Le mythe de Frankenstein aura été maintes fois repris avec plus ou moins de succès, tant sur le grand que sur le petit écran. Et apparemment, Hollywood n'en a pas terminé avec lui ! Après l'annonce de la reprise du rôle par Daniel Radcliffe dans une version "classique", et les adaptation pour enfants Hotel Transylvanie et Frankenweenie, c'est Aaron Eckhart qui jouera l'homme rapiécé surnaturel. Mais c'est avec une certaine réticence et un œil circonspect qu'on attend ce dernier, dans les salles obscures le 24 janvier 2014 aux États-Unis.
Adam, la créature de Frankenstein, a survécu jusqu'à aujourd'hui, grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l'a mené jusqu'à une métropole gothique et crépusculaire, où il se retrouve pris par une guerre séculaire sans merci entre deux clans d'immortels : les gargouilles et les démons. Adam ne va pas tarder à être obligé de prendre parti et de s'engager dans un combat aux proportions épiques…
Voilà en quelques mots le pitch de l'adaptation du comics de Kevin Grevioux, déjà scénariste du film de baston Vampires vs Loups-garous. I, Frankenstein reste dans la même lignée : un bon gros film de série B façon Underworld (normal, ce sont les mêmes producteurs), entre fantastique et action, avec une bonne dose de gros boum et des mandales distribuées à tout-va.
Rien de bien vraiment excitant si ce n'est son casting. Sans compter Jai Courtney (Die Hard : Belle journée pour mourir), Mirando Otto et Yvonne Strahovski, I Frankenstein réunit des comédiens à total contre-emploi comme Aaron Eckhart, bien loin des rôles de tchatcheur dans Thank you for smoking, de l'entrepreneur millionnaire dans Rhum Express ou du costard de Harvey Dent dans The Dark Knight. Il se transforme en super-héros guerrier à qui rien de fait peur, exhibant sa musculature de jeune premier face aux nombreux monstres pas gentils du tout. À ses côtés, l'inclassable mais excellent Bill Nighy (Indian Palace), qui vient ici probablement se redonner une image jeune et décalée, après avoir joué le père mourant d'un fils qui voyage dans le temps pour réparer ses erreurs dans Il était temps (critique ici sous peu).
Ce type de film à ses amateurs et ses détracteurs. Pour les premiers, le style visuel -- tout en numérique, bien évidemment -- rappellera l'univers des jeux vidéo, déjà repris dans Priest ou Legion de Scott Stewart. Côté réalisation, on retrouve Stuart Beattie, à l'origine des scénarios de l'Oscarisé Collateral, du premier opus de Pirate des Caraïbes et de G.I. Joe : le réveil du cobra. Ceci explique cela.... Le cinéaste apparaît être sur son terrain lorsqu'il parle de bagarre. Sa première réalisation, Tomorrow, when the war begins (une version australienne de L'Aube rouge, avec James Marsden) parlait déjà de combats contre des envahisseurs à travers un groupe d'ados se battant contre des ennemis ayant kidnappé leur famille.
N'ayant pas encore de date de diffusion en France, on peut imaginer que le monstre du Dr Frankenstein se réfugiera dans les direct-to-video.