

De Paddy Considine
Avec Peter Mullan, Olivia Coleman, Eddie Marsan…
Sortie le 25 avril 2012
Le cinéma anglais est connu pour ses œuvres sociales. Entre Ken Loach et son réalisme didactique (My Name is Joe, Bread and roses...) et Mike Leigh et son réalisme émotionnel (Be Happy, Another Year...), il y a Paddy Considine. Le réalisateur livre avec Tyrannosaur un grand film, aux accents de réalisme misérabiliste accablant. Il explore les ravages que font l'alcoolisme et la violence pour mieux démontrer la pauvreté sentimentale comme point de départ et non comme contexte.
Second rôle remarqué dans Hot Fuzz, La Vengeance dans la peau ou In America, Paddy Considine est passé derrière la caméra pour ce premier-long métrage inspiré de son court, Dog Altogether, où jouaient déjà Peter Mullan et Olivia Coleman. Une histoire d'amour entre deux écorchés de la vie qui promet une issue pleine d'espoir malgré une situation inextricable.
Dans une banlieue de Glasgow, Joseph (Peter Mullan) se bat avec lui-même depuis la mort de sa femme. Il noie ses tourments dans l'alcool et s'exprime par la violence. A la suite d'une altercation avec des Pakistanais (où il déverse une haine indicible) il se réfugie dans un magasin, où travaille Hannah (Olivia Coleman), une commerçante à la foi en Dieu inépuisable. Celle-ci voyant la détresse de cet intrus, décide de prier pour lui et de le réconforter. Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau. Chacun, plus en colère encore qu'il n'en a l'air, ça apprendre à s'apprivoiser et à se protéger l'un l'autre. Elle a autant besoin de lui que lui d'elle...
Une histoire qui sent la sueur, le houblon et les coups de poing... menant à la rédemption


En résumé : Une grosse claque qui revient nous hanter comme une gueule de bois qui ne veut pas nous lâcher ! Une grande performance pour un film coup de poing, bouleversant par le jeu des comédiens et par l'optimisme dans la tragédie. Un premier long qui j'espère ne sera pas le dernier.