MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS
De Tim Burton
Avec Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Ella Purnell, Chris O'Dowd, Judi Dench, Rupert Everett...
Sortie le 5 octobre 2016
Tim Burton vient à ses fondamentaux après le très moyen Big Eyes. Le maître du macabre adapte Miss Peregrine et les enfants particuliers la saga littéraire de Ransom Riggs et retrouve ses délires fantastiques et ses freaks et laisser-pour-compte si chers à son cœur (Frankenweenie).
Cette histoire tragique suit le jeune Jacob, 16 ans (Asa Butterfield, vu dernièrement dans La Stratégie Ender). L'adolescent est témoin de l'assassinat de son grand-père dans des circonstances des plus étranges. Il part alors avec son père au Pays de Galles dans un orphelinat, situé sur l'île où son papi a passé son enfance. Le seul indice qu'il a est une lettre signée de la main d'une certaine Pérégrine Faucon (Eva Green, déjà dans Dark Shadows). En arrivant là-bas, il s'aperçoit que l'endroit est peuplé d'enfants aux dons surnaturels et qu'il est le seul lieu où ils sont en sécurité à l'abri des regard et des peurs des "autres". Miss Peregrine, directrice des lieux, élève ces gentils monstres. Elle voit en Jacob leur protecteur alors que, lui, jure n'avoir aucun pouvoir. La menace ? Elle n'est qu'esquissée... On aperçoit un personnage inquiétant aux yeux blancs lumineux (non, ce n'est pas le père d'Alton, enfant alien de Midnight Special) et une bestiole affreuse rappelant celles de Guillermo del Toro, mélange entre Le Labyrinthe de Pan et la série The Strain).
« Leurs aptitudes ne conviennent pas au monde normal, c'est pour ça qu'ils vivent ici »
Le nouveau long trailer de Miss Peregrine et les enfants particuliers a le charme cinématographique de son réalisateur. On y retrouve son style sombre dans les décors, la photographie parfois inquiétante, une atmosphère légèrement mélancolique, des personnages totalement étranges et pourtant attachants (à première vue). Comme cette jeune fille aussi légère que l'air qui s'envole sans ses chaussures de plombs, ce jeune garçon dont le ventre est rempli d'abeilles, ou encore cette fillette aux boucles parfaites dont la bouche remplie de dents acérées se trouve en lieu et place de sa nuque. Du déjà-vu chez Burton ? Assurément. Mais il le fait bien. On y retrouve l'ado héros malgré lui (Charlie et la Chocolaterie), les gentils monstres mis au ban par la société qui les rejette (Edward aux mains d’argent, Frankenweenie). Il y ajoute un côté X-Men avec ce refuge où les enfants, tels les futures recrue du professeur Xavier, sont protégés d'un environnement hostile à leur différence. Et un autre lié à Harry Potter, ce jeune sorcier qui ne savait pas qu'il en était avant qu'on le lui montre. Alors commence sa découverte du monde sous un nouveau jour.
Si l'auteur de la saga a récemment révélé que Burton avait pris quelques libertés sur ses romans, on y retrouve la dualité du réalisateur entre couleurs éclatantes et noirceur effrayante, tout en conservant une poésie bien à lui, comme dans Edward aux mains d’argent, Charlie et la Chocolaterie et Alice au Pays des Merveilles. Le tout accompagné de scènes à couper le souffle (littéralement, comme celle sous l'eau...). Reste encore quelques mystères à éclaircir. "Juste à temps" souffle Misse Pérégrine à Jacob. Pour quoi ? Quelle est cet imminent danger ? Il prend la forme de Samuel L. Jackson, méconnaissable. Jacob sera t-il capable d'y faire face ? A t-il finalement des pouvoirs cachés ?
Réponse à ces questions dès le 5 octobre en salle.