'est un rôle passionnant. Elle s'intéresse à la vie, et elle s'engage. C'était marrant de la jouer.
Liam Neeson : et elle est mystérieuse. Et elle est intéressante pour l'histoire puisqu'elle devient aussi une suspecte.
Et mon personnage est brisé, il essaie de recoller les morceaux comme il peut. Il est comme un tabouret à trois pieds. Il est très stable. Et il a un problème d'alcool. Et puis finalement, des choses extraordinaires lui arrivent, ainsi qu'aux autres.
Comment s’est passé le tournage ? N’étiez-vous pas claustrophobes à la fin de la journée ?
Julianne Moore : Les décors étaient chouette. C'était agréable d'arriver et de ne pas avoir à tourner à l'extérieur, ne pas avoir froid, de faire face à la pluie ou à la neige.
Liam Neeson : On a tourné juste après l'ouragan Sandy, il y avait des vents terribles, des pluies torrentielles, et ensuite de la neige. Donc à l'intérieur on était protégé, on dormait dans un lit rien que pour nous.
Julianne Moore : on était content de pouvoir tourner à NY City parce que c'est plutôt rare. Et on voyait le Soleil le matin en arrivant. Parfois, on tourne tellement loin de chez soi donc, de n'avoir que 20 minutes de voiture à faire pour arriver, c'était vraiment exceptionnel. Et en plus de jouer avec de grands acteurs, un merveilleux réalisateur et un scénario qui nous plaisait, c'était vraiment bien.
Liam Neeson : on a tourné seulement 40 jours, ce qui est peu pour un film d'action.
Julianne Moore : Non, aucune. C'était du pur plaisir. Et en plus on avait Internet ! (rire). Voilà une autre chose à laquelle il faut penser qd on est sur un tournage parce parfois on tourne avec notre téléphone pour avoir du réseau.
Quelle a été votre première réaction en lisant le scénario ?
Liam Neeson : Le scénario a passé le test de la tasse de thé. Quand je commence à lire un script, et que je m'arrête à la 12e page pour me faire une tasse de thé, il y a des chances pour que je finisse ma lecture à la fin de la semaine… peut être. Et là, de la première page à la p.111, je n'ai pas arrêté de lire. Il est fantastique pour ce type de film.
Julianne Moore : Il surprend totalement. Mon personnage m'a aussi surpris, et les autres aussi. Ce qui est bien c'est qu'il a toujours un métro d'avance sur le spectateur, et le film joue sur ça tout le temps. C'est agréable de regarder un film et de ne pas avoir l'impression de savoir dès les premières minutes ce qu'il va se passer.
Quel est votre moyen de transport préféré ?
Julianne Moore : j'aime l'avion parce qu'on peut aller loin. Mais j'aime la voiture parce qu'on peut en avoir le contrôle. Comme on voyage beaucoup et qu'il y a souvent des retards, ça n'est pas évident. Mais si c'est possible, je prends ma voiture. J'aime l'idée de partir comme ça (claquement de doigts) si j'ai besoin.
Liam Neeson : j'aime les trains, je vais redécouvrir le train puisque je prends l'Eurostar ce soir pour aller à Londres. Ca fait quelques années que je ne l'ai pas pris. Et j'aime conduire aussi mais ce n'est pas pour une histoire de contrôle. Mon plus jeune fils vient d'avoir son permis et il est très prudent, donc j'adore me laisser conduire.
Liam, vous faites de plus en plus de films d’action. Comment s’est déroulée la cascade où vous « voler » dans l’avion ?
Je ne l'ai pas faite en entier. J'ai fait les premiers plans et les derniers mais au milieu, c'est ma doublure qui a fait la cascade. On a fait 15 films ensemble et c'est aussi lui qui a fait les scènes les plus compliquées.
Si vous aviez à donner les défauts et les qualités, quels seraient-ils ?
Liam Neeson : ce n'est pas juste ça comme question ! (sourire)
Julianne Moore : je l'adore, c'est un superbe acteur, il est sensible/empathique, c'est sûrement pour ça que le public l'aime tant et lui rend bien. Je ne vois pas de défaut à vrai dire. Sauf peut être le fait qu'il soit Irlandais, mais ça, c'est trop affreux à dire (rire). Mais je dis toujours à Liam que ma mère est Ecossaise et en général, les Ecossais et les Irlandais ne se supportent pas (rires). Et mon arrière-grand-mère était Irlandaise mais elle ne l'a jamais admis. C'était un secret. Et maintenant, les gens vont lire ça et vont croire que je n'aime pas les Irlandais. Et qu'en plus, je te l'ai dit en face ! (rire)
Liam Neeson : A mon tour ! J'ai adoré venir bosser avec elle tous les jours car elle est pleine d'entrain. Elle est une incroyable actrice à tel point qu'une phrase toute bête comme "passe moi l'eau, s'il te plaît ?", elle va mettre tellement de nuances dans l'interprétation que finalement, on ne va pas tout de suite voir le sens premier /basique de la réplique. C'est parfait pour les films d'horreur. Et son défaut : elle est trop écossaise… (rire).
Merci à Audrey pour son interview (traduction : TvCinephages).