LA VOLEUSE DE LIVRES
De Brian PercivalAvec Geoffrey Rush, Emily Watson, Sophie Nélisse…
Sortie le 5 février 2014
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la jeune Liesel, 12 ans, est obligée de quitter sa mère car celle-ci est communiste. Elle est envoyée à Molching (une ville fictive en Allemagne) dans une famille d'adoption trouvée par la Croix Rouge. Elle fait la connaissance de Hans, facétieux joueur d'accordéon, et de son épouse Rosa, loin d'être un modèle de gaieté et de compassion. Encore sous le choc de la perte de son petit frère, mort pendant le voyage, Liesel a du mal à trouver sa place dans ce nouveau foyer. Et à l'école, elle est traitée de "dummkopf" (idiote) parce qu'elle n'a pas appris à lire. Heureusement, pour la soutenir, il y a le jeune Rudy, un blondinet aux rêves de course aux Jeux olympiques. Avec l'aide de Hans, Liesel va tout faire pour combler son ignorance. Elle déchiffre avec lui son premier livre (le manuel du parfait fossoyeur), qu'elle a volé lors de l'enterrement de son frère. Marquée par sa première lecture, elle ne pourra ensuite s'empêcher de subtiliser d'autres ouvrages. Sa chance, elle la trouvera auprès de la femme d'un militaire hitlérien, dont la bibliothèque est une sorte de paradis pour la jeune fille. Et aussi un bon moyen d'occuper Max, un jeune réfugié juif que la famille cache dans sa cave. Mais la guerre éclate… et les livres deviennent un échappatoire aux horreurs des combats.
« Les choses ne prennent vie que lorsqu'on les nomme »
La Voleuse de livre est l'adaptation du célèbre roman éponymes, écrit par l'Australien Markus Zusak, en 2005. Rares sont les films qui racontent la guerre du côté des Allemands, et celui de Brian Percival (Downton Abbey) fait office de récit initiatique à but éducatif. Si certains mouflets rechignent à lire, ils pourraient ainsi apprendre que la culture n'est pas une évidence pour tout le monde, et qu'elle peut être une arme destructrice contre toutes les dictatures. C'est par l'éducation que le peuple peut apprendre à réfléchir par lui-même et s'ériger contre toute forme de totalitarisme. Et Hitler l'avait bien compris en organisant des autodafés contre les livres et tableaux du pays durant sa prise de pouvoir. Et pourtant, ce sont bien les livres qui vont sauver la vie de cette jeune orpheline.


En résumé : Le film offre une jolie vision des livres comme source d'évasion et de connaissance dans un contexte dramatique. Il est parfait pour un premier pas vers l'apprentissage de cette période tourmentée de l'Histoire.