MALÉFIQUE révèle l’histoire méconnue de la plus emblématique des méchantes Disney. C’est la trahison dont elle fut victime qui transforma le cœur pur de cette belle jeune femme en un cœur de pierre…
Ivre de vengeance et poussée par la volonté farouche de défendre les terres sur lesquelles elle règne, Maléfique va lancer un terrible sortilège sur la fille du roi des hommes, la petite Aurore, qui vient de naître. Devenue jeune fille, Aurore est prise dans le conflit qui oppose le royaume de la forêt qu’elle a appris à aimer, et celui des hommes dont elle est l’héritière. Maléfique va comprendre que la princesse est peut-être la clé de la paix… Le sort des deux mondes est sur le point de changer à jamais.
Il était une fois… Maléfique
Le personnage de Maléfique, créé par Disney, est apparu pour la première fois en 1959 dans le film d’animation La Belle au bois dormant. Mais l’histoire de la princesse qui, victime d’un sortilège, sombre dans un sommeil éternel prend sa source bien avant cela.
L’histoire de La Belle au bois dormant a pris différents titres et évolué durant près de 400 ans (voire 1 000 ans si l’on compte les occurrences de certains éléments de l’histoire au Moyen Âge). Les premières traces écrites du conte remontent au roman français intitulé Perceforest (auteur inconnu) écrit en 1527, et au conte Le Soleil, la Lune et Thalie (1634-1636), issu du recueil de contes de l’écrivain italien Giambattista Basile intitulé Pentamerone ou Le Conte des contes et généralement considéré comme le premier livre de contes de fées jamais imprimé.
En 1697, Charles Perrault a publié une version de l’histoire intitulée La Belle au bois dormant dans Les Contes de ma mère l’Oye (ou Histoires ou contes du temps passé). Les frères Grimm s’en sont ensuite largement inspirés pour écrire, en 1812, l’histoire d’une belle princesse qui se réveille après qu’un sort l’a plongée dans un profond sommeil (Dornröschen).
Les origines de Maléfique, incarnation féminine du mal, sont quant à elles moins claires. Dans le conte de Giambattista Basile, le sort dont est victime la jeune princesse n’est pas jeté par une inconnue voulant s’en prendre à la famille royale mais par la reine, une femme jalouse et avide de vengeance. Charles Perrault, dont la version est la plus proche du dessin animé de Disney, en a fait une sorcière. C’est également lui qui eut l’idée du prince charmant capable de briser la malédiction par un baiser.
Il a donc incombé aux scénaristes et animateurs du XXe siècle, ainsi qu’à l’actrice Eleanor Audley, d’inventer Maléfique pour La Belle au bois dormant, le classique de Disney. Il a fallu dix ans pour faire le film, qui a coûté 6 millions de dollars : c’était le long métrage le plus cher jamais produit par le studio à l’époque.
Maléfique est encore aujourd’hui le personnage préféré et le plus craint de la galerie de méchants Disney.