Thor : le monde des ténèbres est sorti il y a quelques jours, et a déjà conquis de nombreux spectateurs. La blondeur et les muscles de Chris Hemsworth seuls n'y sont sans doute pas pour grand chose. Un succès plutôt acquis grâce au savant mélange concocté par Alan Taylor, maître des séries telles que Game of Thrones, Mad Men ou Les Sopranos.
Ce deuxième opus déroule un déluge visuel et sonore plus noirs, des personnages épaissis et des enjeux plus personnels, sans oublier une bonne dose d’humour (et de nombreux clins d’œil aux autres personnages des comics Marvel). Un film de super héros dans la nouvelle lignée voulu par la maison dirigée par Kevin Feige. Mais celui qui marquera davantage les esprits (et le préféré des fans) est Tom Hiddleston, interprète magistral de Loki, le "méchant" de l'histoire.

C'est donc avec un immense plaisir (et une joie non dissimulée) que j'ai pu interviewer l'acteur britannique à Paris la semaine dernière (ainsi que Natalie Portman). Une rencontre tout en sourire et avec une joie non dissimulée, une chemise bleue foncée faisant rappel de ses yeux et un français parfaitement maîtrisé (entre deux retours à la langue de Shakespeare) que Tom Hiddleston parle du rôle qui l'a fait passer de l'ombre à la lumière. Tour à tour charmeur et professionnel, l'acteur est l'opposé de son personnage. Echange sous le signe de la bonne humeur et de la générosité.
Jouer Loki, c’est un peu comme retrouver un vieux copain, non ?

Loki vous a enlevé une certaine étiquette d'acteur classique...

Loki s’avère plus fort que Thor d’une certaine façon. Vous n’aimeriez pas qu’il ait son propre film ?
C’est un anti-héros qui n’est jamais constant. Un jour, il est le sauveur d’Asgard et, le lendemain, il détruit tout. Mais il a besoin d’un adversaire pour exister. J’ai plein d’idées si on devait lui donner la vedette. Je le vois bien revenir sur Terre, dans les années 1970, dirigeant un night-club et être musicien dans un groupe de rock, traînant avec Keith Richards et Jimi Hendrix. On peut rêver ! (rires)
Vous êtes un fan de Shakespeare. Vous êtes vous servi de ses personnages pour construire celui de Loki ?

Vous avez retrouvez aussi Chris Hemsworth. Il paraît que vous êtes devenu inséparables. Comment avez-vous réussi à jouer les pires ennemis du monde ?

Tout se ramène au tennis avec vous... (rires)
(Rires) Il est vrai que c'est un sport que j'adore pour la beauté des échanges. Jouer pour moi, c'est la joie d'échanger. L'interaction avec le public est électrisante. Savoir que la caméra représente le public, on reste connecté à lui d'une certaine façon. Ce n'est pas la même chose qu'au théâtre mais ce qui se passe est vrai.
Si vous aimez les échanges, le théâtre ne vous manque-t-il pas ?
C'est pour ça qu'en ce moment, j'apprends Coriolan (tragédie sur un figure semi-légendaire de la république romaine, ndlr).
Alan Taylor aime tourner en extérieur. Il en a pris l’habitude avec Game of Thrones. Donc nous sommes allés à Londres, et en Islande, pour les scènes du monde des elfes noirs. Dans ce genre de film, on tourne sur fond vert en général, et on doit tout imaginer. Alors qu’en Islande, les décors naturels et le ciel « énorme » étaient magiques pour jouer les dieux et recréer des scènes de bataille fabuleuses.
Vous êtes le roi de l'imitation. Pourquoi ne faites-vous pas plus de comédies ?
Mais je ne demande que ça ! (rires) Quand j'en parle à mon agent, il me dit qu'il va s'en occuper, mais je ne reçois que des scénarios de drames. Mais j'ai quand même un petit rôle dans Muppets Most Wanted (sur les écrans en mai 2014, avec Tina Fey, Ricky Gervais et Ty Burrell, ndlr).
Entretien réalisé par Marie
Entretien réalisé par Marie
Thor va devoir restaurer l’ordre dans le Cosmos. Sa mission : protéger la Terre et les neuf mondes face à une ancienne race. Son ennemi, le terrible Malekith, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un être assoiffé de vengeance contre lequel même le dieu Odin et la ville d’Asgard ne peuvent lutter, Thor va devoir s’allier à son demi frère, Loki, connu pour être un traître...