De Shane Black
Avec Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Ben Kingsley, Guy Pearce, Jon Favreau…
Sortie le 24 avril 2013
Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps: est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?
Si on a préféré oublier le second opus de la franchise (réalisé pour faire le lien avec Avengers), on retrouve dans Iron Man 3 de nombreux éléments qui ont fait le succès du premier. Et ce grâce à Shane Black habitué des gros actioners via ses scénarios au ton sarcastique, comme la saga L'Arme Fatale ou encore Le Dernier Samaritain. Voilà une franchise bien relancée, et pour preuve, au bout d'un mois d'exploitation, il est classé comme étant le 5e meilleure démarrage de tous les temps (avec 1,142 milliards de dollars récoltés, en majeure partie dus à l'international) !
Tout en mélangeant humour grinçant, faisant mouche souvent, de nombreux twists et scènes d'action à gogo -- avec une certaine surenchère qui propulse l'ensemble vers une apothéose visuelle, quitte parfois à tomber dans l'overdose (la scène finale donne parfois la nausée… la faute à la 3D ?) -- le cinéaste préfère se concentrer sur l'homme plutôt que sur le super héros. Ainsi Tony Stark vole la vedette à Iron Man.
Un mécanisme qui semble être à la mode puisqu'on a regardé derrière le masque de Batman dans le dernier volet Dark Knight Rises, ou encore noté les fêlures humaines de l'agent secret 007 dans Skyfall. Une riche idée car ce procédé permet de donner au talent de Robert Downey Jr toute sa mesure et la richesse de son univers. Ainsi on découvre que sous l'armure se cache un homme tiraillé par ses peurs qui le
Un mécanisme qui semble être à la mode puisqu'on a regardé derrière le masque de Batman dans le dernier volet Dark Knight Rises, ou encore noté les fêlures humaines de l'agent secret 007 dans Skyfall. Une riche idée car ce procédé permet de donner au talent de Robert Downey Jr toute sa mesure et la richesse de son univers. Ainsi on découvre que sous l'armure se cache un homme tiraillé par ses peurs qui le
paralysent (lorsqu'il pense à "New York", référence au combat final d'Avengers), ses atermoiement sentimentaux, son passé pas toujours rose. Finalement plus abîmé encore puisque même son armure le lâche, telle une carcasse de voiture bonne pour la casse, interchangeable et signe de sa névrose (il est toujours en train d'en bricoler une pour l'améliorer, image pour souligner son envie de toujours se cacher et/ou se protéger de la réalité). Perdu dans un bled paumé, affaibli, il se remet en cause face à sa mission, mais il se voit faire équipe avec un gamin d'une douzaine d'années plutôt futé. Plutôt amère comme situation pour un super héros ! Ces scènes extrêmement bien amenées et réalisées toute en retenue montrent que les deux personnages existent pour eux-mêmes, sans débauche d'effets en tout genre.
Côté effets, il est vrai qu'à force de vouloir donner de la personnalité à ce nouvel opus, Shane Black a tendance à noyer son scénario pas toujours équilibré avec des phrases, qui n'ont pas l'effet d'uppercut espéré. Trop de punchlines tuent les punchlines ! Si certaines font bien rires, d'autres n'amènent absolument à rien et, sous prétexte de faire retomber la pression d'une scène un peu tendue, tombent à plat. Et ce parfois au désavantage du personnage du Mandarin, interprété par un Ben Kingsley fantasque -- excellent comme d'habitude, à la limite de voler la vedette à ce bon Robert dans leurs scènes partagées -- mais prenant les traits d'un bouffon à la limite du grotesque.
Les fans de Pepper apprécieront que celle-ci prenne (enfin) un peu de galon dans le scénario. Et elle en a sous le capot ! Et que serait un film de super héros 'marveliens' sans sa scène finale qui dépote ! Effectivement, la dernière demi heure répond au cahier des charges rédigé à des fins purement commerciales, il faut le dire, au vu de la débauche d'explosions et aux effets démesurés en tout genre (aussi vite oubliés).
En résumé : un bon film de divertissement plutôt inégal mais qui fait son effet.
Trailer: Iron Man 3 VOstFR par DVDPost