Avec Jason Sudeikis, Jennifer Aniston, Emma Roberts, Will Poulter…
Sortie le 18 septembre 2013
Sortie le 18 septembre 2013
David a poursuivi son destin forgé à l'université : il est un petit dealer de quartier n'ayant pas de famille, ni réels copains. Il vit comme un étudiant dans un studio crade et mal rangé, se suffisant de l'argent qu'il gagne de son trafic. Il a une jolie voisine pas commode, qu'il croise souvent tard le soir lorsqu'elle rentre du club où elle est strip-teaseuse. Et il se fait souvent renvoyer danss es foyers. Un soir qu'ils s'envoyaient des pics, une jeune SDF se fait agresser par une bande de petites frappes. David va lui porter secours. Mais les voyous le détrousse, de tout. L'argent de son business, ses économies, son stock de marijuana... tout y passe ! Pour payer sa dette à son fournisseur, il accepte un deal : aller chercher "un chouïa" de beuh au Mexique. Le volume s'avère être celui d'un semi-remorque... Mais comment passer la frontière sans éveiller les soupçons ? Il se trouve alors une famille de composition. Mais n'est pas au bout de ses peines !
Le thème de la famille est évidement au centre de ce road-movie, qui fatalement nous rappelle Little Miss Sunshine. La transgression ne se fait pas dans le fait d'amener une petite fille à danser comme dans un cabaret pour un concours de miss, mais à transporter de la drogue par centaines de kilos. Et le réalisateur a choisi de prendre le ton de l'insolence, de l'humour trash et décalé dans la veine de Very Bad Trip et Mary à tout prix. Trash mais pas vulgaire cradingue, sans essayer d'avaler les blagues au kilomètre au risque de s'essouffler. Rien de tel dans Les Miller...
Ce road-movie s'ancre dans la réalité, avec des héros qui vivent des situations extra-ordinaires et extravagantes. Le scénario, souvent improbable, saute de dérapages incontrôlés en dos-d'ânes, sans jamais aller dans le fossé. Irrévérencieux, il rit de tout mais n'offense personne. Et pourtant, le langage est grassement fleuri, souvent cru et en-dessous de la ceinture. Surtout au vu de certaines scènes peu banales (une tarentule qui pique là où elle ne le devrait pas, rencontre d'un couple qui rêve d'échangisme, un policier véreux qui passerait sous silence une infraction contre une petite gâterie...). Mais finalement, les dialogues sont la cerise sur le space cake face aux relations qui se nouent entre les personnages. Bien évidemment, les faux-parents finissent par agir comme des vrais tout en gardant leur caractère brute de pomme. Ici, point de mièvrerie facile.
Le casting est idéal. Des ados juste ce qu'il faut entre l'agacement d'une fille rebelle et la bleuserie d'un puceau en mal d'expérience (excellent jeune Will Poulter), des camping-caristes farfelus juste à point. Et on retrouve avec plaisir Jennifer Aniston, sexy en diable, loin des bluettes romantiques. C'est sa deuxième collaboration avec Jason Sudeikis (volubile à souhait mais pas saoûlant) après Qui veut tuer mon boss ?. Dans cette autre comédie rocambolesque, l'ex-Friends avait déjà usé de ses atouts féminins et de son sex-appeal en jouant les nymphomanes. Dans Les Miller..., elle pousse le contre-emploi encore plus à fond. Sa scène d'effeuillage dans un garage auto finissant sous le ruissellement d'une douche en laissera plus d'un songeur !
En résumé : une comédie généreuse et sans prétention, qui ne laisse pas souvent les zygomatiques au repos. Une jolie surprise !
En résumé : une comédie généreuse et sans prétention, qui ne laisse pas souvent les zygomatiques au repos. Une jolie surprise !