lundi 19 mars 2012

Président ou tueur de vampire ?

Abraham Lincoln : Vampire hunter... Rien qu'en lisant le titre, certains prendront leurs jambes à leur cou. Les autres se diront "encore un titre loufoque qui se veut original, à la Cowboys & Envahisseurs". Et ceux qui restent pourront déclarer "encore un film pop corn qui n'encombrera pas mon disque dur cérébral". On peut en penser ce qu'on veut, mais ce titre annonce la couleur : rouge hémoglobine.

"History prefers legends to men"

L'Histoire est revue est corrigée à coup de crocs et de pieu. Adaptée du roman de Seth Grahame-Green (auteur d'Orgueil et préjugés et zombies), ce nouveau-métrage de Timur Bekmambetov (Wanted) nous embarque au XIXe siècle, dans la lutte occulte du Président des États-Unis (interprété par Benjamin Walker) contre les vampires qui veulent contrôler le Nouveau Monde. D'autres littératures se sont essayé au mélange des genres, sans grand succès (Jane Slayre et Queen Victoria : Demon Hunter). Mais on trouve l'inspiration où l'on peut ! Grahame-Green a trouvé la sienne dans une librairie où une pile de romans Twilight faisait face à une autre qui parlait de Lincoln. Il n'en n'a pas fallu plus pour en faire une histoire. En espérant que le résultat sur grand écran sera plus à la hauteur que le navrant Van Helsing.

Nous avons à ce sujet un espoir car Abraham Lincoln : Vampire Hunter est produit par Tim Burton, décidément très occupé cette année (avec Frankenweenie et Dark Shadows). Ce second trailer truffé de bastons, de haches affûtées, et de scènes très sombres à plus la vocation d'en mettre plein la vue, avec des effets visuels biens connus du réalisateurs, que de retracer l'avancée historique en matière de droits de l'Homme du président Lincoln. Rempli de ralentis tranchés à coup d'armes en tout genre (et pourtant, aucune giclée de sang à l'horizon... pour l'instant), il est censé nous mettre dans l'ambiance à coup de grandes phrases éloquentes, mais qui ont plus l'effet d'une enclume que d'un coup de rasoir aiguisé. Le tout accompagné d'un morceau de Johnny Cash pour appuyer le fait que "seuls les vivants peuvent tuer les morts". Voilà qui augure un film pour les fans du genre. Pourra-t-il dépasser ses frontières-là ?


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