De Sofia Coppola
Avec Emma Watson, Israel Broussard, Claire Julien Taissa Farmiga, Georgia Rock, Leslie Mann...
Sortie le 12 juin 2013
Los Angeles. Des adolescents - un garçon et quatre filles - plus passionnés par les célébrités et leurs garde-robes qu'à l'école, passent leur temps entre soirées, défonce et shopping. Car ils ont "tout pour être heureux" : des parents pleins aux as, souvent absents pour des raisons professionnelles ou permissifs à l'extrême. Leur passion ? Décortiquer les marques portées par les "people". Le gang, surnommé plus tard le "Bling Ring" par la presse, suit au jour le jour l'agenda des célébrités sur la Toile pour ensuite cambrioler leurs résidences en leur absence et s'emparer de plus de 3 millions de bijoux, vêtements, chaussures et autres sacs de luxe. Jusqu'au jour où, il s'est fait pincer…
Sofia Coppola est la cinéaste de l'adolescence par excellence. Pas étonnant qu'elle reprenne ce faits divers, dans lequel une bande de gosses de riches désarmants de vacuité vivent dans une bulle d'insouciance, persuadés d'avoir tous les droits et de n'exister que par ce qu'ils portent. Après le sublime Virgin Suicides et ses sœurs romantiques, et Somewhere où elle dépeint la superficialité et le vide - légion à Los Angeles, elle signe avec The Bling Ring une chronique d'une jeunesse dorée narcissique obsédée par les marques et les célébrités, inspiré d'un vrai gang d'ados cambrioleurs qui sévissait dans la Cité des Anges. Si le postulat de départ pouvait paraître un peu léger pour en faire un film (les faits divers du genre ne manquant pas…), le résultat oscille entre le superficiel et le portrait plutôt bien vue d'une jeunesse fortunée en perdition, biberonnée à la télé-réalité.


Malgré tout, la réalisatrice se refuse à juger ces jeunes. Elle préfère montrer une bande de décérébrés dans toute leur splendeur, en total raccord avec leur temps et son environnement. Même si tous les personnages font n'importe quoi, ils n'en font pas plus que ce qu'ils voient à la télé ou sur Internet avec les blogs-people.

En résumé : Un résultat (sur)colorée (à l'image de son affiche façon magazine people), qui décolle par intermittence, sauvée par une mise en scène qui ose avec des plans de cinéma purs, et un casting survolté. Pas un bijou mais se laisse regarder.