De Pascal Plisson
(sortie le 25/09/13)
(sortie le 25/09/13)
Jackson, Zahira, Carlito et Samuel sont des enfants comme les autres. Ils ont des parents qui les aiment, des copains avec qui jouer. Et entre deux jeux et tâches pour aider leurs parents, ils vont à l'école. Sauf que pour eux, le chemin pour y parvenir est un véritable défi : ils font de très nombreux kilomètres, le plus souvent à pieds, pour y arriver. Et parfois, ils risquent même leur vie sur le chemin !
Pascal Plisson, le réalisateur de ce documentaire époustouflant, dépeint avec vérité et des images fortes (et sublimes), le très long parcours que ces gamins très attachants font régulièrement pour aller étudier. Il en a parlé avec ferveur à TvCinephages.
« Je vais souvent en Afrique faire des reportages. J’ai eu l’idée de faire ce film alors que j'étais en repérage pour un autre documentaire au Kenya. Quand tout à coup, j’ai vu un enfant marchant seul, au milieu de la savane. Il n’avait qu’une ardoise, une craie et un stylo. En lui demandant ce qu’il faisait-là, il m’a dit qu’il se rendait à l’école. Et qu’il était ravi d’y aller. Chose étonnante, non pas parce qu'il me parlait de l'école avec envie, mais parce que l'école ne fait pas partie de la culture traditionnelle de ces peuples qui vivent au milieu de nulle part. Cet enfant, prénommé Jackson, m'a expliqué qu'il courait chaque jour plus de 3h avec sa sœur, pour se rendre en classe. Il ne voulait surtout pas devenir guerrier comme ses proches. De retour en France, j'ai su que je tenais quelque chose de fort. »
« Une fois le projet lancé (après l'accord avec Disney, ndlr), mon équipe et moi avons cherché pendant 6 mois des enfants comme celui-là. A travers tous nos contacts de l'association Aide et Action, d'autres journalistes, des bénévoles des réseaux associatifs qu'on avait appelés pour d'autres films, on a fini par trouver des gens "accro" à notre idée. Après avoir trouvé Jackson en faisant le tour des écoles kenyanes un producteur indien m'a parlé de la famille de Samuel, seule famille chrétienne dans un village musulman, en Inde. Son histoire avait fait l'objet d'un petit article dans le journal de Bombay. Finalement, on est rentré avec plus de 60 histoires à raconter. Et on a eu de vrais coups de cœur ! Finalement, le plus dur a été de faire des choix, souvent très douloureux. Parfois, ce sont les lieux lors de nos repérages qui ont conditionné nos histoires. En Chine, on avait envie de parler d'un petit garçon en fauteuil roulant, qui ne pouvait pas aller à l'école facilement à cause de l'état déplorable de la route. Mais le temps qu'on revienne pour tourner avec lui, les autorités locales avaient déjà entendu parler de notre projet, et elles avaient régler le problème ! »
Garder la spontanéité

« Ce qui m'a le plus frappé est que ces enfants ont compris qu’ils n’avaient que l’école pour s’en sortir et vivre mieux. Ils sont fiers, déterminés et solidaires les uns des autres. Ce ne sont que des enfants, mais ils réfléchissent déjà comme des adultes. Ils ont une maturité impressionnante. »
À l'affût du moindre bruit

Impensable de manquer l'école

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LEUR PORTRAIT (cliquez sur l'image pour l'agrandir)