samedi 23 avril 2016

[Avis] Eddie the eagle : He believes he can fly (4/05/16)

EDDIE THE EAGLE

De Dexter Fletcher
Avec Taron Egerton, Hugh Jackman, Christopher Walken... 

Sortie le 4 mai 2016

Depuis tout gamin, Michael "Eddie" Edwards n’a qu’un seul rêve : participer aux Jeux Olympiques. Sauf que ce jeune garçon gauche et fragile d'un genou n’a jamais réussi à briller dans aucun sport. Et pourtant il passe son enfance essayer à peu près toutes les disciplines sportives avant de se trouver par hasard une passion pour le ski, dont on le décourage à haut niveau, puis le saut à ski. Touché par la persévérance et l'abnégation d’Eddie, un ancien champion américain de la discipline devient son coach malgré-lui et l’aide à prendre part aux J.O. d’Hiver de Calgary. L’histoire vraie d’un antihéros, premier britannique à participer à l’épreuve de saut à ski aux Olympiades, n'ayant jamais cessé de croire en lui-même alors que son pays tout entier le prenait pour un looser.

Copyright 2016 Twentieth Century FoxIl est des destins écrits pour le cinéma. Celui de Michael "Eddie" Edwards n'avait rien au départ pour briller sur les tapis rouges hollywoodiens et d'ailleurs. Ce feel-good movie n'est pas un chef-d'œuvre mais il a le mérite de rappeler l'adage célèbre "l'important, c'est de participer" de Pierre de Coubertin Et il rappellera sans aucun doute dans son esprit et sa construction la comédie Rasta Rocket, à qui il est même fait un clin d'œil ouvert puisque les deux longs-métrages se passent lors des Jeux d'hiver de 1988. Le changement de discipline du héros, l'incompatibilité de caractère du sportif et de son entraîneur, des séances d'entraînement rabâchées, le méchant de la fédération qui leur met des bâtons dans les roues... On retrouve tout, l'incongruité de certaines scènes en moins. Mais les scénaristes, dont c'est la première œuvre, rendent le héros improbable attachant et le duo plutôt fun. Leur script tire de grosses ficelles ? Qu'importe... Les acteurs semblent s'amuser et nous transmettre des ondes positives et la sensation qu'avec de la détermination et de l'envie tout est possible. Un peu naïf et basique, me direz-vous ? Sûrement. Mais cela fait du bien de temps en temps. On sourit, on serre les dents pendant les sauts, et on s'amuse des pitreries des acteurs. Car oui, Taron Egerton et Hugh Jackman oscillent entre ingénuité, enfantillages, mimiques et gesticulations hasardeuses... parfois. Ce qui est plutôt amusant au début peut s'avérer un peu lourd sur la longueur. Mais restent quelques pépites. Voir Hugh Jackman lâcher prise, sans effort (à tort ou à raison) lorsque son personnage d'entraîneur compare le décollage de la rampe d'un sauteur à ski et l'acte sexuel avec l'actrice Bo Derek : il simule le flot d'émotions engendrés par les deux avec une liberté désinvolte que seul un acteur de cette trempe (et n'ayant rien à rien à perdre) peut interpréter sans perdre sa crédibilité. La scène deviendra moins culte que celle du restaurant dans Harry rencontre Sally mais a le mérite de placer l'acteur australien en side-kick burlesque efficace face au propret Egerton.

Le jeune acteur britannique, star montante depuis Kingsman : services secrets, a laissé sa bogossitude au placard pour coller au mieux au véritable Michael Edwards. Sourire figé, mâchoire en avant, lunettes épaisses et sourcils, moustache frétillants et petites poignées d'amour, les traits sont souvent grossis et forcés. Contrairement à Kingsman où la mécanique de la transformation est sophistiquée et implicite pour évoluer dans un monde parodique et de second degré, Taron Egerton semble ici en complet décalage, créant parfois des moments gênants. Eddie donne l'impression d'être l'idiot du village, qui n'a pas évolué depuis l'âge de 5 ans, car le degré de parodie ou de comédie n'est pas si bien défini. Dommage car le jeu d'Egerton aurait pu être bien meilleur.

Le véritable Eddie
Quant aux scènes de sauts scènes de sauts, elles mélangent les effets spéciaux bon marché et des moments de bravoures au montage, comme celui du saut à 90 m. Fletcher joue entre gros plans, plans larges, points de vue subjectif, insérant la réaction des spectateurs, celle des parents d'Eddie à la maison... Le tout au millimètre près, calé sur une musique délicieusement années 80 (et ses synthé incomparables). Sans crier au chef-d'œuvre, il recrée une ambiance et une tension (toute relative) servant le point culminant du film.

En résumé : un petit film sympathique un peu facile et cousu de fil blanc, mais qui se laisse regarder pour la bonne humeur communicative de ses acteurs.

mardi 19 avril 2016

[Avis] Le chasseur et la reine des glaces (20/04/16)

LE CHASSEUR ET LA REINE DES GLACES


De Cédric Nicolas-Troyan
Avec Chris Hemsworth, Charlize Theron, Jessica Chastain, Emily Blunt, Sam Claflin, Nick Frost...

Sortie le 20 avril 2106


C'est dans les pots à billets verts qu'on fait des suites de film apparemment... Suite à la fraîcheur des critiques mais au succès relatif (400 millions de dollars) de Blanche neige et le chasseur en 2012, Universal a décidé de remettre le couvert. Mais cette fois, exit la jeune femme (pas vraiment en détresse) enfermée dans son donjon. La star, c'est l'homme à la chevelure blonde, alias Chris Hemsworth. 



L'intrigue démarre avant les événements du premier film. Il y a fort longtemps, bien avant qu’elle ne tombe sous l’épée de Blanche Neige, la reine Ravenna avait dû assister, sans mot dire, à la trahison amoureuse qui avait contraint sa sœur Freya à quitter leur royaume, le cœur brisé. Celle que l’on appelait la jeune reine des glaces, à cause de son habilité à geler n’importe quel adversaire, s’employa alors à lever une armée de guerriers impitoyables, au fond d’un palais glacé. Mais au sein même de ses rangs Eric et Sara allaient subir son impitoyable courroux pour avoir enfreint l’interdit : tomber amoureux. Plus tard, à l’annonce de la défaite de sa sœur, Freya envoie ses guerriers récupérer le miroir dont elle est la seule à pouvoir catalyser les sombres facultés. Des tréfonds dorés de la psyché, elle réussit à ressusciter Ravenna. Les deux sœurs vont alors retourner leur puissance maléfique, décuplée par la rage, sur le royaume enchanté. Leur armée s’avèrera désormais invincible… à moins que… les deux proscrits qui avaient jadis trahi la règle d’or, subissant l’exil et la séparation, ne parviennent à se retrouver…

Avec ces nouvelle images, on replonge dans un monde féérique qui rappelle furieusement celui de Maléfique (normal, c'est le même producteurs) avec des petits êtres volants, une forêt verdoyante mais inquiétante. Et le coup de la reine qui transforme en glaçon tout ce qu'elle touche et qui s'enferme dans un château givré, Disney nous l'a déjà fait il y a deux ans avec La Reine des neiges devenu depuis le cauchemar des parents. "Libérée, délivrééééé..." L'interprète de Thor a confié au site Cinemablend : "Cette fois, il y a une vraie histoire d’amour et une relation géniale entre le personnage de Jessica Chastain et le mien qui est au centre du film. Mais c’est beaucoup plus fun, davantage dans la veine de Willow par exemple". De quoi nous allécher pour nous faire patienter... ou pas.
La guerre sera déclarée le 20 avril 2016.



Avis - en résumé :

Le Chasseur et la reine des glaces tient ses promesses : un film grand public faisant la part belle au spectacle, où les combats et cascades le rendent plus épique que le premier volet. L'histoire d'amour est toujours centrale, mais celle-ci est plus torturée et moins idyllique que la première. Ce qui n'est pas sans intérêt, surtout quand la belle est incarnée par la fougueuse rouquine Jessica Chastain. Reste que la méchante de l'histoire ne l'est pas tant que cela. Emily Blunt fait pâle figure et manque de charisme face à une Charlize Theron quasi démoniaque et jouissive. De quoi ravir les plus jeunes d'entre nous, et les fans de la belle sud-afro-américaine.

mercredi 13 avril 2016

Dr Strange : le Sorcier suprême se dévoile

DR STRANGE


De Scott Derickson 
Avec Benedict Cumberbatch, Tilda Swinton, Rachel McAdams, Chiwetel Ejiofor, Mads Mikkelsen...

Sortie prévue le 26 octobre 2016

Inspiré du personnage apparu dans le numéro 110 de la revue Strange Tales en juillet 1963, Dr Strange raconte l’histoire d’un neurochirurgien au sommet de son art, le Dr Stephen Strange. Après avoir été victime d’un horrible accident de la route qui lui brise les mains, ce dernier découvre des dimensions parallèles et un univers fantastique. L'homme de science cartésien qu'il est va devoir apprendre à ouvrir son esprit à de nouvelles réalités et possibilités. Sceptique au départ, il finira par être le Sorcier suprême, l'un des plus puissants héros de l'univers Marvel.

Toujours produit par Kevin Feige, ce film fait partie de la troisième phase de l’univers cinématographique Marvel, dont l’objectif est de faire découvrir de nouveaux héros tout en perpétuant les aventures des personnages de héros préférés du public (Iron Man, Hulk, Captain America et consort).

Cette première bande-annonce fait un peu penser à l'univers d'Inception où des mondes quasi identiques se superposent dans une sorte de kaléidoscope, où les réalités se multiplient... "Vous êtes un homme qui regarde le monde à travers une serrure, explique une voix mystérieuse. Vous avez passé votre vie à tenter d'élargir cet horizon. Votre travail a sauvé des milliers de vies, mais si je vous disais que cette réalité n'est pas la seule ?", continue-t-elle. "Je ne crois pas aux contes de fées, aux énergies et au pouvoir des croyances", tranche la voix éraillée et caverneuse de Benedict Cumberbatch. Magie et grands effets spéciaux sont donc au programme pour un grand spectacle qui s'avère sombre et puissant. 


[Avis] Captain America : Civil War [Mise à jour]

Le tout premier trailer de Captain America : Civil War vient d'arriver… Et l'amitié entre super héros va en prendre un coup dans l'aile !

Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l’humanité. À la suite d’une de leurs interventions qui a causé d’importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme de commandement et de supervision. Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l’équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté de s’engager sans ingérence gouvernementale, tandis que d’autres se rangent derrière Tony Stark, qui contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement…

Quel camp choisirez-vous le 27 avril  au cinéma ?


 

La nouvelle bande-annonce permet de voir la totalité des héros qui s’affronteront dans cette guerre civile. Ainsi on peut enfin observer distinctement la Panthère Noir, T’Challa, roi du Wakanda, dans son costume et en action face au Soldat de l’Hiver. La Sorcière Rouge et la Vision se dévoilent également lors d’une confrontation visiblement dantesque. Même SpiderMan y fait une apparition !
Les premiers combats apparaissent, la tension est à son comble, quelques héros sont à terre tel que War Machine. Le film des frères Russo parait extrêmement sombre, signifiant des heures difficiles pour les personnages de Stan Lee. La bande annonce l’affirme : Civil War comme le comic book est violent et dramatique. Plus qu’un affrontement physique, la Civil War est également un combat idéologique entre Tony Stark et Steve Rogers. Qui aura le dernier mot ?



Critique - en résumé :


On peut dire que Marvel sait y faire ! Des scènes d'action incroyables, sans pour autant passer à l'état de bouillie visuelle (tu vois Zach Snyder que c'est possible !), LA grande scène entre les deux camps est juste une vraie réussite. De nombreux thèmes sont abordés et des émotions assez inattendues, le tout coulant à l'écran comme sur le papier. Malgré la complexité d'un scénario bien agencé, le divertissement est toujours présent et l'humour plus fun que jamais. L'arrivée des petits nouveaux comme Spider-Man est un vrai régal. L'ado/homme-araignée attire l'attention sur lui dès son arrivée éclipsant les deux camps rivaux avec toute sa candeur juvénile et ses propos désarmants de héros malgré-lui. Il a finalement le droit aux meilleures blagues du film. Quant à Black Panther (alias Chadwick Boseman), il tient la route. On a hâte de le voir en solo dans son film prévu en 2018.

vendredi 1 avril 2016

[Avis] Le livre de la jungle (réactualisé)


Mowgli, Baloo, Kaa, Shere Khan, Bagheera, Colonel Hathi, Akela, Raskha et leurs compères à poils et plumes sont de retour sur le grand écran. Le célèbre roman de Rudyard Kipling est à nouveau adapté par la maison Disney. Mais cette fois, les personnages sont faits d'images de synthèse hyper-réalistes et non de dessins, fondus au milieu de prises de vue réelles et synthétiques. Le rôle phare du "Petit d'homme" a été confié à Neel Sethi, 11 ans, dont c'est le grand début. Derrière la caméra, le papa du premier Iron Man, Jon Favreau.

Élevé par une famille de loups, le « petit d’homme » n’est désormais plus le bienvenu dans la jungle : le redoutable tigre Shere Khan (doublé par Idris Elba et sa voix grave) s’est juré d’éliminer celui qu’il voit comme une menace. Sa dernière confrontation avec les hommes lui a laissé quelques cicatrices aussi bien internes qu'externes.
Forcé d’abandonner le seul foyer qu’il ait jamais connu, Mowgli entame alors un extraordinaire voyage à la découverte de son identité. Il n'est pas seul : la panthère Baguera (doublé par le fantasque Ben Kingsley) se montre un mentor sévère, et l'ours Baloo (doublé par le non moins fantasque Bill Murray), à l’esprit libre et ouvert, l'accompagnent et le guident. Sur sa route, Mowgli va rencontrer des créatures de la jungle parfois hostiles, comme Kaa (Scarlett Johansson la persifleuse), un python à la voix et au regard hypnotiques, ou le Roi Louie (Christopher Walken), un singe beau parleur qui tente d’amener le garçon à lui révéler le secret de la fleur rouge fascinante et mortelle : le feu.
On retrouve aussi la jolie Lupita Nyong’o (voix originale de Raksha, la mère loup de Mowgli, prête à tout pour le protéger), et Giancarlo Esposito (Breaking Bad) (voix du mâle dominant de la meute, le loup Akela). Le Livre de la jungle utilise les technologies dernier cri et un procédé narratif immersif afin de plonger le public dans un monde luxuriant et enchanteur, en 3D et en IMAX 3D.

Promenade dans la jungle prévue dès le 13 avril 2016


Avis - en résumé : Cette adaptation du Livre de la jungle est une véritable claque visuelle tant les décors naturels sont magiques et les animaux qui les peuplent sont plus vrais que nature. Chapeau les artistes des FX ! L'atmosphère tantôt enfantine, tantôt stressante font de ce long-métrage un film d'aventure captivant. On ne s'ennuie pas une seconde. Un vrai rêve de gamin, "en chair et en os".
On sent le respect du réalisateur pour ce livre qui a bercé notre enfance. On y retrouve évidemment les deux chansons les plus connues du dessin animé original Je veux être comme vous et Il en faut peu pour être heureux, re-visitées pour l'occasion. Côté casting de voix US, Idris Elba donne la chair de poule avec sa voix rauque en incarnant le terrible tigre Sher Khan, et Bill Murray nous fait sourire en prêtant sa voix au fainéant Baloo. un seul regret : que le film soit plus sérieux que l'original, que son humour soit dispersé ça et là dans d'infimes répliques ou attitudes. Ici, le serpent Kaa avec ses yeux hypnotisant de toutes les couleurs est raide comme la justice, et le roi Louis est des plus méchants voire effrayant.




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