LES BRASIERS DE LA COLÈRE

Avec Chritian Bale, Casey Affleck, Woody Harrelson, Sam Shepard, Willem Dafoe, Zoe Saldana, Forest Whitaker…
Sortie le 15 janvier 2014
À Braddock, ville ouvrière de Pennsylvanie sombre et sur le déclin, les habitants s'enfoncent peu à peu dans la pauvreté. Rusell Baze, comme beaucoup d'autres, courbe l'échine et travaille à l'usine, où il laisse peu à peu la santé, et son âme. Après avoir passé un temps en prison suite à un accident de voiture fatal qu'il a causé sous l'influence de l'alcool, il essaie de retrouver une vie normale aux côtés de son frère cadet Rodney. Celui-ci militaire de carrière toujours entre deux missions au Moyen-Orient vit de paris et de jeux qui l'endettent toujours plus. Il se retrouve mouillé dans une sombre affaire de combats illégaux dirigés par le caïd du coin, Harlan De Groat, sociopathe en puissance et vicieux jusqu'à l'os. Jusqu'au jour où Rodeny disparaît mystérieusement... Russel part à la recherche de son frère, mettant de côté la peur et la loi.
Pour sa deuxième réalisation (après le remarqué Crazy Heart), Scoot Cooper embarque les spectateurs dans un drame au décor noir et poisseux d'une Amérique fragilisée, dont la gloire passée est réduite à néant. Un personnage à part entière. Sa population ? Oubliée mais indispensable au bon fonctionnement de la région, si mal considérée, se tuant littéralement à la tâche avec des métiers nocifs et mal payés (le titre en VO est tout de même Out of the Furnace). Une misère à laquelle elle semble s'être habituée. Le titre du film ? Une référence appuyée aux Raisins de la colère de Ford et de Steinbeck ?! Pas de quoi faire rêver à priori !

Seul bémol : les quelques métaphores filées, sont expliquées dans les grandes largeurs avec de nombreux plans didactiques, au cas où on ne comprenne pas le message que le réalisateur veut nous faire passer (comme cette biche tuée à la chasse mise en parallèle avec Rodney, aux mains de Harlan De Groat).


En résumé : Il manque ce supplément d'âme pour faire des Brasiers de la colère un drame aussi profond qu'esthétique.