Il a toujours été considéré comme un sous-genre alors qu’il a engendré de grands films "tripaux" qui n’avaient pas peur de montrer la bestialité enfouie de l’être humain. De manière plus générale, dans le "Survival", on assiste à une évolution avec un personnage qui se défend comme il peut ou subit les événements comme des intempéries passagères. Le parcours dramatique est propre à tous : partir du prétendu civisme des hommes pour basculer progressivement vers des monts de barbarie, c’est-à-dire une poursuite, un combat en pleine nature, où l’humanité cède la place à un retour vers l’instinct primal de l’homme. Pour les plus violents, cela consiste à donner la possibilité au personnage de combattre ses assaillants ou de se laisser mourir, en réaction au nihilisme du réalisateur ou au monde qui va mal - et fait mal.
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© 21th Century Fox |
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© Mars Distribution |
Le genre est né en même temps que le
Rape and Vengeance aux Etats-Unis. Certains films n’ont d’ailleurs pas hésité à concilier les deux registres. Ce n’est pas étonnant tant les codes sont quasiment les mêmes. Le genre s’est développé partout, en Italie, aux Etats-Unis, au Japon voire même en France, dans de trop rares exceptions. Genre dépourvu de morale, où le cinéaste jette un regard pessimiste envers ses contemporains. Les règles sont simples et immuables : le "survival" place des hommes dans un lieu hostile où la nature se venge de l’espèce humaine. A partir de là, sont nés des déclinaisons et des films qui surfent sur cette ambiance de manque de repère. Quelques exemples ?
Sheitan, Wolf Creek, Délivrance, Calvaire, Massacre à la tronçonneuse, Predator, Blair Witch Project...