mardi 12 avril 2011

Critique : Fast & Furious 5 : pied au plancher !

De quoi ça parle ?
© Universal Pictures
Brian O'Connor (Paul Walker) et Mia Toretto (Jordana Brewster) ont toujours su tiré Dom (Vin Diesel) des ennuis où il se trouve.. Après un rocambolesque sauvetage des mains de la justice, ils ont dû s'exiler dans les favelas de Rio pour échapper aux autorités. Mais chassez le naturel... Ils sont obligés de monter un dernier coup pour se blanchir et retouver leur liberté. Viennent alors les renforts : le tcatcheur (Tyrese Gibson), des passe-murailles, un génie des coffres forts (Ludacris), un caméléon (Sung Kang), une pin-up bien armée (dans tous les sens du terme). Tous des pilotes hors-pair, cela va s'en dire.... Brian, Mia et Dom, conscients que leur seule chance d’être acquittés pour bonne conduite, doivent se frotter à l’homme d’affaires véreux et tout-puissant de la ville qui souhaite les voir morts. Mais il n’est pas le seul à leur coller aux jantes. L’impitoyable agent fédéral Luke Hobbs n’a jamais failli à ses missions. Affecté à la traque des plus recherchés du pays, lui et son équipe de choc (et de charme) élaborent un implacable dispositif d’assaut destiné à les capturer. Passant le Brésil au crible, Hobbs réalise combien la frontière qui sépare les bons des méchants tient à pas grand chose. Il doit alors s’en remettre à son instinct pour acculer ses proies et éviter qu’un autre ne les débusque avant lui.Une solution : écouter son instinct... (sortie le 4 mai).


Et... que doit-on en penser ?
"Sooner or later, chances are we're going to end up behind bars or in a ditch somewhere. But not today."
© Universal Pictures
Quand on connaît la franchise, on sait à quoi s'attendre en entrant dans la salle : des pneus qui crissent à tout-va, des courses poursuites improbables, le bruit assourdissant d'armes automatiques, des biceps sur-gonflés en action, de la testostérone à la tonne et des jolies poupées (sévèrement burnées) pour emballer le paquet d'un joli nœud-nœud (loin d'être rose). Côté casting, on ne change pas une équipe qui gagne (le porte-monnaie des spectateurs...). On a beau être habitué au style de Justin Lin, le réalisateur, on se demande parfois s'il faut en rire ou être navré. En tout cas, vous pouvez laisser vos neurones au repos, ils ne seront pas bousculer par les connections électriques...
Et pourtant, malgré un scénario invraisemblable pour tout cartésien qui se respecte (merci à Chris Morgan), dans lequel les actions s'enchaînent entre deux blagues (souvent graveleuses ou basses du plafond) ou entre deux "séquences émotion" (vive les plans tire-larme à deux balles), on se laisse prendre au jeu et le film fait son effet, façon pop-corn. Efficace.
"This just went from Mission : Impossible to Mission-Freakin'-Insanity"
© Universal Pictures
Même si le cerveau refuse de croire ce qu'il voit (ah oui, on a dit pas de neurones en action...), il faut bien admettre que le réalisateur, telle une Ferrari ou une Lexus, sait garder le pied au plancher. Le rythme nous prend par la main et ne nous lâche pas du début à la fin. et il sait ce qui fait marcher la planche à billets : des cascades impressionnantes, dès les premières minutes du film (même si un peu capillo-tractées), des rodéo urbains à faire frémir les plus accro à la mécanique. Le genre de soutien moral qui permet de relever la passion automobile au panthéon des arts en ces temps "auto-phobes". Je dois dire que je tire mon chapeau à tous les pro de la cascade derrière cette grosse machinerie. De même la course-poursuite (à pied cette fois) sur les toits de la favela mérite qu'on s'y arrête (même si un effet de déjà-vu persiste, vu dans La vengeance dans la peau, entre autre). Justin Lin n'hésite pas : il se fout de la crédibilité du scénario. Il veut que ça pète, que ça cogne, que ça se crash, même si les ficelles doivent être aussi grosse qu'un carbu ! Et  sans parler de la "bad-ass attitude" à faire fondre les plus frigides ! Car tout de même, Vin Diesel en "freedom fighter" sur le point de jeter sa petite larme ou en martyr de dernière minute, c'est... risible, mais on lui pardonne. Et ce face-à-face (attendu) avec Dwayne 'The Rock' Johnson, qui se laisse regarder, tel le combat des Titans (sous-stéroïdes ?) où la virilité des poings fait acte de foi envers l'animal qui sommeille en chacun. Les fans auront leur dose de courses, de vrombissements et de cambouis en attendant la sortie de... Cars 2 (prévue pour juillet ) ! :o)


PS : pour les fans de génériques (ou pas), restez jusqu'à la fin du premier générique, un caméo et une (demi) surprise vous attendent.

A venir, l'interview de Vin Diesel...

Messages les plus consultés