samedi 21 juillet 2012

Once upon a time : une série féérique loin d'être enfantine


Les contes de fées vous ont toujours fait rêver, palpiter ou encore terrifier ? Si vous pensiez tout savoir sur les merveilleuses histoires de votre enfance, la série Once upon a time va vous démontrer le contraire. Aux commandes de ce show onirique Adam Horowitz et Edward Kitsis, connus pour la série Lost. Entrez dans un monde inspiré par Disney (normal, la chaîne ABC appartient à la firme aux grandes oreilles) avec une touche de Shrek (pour avoir rassemblé au même endroit toutes les figures des contes au même endroit).




Henry (Jared Gilmore), 10 ans, débarque un jour chez Emma Swann (Jennifer Morrison, alias Cameron dans Dr House) en lui disant qu'il est son fils. C'est alors qu'il lui raconte que la ville de Storybrooke est peuplée de personnages de contes de fées qui ne se souviennent plus de qui ils sont à cause d'une malédiction lancée par la méchante reine (Lana Parilla).A l'aide d'un livre annonciateur de vérités, Henry va convaincre Emma, plus que dubitative et sceptique, de venir avec lui car elle seule peut réussir à lever le sort (étant l'un des personnages clé d'un conte de fée, ce qu'elle découvrira plus tard). C'est alors qu'au cours de son immersion dans Storybrooke, elle fait la connaissance de Mary-Margaret Blanchard alias Blanche-Neige, Archie alias Jiminy Cricket ou encore Ruby alias Le petit chaperon rouge (Mehan Ory vue dans 90210 nouvelle génration). On découvre alors que les relations entre les différents personnages sont assez similaires dans les deux mondes (sans qu'eux n'en soient conscients) et qu'Emma aura bien du mal à intégrer ce qui semble impossible. 


"No more happy endings" ?

Le point de départ de la série est plutôt amusant et novateur, créatif et différent. Mais on l'apprécie sur le long cours car chaque pièce du puzzle ne se met pas forcément en place d'un épisode à l'autre, mais de façon parsemée. A coup de flash-backs entre le monde réel et le monde féérique, le spectateur découvre le passé de chaque personnage et les liens qui les unissent. Un concept bien exploité, à condition d'avoir toutes les intrigues en tête à chaque nouvel épisode pour éviter de se faire larguer. Bien évidemment, certains passages sont  légèrement enfantins, voire mièvre car trop saupoudrés de bons sentiments, de paillettes magiques salvatrices ou encore de pactes diaboliques insensés. Et pourtant, on finit par se prendre au jeu si on laisse son âme d'enfant prendre le dessus.



Sans être (trop) manichéen, le scénario plutôt intelligent se tient, même si la construction est souvent assez linéaire et finit par manquer de surprises. Certains épisodes auraient gagné à être plus concis avec une intrigue plus resserrée. Pour autant, prendre son temps permet aussi d'en savoir plus sur les personnages, leur psychologie et détaille les "affaires" passées de certains d'entre eux. La réalisation quand à elle est de qualité. La photographie est belle et sobre. Le monde onirique est représenté par de beaux décors mais sans effet graphique particulier. Quelques effets spéciaux tout de même pour représenter Jiminy Cricket ou encore Marraine la bonne fée.





"I will destroy you even if it's the last thing I do"


Le casting ? Impeccable. Jennifer Morrisson, cynique et piquante sans stéthoscope ni blouse blanche, fait une adversaire crédible face à Regina alias la Reine maléfique. Le sourire carnassier et les yeux revolver de Lana Parilla font de la reine un personnage que vous allez adorer détester. Il en va de même pour Robert Carlyle, bien loin de l'univers de The Full Monty, Trainspotting ou 28 semaines plus tard, il semble vraiment prendre son pied à jouer Mr Gold alias Rumplestiltskin (Tracassin en français, vu dans Shrek), personnage sournois et ambigü qu'on a du mal à cerner, mais dont on se doute qu'il ne sert que son intérêt avant celui d'autrui. Quelques guests sont figurent aussi au menu : Emily de Ravin (Lost), Amy Acker (Dollhouse, Angel), Kristin Bauer (True Blood), David Anders (Vampire Diaries, Alias), etc.



En résumé : Once upon a time est à la fois familial et assez intelligent pour gagner les téléspecateurs de tout âge et de niveau d'exigence télégénique. Face à Grimm, autre série sur les contes sur NBC, elle ne fait pas pâle figure et risque de s'installer quelques saisons.


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