Taken 2
De Oliver Megaton
Avec Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen...
Les membres de la mafia albanaise enterrent leurs morts, ayant passés l'arme à gauche sous les coups et les balles de l'ancien agent de la CIA, Bryan Mills. Il faut dire que ces méchants de l'Est avaient fait l'erreur d'enlever la fi-fille chérie de son papa... Mais le clan a décidé de se venger de cet affront, et Mills et sa famille deviennent leur cible prioritaire. Tous se retrouvent à Istanbul, où bien évidemment, l'ex-agent gouvernemental est bien décidé à ne pas se laisser faire.
"Je peux être un vrai cauchemar pour des gens comme vous..."
|
© EuropaCorp
|
Si en avril 2011 j'étais plutôt adepte
du trio Besson/Kamen/Morel après le carton planétaire de
Taken (et ses 226 millions de dollars de recettes), j'étais plus réservée quant à la recette cuisinée par le chef Mégaton. Mais les sirènes du profit ayant hurlé plus fort que celui de l'art, le bon Liam (Neeson) a remis le couvert, et relevé les manches. Mais comme souvent, les suites ne sont pas à la hauteur de leur prédécesseur. Et là, non seulement la sauce n'a pas pris mais le soufflé est retombé.
|
© EuropaCorp |
Dès les premières minutes, on se dit que quelque chose ne colle pas. Si le scénario est creux et les dialogues sans saveur, rien n'est rattrapé par l'esthétique (franchement laide). On retrouve le côté clippeur du réalisateur avec un montage haché et hyper actif qui, finalement, n'apporte rien si ce n'est de faire illusion et une bande-son ronflante et permanente qui devient vite insupportable.
|
© EuropaCorp |
Et ce qui avait fait le bonheur de tous les aficionados de films d'action pop-corn dans le premier volet, ne sont plus que des scènes de castagne, de cascades et de courses-poursuites qui n'ont rien d'innovant (et mille fois vues dans les films de Besson). L'ensemble donne un film lambda, faussement bourrin et vraiment bête, où les scènes plus invraisemblables les unes que les autres s'enchaînent. C'est du cinéma, d'accord. Mais autant dans
Taken on pouvait se laisser entraîner dans les profondeurs glauques de la prostitution et de la traite des blanches, et voir l'agent Mills devenir une machine à tuer pour de véritables raisons, autant là, on n'observe aucune évolution, au point de sentir venir l'ennui. Surtout face à des adversaires aussi caricaturaux et peu développés.
|
© EuropaCorp |
Ces tentatives visuelles pour cacher le manque d'ambition et la pauvreté du scénario ne sont même pas relevées par la performances des acteurs. Mais où sont donc passées la puissance émotionnelle d'Oskar Schindler, la conviction de Michael Collins, la sagesse de Qui-Gon Jinn ? L'acteur irlandais semble en mode pilotage automatique. S'il avait lu le bottin, cela aurait eu le même effet. Quant à ses cascades et autres moments virils assénant des coups de poings, on sent qu'il donne le minimum syndical. Pas convaincu par ce qu'il fait ? Assurément. Accuserait-il le poids de ses 60 printemps (la course finale dans
Taken le montrait déjà limite...) ? Probablement. Mais n'allez pas lui dire... il pourrait débarquer chez vous !
|
© EuropaCorp |
Pour ce qui est des rôles féminins, la belle Maggie Grace a un rôle plus conséquent que l'actrice qui l'a précédée dans le premier volet. Loin de l'ado qu'on a laissée dans Taken, elle fait illusion et donnera un mini frisson aux amateurs de bikini. Quant à Famke Janssen, elle est complètement passé à la trappe, jouant la femme soumise laissée couchée sur le sol, la larme au coin des yeux, attendant que son super héros de mari vienne la chercher. Pas digne d'une ancienne
X-Men !
En résumé : Beaucoup de bruit pour rien et une vraie désillusion (s'il y en avait une...). On ne sait pas où va Besson, déjà peu défendable après le très moyen
Lock-out, mais il ferait bien de trouver une baguette magique pour sa prochaine production.