De Jon M. Chu
Avec Aubrey Peeples, Stefanie Scott, Aurora Perrineau, Hayley Kiyoko, Ryan Guzman, Molly Ringwald et Juliette Lewis.
Sortie le 13 avril 2016
Jerrica est une ado ayant atterri avec sa sœur chez sa tante après la mort de son père. Elle y a rejoint deux autres fillettes, orphelines comme elles. Secrète et réservée, perdue dans une toute petite ville, Jerrica (surnommée Jem par son paternel) couche sur papier ses émotions en écrivant des chansons. Elle devient du jour au lendemain un phénomène mondial malgré elle grâce à une vidéo en cachette postée sur le Net par sa sœur. Repérée par une directrice de maison de disque, elle va alors vivre une aventure unique, mais pas sans ses 3 sœurs. Ces quatre musiciennes en herbe vont appréhender leur nouvelle célébrité avec créativité, folie, et courage, mais aussi fêlures et disputes.
Hasbro a encore frappé ! Après l'adaptation sur grand écran de son jeu de bataille navale avec Battleship, le voilà de retour avec celle d'un dessin animé (un peu idiot) ayant bercé l'enfance des trentenaires/jeunes quadra lors des après-midi Dorothée.
Les premières images nous montraient une histoire d'ados à la recherche d'une gloire sans l'avoir vraiment demandée, mais qui ruinait leur lien sous prétexte de jalousie et de prise de tête... On attendait le happy end après une période de turbulences conclu par un message rempli de valeurs universelles les faisant grandir... rien de bien nouveau en somme, me direz-vous !
Malgré de nombreux défauts scénaristiques, de réalisation et de grosses ficelles, Jem et les hologrammes a quelque chose de sympathique et de bon enfant. Ce n'est effectivement pas le film de l'année (il est resté environ 2 semaines sur les écrans américains) mais il est plein de bonnes intentions. Dommage qu'elles soient balancées sans précaution créant un joyeux bazar, faisant du film un fourre-tout un peu schizophrène sur les bords.
Le film est souvent victime de son créateur initial, Hasbro. Grâce aux moyens conséquents du studio Universal, le réalisateur se fait plaisir dans les scènes de concert en filmant un clip vidéo géant. Normal, l'homme est habitué aux films de danse et de musique (Justin Bieber's Believe, Justin Bieber : Never say Never, Sexy Dance 2 & 3) et à de gros budgets (G.I Joe : Conspiration, Insaisissables 2 à venir). Résultat, Jem et les hologrammes a ce côté produit marketing pré-fabriqué avec ses chansons entêtantes qui ne manqueront pas de finir sur iTunes ou autres plateformes virtuelles. Mais il ne relancera sûrement la mode des années 1980, si présente et subtilement modernisée dans le film... :) Les fans de guitares en forme d'étoile et de mini synthé portable, de paillettes et d'épaulettes, de maquillage à la Kiss seront ravis de faire un bon dans le temps !
Le réalisateur a pris le parti d'entrecouper les scènes de disputes, de tension ou de colère avec des vidéos de Youtubers montrant leurs différents talents ou leur gratitude à destination de leur idole, Jem. Pourquoi pas. Plutôt fun mais la technique répétitive finit par alourdir les scènes et devient inutile. Et que dire de l'apparition étonnante d'un robot (ressemblant au petit frère de BB-8 dans Star Wars 7) au milieu de l'histoire ? Arrivé comme un circuit dans le potage, il initie un jeu de piste lancé par le père défunt de Jem et donne au film un côté science-fiction / aventures plutôt bizarre. Etait-ce pour faire raccord avec le dessin animé dans lequel la machine appelée Synergie aide les chanteuses au quotidien ? Tout ça pour délivrer le message classique "sois toi-même, aies confiance et le courage de tes ambitions, utilise ton talent, blablabla..." Un peu tiré par les cheveux... Les plus jeunes s'y attacheront sans doute.
Outre le fait que le film ne respecte pas vraiment la série d'origine (ce qui n'est pas plus mal), il reste un teen movie avec tous les codes technologiques et sociologiques de leur génération : les stars éphémères passant de Youtube à la scène en un éclair, des fans hystériques et excessifs postant des vidéos pour remercier leur idole "d'avoir changé leur vie", l'invasion des réseaux sociaux... Et évidemment, le mauvais côté du succès rapide : les gens mal-intentionnés profitant de la poule aux œufs d'or naïve, la perte du libre-arbitre des artistes, voire de leurs identités... Un réveil des consciences qui n'aura sans doute aucun effet sur l'auditoire, biberonné à la télé-réalité et aux excès d'Internet.
Comme tout bon teen movie américain, on retrouve des personnages stéréotypés (la patronne du label harpie en chef juchée sur talons aiguilles et moulé dans un mini-short de cuir, le garde du corps idiot et bourrin, le beau-gosse aux ados d'acier / sans personnalité tombant dans les bras de l'héroïne, et pour les quotas américains, des "sœurs" de 3 origines ethniques différentes). Même si elle en fait des caisses, on a plaisir à voir Juliette Lewis dans la peau de la garce foldingue du label, loin de ses personnages froids et taiseux de séries telles que Wayward Pines et Secrets and lies. La jeune et jolie Audrey Peebles (actuellement dans la série musicale Nashville) a ce minois de la girl-next-door, ayant une légère ressemblance à Kristen Stewart, un beau brin de voix en plus. Elle forme avec ses consœurs de scène une belle équipe pleine d'énergie complice. Bonus : des caméos plutôt inattendus et souvent drôles...
En résumé : Jem et les hologrammes ne fait pas d'étincelles, mais à l'honnêteté de jouer la partition entamée dans la bande annonce : un film d'ados avec de bons sentiments. Si l'après pré-générique intronise les Misfits, rivales des Jem dans le dessin animé original, on peut douter de l'arrivée d'un second opus.
Les premières images nous montraient une histoire d'ados à la recherche d'une gloire sans l'avoir vraiment demandée, mais qui ruinait leur lien sous prétexte de jalousie et de prise de tête... On attendait le happy end après une période de turbulences conclu par un message rempli de valeurs universelles les faisant grandir... rien de bien nouveau en somme, me direz-vous !
Malgré de nombreux défauts scénaristiques, de réalisation et de grosses ficelles, Jem et les hologrammes a quelque chose de sympathique et de bon enfant. Ce n'est effectivement pas le film de l'année (il est resté environ 2 semaines sur les écrans américains) mais il est plein de bonnes intentions. Dommage qu'elles soient balancées sans précaution créant un joyeux bazar, faisant du film un fourre-tout un peu schizophrène sur les bords.
Le film est souvent victime de son créateur initial, Hasbro. Grâce aux moyens conséquents du studio Universal, le réalisateur se fait plaisir dans les scènes de concert en filmant un clip vidéo géant. Normal, l'homme est habitué aux films de danse et de musique (Justin Bieber's Believe, Justin Bieber : Never say Never, Sexy Dance 2 & 3) et à de gros budgets (G.I Joe : Conspiration, Insaisissables 2 à venir). Résultat, Jem et les hologrammes a ce côté produit marketing pré-fabriqué avec ses chansons entêtantes qui ne manqueront pas de finir sur iTunes ou autres plateformes virtuelles. Mais il ne relancera sûrement la mode des années 1980, si présente et subtilement modernisée dans le film... :) Les fans de guitares en forme d'étoile et de mini synthé portable, de paillettes et d'épaulettes, de maquillage à la Kiss seront ravis de faire un bon dans le temps !
Le réalisateur a pris le parti d'entrecouper les scènes de disputes, de tension ou de colère avec des vidéos de Youtubers montrant leurs différents talents ou leur gratitude à destination de leur idole, Jem. Pourquoi pas. Plutôt fun mais la technique répétitive finit par alourdir les scènes et devient inutile. Et que dire de l'apparition étonnante d'un robot (ressemblant au petit frère de BB-8 dans Star Wars 7) au milieu de l'histoire ? Arrivé comme un circuit dans le potage, il initie un jeu de piste lancé par le père défunt de Jem et donne au film un côté science-fiction / aventures plutôt bizarre. Etait-ce pour faire raccord avec le dessin animé dans lequel la machine appelée Synergie aide les chanteuses au quotidien ? Tout ça pour délivrer le message classique "sois toi-même, aies confiance et le courage de tes ambitions, utilise ton talent, blablabla..." Un peu tiré par les cheveux... Les plus jeunes s'y attacheront sans doute.
Outre le fait que le film ne respecte pas vraiment la série d'origine (ce qui n'est pas plus mal), il reste un teen movie avec tous les codes technologiques et sociologiques de leur génération : les stars éphémères passant de Youtube à la scène en un éclair, des fans hystériques et excessifs postant des vidéos pour remercier leur idole "d'avoir changé leur vie", l'invasion des réseaux sociaux... Et évidemment, le mauvais côté du succès rapide : les gens mal-intentionnés profitant de la poule aux œufs d'or naïve, la perte du libre-arbitre des artistes, voire de leurs identités... Un réveil des consciences qui n'aura sans doute aucun effet sur l'auditoire, biberonné à la télé-réalité et aux excès d'Internet.
Comme tout bon teen movie américain, on retrouve des personnages stéréotypés (la patronne du label harpie en chef juchée sur talons aiguilles et moulé dans un mini-short de cuir, le garde du corps idiot et bourrin, le beau-gosse aux ados d'acier / sans personnalité tombant dans les bras de l'héroïne, et pour les quotas américains, des "sœurs" de 3 origines ethniques différentes). Même si elle en fait des caisses, on a plaisir à voir Juliette Lewis dans la peau de la garce foldingue du label, loin de ses personnages froids et taiseux de séries telles que Wayward Pines et Secrets and lies. La jeune et jolie Audrey Peebles (actuellement dans la série musicale Nashville) a ce minois de la girl-next-door, ayant une légère ressemblance à Kristen Stewart, un beau brin de voix en plus. Elle forme avec ses consœurs de scène une belle équipe pleine d'énergie complice. Bonus : des caméos plutôt inattendus et souvent drôles...
En résumé : Jem et les hologrammes ne fait pas d'étincelles, mais à l'honnêteté de jouer la partition entamée dans la bande annonce : un film d'ados avec de bons sentiments. Si l'après pré-générique intronise les Misfits, rivales des Jem dans le dessin animé original, on peut douter de l'arrivée d'un second opus.